Samedi 3 novembre, les «Amis du collectif en soutien aux Mères du samedi et contre les crimes d'honneur en Turquie» seront place Royale de 14 à 17 heures pour proposer aux Nantais de signer une pétition de soutien aux familles de disparus.
«Les Mères du samedi, ce sont des mères et des proches qui se rassemblent tous les samedis à Istanbul. Elles réclament leurs disparus et leurs morts pour pouvoir les enterrer dignement» explique Sevim Fontaine, la présidente de l'association nantaise.
Les «Mères du samedi» d'Istanbul se rassemblent en effet tous les samedis place Galatasaray depuis le 27 mai 1995, pour demander des comptes aux gouvernements successifs qui se sont rendus couples d'actes criminels. Hasip Kaplan, député BDP de Sirnak estime à plus de 20 000 le nombre de personnes tuées ou portées disparues depuis les années 90, au cours de leur détention, après une interpellation, une garde à vue, un interrogatoire. Combien de cas de tortures ? Combien d'assassinats ? Combien de disparitions «à auteurs inconnus» ? Combien de corps suppliciés dissouts dans les cuves d'acide de la compagnie pétrolière Botas, membre du consortium européen «gazoduc Nabucco» ? La seule année 2010 compterait 57 meurtres politiques non élucidés et exécutions extrajudiciaires. La découverte de charniers, suite aux fouilles qui sont entreprises par des ONG, suscite une forte émotion chez les familles de disparus.
Les «Amis du collectif en soutien aux Mères du samedi et contre les crimes d'honneur en Turquie» étaient aussi présents à la soirée nantaise «à la rencontre des cultures du monde» à l'Espace international Cosmopolis et ont apporté leur soutien à la pétition en faveur des grévistes de la faim dans les prisons turques, en attirant une attention particulière sur les détenues dont trois entamaient le 27 octobre dernier, leur 45ème jour à la prison de Van.
D'autres projets sont en cours d'élaboration, notamment à l'occasion de la journée de la Femme le 8 mars prochain, avec des expositions et projection de films.
André Métayer
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