PSA : les promesses n’engagent que ceux qui les croient

Communiqué de presse publié le 26/10/12 10:21 dans Economie par Pascal DALLE pour Pascal DALLE

En annonçant que l'usine de la Janais produirait la remplaçante de la Citroën C5 à l'horizon 2016, Philippe Varin rassure les salariés de Rennes. Sous le nom de code X8 se cache probablement le prochain haut de gamme de PSA pour lequel est équipé le site de Rennes. Cette annonce calme certaines inquiétudes puisque pour beaucoup elle représentait l'unique espoir pour la Janais, mais à court, moyen ou long terme, rien n'est résolu.

A court terme le plan social va concerner 1400 salariés de la Janais. Car malgré la garantie publique pour sa filiale bancaire, le constructeur automobile ne veut pas remettre en cause son « plan de redressement ».

A moyen terme, de 2012 à 2016, que va-t-il se passer ? Un transfert de production ? Venant d'où ? Une mobilité des salariés ? Pour aller où ? Un chômage technique comme aujourd'hui ? Le Président du Directoire de PSA doit aussi le dire.

Il faudra bien qu'à un moment ou un autre, en Bretagne, en France, en Europe, on essaye d'imaginer un avenir à plus long terme pour l'industrie automobile. La voiture doit répondre aux besoins de mobilité et non l'inverse. Les industriels doivent écouter les réflexions, les réalisations, le savoir-faire des collectivités qui ont mis en œuvre les plans de déplacements en tenant compte de l'espace disponible, de la diminution de la pollution atmosphérique, des moyens financiers des utilisateurs, de la nécessité de l'inter-modalité, de la montée en puissance des déplacements doux.

Cette perspective encouragera des motorisations alternatives, la réduction de la taille, la mise en œuvre de nouveaux vecteurs d'énergie propre. On sera loin alors de l'illusion selon laquelle seul le haut de gamme, inspiré du modèle allemand, serait capable de nous sortir du marasme et fournirait du travail aux ouvriers rennais.


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