PSA conforte l’avenir de l’usine de Rennes

Dépêche publié le 25/10/12 3:49 dans Economie par Delorme Nicolas pour Delorme Nicolas
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Les nouvelles ne filtrent que goutte à goutte au sujet de l'alliance PSA – General Motors et de ses répercussions au sein de l'organisation interne du groupe. Cependant, PSA a tenu à calmer les inquiétudes autour du site rennais, en confirmant les projets d'avenir sur le site.

Le 24 octobre, PSA et General Motors ont annoncé qu'ils développeront un monospace et un crossover compacts, un minispace, un véhicule de segment D et des petits modèles à faibles émissions de CO2. Ces quatre projets seront étroitement réalisés avec Opel, en priorité pour le marché européen. Le développement d'un petit véhicule dédié au marché brésilien a été abandonné. Les projets ont été calculés selon les besoins communs des deux groupes et les perspectives qu'ils offraient.

Et pour Rennes ? Le 17 juillet, nous interrogions Bernard Rakoto, conseiller et analyste chez Polk Automotive, au sujet du devenir du site rennais. Certains analystes, alors, estimaient que la fermeture de l'usine d'Aulnay qui venait d'être annoncée ne suffirait pas pour remettre le groupe sur de bons rails, et que le site rennais pourrait passer à la casse dans un second temps. Inquiétudes écartées par Bernard Rakoto, qui nous expliquait que « s'il n'y avait pas General Motors, il y aurait plus d'inquiétudes pour PSA et l'usine de Rennes, ce qu'on sait, c'est qu'aujourd'hui Rennes conserve ses véhicules et de nouveaux projets pour l'usine sont évoqués par PSA ».

Analyse confirmée par PSA le 24 octobre. Le groupe a en effet annoncé que l'usine de Rennes – la Janais produira en 2016 un véhicule sur la nouvelle plateforme polyvalente du groupe, adaptable aux segments C et D (voir le site) (compactes et familiales) et baptisée BVH2. Sans préciser toutefois si ces véhicules seront produits pour l'alliance ou pour Opel. A la fin de la semaine, la direction d'Opel, qui dévoile à ses syndicats les projets pour les dix ans à venir, devrait livrer plus d'informations sur ses coopérations avec PSA. Mais pour être fixés, il faudra attendre début décembre.

L'on sait d'ores et déjà que le véhicule produit à Rennes sera le successeur de la C5. Il est actuellement désigné sous le nom de code X8.

2013-2014 : deux ans à tenir pour PSA

Par ailleurs, l'agence de notation Fitch prévoit une année 2013 dans le rouge pour PSA du fait notamment de sa grande consommation de cash. 2013 étant l'année des 8.000 départs et de la réorganisation industrielle, « PSA devra sortir beaucoup de cash pour payer les départs » dans le contexte d'un marché mondial atone en Europe eten faible croissance à l'extérieur, estime Emmanuel Bulle, senior director chez Fitch Rating, ce qui pourrait l'amener à « vendre le solde de Gefco ou céder des parts dans Faurecia » à court terme. 2014 devrait être du même tonneau, avant que les efforts industriels et en terme de réduction de coûts salariaux ne commencent à donner leurs fruits. Deux années difficiles s'annoncent donc pour le groupe automobile français.


Vos commentaires :
Emilie Le Berre
Vendredi 15 novembre 2024
Je répose la question.
Pourquoi dans le dossier PSA ne parle t-on pas du contrat de 400 000 véhicules/an avec l'Iran ? Sous la pression des USA via General Motors PSA a du l'abandonner pour des raisons politiques.
Le nouveau projet est dédié au marché européen nous dit-on, or c'est justement cette imitation qui mis PSA dan la difficulté...

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