Le scandale numéro un : la main mise sur le vivant, et sur l'alimentation

Une petite conférence dans une médiathèque un samedi, une petite assistance très attentive, et des propos qu'on retient, tans pour son propre jardin que pour des enjeux qui dépassent largement les limites du potager

Mr Gadenne, de la société d'horticulture a des propos bien sages : comment sauver ses tomates du mildiou, comment bouturer des géraniums, cultiver des carottes sans mouche... Mais quand il aborde la question des semences, il s'insurge : tous les grands grainetiers français ont disparu, achetés par des firmes américaines. Quelqu'un qui vend des graines est hors la loi, tout comme tout producteur de purin d'ortie ou de consoude.

Aussi, à l'image des activistes américains il y a 30 ans, qui jetaient des graines sur les plates bandes de New York, il encourage tous les jardiniers à produire leurs propres graines et à ceux qui ne savent pas jardiner à bénéficier du soutien et de la connaissance des anciens.

Les lobbies interdisent la vente de variétés anciennes, Kokopelli, société qui le fait depuis longtemps, est régulièrement traînée devant les tribunaux. Les normes dans les cantines et la restauration sont telles que des enfants ou des personnes âgées ne peuvent consommer les légumes qu'ils cultivent.

Alors, faut-il, comme le préconise un des participants : "rentrer en résistance" ?