Quand la littérature bretonne tient salon depuis 22 ans

Dépêche publié le 19/10/12 23:07 dans Cultures par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
yannpeilelt.flv

Trois prix littéraires, deux films, 300 auteurs, cent maisons d'éditions, le dynamisme de Carhaix ne faiblit pas.

Au Liban, les librairies ont disparu. Il n'y a plus que des salons où les amoureux de la lecture vont chercher leurs livres et sortent avec des sacs pleins. En Bretagne, les librairies qui ont des livres en breton se comptent sur les doigts d'une main ...

Aussi, les amoureux de la lecture en breton vont à Carhaix remplir leur sac des nouveautés en breton, mais aussi des livres introuvables que seuls les éditeurs militants que la mode indiffère continuent à vendre. «En tu all d'an ifern», recueil de nouvelles fantastiques ? Vous le trouverez. Des numéros d'al Liamm des années passées ? On vous les a réservés.

Et puis il y a le nombre incroyable de gens qui parlent breton dans les allées, dans le coin enfants. Sans complexe, normalement. Ce n'est ni extraordinaire, ni banal, c'est Carhaix, tout simplement.


Vos commentaires :
Marie
Vendredi 15 novembre 2024
Cela fait 23 ans (et non 22) que le festival du Livre existe.

Naon-e-dad
Vendredi 15 novembre 2024
Dans le domaine de la langue bretonne, l’un des événements du Gouel al Levrioù 2012 sera la présentation du nouveau dictionnaire de Martial Menard, sans nul doute appelé à marquer le devenir de la langue bretonne.

J’espère que ceux, dont je suis, qui s’appuient largement sur le vocabulaire français (par exemple, verbes, adjectifs,…) pour apporter de la précision à leur pensée, trouveront dans cet ouvrage l’outil capable de les immerger un peu plus dans l’univers sémantique du breton d’hier et d’aujourd’hui. Dans l’univers syntaxique aussi, avec les phrases citées en exemple.

Ainsi redeviendrons nous familiers et utilisateurs avertis de notre langue appelée à traverser les siècles.

De l’interview (voir www.festivaldulivre-carhaix.org/2012/pdf/glb_journal_2012.pdf) que Martial Menard donne au journal du Gouel al Levrioù 2012, à cette occasion, je retiens cette phrase, lapidaire et déterminée.

« Le breton ne se défend pas, il se promeut, et sa seule chance de survie est de s’adapter résolument au monde moderne »

Tout à fait.. On ne saurait dire plus justement les choses. Et j’attends impatiemment de goûter le résultat lexicographique préparé par Martial Menard.

Sklaer d’ar spered, c’hwek d’ar galon, dudius d’an divskouarn, lipous d’ar genou. Plein la vue, plein le coeur, plein les oreilles, plein la bouche.

Trugarez vraz deoc’h, Martial.


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