Pari gagné pour le KNK : le Kurdistan rassemblé à Paris

Communiqué de presse publié le 19/10/12 0:04 dans Politique par André Métayer pour Amitiés kurdes de Bretagne
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"Historique" est le mot prononcé par les représentants du Congrès National du Kurdistan (KNK) à propos du colloque qui a réuni à Paris une quarantaine de partis et d'organisations politiques représentatifs des aspirations des Kurdes du Kurdistan oriental (Iran), occidental (Syrie), sud (Irak), nord (Turquie) et de la diaspora. "Unité", "Solidarité" mais aussi "Diversité" ont été les mots prononcés en boucle par un panel d'organisations et de personnalités venus de tout le Kurdistan éclaté entre quatre pays mais aussi de France, d'Allemagne et même de Moscou. Ouvert par Bernard Morin, ambassadeur de France, présidé par les vice-présidents du KNK (Nîlûfer Koç et Bengi Haco), et Rojan Hazim, écrivain, ce colloque a tenu toutes ses promesses.

L'objet du colloque était de confronter les positions des uns et des autres concernant la question du Kurdistan et notamment celle concernant le Kurdistan occidental [Kurdistan de Syrie]. Après un long et fructueux débat, un comité de liaison sur la question kurde en Syrie a été formé et ses propositions validées par l'assemblée. Une coordination de 15 personnes représentative des partis politiques et des organisations civiles présentes a été mise en place.

Tous les orateurs ont insisté sur la nécessité d'une unité nationale et se sont référés aux accords d'Hewler [Erbil] passés en juillet 2012 sous l'égide de Massoud Barzani, président de la Région autonome du Kurdistan d'Irak. Ces accords se sont traduits par la création du Haut Conseil National Kurde qui réunit la douzaine de partis kurdes syriens et le premier d'entre eux, le PYD, dont les forces armées (YPG) ont garanti la protection des populations kurdes en interdisant l'entrée des régions kurdes à tout homme en armes. Cette position a été validée et figure dans les résolutions présentées par le Comité national de liaison.

Si le peuple kurde entend exercer pleinement ses droits et décider lui-même de son propre sort, il se sent également solidaire des minorités ethniques et religieuses (arménienne, syriaque, chaldéenne, araméenne).

Les autres parties du Kurdistan ont été aussi appelées à la solidarité envers les Kurdes de Syrie qui ont souhaité un appui politique, diplomatique, économique, logistique visant à les protéger des menaces intérieures et extérieures.

Antoine Bagdikian, au nom des 400 associations arméniennes en France a exprimé la solidarité arménienne et Mgr Ibrahim, métropolite syriaque orthodoxe, a conclu, dans son message envoyé d'Alep, par : "La résistance c'est la vie. Alors, nous allons résister."

Un appel a été lancé aux démocrates et aux humanistes de la communauté internationale pour qu'ils apportent leur aide aux Kurdes du Kurdistan occidental afin que soit officiellement reconnue, dans le cadre d'une Syrie démocratique, la légitimité d'un statut national pour le Kurdistan occidental fondé sur la reconnaissance d'une organisation autogestionnaire régie selon les normes et les principes démocratiques.

André Métayer 18 octobre 2012


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Jeudi 2 mai 2024

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