Le référendum aura lieu en 2014. Contrairement à ce qu'annonce TF1 à son JT du 15 octobre, l'Ecosse n'est pas «une région du Nord du pays», mais un état faisant partie du Royaume-Uni depuis 1707 et autonome depuis 1998. Ceci étant précisé, la déclaration de David Cameron, premier ministre de sa majesté, semble en partie adressée aux dirigenat de l'Espagne et dans une certaine mesure de la France qui ne reconnait même pas le droit de ses habitants de décider de quelle région ils veulent faire partie. «Je crois farouchement que l'Ecosse doit rester au sein du Royaume-Uni [...]. Mais le Royaume-Uni ne peut en aucune façon garder un pays en son sein contre la volonté de son peuple», a déclaré aux journalistes David Cameron.
En Espagne, ni les Basques, ni les Catalans ne veulent continuer à faire partie de cet état et le gouvernement de Madrid continue de nier même le droit à un référendum. Le Droit des peuples à disposer d'eux-même fait partie des droits fondamentaux. Ce principe est inscrit dans le premier préambule de la déclaration des nations-Unies, charte signée par tous ses membres.
Philippe Argouarch
■L'acte d'union de 1707 est l'équivalent de la nuit du 4 aout 1789 pour la Bretagne!
En 1707, l'Ecosse et l'Angleterre fusionnent leur institutions, avec le parlement anglais qui devient le parlement britanique, tout en restant à Londres!
En 1789, les institutions étatiques de la Bretagne sont «abolies» pour fusionner avec les institutions françaises parisiennes!
Pour l'Ecosse, cela se fait après une négociation et il reste un semblant de reconnaissance de la nation écossaise, jusqu'à Tony Blair et la remise en service du parlement écossais!
Pour la Bretagne, sans aucun mandat officiel quelques députés bretons auraient signés la fin des institutions bretonnes. La France transforme cette illégalité en légitimité et entre dans un lent mais efficace processus de négation de la nation bretonne par assimilation forcée à la nation française!
Au final, nous sommes sur un processus identique mais avec un minimum de morale démocratique du coté anglais!
Pour l'Ecosse, après 300 ans, le minimum de respect des anglais est redevenu du respect!
Pour la Bretagne, après 200 ans, l'attitude coloniale de la France s'enfonce dans un irrespect quasi unique en Europe! Pour la France, imaginer perdre démocratiquement la Bretagne, c'est perdre sa dernière colonie et ainsi son honneur mal placé d'ex-grande puissance!
Jusqu'à quand?!
Oui tous les États peuvent se réorganiser en leur sein comme ils veulent car ce sont eux seuls qui ont signés les traités mais tout en respectant les pouvoirs locaux, ce qui est garantie dans certains traités (dont la Charte de l'UE sur les droits de l'homme).
Pour ce qui est de «l'Europe des régions» il ne me semble pas que le concept figure tel quel dans un traité bien que les organisations types «eurorégions» par exemple, ainsi que les dotations européennes calculées sur une base régionale (fonds de solidarité, fonds structurel,...) approchent de l'idée. Une Euro région « celtique » (Irlande, Galice, Pays de Galles, Bretagne,…) regroupant les régions ayant une histoire et des problématiques communes (comme l’éloignement du « centre », la gestion de la mer et des ports) pourrait être intéressante.
Une solution facile et démocratique à ce problème serait que les traités européens soient co-signés par le chef de l'État et les ministres-présidents des régions le constituant, puis ratifié par le Parlement national et les parlements régionaux. En cas de disparition ou partition de l'État, les régions déjà signataires demeurent : y penser pour le prochain traité !
C'est la seule solution simple que je vois, mais elle nécessite d'être reproduite pour l'UE, l'OTAN, l'ONU, le Conseil de l'Europe et l'espace Schengen (qui n'est pas juridiquement lié à l'UE).
Ce que je dis:
«......
INTERPROVINCIALITES
Article II -VI - 1
Dans le cadre de l’acte de dévolution et en respect aux lois fédérales, les lois, décrets, règlements, ordonnances et directives concernant les coopérations entre provinces (ex -région) doivent être révisés afin d’acquérir la souplesse et l’efficacité des objectifs économiques provinciaux, fédéraux et européens et la simplification fédérale recherchée. Il en est ainsi des lois autorisant et codifiant les communautés de provinces, syndicats mixtes de province et communautés transfrontalières.
Communauté de province
Article II -VI - 2
Dans les conditions prévues par la loi de dévolution et l’état fédéral, les provinces peuvent se regrouper pour des objectifs de développements économiques, sociaux et culturels d’importance européenne en particulier au niveau d’intérêts transfrontaliers ou d’accession à la dimension économique européenne.
Chaque collectivité garde ses tâches et prérogatives, seules sont déléguées les compétences issues d’une subsidiarité commune des états envers leurs provinces en regroupement.
Article II -VI - 3
Aucune collectivité provinciale ou locale ne peut exercer de tutelle sur une autre, cependant lorsque l’exercice d’une compétence identifiée ou l’atteinte des objectifs communs nécessitent le concours de plusieurs collectivités provinciales, l’état fédéral peut autoriser l’une d’entre elles ou le groupement considéré à organiser les modalités de leurs actions communes ( référendum, statuts, dimensionnement des responsabilités et tâches de chacune).
Article II -VI - 4
Dans les conditions fixées par la loi fédérale, lorsqu’il est envisagée de créer une communauté de province pouvant être dotée d’un statut particulier ou de modifier l’organisation de la collectivité ou du groupement concerné , les électeurs des provinces soumises au regroupement ou modification sont consultés par voie de référendum.
...»
Ce qui permettrait à deux états membres ,ne serait ce que pour des raisons économiques ou de culture de créer des entités communes.
(voir le problème belge actuel)
Cela est un point que l'UE doit étudier
exemple: Catalogne ,Pays basque,Flandre.
rappel:
l'europe doit gérer des états mais de façon régalienne.
et non par un centralisme outrancier!
M. Le Tollec
'En 1789, les institutions étatiques de la Bretagne sont «abolies» pour fusionner avec les institutions françaises parisiennes!'
'Pour la Bretagne, sans aucun mandat officiel quelques députés bretons auraient signés la fin des institutions bretonnes.'
A cela je réponds:
Les députés bretons ont toujours refusé de signer le procès verbal du 4 au 5 aout car ils n'en avaient pas le droit.
Seul les députés bretons réuni au parlement de Bretagne aurait pu suicider les institutions bretonne mais voila les états de Bretagne ne se sont jamais réuni depuis le 5 aout 1789!
La Bretagne n'a donc jamais fusionné avec la france, les états de Bretagne sont depuis en déshérence et il n'en tient qu'aux bretons de remettre les choses à leur place!
Rien n'a été abolie officiellement ni par nous les bretons ni par la france
Notre situation n'est pas tout à fait celle de l'Ecosse.
Merci à Mr Melennec pour son blog hautement instructif ainsi qu'a KAD Kelc'h An Dael pour avoir enfin pris les choses en main!
Bevet Breizh Dieub, Bevet Bro-Skoz Dieub!
En rappel voici ce que je dis
"
L’âme bretonne s’est donc forgée au cours des millénaires dans une certaine vision théocratique du monde, des restes d’imprégnation sont toujours présents et animent encore « l’état d’être breton ».
Les origines de peuplement ont donné aussi, nos autres valeurs telles que :
L’individualisme dans une puissante conviction de vie et d’entreprendre.
L’obéissance aux règles admises malgré l’individualité permanente.
La volonté de réussir, le goût inné pour la lutte contre les obstacles de l’existence.
Le respect d’une « hiérarchie de compétence et de valeur » (reconnue par les faits).
Le respect du social hors de toute théorisation étrangère
Ce « cloisonnement identitaire et ouvert » est un des facteurs créateurs de l’identité bretonne.
Enfin nous exprimons nos certitudes :
Celui d’un Peuple
Premier et de fondation
De renouveau hors de toute contrainte politique,
De confiance en l’homme d’expérience et de compétence « apte et responsable pour son devenir ».
De dynamique faisant appel aux valeurs du particularisme pour une force de développement.
N’oublions pas que
Ce peuple n’est pas « enfant de Francie », mais enfant d’Armorique qui n’a jamais été lié par un quelconque cordon ombilical, il a été simplement absorbé de surface et non de profondeur de cœur.
Rappel fondamental
L’émancipation et l’autonomie d’un peuple adulte ne veulent pas dire rejet de l’autre, mais cela, l’Etat Français ne l’a jamais compris dans ses méfiances d’autorité à soumettre ou du moins cette volonté de compréhension n’était pas un objectif supérieur d’état.
Il fallait faire la France dans une stratégie centralisatrice hors de toute sommation d’identités premières.
1.1.1.3 Bretagne, peuple d’émigrants
Diaspora bretonne
Un des points du particularisme « Breton » est celui de cette « faculté d’émigration » afin de mieux « renaître ailleurs ».
Emigration due :
A la dureté de vie, la terre ne pouvait plus nourrir ses habitants.
A la survie même lors des temps d’épreuves (invasions, de guerres, de grands maux.)
A cette force d’exister, de vivre et de raviver sans cesse le flambeau tout en conservant la mémoire des racines.
A la constance de ses valeurs intrinsèques.
Ce point est crucial et est une des clés pour la compréhension des caractères, mais aussi pour trouver une des causes de la façon qu’a eu l’Etat Français dans la gestion de ce peuple d’exception, en constatant depuis les premiers temps cette «capacité de mobilité » et « d’éternelle renaissante » marquant ainsi une des doctrines fondamentales du centralisme qu’il soit de royauté ou de la République , la Bretagne devait devenir un « réservoir économique de main d’œuvre et d’outils des armées et autres administrations centrales .
(La celtitude la desservait).
Il fallait maintenir cette province puis ces départements dans un minimum de développement pour mieux servir l’unité de l’Etat immuable, la Bretagne devait être une annexion, au pire une colonie (certains, l’ont dit, au XIX siècle).
Il fallait museler, les arrogances !
Faut-il oublier :
Les conditions économiques qui poussaient par désespoir ce peuple vers ses lieux de diasporas.
Les gens de maison, gardes d’enfants, ouvriers, domestiques, travailleurs des entreprises nationales, et autres « manœuvres » du 19 ème siècle, bécassine et autres affronts, etc.
Les vastes immigrations de main d’œuvre organisées par l’Etat, à partir de la Bretagne, par « wagons à bestiaux », vers les lieux de pénurie d’hommes- à -tout – faire par manquement.de main d’œuvre locale.
Les émigrations vers « les Amériques ».
Faut-il oublier
En fin de 19 ème et début du 20 ème siècle, qu’un génocide culturel fût appliqué en doctrine d’éradication systématique (combien ont connu la « bâche dénonciatrice »du petit « bretonnant », sous la houlette des hussards noirs de la République).
Il fallait que le moule républicain soit sans faille (l’unité d’identité dans le creuset républicain).
1.1.1.4 Bretagne de fidélité et d’indépendance
(Une fois vaincue, elle fût fidèle, sans rien renier, jusqu’au temps d’aujourd’hui).
Les propos, tenus à Chinon, en 1440, lors de la cérémonie « d’hommage lige » à Charles VII, par le Duc de Bretagne François I exprime cet engagement qui résume « l’état d’être Breton ».
« Tel hommage que mes prédécesseurs ont fait au roi de France, je fais et non autrement ».
Propos de fidélité et d’indépendance repris quelques années plus tard par le connétable Arthur de Richemont, Duc de Bretagne de Septembre 1457 à Décembre 1458 au même au Roi de France Charles VII.
« Tel hommage que mes prédécesseurs vous ont fait, vous fait et ne l’entend point lige. »
Le Connétable Arthur de Richemont avait prêté serment au Roi, mais le Duc de Bretagne souverain avait fait le serment de sauvegarder et de maintenir les prérogatives de son Pays.
Fidélité aux alliances mais aussi aux paroles données.
Ce serment montre l’attachement des bretons aux paroles données.
Cela s’est constaté durant toute l’histoire de France.
Cela est la meilleure preuve de la réussite de la république
Les bretons ont toujours répondu « Présent »
1.1.1.5 Bretagne, peuple de révoltes
(La fidélité ne pouvait s’accompagner que d’une certaine révolte devant les injustices).
1589 Soulèvement du Duc de Mercoeur et Soumission en 1598.
1675 Révolte du « papier timbré » à Rennes écrasée dans le sang par quelques 10 000 spadassins royaux de triste mémoire.
La Bretagne était « Matée ».
Les « Codes de paysans » écrits lors de cette insurrection sont lourds de conséquences et révélateurs d’un futur car ils notent déjà une réflexion de société, prémices à d’autres cahiers de doléances.
1715 L’épopée du Marquis de Ponkallek.
1715 Les Etats de Bretagne accentuent leurs désirs d’autonomie et s’oppose au pouvoir royal en vertu de l’acte d’union de 1532.
1764-1774 L’Affaire du Parlement de Bretagne et les prémices des nouvelles convulsions*.
1793 La chouannerie par refus de conscription contraire au traité de l’union.
1793 La Convention, les décrets « d’extermination » dans l’Ouest se mettent en place.
Cartier le sinistre « noyeur de Nantes »
Le génocide Vendéen par cette même Convention.
Les colonnes infernales de Tureau en Vendée militaire, etc.
Toutes les exactions et répressions féroces dans l’ensemble de L’ouest.
La force de l’état était souveraine
1.1.1.6 Bretagne, Peuple renaissant et de devenir
Un peuple fidèle, libre et parfois révolté ne pouvait que renaître de ses malheurs
Le 19 nième siècle a semblé museler la Bretagne sous une chape de résignation.
L’esprit de cette province était-il anéanti par tant d’épreuves?
Les qualités premières qui font la force d’un peuple avaient-elles été éradiquées ?
Le Parisianisme s’était pourtant et constamment efforcé de faire croire cela.
Mais la Bretagne se remettait debout, après une pause.
Chateaubriand, Laennec, Lamennais, Renan, Aurélien de Courson, Pitre - Chevalier, Théodore Hersart de la Villemarqué et tant d’autres comme Le Gonidec et autres Arthur de la Borderie étaient la nouvelle vigueur intellectuelle.
La soif d’apprendre tel un sacerdoce a fait de chaque breton un véritable « cheval d’orgueil »
... pour contredire les amalgames!
Mon propos est sous mon nom!
M.Le Tollec
La bretagne d'aujourd'hui a :
Sa culture
Son patrimoine
Son identité
Mais il lui manque,sa puissance économique en puissance de frappe économique en poids dans le rapport avec la France (regardons ce que disent les écossais)
Je demande donc à la puissance économique bretonne l'obligation de mettre «en consensus» tous les CCI de Bretagne(que ces CCI fassent un voeu de réunification).
Nous n'aurons ce que nous voulons que par un vecteur «force».
La puissance économique permet la référence européenne reconnue.
Dernier point
Nous sommes liés à la France puisque nous avons été annexé par l'histoire ,mais nous ne devons pas être des soumis.
Je serais satisfait par un fédéralisme redonnant notre espace, certaines choses dans une indépendance ne pourront pas se faire( je ne suis pas un rêveur d'utopie!)
Pragmatisme et vérité sont d'excellents conseils.