Aristide Briand (1862-1932) l'infatigable militant, du 4 octobre au 19 décembre.
Dans la cour d'entrée de l'Hôtel du Département un Tapis Rouge attendait le Premier ministre. Sur la rue et les trottoirs d'en face l'attendaient aussi de nombreux militants très calmes : contre l'aéroport de Notre-Dame des Landes avec banderoles, ou, pour la réunification de la Bretagne, des Bretons sans drapeaux (sauf un, sur le tard, de la Ville de Nantes), bien encadrés et surveillés par les forces de Police. Si bien que Jean-Marc Ayrault, entré par un autre accès, n'aura même pas vu ce tapis rouge...
De nombreux invités de la Culture du département et des élus de Loire-Atlantique avaient fait le déplacement, ainsi que Madame Catherine Lambert, arrière petite-nièce d’Aristide Briand, qu’au cours de la soirée Philippe Grosvalet a remerciée d’être là.
Catherine Lambert n'a pas connu son arrière grand-oncle (1862-1932) mais en a beaucoup entendu parler dans la famille. À Cocherel (1) elle se souvient avoir joué dans le bureau du « président », qui était resté tel quel, avec ses objets, présentés dans l'exposition, a-t-elle déclaré à Agence Bretagne Presse.
Après un tour de l'exposition en rangs serrés, guidés par M. Patrice Bulting (2) – président de l'association de la mémoire d'Aristide Briand à Saint-Nazaire et de ses objets personnels qui ont échappé à une vente aux enchères (3) – les invités ont écouté les discours de Philippe Grosvalet puis de Jean-Marc Ayrault qui, dans un long discours très intéressant, fit aussi des parallèles avec la situation de la France actuellement. Il a semblé tout connaître de ce personnage internationaliste, onze fois président du Conseil et vingt fois ministre, prix Nobel de la Paix en 1926, qui a joué un rôle essentiel dans les relations internationales après la Première Guerre mondiale, et nous a appris beaucoup sur lui.
Philippe Grosvalet ne manqua pas d'annoncer que cette exposition est due à une idée de Patrick Mareschal, son prédécesseur (4). Un cocktail était offert ensuite pendant que l'infatigable, lui aussi, Patrice Bulting faisait deux autres visites guidées, toujours avec micro, de l'exposition.
Félicitations au Conseil général de Loire-Atlantique et son président Philippe Grovalet et à Patrice Bulting pour cette magnifique exposition consacrée à Aristide Briand. Une forme d'hommage au visionnaire, au Républicain, à l'Européen et à l'infatigable militant de la Paix. Une inspiration pour notre temps et l'hommage à l'homme politique qui savait concilier dialogue et ténacité.
Jean-Marc Ayrault
Premier Ministre
Nantes, le 11 octobre 2012 (Cliquer sur la ph. 4 pour voir la page entière).
Rappelons qu'Aristide Briand est né à Nantes, en 1862, dans le quartier du Marchix qui a été détruit après guerre car trop insalubre (voir le site) . Il y a vécu jusqu'à 2 ans et une plaque sur la Poste principale de Nantes, avenue Président Herriot, rappelle l'emplacement de sa maison natale (voir photo 2 sur (voir notre article)). Ensuite il a vécu à Saint-Nazaire où sont partis habiter ses parents, il y a fait ses études secondaires à partir de 1875, puis, boursier, il vient au lycée de Nantes en 1878. (voir le site) page « Aristide Briand Le Nazairien », 1862-1892. Il va ensuite à Paris en 1893... journaliste et homme politique (5).
Une brochure « Livret guide de visite », de 23 pages, disponible gratuitement, fort bien faite, fait office de “catalogue” de l'exposition. Préfacée par Philippe Grosvalet, elle présente les différents chapitres, avec textes, photos, portraits, journaux et caricatures. Évidemment page 14, 1er paragraphe, il eût été plus exact d'écrire « Il a néanmoins gardé de solides amitiés en Bretagne (…) » au lieu de « dans l'Ouest (…) » (c'était en 1919...), même si la Bretagne est bien à l'ouest de la France...
De plus Aristide Briand revendiquait fièrement sa qualité de Breton. Quelques-uns regrettèrent en aparté, que ce ne fût apparent ni dans l’exposition, ni dans les discours...
L'exposition, telle que présentée à Nantes n'est pas conçue pour être itinérante, mais Patrice Bulting a dit à ABP que justement la demande venait de lui être faite par la directrice du lycée Aristide Briand de Saint-Nazaire, qui a reçu son nom parce qu'il en fut élève. L'association envisage donc d'en faire une version sur panneaux qui pourrait circuler au moins dans les lycées et collèges portant le nom d'Aristide Briand. Il y aurait cinq autres lycées (d'après Google) : Évreux, Gap, Orange, Schiltigheim et Strasbourg. Les collèges portant son nom seraient sept, à Nantes, Saint-Étienne (en 42), Lons (en 39), Chaulnes (en 60), Montrouge (en 92) Domont (en 95), Lons-le-Saunier (en 39). Quant aux écoles, il y en aurait huit : Couëron en Loire-Atlantique, Pessac en Gironde, Mortagne-au-Perche en Normandie, Lyon, Montrouge et Charenton près de Paris, et Savigny-sur-Orge dans l'Essone.
À l'initiative de Jacques Mainage, conseiller municipal délégué à la Communication de Trebeurden, « Du 24 au 31 mars, la ville de Trebeurden a rendu hommage à ce prestigieux homme, Aristide Briand, qui a séjourné de nombreuses années chez nous» (voir le site) et (voir le site) et surtout (voir le site) de la Ville de Trebeurden. Jacques Mainage avait connu l'association Aristide Briand de Saint-Nazaire grâce à quelques intermédiaires et les a sollicités pour une exposition et des conférences lors de cette semaine. Invité, est venu à Nantes. Voir photo 39 avec Catherine Lambert qu'il connaissait donc avant aujourd'hui.
Il a bien envoyé à ABP, à 16 h 30, comme promis une photo de la stèle (ou « pupitre d'information») à Aristide Briand posée à Trébeurden cette année pour compenser la démolition de la maison de l'[[Île Millau]] – par le Conservatoire du littoral en 2009, à qui appartient l'île depuis 2004 – où il passa beaucoup de temps (5), ainsi qu'une photo du monument érigé peu après sa mort (voir les tout dernières photos). M. Mainage devrait aller voir la statue d'Aristide Briand avant de repartir vendredi de Nantes.
Aristide Briand (1862-1932) l'infatigable militant, du 4 octobre au 19 décembre à l'Hôtel du Département, 3 quai Ceineray Nantes. Du lundi au vendredi de 8 h 30 à 18 h 30, fermé le jeudi 1er novembre. Entrée gratuite. (voir le site) : « Écoutez Patrice Bulting, président de l'association “Aristide Briand”, nous en dire un peu plus sur cet événement », avec trois audios de 1' 23s, 34s et 40s, ainsi que des panoramiques de l'exposition.
(1) Le charme du hameau de Cocherel, au bord de l'Eure, séduisit Aristide Briand qui en fit sa résidence de prédilection, nous dit Wikipédia : [[Houlbec-Cocherel]].
(2) Patrice Bulting, de Saint-Nazaire, est aussi membre du Conseil économique social environnemental (CESR) de la Région Pays de la Loire.
(3) vente aux enchères : Catherine Lambert nous a dit avoir fait un procès à ce sujet à son frère pour l'en empêcher, mais l'a perdu. Elle a mis alors en lice pour cette vente, les Archives nationales, départementales de Loire-Atlantique par le Conseil général et la Ville de Nantes. Beaucoup d'objets et documents ont ainsi pu être préemptés.
(4) Souvenons-nous que Patrick Mareschal est aussi à l'origine du nom de « Lola » pour le nouveau bac de Loire et de l'invitation d'Anouck Aimée pour son inauguration (voir notre article)
(5) Le site est en construction pour plusieurs pages encore, mais (voir le site) , page des expositions réalisées par l'association depuis 1987, la dernière étant en 2005, pour le centenaire de la Séparation de l'Église et de l'État, dont Aristide Briand fut l'artisan.
(6) (voir le site) du Télégramme à propos de la démolition de la maison « dite d'Aristide Briand ».
Maryvonne Cadiou
je cite
«Aristide Briand, qui fut maintes fois président du conseil, avait la réputation d’obsédé sexuel et faillit être condamné à l’inéligibilité pour une affaire de mœurs. »
ça aussi c'est le personnage; je suis sur que ce genre d'expo «ENCENSANT» voire «SACRALISANT» le personnage doit oublier cela...