Chez les militants bretons, il existe un débat, toujours renouvelé, jamais tranché, entre puristes et opportunistes. Il génère invectives, insultes et amertumes diverses. Les uns veulent construire la Bretagne hors des structures françaises, y compris hors des structures de la société civile française : syndicats, partis politiques, associations. Les autres considèrent qu'il est plus efficace d'être actifs au sein de ces structures et d'y faire progresser l'idée bretonne. Il ne faut voir entre les deux options aucune différence de sincérité, d'intelligence ou d'énergie. La réflexion ne doit pas se laisser stériliser par les méfiances et les a-prioris. C'est un important débat stratégique, pas un débat moral ni même idéologique.
Voyons l'option puriste d'abord. L'avantage est une visibilité de la revendication bretonne, dans la mesure où elle est volontairement isolée de son environnement français. Ainsi, le fait qu'il existe des associations culturelles bretonnes distinctes des associations culturelles françaises est une nécessité pour l'identité bretonne. L'existence de partis politiques bretons est une nécessité pour la revendication bretonne.
L'inconvénient est que les éléments les plus visibles de cette option, les plus « purs », sont aussi, forcément, les plus marginaux. La recherche de pureté conduit en effet à accumuler les contraintes et donc à s'isoler. Le purisme culturel vous oblige à parler un Breton parfait, à bien connaître l'histoire de Bretagne, à ne pas négliger l'ethnographie et la biodiversité de la péninsule. La maintenance d'une telle base de données est un travail à plein temps, au détriment de l'action.
Le purisme politique, souvent qualifié d'extrémisme, privilégie la posture spectaculaire par rapport à l'intelligence. Il impose un langage qui, pour poser la différence entre la Bretagne et la France, ou pour souligner nos frontières historiques, n'est parfois déchiffrable que par les initiés.
La pureté est souvent le refuge des loosers. Leur maître-mot est : respect. Il exprime l'espoir d'impunité pour des paroles ou des actes dont la portée n'est souvent voulue que dans leur dimension symbolique. Les vainqueurs se comportent différemment et assument leur volonté de puissance, leurs efforts et leur victoire. Ils ne savent pas ce qu'est le respect et ne peuvent offrir que leur bienveillance. Autrefois, les vaincus demandaient la clémence, ce qui était bien plus adapté et bien plus compréhensible que le respect.
Les puristes, quand ils défendent un idéal élevé, et non des préjugés ou des superstitions, sont nécessaires. Tels les vestales des anciens dieux, ils entretiennent la braise. Cette braise du nationalisme breton peut allumer demain des feux dont nous n'avons aucune idée aujourd'hui. Ces feux peuvent éclairer des événements qui nous semblent obscurs. Ils peuvent nous donner une visibilité internationale.
L'option opportuniste est quasiment symétrique de l'option puriste. Elle rend actif même si, bien souvent, elle rend myope. Elle empêche d'offrir aux Bretons une perspective claire de leur avenir. Or, en période de crise, tout devient possible. L'excès d'opportunisme s'oppose aux actions radicales, alors que l'audace peut être très réaliste. L'opportunisme présente aussi un risque maximal de récupération par la Machine France. Il suppose, pour être efficace, un contrôle sur les infiltrés.
L'avantage de l'opportunisme est de se donner pour but la réussite. Nous pourrions remonter à la création de l'Etat breton, au IXe siècle. Nominoe, qui fut pendant plusieurs années l'envoyé obéissant de l'empereur Louis le Pieux, lança sa guerre d'indépendance à la mort de ce dernier. L'opportunité qu'il avait saisi se révéla payante du fait de la faiblesse du nouveau maître.
Dans l'histoire récente de la Bretagne, des personnalités comme Louis Le Pensec, Jean-Yves Cozan ou Jean-Yves Le Drian, qui sont membres de partis français, ont autant d'importance que Yann Fouéré, Ronan Le Prohon ou Yann Puillandre, fondateurs de partis bretons. La reconnaissance du breton, l'essor de Diwan, l'installation d'institutions régionales ou l'affirmation identitaire est passée par des personnes immergées dans la société française, qui ont su saisir des opportunités pour la Bretagne.
Au lieu de positions tranchées, qui ne profitent qu'à des personnalités faibles, déguisées sous des accoutrements voyants, il serait profitable de renouveler, au sein de l'Emsav, le débat sur le purisme et l'opportunisme. La façon de le renouveler est d'aborder les pratiques qui émergent dans la société post-moderne, et en particulier deux d'entre elles : les réseaux et la bi-adhésion.
J'entends par le concept de réseaux les liens humains qui se tissent, non par une stricte communauté d'idées, mais par une communauté de vision d'abord, de projet ensuite. Les Américains, lorsqu'ils veulent faire quelque chose ensemble, commencent par des vision statements, pour passer au project management. Pour construire ensemble, il n'est pas nécessaire de penser de façon identique. Il est même préférable de confronter différents points de vue. Chez nous, il faut d'abord convenir que la Bretagne a un futur. Ensuite, il faut vouloir tenir un rôle dans la construction de ce futur. Il ne faut pas chercher à atteindre une vérité politique, mais se choisir le créneau le plus adapté à ses moyens et à ses goûts.
Et ça marche... Le réseau Produit en Bretagne (www.produitenbretagne.com) rassemble des concurrents économiques sur un objectif commun, la prospérité bretonne. Le réseau Agriculteurs de Bretagne (www.agriculteurs-de-bretagne.fr) est en train de se structurer, en dehors mais non pas en opposition des différentes organisations agricoles.
Assembler des communautés de projets structurants pour la Bretagne est une voie explorée par Breizh Impacte (www.breizhimpacte.org). C'est une voie d'avenir et une nécessité. Le job est ouvert à tous, il n'est réservé à personne.
Il pourrait exister d'autres réseaux. Imaginons fonctionnaires en Bretagne, qui apporterait un guide des bonnes pratiques dans les relations entre le bien commun breton et les professionnels du service public. Entre purisme et opportunisme, à chacun de mettre le curseur là où il sera le plus efficace et le plus profitable à la Bretagne.
La bi-adhésion est le fait, pour des militants bretons encartés, d'adhérer en parallèle à des organisations françaises (ou irlandaises, américaines, internationales, ...) jouissant d'une représentativité officielle. Il est néfaste de cantonner des personnes énergiques dans la marginalité, alors qu'elles peuvent à la fois prendre un leadership et apporter une vision collective bretonne, surtout quand il n'y a plus de vision collective française.
Dans le domaine syndical par exemple, l'essor d'un syndicat breton de salariés est lié à une réflexion sur un modèle intelligent de bi-adhésion, d'une part à un syndicat breton à construire, et d'autre part à une des cinq organisations représentatives françaises (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC). La représentativité reconnue à ces cinq organisations permet à ses membres de participer au dialogue social, en particulier aux niveaux locaux, départementaux et régionaux. Idem pour les organisations patronales.
La présence de l'UDB dans les instances politiques est liée à une forme proche de la bi-adhésion, qui est la coalition avec un grand parti français. La coalition diffère de la bi-adhésion par les contraintes et les opportunités offertes. Il n'est pas question ici de donner des directives ou de décider pour d'autres, mais d'ouvrir des perspectives à tous.
Tant que la Bretagne était impuissante, le purisme était un refuge et l'opportunisme une roublardise. Maintenant que la France perd de sa force, que les confusions s'amplifient, que la vision française de l'avenir se brouille, il est possible d'organiser notre progression de façon dynamique. Il faut pour cela rajeunir notre logiciel stratégique.
Jean Pierre LE MAT
■Même question, «opportuniste», est-ce l'opportunisme pour la Bretagne ou opportunisme pour sa propre carrière?
Un personnage comme Mr Nikolai Frederik Severin Grundtvig (l'homme qui au 19ème siècle a redonné aux danois la fièreté de parler à nouveau leur langue et de résister à la germanisation du danemark et de former le peuple pour développer l'économie) pourrait être classé comme puriste, mais comme extrêmiste certainement pas.
Plutôt que de parler de «puriste / opportuniste», je préfère la demarche que m'a un jour présenté un représentant du GVT Catalan. Il me disait que les Catalans ont une vision : «Etre pleinement membre de l'Union-Européenne en toute égalité avec les autres pays».
Pour eux évoquer l' «Indépendance» était presque secondaire car de fait c'était la finalité clairement entendu par chacun.
Leur stratégie, vis à vis du Gvt Espagnol, était simple : obtenir toutes les formes de transferts de compétence vers le GVT catalan! Quand ils auront tout obtenu, ils seront indépendant de fait!
Donc pour eux, pas de débat «puristes» vs «oppoturtunistes», mais une action claire d'affirmation de leur volonté de «se prendre en mains» dans tous les aspects de la vie du pays.
C'est pour cela que votre évocation de la mise en place de syndicats bretons est intéressante, c'est une évidente nécessité.
De même que de constater la volonté de certains agriculteurs a enfin s'affirmer «breton» (en espèrant qu'ils souhaiterons s'affirmer en demandant également leur propre Ministère de l'Agriculture).
On peut juste regretter qu'il n'existe pas un mouvement «www.industriel-de-bretagne.fr», les industriels bretons ayant semblent-t-il pour l'instant un complexe à se dire «breton»!
Breizh Impacte est formidable mais manque de liens, partenaires et représentation auprès du Peuple. Un outil qui pourrait se coller à KAD, en étroite collaboration, pour des échanges plus variés. Construisons la Bretagne ensemble, nous mêmes, bretons.
@ Eugène Le Tollec. Si l'Institut de Locarn ou «Produit en Bretagne» fonctionne naturellement sur 5 département, je pense que ce fonctionnement sera difficile à obtenir des autres composantes du monde économique breton (CCI, syndicats), organisés selon les divisions administratives françaises. Les réseaux actuels et un système de bi-adhésion (structures représentatives françaises + organisation bretonne type «entreprises en Bretagne», évoqué ici), me semble constituer un «passage obligé».
@ Iffig Cochevelou. Votre constation est exacte, ce qui pose la question : quelle est l'alternative au dialogue, lorsque celui_ci est impossible ? On peut court-circuiter; c'est ce que font les réseaux. On peut remplacer les interlocuteurs hostiles par des interlocuteurs réceptifs : c'est l'objectif des stratégies de bi-adhésion (ou d'entrisme). On peut s'allier, c'est-à-dire obliger des interlocuteurs réticents à se rapprocher de nous par intérêt ; c'est ce que fait l'UDB. Il faut inventer plusieurs manières de militer pour la Bretagne.
@Paul Chérel. Les réunions de Locarn ne sont pas mystérieuses, et il n'y a aucune recommandation de fermeture, croyez-moi. Votre expérience est peut être négative, mais dans tout refus, il y a sans doute une responsabilité partagée.
Quant aux autres associations, comme Breizh Small Business Act, ne concluez pas trop vite. Elles sont nouvelles, des gens qui ne se parlaient pas auparavant s'y parlent. Comme lorsqu'on crée une entreprise, instaurer la confiance est une étape nécessaire, qui peut être longue. L'échec est possible, mais la réussite aussi.
Les bretons pensent toujours d'abord aux dérapages et aux mauvais esprits, ensuite ils rêvent de choses bien. Sautons la première étape et faisons Front commun : BREIZH VS JACOBINS (les français étant nos cousins, nos amis. Pas leurs chefs jacobineux).
Ayons des «boules de Delon» !
Source : Voir le site
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TOUT est dit !
simplifions : « Menons un combat à la Bretonne : économiquement conquérant,politiquement uni: donc redoutable, et populaire »
Bretagne
Nation née des vicissitudes de l’histoire celte, (confédération des peuples armoricains) puis Bretonne, née d’une intégration de peuples d’origine commune, suite aux assauts d’invasions barbares, puis fondus dans le creuset romain puis gallo-romain mais dont le ciment restait la Celtitude, peuple Britton qui se fondait aux Armoricains autochtones.
Bretons nés sur un terreau de misère et subsistants, malgré tout, ciselés, épurés, tels des gueux magnifiques dont souvent les pouvoirs centraux ont tentés en vain d’écraser les velléités de fierté.
1.1.1.2 Bretagne de valeur
Peuple particulier et de particularisme dont les racines ont été plantées tout au bout de l’extrême Europe.
Peuple qui a servi les valeurs d’Etat Français jusqu’au « Ker-Fank » de Conlie et des fusils en bois des « soldats de l’Ouest » abandonnés
Jusqu’au sang versé durant la grande guerre.
Jusqu’aux marins de l’ile de sein, à l’appel du Général De Gaulle
Peuple de Discipline, de Conviction et de Justice encore soucieux de ses vertus premières.
Peuple d’équilibre et fier de ses origines et de ses rudesses de vie.
Peuple qui ne supporte pas le Mépris et les humiliations.
Peuple de terre et de mer tout en puissance d’émotion et de création.
Peuple de continuité, de qualités de cœur et d’esprit ayant jeté au monde son courage, sa foi et son sang dans de nombreux chemins d’abnégation.
Peuple façonné, individualisé et discipliné par sa terre, son milieu géographique, ses premiers cultes référents, druidiques aux premiers temps puis chrétiens.
Peuple de combat qui s’est battu pour son « clan », son « Pagi », son « Bro », sa « paroisse », son diocèse, sa Bretagne et enfin sa France.
Enfin,
Peuple humaniste.et social.
Peuple marqué, au plus profond des êtres par le spirituel, où le Christianisme a été l’un des ferments et l’un des catalyseurs de cette nation.
Il est nécessaire d’évoquer l’évangélisation de la Bretagne pour approcher un des plus importants traits du caractère breton, l’esprit religieux, qui propre aux celtes, s’est
Imprégné profondément de chrétienté avec une prédisposition aux mythes du merveilleux.
Rappelons-nous tous les noms de lieux, localités, paroisses commençant par lan–tré - plou
Rappelons-nous:
Les sept saints fondateurs, les moines .
Les expressions de la langue :
« An Aotrou person » Monsieur le recteur (celui qui dirige) au lieu de monsieur l’abbé.
« An Aotrou Kuré » Monsieur le vicaire (celui qui prend soin)
« An Beleg » le prêtre qui signifie (l’homme) « bel ou belen », le Druide.
Rappelons le lien particulier du breton pour ses morts
L’âme bretonne s’est donc forgée au cours des millénaires dans une certaine vision théocratique du monde, des restes d’imprégnation sont toujours présents et animent encore « l’état d’être breton ».
Les origines de peuplement ont donné aussi, nos autres valeurs telles que :
L’individualisme dans une puissante conviction de vie et d’entreprendre.
L’obéissance aux règles admises malgré l’individualité permanente.
La volonté de réussir, le goût inné pour la lutte contre les obstacles de l’existence.
Le respect d’une « hiérarchie de compétence et de valeur » (reconnue par les faits).
Le respect du social hors de toute théorisation étrangère
Ce « cloisonnement identitaire et ouvert » est un des facteurs créateurs de l’identité bretonne.
Enfin nous exprimons nos certitudes :
Celui d’un Peuple
Premier et de fondation
De renouveau hors de toute contrainte politique,
De confiance en l’homme d’expérience et de compétence « apte et responsable pour son devenir ».
De dynamique faisant appel aux valeurs du particularisme pour une force de développement.
N’oublions pas que
Ce peuple n’est pas « enfant de Francie », mais enfant d’Armorique qui n’a jamais été lié par un quelconque cordon ombilical, il a été simplement absorbé de surface et non de profondeur de cœur.
Rappel fondamental
L’émancipation et l’autonomie d’un peuple adulte ne veulent pas dire rejet de l’autre, mais cela, l’Etat Français ne l’a jamais compris dans ses méfiances d’autorité à soumettre ou du moins cette volonté de compréhension n’était pas un objectif supérieur d’état.
Il fallait faire la France dans une stratégie centralisatrice hors de toute sommation d’identités premières.
1.1.1.3 Bretagne, peuple d’émigrants
Diaspora bretonne
Un des points du particularisme « Breton » est celui de cette « faculté d’émigration » afin de mieux « renaître ailleurs ».
Emigration due :
A la dureté de vie, la terre ne pouvait plus nourrir ses habitants.
A la survie même lors des temps d’épreuves (invasions, de guerres, de grands maux.)
A cette force d’exister, de vivre et de raviver sans cesse le flambeau tout en conservant la mémoire des racines.
A la constance de ses valeurs intrinsèques.
Ce point est crucial et est une des clés pour la compréhension des caractères, mais aussi pour trouver une des causes de la façon qu’a eu l’Etat Français dans la gestion de ce peuple d’exception, en constatant depuis les premiers temps cette «capacité de mobilité » et « d’éternelle renaissante » marquant ainsi une des doctrines fondamentales du centralisme qu’il soit de royauté ou de la République , la Bretagne devait devenir un « réservoir économique de main d’œuvre et d’outils des armées et autres administrations centrales .
(La celtitude la desservait).
Il fallait maintenir cette province puis ces départements dans un minimum de développement pour mieux servir l’unité de l’Etat immuable, la Bretagne devait être une annexion, au pire une colonie (certains, l’ont dit, au XIX siècle).
Il fallait museler, les arrogances !
Faut-il oublier :
Les conditions économiques qui poussaient par désespoir ce peuple vers ses lieux de diasporas.
Les gens de maison, gardes d’enfants, ouvriers, domestiques, travailleurs des entreprises nationales, et autres « manœuvres » du 19 ème siècle, bécassine et autres affronts, etc.
Les vastes immigrations de main d’œuvre organisées par l’Etat, à partir de la Bretagne, par « wagons à bestiaux », vers les lieux de pénurie d’hommes- à -tout – faire par manquement.de main d’œuvre locale.
Les émigrations vers « les Amériques ».
Faut-il oublier
En fin de 19 ème et début du 20 ème siècle, qu’un génocide culturel fût appliqué en doctrine d’éradication systématique (combien ont connu la « bâche dénonciatrice »du petit « bretonnant », sous la houlette des hussards noirs de la République).
Il fallait que le moule républicain soit sans faille (l’unité d’identité dans le creuset républicain).
1.1.1.4 Bretagne de fidélité et d’indépendance
(Une fois vaincue, elle fût fidèle, sans rien renier, jusqu’au temps d’aujourd’hui).
Les propos, tenus à Chinon, en 1440, lors de la cérémonie « d’hommage lige » à Charles VII, par le Duc de Bretagne François I exprime cet engagement qui résume « l’état d’être Breton ».
« Tel hommage que mes prédécesseurs ont fait au roi de France, je fais et non autrement ».
Propos de fidélité et d’indépendance repris quelques années plus tard par le connétable Arthur de Richemont, Duc de Bretagne de Septembre 1457 à Décembre 1458 au même au Roi de France Charles VII.
« Tel hommage que mes prédécesseurs vous ont fait, vous fait et ne l’entend point lige. »
Le Connétable Arthur de Richemont avait prêté serment au Roi, mais le Duc de Bretagne souverain avait fait le serment de sauvegarder et de maintenir les prérogatives de son Pays.
Fidélité aux alliances mais aussi aux paroles données.
Ce serment montre l’attachement des bretons aux paroles données.
Cela s’est constaté durant toute l’histoire de France.
Cela est la meilleure preuve de la réussite de la république
Les bretons ont toujours répondu « Présent »
1.1.1.5 Bretagne, peuple de révoltes
(La fidélité ne pouvait s’accompagner que d’une certaine révolte devant les injustices).
1589 Soulèvement du Duc de Mercoeur et Soumission en 1598.
1675 Révolte du « papier timbré » à Rennes écrasée dans le sang par quelques 10 000 spadassins royaux de triste mémoire.
La Bretagne était « Matée ».
Les « Codes de paysans » écrits lors de cette insurrection sont lourds de conséquences et révélateurs d’un futur car ils notent déjà une réflexion de société, prémices à d’autres cahiers de doléances.
1715 L’épopée du Marquis de Ponkallek.
1715 Les Etats de Bretagne accentuent leurs désirs d’autonomie et s’oppose au pouvoir royal en vertu de l’acte d’union de 1532.
1764-1774 L’Affaire du Parlement de Bretagne et les prémices des nouvelles convulsions*.
1793 La chouannerie par refus de conscription contraire au traité de l’union.
1793 La Convention, les décrets « d’extermination » dans l’Ouest se mettent en place.
Cartier le sinistre « noyeur de Nantes »
Le génocide Vendéen par cette même Convention.
Les colonnes infernales de Tureau en Vendée militaire, etc.
Toutes les exactions et répressions féroces dans l’ensemble de L’ouest.
La force de l’état était souveraine
1.1.1.6 Bretagne, Peuple renaissant et de devenir
Un peuple fidèle, libre et parfois révolté ne pouvait que renaître de ses malheurs
Le 19 nième siècle a semblé museler la Bretagne sous une chape de résignation.
L’esprit de cette province était-il anéanti par tant d’épreuves?
Les qualités premières qui font la force d’un peuple avaient-elles été éradiquées ?
Le Parisianisme s’était pourtant et constamment efforcé de faire croire cela.
Mais la Bretagne se remettait debout, après une pause.
Chateaubriand, Laennec, Lamennais, Renan, Aurélien de Courson, Pitre - Chevalier, Théodore Hersart de la Villemarqué et tant d’autres comme Le Gonidec et autres Arthur de la Borderie étaient la nouvelle vigueur intellectuelle
La soif d’apprendre tel un sacerdoce a fait de chaque breton un véritable « cheval d’orgueil »
Voilà en peu de mots la vérité bretonne,celle d'aujourd'hui doit reprendre racine dans ce terreau.
Je maintiens ,il y a une vérité bretonne qui n'est pas française(les bretons ne veulent pas convaincre,ils ne veulent qu'exister et être reconnus).
Je pense que beaucoup de bretons milite pour les deux car l'un ne va pas sans l'autre (l'idée et le pays)
Dans le mot «ma bro» ,il y a toute la puissance du souvenir et du devenir
Monsieur je pense que la vérité bretonne est en vous ,en Iffig Cochevelou,en Pierre Camaret ,en Paul Cherel,en Vincent le Floc'h et en tant d'autres.
Cette vérité doit devenir un credo
Monsieur vous parlez de cercle de réflexions économiques c'est pourquoi, je répète que la pensée économique bretonne doit être unitaire (les différents CCI doivent retrouver ce chemin de puissance économique bretonne (voir celle de Nantes)).
Le panel des fonctions de subsidiarité examine toutes les structures sans parler de bi adhésion.
Une loi de dévolution définit tout un système liant ne province à son état central.
Dans le cas de la réunification ,que fait-on après .
Quelle Bretagne?
Je vous pose la question!
«Ma ligne de conduite actuelle est d'être dans la réalité des choses et le pragmatisme pour contrer l'adversité:»
Bretagne
Nation née des vicissitudes de l’histoire celte, (confédération des peuples armoricains) puis Bretonne, née d’une intégration de peuples d’origine commune, suite aux assauts d’invasions barbares, puis fondus dans le creuset romain puis gallo-romain mais dont le ciment restait la Celtitude, peuple Britton qui se fondait aux Armoricains autochtones.
Bretons nés sur un terreau de misère et subsistants, malgré tout, ciselés, épurés, tels des gueux magnifiques dont souvent les pouvoirs centraux ont tentés en vain d’écraser les velléités de fierté.
1.1.1.2 Bretagne de valeur
Peuple particulier et de particularisme dont les racines ont été plantées tout au bout de l’extrême Europe.
Peuple qui a servi les valeurs d’Etat Français jusqu’au « Ker-Fank » de Conlie et des fusils en bois des « soldats de l’Ouest » abandonnés
Jusqu’au sang versé durant la grande guerre.
Jusqu’aux marins de l’ile de sein, à l’appel du Général De Gaulle
Peuple de Discipline, de Conviction et de Justice encore soucieux de ses vertus premières.
Peuple d’équilibre et fier de ses origines et de ses rudesses de vie.
Peuple qui ne supporte pas le Mépris et les humiliations.
Peuple de terre et de mer tout en puissance d’émotion et de création.
Peuple de continuité, de qualités de cœur et d’esprit ayant jeté au monde son courage, sa foi et son sang dans de nombreux chemins d’abnégation.
Peuple façonné, individualisé et discipliné par sa terre, son milieu géographique, ses premiers cultes référents, druidiques aux premiers temps puis chrétiens.
Peuple de combat qui s’est battu pour son « clan », son « Pagi », son « Bro », sa « paroisse », son diocèse, sa Bretagne et enfin sa France.
Enfin,
Peuple humaniste.et social.
Peuple marqué, au plus profond des êtres par le spirituel, où le Christianisme a été l’un des ferments et l’un des catalyseurs de cette nation.
Il est nécessaire d’évoquer l’évangélisation de la Bretagne pour approcher un des plus importants traits du caractère breton, l’esprit religieux, qui propre aux celtes, s’est
Imprégné profondément de chrétienté avec une prédisposition aux mythes du merveilleux.
Rappelons-nous tous les noms de lieux, localités, paroisses commençant par lan–tré - plou
Rappelons-nous:
Les sept saints fondateurs, les moines .
Les expressions de la langue :
« An Aotrou person » Monsieur le recteur (celui qui dirige) au lieu de monsieur l’abbé.
« An Aotrou Kuré » Monsieur le vicaire (celui qui prend soin)
« An Beleg » le prêtre qui signifie (l’homme) « bel ou belen », le Druide.
Rappelons le lien particulier du breton pour ses morts
L’âme bretonne s’est donc forgée au cours des millénaires dans une certaine vision théocratique du monde, des restes d’imprégnation sont toujours présents et animent encore « l’état d’être breton ».
Les origines de peuplement ont donné aussi, nos autres valeurs telles que :
L’individualisme dans une puissante conviction de vie et d’entreprendre.
L’obéissance aux règles admises malgré l’individualité permanente.
La volonté de réussir, le goût inné pour la lutte contre les obstacles de l’existence.
Le respect d’une « hiérarchie de compétence et de valeur » (reconnue par les faits).
Le respect du social hors de toute théorisation étrangère
Ce « cloisonnement identitaire et ouvert » est un des facteurs créateurs de l’identité bretonne.
Enfin nous exprimons nos certitudes :
Celui d’un Peuple
Premier et de fondation
De renouveau hors de toute contrainte politique,
De confiance en l’homme d’expérience et de compétence « apte et responsable pour son devenir ».
De dynamique faisant appel aux valeurs du particularisme pour une force de développement.
N’oublions pas que
Ce peuple n’est pas « enfant de Francie », mais enfant d’Armorique qui n’a jamais été lié par un quelconque cordon ombilical, il a été simplement absorbé de surface et non de profondeur de cœur.
Rappel fondamental
L’émancipation et l’autonomie d’un peuple adulte ne veulent pas dire rejet de l’autre, mais cela, l’Etat Français ne l’a jamais compris dans ses méfiances d’autorité à soumettre ou du moins cette volonté de compréhension n’était pas un objectif supérieur d’état.
Il fallait faire la France dans une stratégie centralisatrice hors de toute sommation d’identités premières.
1.1.1.3 Bretagne, peuple d’émigrants
Diaspora bretonne
Un des points du particularisme « Breton » est celui de cette « faculté d’émigration » afin de mieux « renaître ailleurs ».
Emigration due :
A la dureté de vie, la terre ne pouvait plus nourrir ses habitants.
A la survie même lors des temps d’épreuves (invasions, de guerres, de grands maux.)
A cette force d’exister, de vivre et de raviver sans cesse le flambeau tout en conservant la mémoire des racines.
A la constance de ses valeurs intrinsèques.
Ce point est crucial et est une des clés pour la compréhension des caractères, mais aussi pour trouver une des causes de la façon qu’a eu l’Etat Français dans la gestion de ce peuple d’exception, en constatant depuis les premiers temps cette «capacité de mobilité » et « d’éternelle renaissante » marquant ainsi une des doctrines fondamentales du centralisme qu’il soit de royauté ou de la République , la Bretagne devait devenir un « réservoir économique de main d’œuvre et d’outils des armées et autres administrations centrales .
(La celtitude la desservait).
Il fallait maintenir cette province puis ces départements dans un minimum de développement pour mieux servir l’unité de l’Etat immuable, la Bretagne devait être une annexion, au pire une colonie (certains, l’ont dit, au XIX siècle).
Il fallait museler, les arrogances !
Faut-il oublier :
Les conditions économiques qui poussaient par désespoir ce peuple vers ses lieux de diasporas.
Les gens de maison, gardes d’enfants, ouvriers, domestiques, travailleurs des entreprises nationales, et autres « manœuvres » du 19 ème siècle, bécassine et autres affronts, etc.
Les vastes immigrations de main d’œuvre organisées par l’Etat, à partir de la Bretagne, par « wagons à bestiaux », vers les lieux de pénurie d’hommes- à -tout – faire par manquement.de main d’œuvre locale.
Les émigrations vers « les Amériques ».
Faut-il oublier
En fin de 19 ème et début du 20 ème siècle, qu’un génocide culturel fût appliqué en doctrine d’éradication systématique (combien ont connu la « bâche dénonciatrice »du petit « bretonnant », sous la houlette des hussards noirs de la République).
Il fallait que le moule républicain soit sans faille (l’unité d’identité dans le creuset républicain).
1.1.1.4 Bretagne de fidélité et d’indépendance
(Une fois vaincue, elle fût fidèle, sans rien renier, jusqu’au temps d’aujourd’hui).
Les propos, tenus à Chinon, en 1440, lors de la cérémonie « d’hommage lige » à Charles VII, par le Duc de Bretagne François I exprime cet engagement qui résume « l’état d’être Breton ».
« Tel hommage que mes prédécesseurs ont fait au roi de France, je fais et non autrement ».
Propos de fidélité et d’indépendance repris quelques années plus tard par le connétable Arthur de Richemont, Duc de Bretagne de Septembre 1457 à Décembre 1458 au même au Roi de France Charles VII.
« Tel hommage que mes prédécesseurs vous ont fait, vous fait et ne l’entend point lige. »
Le Connétable Arthur de Richemont avait prêté serment au Roi, mais le Duc de Bretagne souverain avait fait le serment de sauvegarder et de maintenir les prérogatives de son Pays.
Fidélité aux alliances mais aussi aux paroles données.
Ce serment montre l’attachement des bretons aux paroles données.
Cela s’est constaté durant toute l’histoire de France.
Cela est la meilleure preuve de la réussite de la république
Les bretons ont toujours répondu « Présent »
1.1.1.5 Bretagne, peuple de révoltes
(La fidélité ne pouvait s’accompagner que d’une certaine révolte devant les injustices).
1589 Soulèvement du Duc de Mercoeur et Soumission en 1598.
1675 Révolte du « papier timbré » à Rennes écrasée dans le sang par quelques 10 000 spadassins royaux de triste mémoire.
La Bretagne était « Matée ».
Les « Codes de paysans » écrits lors de cette insurrection sont lourds de conséquences et révélateurs d’un futur car ils notent déjà une réflexion de société, prémices à d’autres cahiers de doléances.
1715 L’épopée du Marquis de Ponkallek.
1715 Les Etats de Bretagne accentuent leurs désirs d’autonomie et s’oppose au pouvoir royal en vertu de l’acte d’union de 1532.
1764-1774 L’Affaire du Parlement de Bretagne et les prémices des nouvelles convulsions*.
1793 La chouannerie par refus de conscription contraire au traité de l’union.
1793 La Convention, les décrets « d’extermination » dans l’Ouest se mettent en place.
Cartier le sinistre « noyeur de Nantes »
Le génocide Vendéen par cette même Convention.
Les colonnes infernales de Tureau en Vendée militaire, etc.
Toutes les exactions et répressions féroces dans l’ensemble de L’ouest.
La force de l’état était souveraine
1.1.1.6 Bretagne, Peuple renaissant et de devenir
Un peuple fidèle, libre et parfois révolté ne pouvait que renaître de ses malheurs
Le 19 nième siècle a semblé museler la Bretagne sous une chape de résignation.
L’esprit de cette province était-il anéanti par tant d’épreuves?
Les qualités premières qui font la force d’un peuple avaient-elles été éradiquées ?
Le Parisianisme s’était pourtant et constamment efforcé de faire croire cela.
Mais la Bretagne se remettait debout, après une pause.
Chateaubriand, Laennec, Lamennais, Renan, Aurélien de Courson, Pitre - Chevalier, Théodore Hersart de la Villemarqué et tant d’autres comme Le Gonidec et autres Arthur de la Borderie étaient la nouvelle vigueur intellectuelle
La soif d’apprendre tel un sacerdoce a fait de chaque breton un véritable « cheval d’orgueil »
Voilà en peu de mots la vérité bretonne,celle d'aujourd'hui doit reprendre racine dans ce terreau.
Je maintiens ,il y a une vérité bretonne qui n'est pas française(les bretons ne veulent pas convaincre,ils ne veulent qu'exister et être reconnus).
Je pense que beaucoup de bretons milite pour les deux car l'un ne va pas sans l'autre (l'idée et le pays)
Dans le mot «ma bro» ,il y a toute la puissance du souvenir et du devenir
Monsieur je pense que la vérité bretonne est en vous ,en Iffig Cochevelou,en Pierre Camaret ,en Paul Cherel,en Vincent le Floc'h et en tant d'autres.
Cette vérité doit devenir un credo
Monsieur vous parlez de cercle de réflexions économiques c'est pourquoi, je répète que la pensée économique bretonne doit être unitaire (les différents CCI doivent retrouver ce chemin de puissance économique bretonne (voir celle de Nantes)).
Le panel des fonctions de subsidiarité examine toutes les structures sans parler de bi adhésion.
Une loi de dévolution définit tout un système liant ne province à son état central.
Dans le cas de la réunification ,que fait-on après .
Quelle Bretagne?
Je vous pose la question!
«Ma ligne de conduite actuelle est d'être dans la réalité des choses et le pragmatisme pour contrer l'adversité:»
Nous faut-il une révolution de «velours»?
La réunification de la Bretagne ne se fera donc qu'avec des «impurs»,sans caste,sans obédience à des partis jacobins identifiés ou des «purs»hors d'un juste milieu et dont la vérité bretonne est tronquée.
Elle se fera avec des gens qui veulent le «challenge breton» hors de toute théorie« incantatoire, hors de toute tentative de sectorisation communautaire.
Elle se fera avec des gens d'analyse pragmatique,dans une pensée »d'état«.
La Réunification n'est que l'étape nécessaire à une autre considération de la République.
Cela est de la réalité de pensée!et de faire un nouveau pas »en avant« de la France ,de la Bretagne.
Vous parlez aussi de bi adhésion
soit ,mais nous sommes immergés dans le jacobinisme,dans les structures françaises,nous en sommes imprégnés,notre culture est composante de la culture de la France.
Nous sommes par obigation et fait d'histoire »enfant de République«.
Nous ne pouvons pas heurter de plein fouet cette centralisation néfaste donc nous ne pouvons que jouer sur la touche »opportuniste«
»Le prince" est une excellente lecture.
M. LE MAT ce que nous avons maintenant est né quand?
Nous récoltons les résultats de ce qui s'est mis en place depuis la Révoluton.....et nous devons démêler l'écheveau patiemment car la pensée française a d'autres flèches à son arc!(même moule -Unité - Diversité - Mixité -Disparition des provinces et des tentatives de renaissance - disparition des religions et une seule croyance celle de la Laïcité en credo de foi divine)
Notre chance d'opportuniste est que tout cela se fait dans un laxisme et nos qualités de puriste doivent permettre une ligne de front,celle de notre UNITE pour arriver à notre graal
A eu lieu en mai 2011, un atelier «Postmodernisme et romantisme» en relation avec l'identité et la culture bretonne
où un ensemble d'interventions, textes et réflexions ont pris comme référence un texte de Denis De Rougemont
«Le romantisme est-il une maladie de la personne ?».
J'espère que vos travaux seront disponibles sur le net.
Amicalement
par ailleurs, la parenthèse des États-nations et du gouvernement soi-disant démocratique des peuples souverains est bel et bien révolue et ce n'est pas en raccrochant le vagon breton à la locomotive d'une France régionalisée, un jacobinisme décentralisé, même élargie à l'Union européenne, qui ne sont que les avatars locaux d'un impérialisme anglo-saxon avilissant, dépersonnifiant que l'on va permettre à notre peuple bas-breton, privé depuis toujours de toute reconnaissance officielle, jusque de sa langue et à plus forte raison de souveraineté nationale (par l'entremise du Duché de Bretaigne) de redevenir maître de son destin.
Dans la confrontation qui se dessine et qui va dans un avenir immédiat donner son verdict, il nous faudra choisir entre Carthage et Rome, entre ceux qui sont condamnés à dispaître et ceux tiendront les rènes de notre destin, et qui au passage sont peut-être plus susceptibles de respecter notre identité et de nous permettre de jouer notre rôle de peuple du Penn-ar-Bed occidental de ce gigantesque continent, notre Kevandir, Douar Braz eurasien...