Le rapport d'évaluation des pôles de compétitivité

Appel publié le 4/09/12 11:43 dans Economie par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch

Dans un rapport d'évaluation publié en juillet et destiné à l'État, la commission chargée d'évaluer les pôles de compétitivité propose de les scinder en deux groupes. Les pôles de type internationaux gérés principalement par l'Etat et des «pôles de compétitivité et d'innovations» gérés et financés principalement par les régions mais où l'Etat y jouerait toutefois, et sans surprise, un rôle d'évaluation. A noter que le rapport ne prononce pas une seule fois le mot Europe et qu'aucune coordination à l'échelon européen de ces pôles n'est recommandée. Seuls deux échelons sont retenus, le national avec des coopérations internationales possibles et le régional.

Le rapport dénonce les complexités inutiles et des chevauchements entre ce qu'on appelle des grappes d'entreprises et des pôles de compétitivité, citant le cas du pôle Mer Bretagne et de la grappe d'entreprise Pêches Durables de Bretagne.

Le rapport est complètement myope en ce qui concerne l'absurde division entre des pôles de la Bretagne administrative qui ont de toute évidence une incidence sur la Loire-Atlantique comme le pôle «mer et marine» ou des pôles des Pays-de-la Loire comme «Ensembles métalliques et composites complexes» qui concerne bien évidemment la région Bretagne vu sa très haute densité d'industries des composites (voir notre article) et des constructions navales qui n'ont pas encore disparu de Lorient et de Brest.

Même si le rapport se demande si les retours sur les investissements de l'état et des régions est suffissant, le principe même du financement de pôles de compétitivités, qui peut être considéré comme une forme moderne de colbertisme, n'est pas remis en cause. Et si l'argent investi avait permis plutot d'alléger les charges des entreprises comme la cotisation foncière des entreprises (CFE) ou la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) ? . L état de Californie ou le gouvernement fédéral avaient-ils décidés de favoriser et financer un cluster d'entreprises dans ce qui est devenu la Silicone Valley ? Bien sûr quer non.

P. Argouarch


Vos commentaires :
eugène Le Tollec
Jeudi 26 décembre 2024
Bravo l'état
Fabrique de commissions
Tout se règle par commission
Les pôles de compétitivités,voilà un très grand motet encore un outil de division pour mieux règner (centralisme parisien)
Il est nécessaire de scinder en deux les actions
Pour l'international,le travail doit revenir à la sphère parisienne ,pour le local ,à l'espace provincial...
Mais qe qui se moque -t-on!
UnPôle de compétences ,d'innovation,d'industrialisation,de redressement de l'industrie d'une région est un tout,il n'est qu'un espace de synergie et pas autre chose à la solde du pouvoir parisien!
Ce pôle est au service de sa région.
Plus ça va ,plus ces politiques m'indisposent.
Bretons réveillez vous!

eugène Le Tollec
Jeudi 26 décembre 2024
Je lis
ce rapport.
Et redis
Un pôle de compétitivité est un branstorming total d'une seule «taskforce» économico industriel,à ce titre seule une région et sa pensée économique peut signifier ce qui lui convient en tout terme (innovation - culture industrielle -actions industrielles- engagement financiernationaux /internationaux)
L'économie bretonne n'est pas l'économie parisienne,elle n'est qu'élément d'une économie fédérale.
Notre survie d'innovation n'est pas à Paris,elle est là,sous nos pieds!

eugène Le Tollec
Jeudi 26 décembre 2024
Je maintiens
Que l'invention de ce concept est et a été une vaste connerie d'expert d'état.
L'étude fine d'un espace et de toutes ses capacités aurait permis de retrouver de la compétitivité et de l'innovation autrement que derrière un bureau et une «phosphorisation» brumeuse de quelques technocrates sans réalisme et pragmatisme.
Messieurs les bureaucrates êtes vous des nuls de «chez nul»?

Yann LeBleiz
Jeudi 26 décembre 2024
En écoutant cette semaine BFM (Business FM), un analyse économique expliquait que les pôles de compétitivités bénéficaient essentiellement aux entreprises d'Etat!

Il concluait que ces pôles étaient un échec, vu les sommes engagés, car les PME tout comme la R&D n'en ont que peu bénéficiés et par conséquence l'emploi!

Sauver les grosses entreprises étatiques, c'est sauver l'état jacobin et la clique de privilégiés parisiens intra-muros qui en profitent au sein des états-majors!

50% des ISF sont parisiens intra-muros et cela augmente malgrè la crise économique!


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