L'histoire est banale : condamnée à mourir, la chapelle n'a jamais été aussi belle ...
Une poignée de vingt hommes, qui n'allaient pourtant pas à l'église, dont deux charpentiers se mobilisent, il y a quarante ans. Le diocèse est passé : trop cher, la chapelle devra mourir de sa belle mort. Alors, ils retroussent leurs manches, malgré une charpente «tréflée» d'une complexité incroyable, les frères grimpent sur le toit (comme à Tréméven où l'architecte monte sur le toit avec sa fille pour rénover une autre chapelle), et vont patiemment tout remettre en place, sans payer un centime. Et on organise un pardon. On retrouve la tradition de la vente aux enchères des poules blanches. On défriche le sentier de randonnée qui va sur les bords de l'Isole.
Quarante ans plus tard, la chapelle est toujours aussi coquette, les paroissiens vont à la messe, les randonneurs randonnent, les dames installent les tasses pour le café... mais, sur les trente pionniers, les bénévoles de la première heure, il ne reste qu'un survivant. Pourvu que Saint Cado, le patron de la chapelle, les ait accueillis dans son paradis.
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