Festival de Cornouaille : Tri Yann commémore Saint-Aubin du Cormier

Dépêche publié le 29/07/12 16:38 dans Festivals par Philippe Argouarch pour ABP
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Hier à Quimper, l'éternel groupe Tri Yann s'est produit au Festival de Cornouaille devant un public enthousiaste et serré debout devant la scène. Le chapiteau était plein à craquer. Et quelle mise en scène ! Fidèles à leurs déguisements burlesques et leurs trépignations théâtrales, les huit musiciens, menés par Jean-Louis Jossic, ont eu un rythme d'enfer pendant tout le concert, accompagnés à certains moments par le bagad de Nantes.

Anniversaire

Hier, on était le 28 juillet, et le groupe qui fête ses 40 ans de scène, a tenu à commémorer également la bataille de Saint-Aubin du Cormier qui eut lieu le 28 juillet 1488, entre le Duc de Bretagne, François II, et ses alliés, et l'armée de la Régente du trône de France et ses mercenaires. Cette bataille, que les historiens français et leur suppléants en Bretagne, considèrent outrageusement comme un simple épisode de la "guerre folle", c'est-à-dire une révolte de féodaux, est considérée par les historiens bretons et étrangers comme une bataille décisive qui scella le destin de la Bretagne. (*)

Jossic a lu un texte qu'aurait pu écrire un des soldats bretons, dont 6.000 Bretons et alliés furent tués ce jour-là. Puis, le groupe a enchaîné sur le chant de guerre Dir ha Tan, extrait du [[Barzaz Breiz]] et dont le groupe avait mis le texte en musique en 1972 repris sur leur dernier album avec le titre Lamentation sur Saint-Aubin du Cormier (Rummadoù). La soirée s'est terminée avec un fest-noz autour des Sonerien Du et de Tri Yann.

(* ) A ce sujet la différence entre Wikipedia en anglais (voir le site) et le Wikipedia en français sur la même bataille est notable. Alors que la version anglo-saxonne affirme dès la 3e ligne : " It also effectively ended the independence of Brittany from France ", la version en français présente ces faits comme une théorie avancée par les nationalistes bretons et dans le dernier paragraphe, comme en note de page (voir le site) Autrement dit, les historiens français sont des "scientifiques" et les historiens bretons juste des "nationalistes". En gros le reste de la Terre se serait ligué contre la France, seule habilitée à manipuler l'histoire à son profit aux dépens de la vérité.

Philippe Argouarch


Vos commentaires :
Samedi 4 mai 2024
Alwenn vous venez d'écrire une vérité qu'on entend pas souvent les bretons résistaient aux germains (francs) également aux saxons en ce qui concerne les insulaires. Je suis persuadé que cela a laissé des traces et le pouvoir français en a bien profité pour mettre les bretons en première ligne ensuite dans les différents conflits Et ce traumatisme ancestral serait une des raisons pour lesquelles il y a eu plus de résistance en Bretagne que dans l'hexagone et cela l'emsav ne l'a jamais perçu . Morvan lez Breizh avait toutes les troupes de la Germanie sur son dos lui et les siens ont malgré la force du nombre ont résisté de façon remarquable .Mais Charlemagne a fait également subir des atrocités aux saxons d'Allemagne (massacre de Verden ) qui est parait_il ??? vu l'onde de choc qu'il a provoqué dans l'Europe du nord à l'origine des invasions viking
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