Peugeot : non à la casse des savoir-faire

Communiqué de presse publié le 14/07/12 21:02 dans Economie par Pascal DALLE pour Pascal DALLE

Fin d'Aulnay et démantèlement programmé à Rennes : après avoir vu ses effectifs divisés par deux en 7 ans, le site de La Janais est une nouvelle fois cruellement fragilisé par les décisions de la direction de PSA. Au-delà des 1.400 emplois concernés dans l'immédiat, c'est la sous-traitance et une partie significative de l'économie du territoire qui sont touchées. La responsabilité en revient au constructeur automobile qui avait choisi de spécialiser l'usine de Chartres-de-Bretagne dans la production de voitures « haut de gamme ». Ce choix vient aggraver la chute des ventes de véhicules en France et en Europe.

La décision que vient de prendre la direction de PSA avait été annoncée depuis un an déjà par les organisations syndicales de l'entreprise. Elle a été repoussée pour ne pas gêner la campagne électorale du Président sortant et de la droite. Mais elle était redoutée car elle est la conséquence d'une politique industrielle privilégiant les actionnaires et s'appuyant sur des technologies anciennes et dangereuses comme le diesel au lieu d'investir dans les techniques modernes de propulsion.

A court terme, comme pour Doux et d'autres entreprises mises à mal par la gestion à courte vue de leurs actionnaires, les salariés de Rennes comme ceux d'Aulnay ne doivent pas faire les frais des décisions brutales qui les concernent. Le nouveau gouvernement doit tout mettre en œuvre pour défendre leurs intérêts et faire de cet objectif une priorité absolue.

A moyen terme, un plan d'aide à la filière automobile devrait prioriser l'effort sur l'offre de véhicules hybrides, économes en énergie et en ressources.

A terme, parce que ces premiers efforts ne permettent pas de se projeter efficacement dans l'avenir, la reconversion des sites, la valorisation des savoirs faire doit conduire les pouvoirs publics à s'appuyer sur l'existant, développer la recherche et l'innovation, pour préparer la conversion écologique de l'économie.


Vos commentaires :
Jo Pevedic
Jeudi 26 décembre 2024
Des écolos qui défendent la bagnole, le poulet de batterie Doux et le travail à la chaîne en 3 x 8… heureusement que c'est signé ; on croirait entendre le secrétaire général du syndicat CGT de la chimie !

SPERED DIEUB
Jeudi 26 décembre 2024
Jo je salue votre franchise et votre logique ce qui n'est pas le cas d'un certain nombre d'organisations écologistes qui hurlent à hue et à dia le dimanche contre le productivisme et quelque part contribue à l'affaiblir .Tandis que le lundi retournant leur veste d'une manière habile ils apportent leur soutien en donnant de bons conseils qu'ils seraient eux mêmes absolument incapables de mettre en pratique pas plus que réaliser les alternatives qu'ils proposent

Pierre CAMARET
Jeudi 26 décembre 2024
Excellent , et oui c'est vrai .
Les gens ne sont plus a une conscience pres.

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