Au cours d'une conférence de presse à Quimper ce matin la FDSEA du Finistère s'est dite inquiète de la tournure que pourrait prendre la mise en vente de l'entreprise Doux si aucune offre conséquente et acceptable n'était faite. 560 éleveurs de volailles bretons du Finistère et encore beaucoup plus sur les 5 départements bretons, dépendent de Doux. Le Finistère est le premier département producteur de volailles en Bretagne et le premier en France.
Pour chaque éleveur, il y a aussi des dizaines d'emplois dans l'industrie de l'aliment, la production et le transport. A ce titre 63 % des conteneurs en partance de Brest contiennent du poulet surgelé pour l'export dont du halal pour la péninsule arabique mais aussi pour le Proche-Orient et la Russie. Le tonnage avait même augmenté de 25 % en 2011 car d’après la FDSEA la conjoncture est favorable malgré la mise en vente de Doux : La baisse de l'euro par rapport au dollar favorise l'exportation et en plus la consommation du poulet augmente partout dans le monde.
En ce qui concerne les aides à l'export via la PAC (Politique Agricole Commune), la FDSEA a tenu à faire remarquer que ces aides ne représentent que 0,01 % du budget total de la PAC. Une partie de ces «restitutions» provient d'ailleurs des taxes d'importations prélevées sur les poulets frais importés en Europe. Remettre en cause cette aide serait la fin du poulet d'export breton et 4.000 emplois perdus dont 700 éleveurs, juste pour le Finistère. Les restitutions européennes, souvent mal comprises, d'après la FDSEA, sont destinées à compenser les différences des coûts et d'exigences sur les conditions d'élevage entre l'Europe et le marché mondial.
■C'est quand même ça qui est incompréhensible, alors que le contexte semble favorable, Doux est plombé par sa dette.