Sécurité routière : Stop ou encore ?

Chronique publié le 26/06/12 5:57 dans Société par Gérard Gautier pour Gérard Gautier

La voiture symbole de liberté n'a pas toujours une image gratifiante. Beaucoup pensent qu'elle est porteuse de pollution et responsable, via les conducteurs, d'accidents dont de trop nombreux sont mortels. Elle est devenue au fil des années la cible de réglementations de plus en plus contraignantes et de technologies de contrôles de plus en plus pointues créatrices, il est vrai, de juteuses rentrées budgétaires. En fait la voiture est reconnue « vache à lait mécanique ».

Certains policiers zélés, sans pour autant appartenir à une brigade volante, gagnés à la politique du chiffre, pour qui le temps c'est de l'argent, se plaisent même à dresser procès verbaux à des conducteurs… à l'arrêt. Ce qui peut se comprendre lorsqu'il s'agit d'une infraction aux règles de stationnement.

Ce qui l'est moins et apparaît même incongru est, comme pour cette automobiliste bretonne qui n'en est pas encore revenue, lorsqu'il s'agit de sanctionner un arrêt à un stop, pourtant marqué, mais... trop brièvement ? La norme, énorme, énoncée dans le cas en cause, par le représentant de la loi, malheureusement ignorant de cette dernière, a été… de 5 secondes !

Or concernant justement « le temps d'arrêt à un stop » il n'y a aucune durée minimale prescrite par la loi. Il faut que le véhicule soit véritablement à l'arrêt, et non au ralenti, et que le conducteur ait le temps d'apprécier s'il peut s'engager en fonction de la circulation et des règles de priorité. Ce qui semble cohérent. De fait, aujourd'hui il existe, sur le plan national, de très nombreuses contestations et procédures en cours. Source : (voir le site)

Depuis longtemps, grâce à Fernand Raynaud on savait « que pour refroidir le fut du canon lorsque l'obus est sorti du fut il faut… un certain temps… » mais lui était… un humoriste.

A partir de ce fait ubuesque mais non sans conséquences, on est en droit d'imaginer concernant ce grave problème « d'insécurité routière pour les automobilistes », un prolongement à la Jarry !

Il permettrait, en ces temps de crise économique d'ouvrir, de plus, de nouvelles perspectives au secteur particulièrement fragilisé, de l'automobile. Ce projet, pour une fois, aurait pour objectif d'éviter des désagréments aux conducteurs déjà trop pressurés et… trop pressés. Il s'agirait d'imposer l'installation, dans tous les véhicules automobiles, de ce qui est le symbole du temps qui passe… un sablier !

La toise étant, bien sûr, de… 5 secondes, le bulbe de chaque instrument étalonné à cette durée, serait chargé de sable fin. D'où l'ouverture de nouveaux débouchés pour les habitants de nos zones littorales et pour les peuplades sahariennes. L'utilisation en serait fort simple. Il suffirait à l'automobiliste s'arrêtant à un stop de retourner ledit sablier et d'attendre un signal sonore… assez strident pour éventuellement le réveiller en cas d'assoupissement rapide.

Si au moment de repartir, alors que la voie était libre avant, un autre véhicule survient, puis un autre et cela pendant de longues minutes, il lui appartiendra toujours de céder le passage aux véhicules déjà engagés sur la route qu'il souhaitait prendre. Même si ces derniers viennent du « diable vauvert ». Il serait, mesure de prévention, conseillé aux conducteurs de n'utiliser leur véhicule que les jours de R.T.T.

Il leur serait également conseillé de prendre la précaution de se munir de boules quiès. Cela pour éviter d'être assourdis par le concert de klacksons que peut provoquer un trop long stationnement.

A noter que si l'automobiliste est pris de fringale, il pourra, pour se sustenter, se commander une pizza par téléphone. Toutefois cette démarche ne pourra s'effectuer qu'en dehors du véhicule pour ne pas prendre le risque d'un procès-verbal…

Alors à quand, après le gilet jaune, le triangle rouge, l'éthylotest et « le sablier », l'obligation d'embarquer à bord, un chronotachygraphe, un code de la route... et pourquoi pas, à terme… un homme de loi?

Au risque, à force de bâter plus et encore la mule, de se retrouver un jour, contrevenant pour… surcharge du véhicule ?

A quand des magasins vendant… du bon sens ?


Vos commentaires :
Philippe BLIN
Vendredi 22 novembre 2024
Très bonne ironie et juste vérité. Le souci c'est que dans notre société déshumanisée, tout repose ainsi: sur de l'irrationnnel qui noie chaque jour un peu + notre esprit.

sulmon Dorothee
Vendredi 22 novembre 2024
alors la je suis tout a fait d'accord mon conjoint c'est fait verbaliser et ceux malgre qu'il s'est arreter au stop car le policier lui a dit oui mais il faut s'arreter plus de 5 secondes ! C'est abuser quand meme !

Anti-spam : Combien font 8 multiplié par 3 ?