La Poste : annotations sur les enveloppes libellées en breton

Lettre ouverte publié le 13/06/12 16:20 dans Langues de Bretagne par Bertrand Deléon pour Bemdez
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Manifestation décembre 2009

Monsieur le Directeur,

Une fois encore, je reçois une enveloppe comportant une mention au stylo : le mot “straed”, “rue” en breton (“Street” en anglais ; “Straße” en allemand...), est entouré et un point d'interrogation a été apposé nerveusement en regard.

Je ne compte plus ce genre de mentions, de retards volontaires de courriers et de retours de vos services.

Or, à l'heure où :

- les employés de la Poste devraient massivement défendre les services publics que l’État suppriment au profit de l'Île-de-France (ceci est particulièrement flagrant dans la répartition des budgets publics et dans le développement des structures comme La Poste, les hôpitaux...) ;

- que les conditions de travail à la Poste devraient être une priorité à traiter (je pense particulièrement aux employés qui mettent fin à leurs jours à cause des conditions de travail) ;

- que votre grand patron touche l'indécent salaire annuel de 609.000 €.

Certains salariés de la Poste et directeurs préfèrent souligner leur appui à la politique de génocide culturel pratiquée par la France depuis plusieurs siècles. Cette même politique de concentration des moyens, des crédits à l'aménagement du territoire, des impôts, des actifs est liée à la cause bretonne en général. Défendre la langue bretonne participe du même combat que celui de la défense de services publics : c'est un combat pour vivre et travailler au pays.

Nous sommes en Bretagne, si vraiment il advint que certains salariés ne conçoivent pas que des Breton-ne-s souhaitent vivre debout chez eux, je vous invite à leur signifier que la terre est grande et qu'il existe sûrement d'autres horizons où ils se trouveront en osmose avec leurs principes.

En outre, je vous invite à mettre en place une véritable politique linguistique bretonne dans vos agences. L'apposition d'une signalisation bilingue (breton–français) et l'emploi de fonctionnaires brittophones étant des réalisations à mener prioritairement en ce domaine. L'impossibilité de mettre une telle politique en place, révélée par des responsables de La Poste, ne semblent pas tenir puisque la mise en place d'une signalétique français – arabe en Bretagne (Nantes), l'embauche de personnels arabophones, et le bilinguisme total des PTT dans les années 40 (français – allemand) n'ont rencontré aucun obstacle dans vos rangs.

Veuillez croire, M. Le Directeur, en l'expression de mes sentiments bretons les meilleurs.


Bertrand Deléon.


Vos commentaires :
Mardi 30 avril 2024
Le francais n'est plus parle que par des vieillards au VietNam,Cambodge et LAos ou par des etudiants qui l'apprennent a l'Unif , en option comme l'allemand , le russe etc... .(2eme et 3 eme langue).
L'Anglais etant la premiere langue etrangere obligatoire .C'est donc en anglais que je m'exprime lorsque je vais dans ces pays , alors qu'il y a 60 ans je m'y exprimai , partout en francais
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