Jean-Jacques Page en bref : Membre fondateur de la liste municipale « Forum Breizh 2001 » aux élections municipales de Vannes/Gwened, il a été candidat de l'Union Démocratique Bretonne (voir le site) à l’élection législative sur la 1ère circonscription du Morbihan (Vannes) en 2002 et en 2007. Cinquième de la liste morbihannaise de l'UDB aux régionales de 2004, il a été membre de son bureau politique (direction nationale) de 2006 à 2009 et responsable de la fédération UDB Morbihan en 2009.
Depuis 2011, il est président d’En Avant Bretagne / Breizh War-Raok, mouvement dont l’objectif est de rassembler tous les modérés qui «pensent Bretagne» dans l’optique d’une prise en compte des intérêts Bretons. Cette formation, qui n'est pas un parti politique, a présenté à Vannes deux candidats aux cantonales de 2011 soutenus par Christian Troadec et deux candidats aux législatives 2012 à Vannes et à Auray.
ABP : Jean-Jacques Page, que pensez-vous des résultats de cette élection qui a vu la défaite massive électorale des mouvements bretons ?
Jean-Jacques Page : Il y a eu lors de ces élections une polarisation très forte sur les deux ou trois principaux candidats, alimentée par des dissidences internes. Les gens ont tout de suite cherché à éliminer l'un des deux candidats dans chaque camp, et à voter utile. Par ailleurs l'abstention ne nous a pas favorisés, l'électorat le plus ouvert aux évolutions nouvelles ne s'est pas déplacé et nous n'avons peut-être pas assez bien saisi que le quinquennat a changé la donne : les gens sortent blasés de la campagne présidentielle, ils enchaînent sur les législatives dans la continuité, donc donnent une majorité pour se débarrasser.
ABP : Pensez-vous que la nouveauté et le défaut de notoriété de votre formation ont coulé En Avant Bretagne ?
J.-J. P. : C'est sûr qu'En Avant Bretagne est assez récent et peu connu. Mais il y a aussi deux autres facteurs qui nous ont défavorisés. D'une part, il y a eu pléthore de candidats, 13 à Vannes, dont les trois principaux ont polarisé deux tiers des voix, laissant des miettes aux candidats minoritaires. Ainsi le Front de Gauche est à 2,5 %, juste derrière les Verts. Par ailleurs, les heurts qu'il y a eu entre jeunes issus de quartiers sensibles vannetais et ultranationalistes bretons lors des Assises de l'Immigration ont semé la confusion chez nos électeurs et nous en avons pâti : les Assises étaient organisés par la revue War-Raok alors que En Avant Bretagne s'appelle en breton Breizh War-Raok.
ABP : Allez-vous continuer l'aventure d'En Avant Bretagne ?
J.-J. P. : En Avant Bretagne est née à Vannes de l'initiative de certains membres de l'UDB de ne pas valider la stratégie d'union avec Europe Écologie – Les Verts, qui, selon nous, n'apportait rien à la Bretagne. Nous ne sommes pas un parti, mais une mouvance, certes mal vue par l'UDB car nous contrecarrons sa stratégie dans le pays vannetais. Pourtant nous en sommes complémentaires, en apportant une autre dynamique sur l'Est breton. Nos résultats ne sont pas – je l'avoue – bons, en-dessous de 1 % ce n'est pas bon, l'idée serait de présenter une liste d'union en 2014 avec à sa tête un leader naturel, et celui-ci c'est Troadec. Notre devenir est donc en partie dans ses mains.
ABP¨ : Que pensez-vous de la candidature de Paul Molac dans la 4e du Morbihan dont la réussite au 1er tour semble valider la stratégie d'alliances de l'UDB ?
J.-J. P. : S'il est élu ou en passe de l'être, c'est excellent, bien sûr. Il a un petit déficit de voix au 1er tour, un millier environ, mais comme il affronte le fils de Guéant, celui-ci peut être un repoussoir pour les électeurs. Bref, cela va se jouer à très peu de choses. Cela dit, même si cela valide la stratégie de l'union de l'UDB, c'est aussi la dilution du parti, qui n'a présenté que dix candidats aux législatives qui ont, dans l'ensemble, fait des scores inférieurs à des partis français comme le Modem ou les Verts quand ils se présentaient seuls (voir notre article) L'UDB est en train de devenir un parti d'élus comme le PRG et c'est cela avec quoi nous ne sommes pas d'accord. Le manque de renouvellement, l'enfermement, voire le verrouillage de l'UDB dans un positionnement très gauchiste et peu rassembleur n'est pas une voie d'avenir pour la Bretagne.
ABP : Que cherchez-vous à apporter à la Bretagne ?
J.-J. P. : Le rajeunissement et le rassemblement. D'une part, nous ne sommes pas un parti, mais une mouvance, une dynamique qui cherche à fédérer toutes les bonnes volontés. Nous, nous visons les jeunes pour créer une dynamique à leur image, au-dessus du clivage partisan habituel, parce que les jeunes, ça ne les intéresse pas vraiment. Il faut que En Avant Bretagne, qui est aujourd'hui une mouvance, devienne un outil au service des nouvelles générations, des jeunes Bretons, hors des cases du militantisme traditionnel, et qui veulent œuvrer pour la Bretagne.
Par ailleurs, il faut faire émerger une force rassembleuse, qui pèse au moins 10-15 % de l'électorat, qui sorte des niches du militantisme – car Breizhistance et l'UDB sont surtout des partis de niche qui peinent à se renouveler hors d'un certain secteur. Les Bretons sont profondément socio-démocrates, modérés, donc nous viserons l'union avec les modérés, le Mouvement Bretagne et Progrès et le Parti Breton. Pour qu'enfin la voix de la Bretagne pèse dans les urnes.
■That's righet, very very right !
On voit d'ailleurs très bien que Paul Molac ne s'enferme pas dans l' «enfermement udébiste». Il dit n'appartenir à aucun parti.
Son discours n'a évidemment pas les connotations gauchistes qui sont le fond de commerce principal de l'udb et qui la condamnent à l'échec.
Ne pas oublier les politiques bretons affiliés à des partis hexagonaux qui pourraient se reconnaître dans cette entente (même s'ils ne sont pas encore prêts à franchir le pas ou à se cataloguer exclusivement breton), cela bien sûr à la condition que cette entente prime sur l'engagement à tel ou tel parti et surtout qu'elle soit incompatible à une soumission de logique de parti hexagonal, donc que chacun des candidats défendent d'abord la Bretagne et non autre chose.
Betek an trec'h
Il manque à la Bretagne un parti social-démocrate comme il existe en Europe.
La Bretagne a besoin d'avoir de vrais partis politiques qui sachent chacun dans leur vision proposer un projet scincère aux bretons et respecter et échanger avec tous les autres partis qui partagent cette même scincérité.
Cela fera 2 partis centriste en Bretagne, nous commencerons donc à ressembler à un pays moderne prêt à prendre son avenir en main!
Le système français va rendre cette prise en mais difficile, mais les bretons aimer qu'on les aime!
Alors foncer!
@ montauzier: quelle attitude meprisable de s'approprier un mot, digne des requins de l'utraliberalisme,et d'empecher quelqu'un de traduire une simple phrase dans sa langue,qu'ADSAV et son torchon aille copiner avec les identitaires français et nous laisse tranquille