Les cantines quimpéroises servent aux enfants du poisson australien
Incroyable mais vrai. Alors que Quimper est à 31 kilomètres du Guilvinec, le deuxième port de pêche breton et le troisième port de pêche en France, les écoliers et les personnes âgées en maisons de retraite de Quimper mangent du poisson pêché dans l'océan Pacifique et venant d'Australie. Quimper peut préparer jusqu'à 5.400 portions par jour. Le quotidien Le Télégramme rapporte les faits dans son édition de Quimper du 5 juin.
Pire, ce poisson, connu sous le nom de hoki est sur la liste rouge de Greenpeace (voir le site) .
Denise Cariou, responsable des affaires scolaires et adjointe au maire socialiste de Quimper Bernard Poignant, n'y voit rien à redire. Elle ne semble pas avoir entendu parler de l'empreinte carbone ou elle s'en fout royalement. Elle veut du surgelé et sans arête. " On a eu des enfants à l'hôpital à cause des arêtes " aurait déclaré madame Cariou.
À noter que la Bretagne est dotée de plusieurs chalutiers-usines comme le Grande Hermine basé à Saint-Malo. Ces bateaux, grâce à des usines embarquées, produisent des filets sans arête et qui sont surgelés.
Il y a aussi plusieurs usines qui font du poisson surgelé en Bretagne. Il s'agit de la compagnie des pêches de Saint-Malo, des établissements Droussot à Quimperlé, de Halieutis et Lorientex à Lorient, de Marine Harvest aussi à Lorient, de Ker Océane à Gourin, de Sovetco à Concarneau et de Mareval à Quimper même. Mareval, toutefois, est specialisé dans les préparations de coquilles saint-jacques surgelées.
Philippe Argouarch
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