La SNCF rend la vie duraille aux Bretons qui veulent emmener leur vélo dans le TGV

Enquete publié le 1/06/12 20:33 dans Société par Louis-Benoît Greffe pour ABP
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TGV : principal obstacle à la sérénité des vélo-vacances bretonnes. Pour les Français c'est un train qui va vite.

Vous habitez en Bretagne et vous souhaitez partir en vacances dans le Sud avec votre vélo ? C'est fichu, à moins de passer la journée dans le train ou d'y aller par Paris. La SNCF propose depuis peu un service vélo payant dans ses TGV : 10 € de réservation pour pouvoir embarquer avec son vélo non démonté. Utile sur des trajets longs mal desservis par les TER ou pour des vélos pas démontables. Mais pour pouvoir se servir de cette facilité c'est assez difficile quand on est Breton et qu'on descend dans le Sud français.

Devant le Breton qui veut embarquer son vélo en vacances se posent plusieurs obstacles. Depuis 2009, la SNCF a soigneusement court-circuité tous les TER de long-cours, notamment entre Nantes et Lyon, ces vieux trains jadis tractés par d'antiques CC72000 diesel. Sur ce trajet, il ne circule plus qu'un TER unique chaque semaine, le dimanche au départ de Nantes à 14 h 26 (arrivée 21 h passées dans la capitale des Gaules). Par ailleurs, il est impossible de réserver la place de son vélo autrement qu'en allant dans une gare (voir le site) où les guichets sont encore ouverts. Ce qui commence à se faire rare.

Par ailleurs, si Quimper-Marseille et Rennes-Nantes-Marseille font partie des lignes en théorie ouvertes au transport de vélos non démontés (voir le site) ce n'est pas le cas en pratique. En effet, les rames TGV circulant sur ces lignes ont été remplacées par des Duplex, où il n'y a plus la place pour des vélos non démontés. Donc pour traverser la France d'ouest en est pour aller en Allemagne ou en Provence, soit il faut passer par Paris en choisissant bien ses heures, puis changer de gare en s'immergeant dans la circulation parisienne à moins d'être en-dehors des heures de pointe pour le RER et la ligne 1 (voir le site) , soit l'usager doit opter pour le TER.

Or, de Nantes à Marseille en TER, c'est long, c'est long ! Douze heures au bas mot pour un trajet Nantes-Marseille, c'est possible, en passant par Bourges et Nevers, avec six correspondances. Avec le TER du dimanche, on met neuf heures. Quand on peut faire le trajet ! Sinon, on peut passer par l'Occitanie. Nantes-Bordeaux, puis Bordeaux-Marseille, encore une fois en choisissant ses heures, minimum neuf heures de trajet si ça se goupille bien. De train en train, de gare en gare et de correspondance en correspondance, la SNCF fait vraiment tout pour que les jeunes Bretons apprennent comment la France est grande et que seul Paris compte vraiment. Les autres ? Tûût !


Vos commentaires :
Samedi 4 mai 2024
@ Breizh überalles. Z'en faites pas un tout petit peu trop là ? Moi, par sud, j'entends Afrique, etc !!!
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