La première mesure à prendre est le retour de la fiscalité en Bretagne. Notre faible autonomie budgétaire est préjudiciable à notre réseau de PME, à notre agriculture, à notre pêche... Concernant les ports, la relance du cabotage, l'autoroute de la mer, est une opportunité pour l'économie littorale et un remède au désengorgement des voies terrestres. Plus largement sur nos côtes, il nous faut créer un établissement public foncier digne de ce nom, pour que chacun puisse vivre et travailler au pays. Ces mesures doivent entrer dans le cadre d'un rééquilibrage européen : la France est tournée vers l'Est, nous devons créer une entente sur l'arc atlantique, proposer une sortie de crise comparable à celle du Danemark ou de l'Islande. La diaspora bretonne a son rôle à jouer dans cette construction. A l'intérieur du territoire, une gestion saine doit prévaloir, loin de l'affairisme des partis politiques qui nous dirigent (cf. les nombreuses affaires de l'actualité), selon un aménagement du territoire harmonieux, où l'économie n'est pas sacrifiée au tout tourisme. Pour ce faire, nous devons récupérer des pouvoirs.
Veuillez retrouver la présentation du candidat et la profession de foi de la 2e circonscription du Mor-Bihan : (voir le site)
■« la relance du cabotage, l'autoroute de la mer, est une opportunité pour l'économie littorale et un remède au désengorgement des voies terrestres. » écrivez-vous sans plus de précision ni dans l’article, ni dans la feuille téléchargeable..
Or ce sujet…paraît crucial pour l’avenir. En effet, l’axe Sud-Bretagne sur le segment Nantes-Vannes-Lorient est souvent à la limite de la saturation. Cet axe est vital pour l’ensemble de la Bretagne et son économie, puisqu’il ouvre vers les Pyrénées et la péninsule ibérique (Espagne, Portugal), puisqu’il ouvre aussi vers le Val-de-Loire et l’intérieur des terres (Lyon, etc…).
Alors, avez-vous contacté des gens (des géographes) sur cette question ? L’autoroute de la mer vers l’Espagne est en cours d’expérimentation au départ du sud-Bretagne (Saint-Nazaire). Fort bien, cela allège le trafic autoroutier de milliers ou dizaines de milliers de poids-lourd par an.
Mais qu’en est-il de la côte sud de la péninsule ? Saint-Nazaire-Lorient OK. Mais Vannes ? Vannes est au fond du golfe, ultra-touristique et qui respire au rythme des marées, lequel n’est pas nécessairement celui du commerce ou de la logistique. Le golfe n’est accessible qu’à de petits caboteurs, pleins de charme (le « Taillefer » ! ) mais hors de notre réflexion. Quant à Kemper, memestra ! même chose ! Sans compter que la quatre-voies semble largement suffisante une fois dépassé Lorient…
Donc, je ne vois que la liaison Saint-Nazaire-Lorient elligible à une réflexion en ce sens. Encore faut-il compter avec la météo. La spectaculaire fortune de mer, en 2011, d’un caboteur allemand déposé sur une plage d’Erdeven, près de Lorient, nous rappelle que l’Atlantique, comme les volcans mais plus fréquemment, peut se réveiller méchamment.
Comparons avec la Crète, au centre de la Méditerranée. L‘ile, de forme très allongée est exposée de plein fouet à des vents violents, notamment en hiver, de direction Nord-Sud. Alors que sa côte nord concentre tourisme et population, on n’y trouve pas de liaison de ferry à passagers. Comme par ailleurs, elle ne possède pas de réseau ferré, les échanges internes se font par la route.
Alors oui, le cabotage est une idée séduisante dans l’absolu. Mais appliqué à la côte sud de la Bretagne, dans quelle mesure peut-il être un remède à l’engorgement rapide et récurrent de l’axe principal sud-Bretagne ?
Pourriez-vous nous en dire plus sur ce sujet ?
A galon / Cordialement
Il y a effectivement plusieurs types de cabotage à mettre en place pour les grands ports, pour les marchandises encombrantes et les petits ports. Il va de soi effectivement que la question du cabotage pour le golfe est différente. Toutefois, je me présente sur la 2ème circo (d'Auray, Port-Louis... pour le littoral).
Tout ceci est à inclure dans une politique d'aménagement portuaire et du territoire. Puis, une politique maritime, pour l'heure inexistante. Il n'y a même plus de ministère de la mer !
Nous avons néanmoins tout l'équipement pour mettre en place un début de trafic maritime de type cabotage. A développer, dans une Bretagne ayant le pouvoir de répondre à ses exigences.
A galon.