Les observateurs avertis savent que le prochain Premier ministre ne sera pas Martine Aubry, comme certains médias voudraient nous le faire croire, mais le député maire de Nantes, Jean-Marc Ayrault. Il se trouve que Jean-Marc Ayrault est autant anti-réunification de la Bretagne que François Fillon. Passer de François Fillon à Jean-Marc Ayrault n'est-ce pas une merveilleuse continuité dans le changement ? On croirait presque que pour être Premier ministre en France, il faut être contre la réunification de la Bretagne, un jacobin pur et dur.
Il y aura donc continuité. Le «changement» ne s'applique pas au jacobinisme pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris. Hollande est en plein accord avec Jean-Marc Ayrault. Pour rappel, il a déclaré à Rennes à propos de la réunification « Je ne suis pas partisan de modifier les frontières. Il faudrait vraiment une demande unanime de tous les élus pour essayer une procédure ». Il avait aussi déclaré à Brest « Il n'y aura pas de décentralisation spécifique à la Bretagne car nous sommes une République Une et Indivisible ». La messe est dite.
Ainsi la non-réunifcation de la Bretagne sera assurée pour encore 5 ans, assumant que ce gouvernement socialiste tienne face à la crise et aux exigences des banques qui financent le fonctionnement de l'État français à raison de 700 millions d'euros par jour.
Les Bretons qui voteront au second tour pour François Hollande voteront aussi pour Jean-Marc Ayrault et donc contre la Bretagne.
Ceux qui voteront UMP, voteront aussi contre la Bretagne puisque rien, absolument rien, aucune de nos revendications n'ont abouti durant ces 5 dernières années. Certes le TGI de Nantes est resté dans la juridiction de la cour d'appel de Rennes mais c'est après une lutte acharnée des juges et des militants bretons partisans d'une Bretagne intégrale à cinq départements.
Quant à ceux qui croient qu'un Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, engagera une vraie régionalisation, ils en seront pour leurs frais. Cette nouvelle décentralisation est d'un vague sans borne, c'est le numéro 54 du projet présidentiel de François Hollande, tout à la fin des 60 projets.
54 : J'engagerai une nouvelle étape de la décentralisation en associant les élus locaux. Je ferai voter une loi sur le renforcement de la démocratie et des libertés locales. Elle prévoira notamment l'abrogation du conseiller territorial et la clarification des compétences. Un pacte de confiance et de solidarité sera conclu entre l'État et les collectivités locales garantissant le niveau des dotations à leur niveau actuel. Je réformerai la fiscalité locale en donnant plus d'autonomie aux communes, aux départements et aux régions, en contrepartie d'une plus grande responsabilité. Une véritable péréquation sera mise en oeœuvre.
Il y aura par contre un renforcement des départements et restauration des conseillers généraux, qui, dans le projet Sarkozy, devaient être fusionnés avec les conseillers régionaux, une reforme qui aurait pu renforcer la région et donc la Bretagne au dépend des départements. Hollande fait machine arrière toute.
Plus loin on lit : « Je réformerai la fiscalité locale en donnant plus d'autonomie aux communes, aux départements et aux régions, en contrepartie d'une plus grande responsabilité ». Tout cela paraît très vague et ressemble à des voeœux pieux. Il s'agit d'un renforcement de toutes les collectivités. Ne pas confondre décentralisation et régionalisation. Il y a rien pour le renforcement des régions. Rien sur le droit à l'expérimentation. Rien sur une dévolution possible. Rien sur la réduction du millefeuille des collectivités territoriales.
Quant à une modification de la Constitution pour permettre la ratification de la Charte des langues régionales et minoritaires, on a bien compris que ce n'était pas une priorité. Ce n'est même pas inscrit dans les 60 engagements de son projet présidentiel, même si le projet 56 dit et dit seulement « Je ferai ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires ». Pour ceux qui savent lire : ce n'est juste qu'une promesse électorale.
Notre ami Gérard Gautier a eu raison de faire campagne pour le vote blanc. Nous devons exiger le vote blanc pour que notre refus de voter pour nos ennemis jacobins soit comptabilisé.
Philippe Argouarch
■1 - L'ump n'a pas fait la réunification - et n'a rien fait de concret en sa faveur.
2 - L'ump etouffe l'enseignement du breton et n'a pas fait la loi promise sur les langues «régionales»
3 - L'ump assèche financièrement les «collectivités locales», dont la «Région» Bretagne, qui n'ont pas les moyens financiers pour soutenir le breton et le gallo.
4 - L'ump favorise les grosses entreprises parisiennes dont les patrons sont des «amis» de la famille.
Si on ne sait pas ce qu'on a à «gagner» avec le ps, on sait ce qu'on a à perdre avec l'ump.
Normalement les lois sont faites par les députés (et les sénateurs), pas par le gouvernement qui n'est qu'un organe executif, pas législatif.
Comme les députés bretons ne seront jamais majoritairss dans l'assemblée française, il faudra bien compté sur sur cette assemblée pour faire avancer les choses.
A moins de déclarer unilatéralement l'indépendance de la Bretagne !
Pour Nantes, il faut élire un maire pro-réunification !
Les Nantais n'en ont rien à faire de la réunification, ils voient au delà. La preuve, je peux déjà vous prédire que les deux voisins de circonscription, De Rugy et Ayrault seront élu haut la main tous les deux.
Existe-t-il un parti ou une association bretonne qui mette à disposition des internautes un bulletin à utiliser au deuxième tour (style gwenn ha du ou autre) ?
si le vote des électeurs de Nantes ne coïncide effectivement et clairement pas à priori avec leur attachement affiché par sondage à la Bretagne, je vous invite à plus de prudence sur l'interprétation du vote «Hollande» sous nos cieux ...
La personnalité de Sarkozy y contribue grandement et je ne serais pas surpris si par ailleurs, la «protestation» FN et PDG augmentait sensiblement ses voix, que je mets dans le même sac, tout comme l'abstention ses partisans d'ailleurs .
Et ce serait sans doute les premiers signes cliniques du désenchantement «français» des « citoyens de Bretagne » pour mon plus grand bonheur et celui de beaucoup d'autres !
Associé à une attirance de toujours pour l'Europe, l'Etat français pourrait bien vite prendre l'allure d'un intermédiaire déliquescent, d'autant plus que le vote FN y sera à n'en pas douter particulièrement conséquent et favorisera l'incompréhension déjà parfaitement palpable à l'égard des Français de vos mêmes « citoyens votant à 60 % pour Hollande », ce qui par ailleurs ne me paraît pas encore acquis, le tout contribuant à n'en pas douter à affaiblir la France, déjà bien malade, au profit de l'idée d'une Europe fédérale où la Bretagne se représenterait elle-même.
Quoiqu'il en soit, pardonnez-moi de penser que cette parenthèse jacobine d'à peine plus de 200 ans dans une Histoire bretonne de 1500 ans est plus que jamais proche de se refermer .
Par contre, on risque bien par la même occasion de reprendre Nantes et la Loire Atlantique, en dépit des cris de protestation des « ligériens de tout poil » et avec ou sans votre avis de combien, 20,30,40 ans ?
Quant à la « droite » du jacobinisme, elle ne produit plus « d’addiction dangereuse » depuis longtemps chez les Bretons, qui lisent un peu les journaux et se posent quelques questions élémentaires sur les fautes respectives, de Voltaire et de Rousseau…et de tous les autres humanistes vertueux de ce magnifique pays!
Oui Philippe ! Voter pour l’arc-en-ciel qui va du Front National de l’extrême gauche au Front National de l’extrême droite, c’est voter contre la ré-unification, donc contre la Bretagne !!!
Merci encore pour vos réactions, elles m'auront en
tout cas permises d'y voir un peu plus clair et de faire mon choix électoral.
je pense voter Bayrou, il me paraît plus «humain» et ouvert sur ce sujet; je vais peut-être tomber dans le panneau...électoral !!
de véritables HUMANISTES qui se consacreraient honnêtement à l'intérêt général sans compromission.
Pour cela, il serait indispensable que ces citoyens aient fait leurs preuves en qualité de SAGES et devraient aussi être dotés d'une faculté très développée de CLAIRVOYANCE. (Suivez mon regard !)
Hélas, nous sommes bien loin du compte en cette époque de décadence et de corruption généralisée !
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Kenavo Philippe. Da galon.
La « réalité(s) » est l’état d’un « Monde multidimensionnel » à un moment donné. Elle est l’évolution des choses de ce monde au rythme de l’influence « naturelle » des contraintes physiques (métaphysiques ???) imposées par des lois cosmiques qui s’imposent à ce Monde. Lois qui sont peut-être pluri-universelles, si des Univers il y a, et non un seul…Le nôtre !
La Réalité n’est donc pas figée ! D’autant moins acceptée figée, qu’intellectuellement asticotée, ainsi qu’avec les pratiques de terrassier de l’Homme. Dès son apparition il y a mis son grain…son sac de sel et semé le doute, la réflexion et… « l’utilité du réalisme ». N’oublions donc, surtout pas son petit copain « l’utilitarisme ».
En se penchant sur la réalité et en s’y confrontant, il a fait le constat qu’il pouvait exister des frontières plus difficiles à franchir et que parfois, vaincu il fallait être « réaliste »…À cet instant là, quitte à y revenir un jour !
Mais intelligent « le bipède nouveau », il n’a pas tardé à découvrir les utilités de « l’opportunisme de réalisme » !... Et aussi que la réalité peut se bouger…à condition d’y mettre les moyens. Mais aussi appris, qu’en fonction de « raisons supérieures », toute « réalité n’est pas bonne à bouger ». D’où le « réalisme » à géométrie variable, très utile en politique.
Le « réalisme » peut être une adaptation au milieu inébranlable, ou considéré comme tel.
C’est aussi une « résignation » devant l’effort au changement, à la transformation de la « réalité » qui s’impose à nous, dans toute la force de sa splendide inertie relative.
En politique c’est une argutie souvent utilisée pour dire à son adversaire : Renoncez, les jeux sont faits ! Soumettez-vous ! Acceptez l’évidence (telle que perçue par moi et mon groupe d’intérêts) !
Le réalisme est _presque_ toujours une « limitation » imposée à soi…Ou aux autres ! Il entre dans le domaine « du calcul », de la duplicité humaine !
Lorsque l’on vous parle de « réalisme » faites dix pas en arrière et mettez-vous dans la position du penseur de Rodin.
À la Bretonne « pur beurre », je dirai qu’il n’y a plus qu’une façon de l’être aujourd’hui !!!...
Quant à « l’Humanisme » pratiqué à l’aune des « Réalistes et des « Utilitaristes »…
Pilate lui dit alors : «Tu es donc roi? »
Jésus lui répondit : « C’est toi qui dit que je suis roi. Je suis né et je suis venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix »
Pilate lui dit « Qu’est-ce que la vérité ? »
Jn 18 37-38
Traduction TOB
Hag e lavaras Pilad dezhañ : « Neuze ‘ta ez out roue ?»
Repont a reas Jezuz : « Hel lavared a rez, roué on, ha ganet on, ha deuet er bed evit reiñ testeni d’ar wirionez, ha kement hini a zo den a wirionez a selaou va mouezh ».
Hag e lavaras Pilad dezhañ : « Petra eo a wirionez ? »
Yann, 18, 37-38
An aviel , troet gant « Kenvreuriez ar brezoneg » , embannet gant Ar skol dre lizher » (1982)
Comme vous le voyez, c’est bien Pontius Pilatus, simple homme de pouvoir, qui patauge et s’interroge (ou feint de s’interroger sur cette curieuse catégorie sémantique que serait la vérité). Yeshoua (Jésus) qui – du point de vue de la Foi chrétienne - est en Dieu la personne filiale, se trouve ici dans l’incapacité tragique de rejoindre son interlocuteur enlisé dans le mensonge .
Voir aussi les passages relatifs au même épisode, en Mathieu , Marc , Luc . Jésus n’a d’autre solution que de garder le silence.
Ailleurs dans les récits évangéliques, Jésus se déclare être la Voie, la Vérité, la Vie. Ce qu’Il est indubitablement, au regard de la Foi chrétienne qui le sait fort bien. Au bout des mots, la réalité est vertigineuse. Mais Pilate n’y accède pas, et passe à côté des événements tragiques dont il est une marionnette.
Cordialement/ A galon
Ce que veut la majorite des Bretons .
La retraite le plus tot possible , meme si on ne peut pas la payer .
Ne rien foutre , mais toucher des indemnites pour vivre . D'ou vient l'argent pour payer , cela n' est pas son probleme .Il faut prendre AUX RICHES .
Garder les avantages acquis .
Travailler peu et avoir son domicile a moins de 100 metres .
C'est exaltant .
J'ai toujours dit que le suffrage universel etait une betise , quand on fait voter des gens qui ne connaissent rien . Il faudrait avant les elections «faire passer un examen d'electeur» si vous n'avez pas 10/20 a 20 questions (simples ) posees , vous ne recevez pas votre carte d'electeur .C'est tout .
J' attends le deuxieme tour sans surprise , et selon le resultat je prendrai une decision definitive .
Mon opinion est celle d'une majorite de Bretons vivant en Australie
On a besoin de politiciens intelligents, qui fassent de la politique, pas de chercheur de strapontins se contentant de faire du lobbying.
La Bretagne vit toujours.
Il faut arrêter de raisonner en clichés! A force d'entendre dire que les français sont des fainéants, les gens finissent par le croire, inconsciemment.
Ayrault premier ministre un problème? En stratégie militaire on dit: "Qui connaît son ennemi comme il se connaît, en cent combats ne sera point défait. Qui se connaît mais ne connaît pas l'ennemi sera victorieux une fois sur deux. Que dire de ceux qui ne se connaissent pas plus que leurs ennemis ? »
Le cas où l'on connait l'ennemi mais où on ne se connait pas soi-même n'est pas prévu. Je crains que ce soit là le problème breton.