Un retable méconnu : celui de la chapelle de Rosgrand

Conference debat publié le 19/04/12 0:08 dans Religion par Fanny Chauffin pour ABP
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Il pleut devant la petite chapelle de Rosgrand et les personnes réunies sont venues annoncer la visite du 28 avril. Le maire de Rédéné, M. Lomenech, regarde l'état de la chapelle pour évaluer les travaux qui seront à la charge de la commune, la famille Delépineau/de Neuville ayant donné la chapelle, mais gardant leur droit d'enfeu (à savoir le droit d'inhumer ses morts dans la crypte sous la chapelle).


Drôle de chapelle qui a changé de place, initialement attachée au château qui se situe quelques mètres plus haut, qui a changé de clocher, écroulé sous la tempête, avec maintenant quatre petits clochetons à l'anglaise ajoutés au début du XXe siècle et ressemblant étrangement au clocher d'une chapelle proche du Bono, et, en miniature, au clocher de Notre Dame à Quimperlé.

A l'intérieur, on est surpris par le nombre de pièces remarquables, mais aussi des pièces récupérées : le retable d'une église, elle aussi écroulée, de Quimperlé, coupé en morceaux et ornant le fond de l'édifice et ses côtés. On ne compte en Bretagne que trois retables : celui de Saint Fiacre au Faouët, celui de Saint Herbot et celui-ci.

Des statues remarquables, celles d'Yhuel, de Saint Isidore, trois reliquaires, une vierge à l'enfant... vont nécessiter des travaux de rénovation. Et les blasons très nombreux sont un résumé de l'histoire des propriétaires du château : blason de Joly de Rosgrand (croix de Malte et fleur de lys) se trouve jusqu'à 500 fois entre la chapelle (sculpture, vitraux, intérieur et extérieur) et les fermes avoisinantes ainsi que ceux des prédécesseurs de ce très riche bourgeois Simon-Bernard Joly, ancien subrécargue de la Compagnie des Indes, qui acheta en 1752 Rosgrand et ses terres. En 1764, il transmet son bien à son fils, qui prend le nom de sa terre, de Rosgrand, s'affublant d'une qualité de noble que personne ne lui a conférée, comme d'autres le firent après lui, ne serait-ce que Maximilien de Robespierre. Dans le seul manoir, 92 écussons portaient le blason du nouveau noble, et tous ont été martelés en 1791, hormis celui situé au fond du puits. Les marteleurs infatigables se souvenaient peut-être de l'affaire de la dîme de Bannalec où Simon-Bernard Joly de Rosgrand, sénéchal de Quimperlé, fut impliqué (voir le site)

Pour en savoir plus sur cette chapelle, les guides Guy Le Mouel, ainsi qu'un spécialiste de héraldique, seront sur place le samedi 28 avril de 14 h à 18 h pour accueillir les visiteurs.


Vos commentaires :
Mercredi 8 mai 2024
Toutes mes excuses, la presse (Ouest France, le télégramme) étant conviée à cette présentation, je pensais pouvoir faire un petit reportage à destination des lecteurs de l'ABP qui sont férus d'histoire de Bretagne.
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