Rue 89 se trompe : Diwan est une école gratuite et laïque

Droit de reponse publié le 17/04/12 15:37 dans Politique par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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L'article (voir le site) écrit le 12 avril par le Corse Julien Rossi, laisse croire que Diwan est une école payante.


Voici le passage en question :

« Les parents parlant ces langues régionales voulant scolariser leurs enfants de sorte à ce qu’ils puissent apprendre leur langue sont obligés de recourir au secteur privé, parfois fortement critiqué, comme dans le cas des écoles Diwan. Que tout le monde ne peut pas payer ».

Alors que l'article, par ailleurs, est bien documenté et prône les avantages de l'apprentissage précoce des langues régionales, on ne peut laisser passer pareille erreur.

Cette réalité est inscrite depuis le début dans la charte de Diwan, portée par 3.000 préleveurs, le Conseil régional de Bretagne, plusieurs conseils généraux, et un dynamisme bénévole important. Diwan est aujourd'hui et a toujours été une école gratuite et laïque.


Vos commentaires :
Jo Pevedic
Dimanche 22 décembre 2024
Ca veut dire quoi gratuité à Diwan ? Ca veut dire que ça ne coute rien ? pas plus cher que dans le public ? que le réseau laisse tranquille le porte monnaie des parents ? leur temps libre ?
Plus personne n'y croit voyons !
Même en tant que grands-parents, on n'arrête pas d'être sollicités.
Allons ! allons ! ces préceptes sans cesse énoncés de laïcité et de gratuité par Diwan sont à géométrie trop variable. Comme la gratuité, il faudrait également interroger la notion de laïcité. Evidemment, nous ne voulons pas discuter de de la nouvelle frontière du racisme posée par les «républicanistes» qui voient du communautarisme partout derrière leurs oeillères (un foulard, un mariage homosexuel, une langue régionale, un droit à la continuité territoriale,…) Non, évidemment ! Mais ça ne peut pas être non plus un fourre-tout qui ne concernerait uniquement la chose religieuse, sans être attentif et préventif quant au risque de mélange des genres : économie libérale/marchande et école ; rigueur scientifique (historique notamment) et dogme politique ; liberté de conscience individuelle et pression communautaire, etc. etc.
Vaste chantier ! Vastes débats dont je ne vois jamais les prémisses être seulement abordés à Diwan ou ailleurs dans le mouvement breton. Pas le temps… faut faire des crêpes, chercher des locaux, s'occuper de la garderie, s'occuper de la foire-bio, monter les dossiers de subventions, …

Vincent Le Floc'h
Dimanche 22 décembre 2024
Pevedig : Diwan ne fait pas de religion, et est donc par conséquent une filière laïque.

Un peu plus de 50 % des élèves bretons suivent leur cursus scolaire dans les écoles catholiques. Requalifions donc l'entrain des bretons à la laïcité !

Les Parents sont sollicités, c'est vrai, pour acheter les fournitures, les livres, donner quelques deniers aux kermesses : finalement autant que pour les écoles de la république ! La seule différence est que le modèle pédagogique est le meilleur de France, de Bretagne du même coup ! (voir classements des meilleurs lycées de France)

On ne fera pas ici débat de la répartition de l'argent collecté par les écoles publiques républicaines...

Confier ses enfants à Diwan est un CHOIX, une LIBERTÉ, une action MILITANTE en faveur de la LANGUE BRETONNE, qu'AUCUNE AUTRE ECOLE ne prend la peine de SAUVER «pour de vrai dire» (evit gwir lavaret !).

J'ai suivi le cursus républicain, en école gratuite, laïque et jacobine :

- on m'a appris que je n'étais pas BRETON
- on m'a appris que NANTES est historiquement dans les Pays de la Loire
- on m'a appris que j'étais un LIGERIEN
- on m'a appris que je n'avais pas d'Histoire
- on m'a appris que mes ancêtres étaient les gaulois venus de Lutèce
- on m'a caché l'indépendance de la Bretagne, l'autonomie jusqu'à la Révolution (principauté)
- on m'a appris que le breton était une langue morte (desket m'euch brezhoneg gant ma zud-kozh !)

En classe de seconde j'ai reçu dès le premier jour un fascicule de la région PDL bidon, expliquant le tout de leur action comme étant garant de la démocratie et autres blablas...

Vous ne souhaitez plus payer pour que vos enfants n’apprennent pas de conneries et ne se fassent pas lobotomisés par le système Education National (j'oserai en privé remplacer le t de National par un z !), alors il faudra convaincre les régions, départements, mairies, entreprises et autres mécènes, de donner + encore pour sauver le breton...

On peut rêver, alors OUI AU PARLEMENT BRETON, je n'ai que ça à ajouter !


Jo Pevedic
Dimanche 22 décembre 2024
Pas d'accord avec vous Le Floch. Dire : «Diwan ne fait pas de religion, et est donc par conséquent une filière laïque» C'est trop simpliste. Ce n'est pas seulement l'absence de catéchisme religieux qui fonde la laïcité. C'est l'absence de catéchisme, tout court. Votre réponse est dogmatique. Nous aussi nous devons accepter que ce qui est produit en Bretagne, certifié Breizh, ne nous plait pas forcément… Il ne suffit pas de renvoyer au modèle républicain français ses propres tares pour définir notre laïcité. C'est se situer en position soumise. Utiliser les mêmes schémas que ceux qui nous dominent. Ce qui comptera, c'est la manière dont, à partir de notre identité, nous définirons ce que représente pour nous la laïcité. Pour celà il faut savoir «ce que nous sommes» ; pourquoi notre identité est toujours vivante et animée ; dire, écrire qu'elle continue de vivre parce que au quotidien nous la construisons et y inviter tout le monde ; et cela ne nécessite pas forcément de se positionner au seul regard des manuels Lavisse. Dominés nous ne devons pas avoir comme référence le modèle des dominants. Ne pas utiliser les réflexes des dominants comme le font les dominants. C'est en partie comme ça que j'ai compris la construction de l'ouvrage de Treger, «Aborigène occidental». C'est en cela qu'il m'est apparu original. Notamment par ses allées et venues avec les références philosémites. Prémisse déjà abandonnée ? Développez comme uniques arguments, même bien balancés, la réponse rebrousse-poil n'y suffira pas.
Ce que je veux dire c'est qu'aujourd'hui on peut être par exemple : être née à Istanbul, libre penseuse, critiquer les collabos du système nazi, s'intéresser à l'islam, manger du jambon, être homosexuelle, avoir un père indien et une mère norvégienne et… parler breton et être Bretonne. Je ne suis pas sur qu'elle existe, et quand bien même… Je ne défends pas ici un melting-pot multiculturel — ce qui en soi se discute aussi — mais une simple invitation à ce qu'elle participe à nourrir ce que nous sommes…

Sur la gratuité, on regardera du coté du don…


Conan
Dimanche 22 décembre 2024
Bonjour Jo,

Désolé mais après avec lu deux fois vos deux commentaires je ne comprends toujours pas de quelle religion à Diwan vous voulez parler. J'ai moi-même suivi le cursus Diwan et je crois qu'aucune école «républicaine» ne peut se targuer d'une telle ouverture sur le monde. Mais je veux bien des contre-exemples, je ne suis pas dogmatique et serai ravi d'enrichir mon esprit critique de votre analyse qui pour l'instant reste pour moi bien obscure et, excusez-moi l'expression, particulièrement vaseuse.


M Le DU
Dimanche 22 décembre 2024
Bonjour,
Peut'on encore parler de laicité quand du cathéchisme est proposé au collège durant les heures scolaires?
Ce n'est pas parce que ces derniers sont proposés en langue Bretonne qu'il faut tout accepter?
Mais ce n'est que mon avis.

SPERED DIEUB
Dimanche 22 décembre 2024
Initier aux religions et imposer la religion qu'elle qu'elle soit sont deux choses différentes , même si l'on est agnostique ou athée il s'avère que le catholicisme avec son actif et son passif a été lié à l'histoire de la Bretagne alors c'est difficile de ne pas en parler Demain si la tendance hégémonique de l'islam se confirme je doute que les défenseurs d'une certaine conception de la laicité je dirais les laicistes auront autant de courage à s'opposer à ce qui sera là à un réel embrigadement qu'ils ont aujourd'hui à pinailler d'éventuels cours de cathéchisme d'une religion qui s'est très libéralisée depuis Vatican II ce qui n'a pas été toujours le cas auparavant .D'autre part on reparle à juste titre d'instruction civique si on lui enlève son coté jacobin pour le reste elle n'est pas si éloignée des principes des commandements de Dieu et donc quelque part nécessaire quand l'heure est à la déliquescence morale de nos sociétés le manque de respect d'autrui devenant la règle maudite

yann pourlet
Dimanche 22 décembre 2024
Même dans les collèges et lycées publics, il y a des aumôneries ouvertes y compris sur temps scolaire. Personne n'est obligé d'y aller et il n'y a aucune cérémonie religieuse organisée.
Gratuité, ça veut dire que même ceux qui ne donnent et ne font rien peuvent mettre leurs enfants.

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