François Bayrou a réuni hier 10 avril 2 à 3.000 personnes et a tenu un long meeting centré sur les sujets économiques et sociaux. Il a confirmé son engagement pour la Réunification bretonne.
Un engagement dans le droit-fil de ses déclarations précédentes (voir notre article) … récentes ou plus anciennes (voir notre article) puisqu'en 2007 déjà le candidat s'était engagé pour la ratification de la Charte Européenne des Langues Minoritaires et la Réunification. A ce jour, parmi les dix candidats de 2012, il partage sa position pro-réunification avec la candidate écologiste Eva Joly, Nicolas Sarkozy n'ayant pas clarifié sa position (il est, en revanche, contre la ratification de la Charte (voir notre article)) sur ce sujet éminemment épineux, et plusieurs candidats s'étant déclarés contre (Hollande (voir notre article), Mélenchon, Marine Le Pen).
A Rennes où il a vanté le modèle breton, François Bayrou a déclaré que pour la Réunification « ce n'est pas à nous de décider, mais à vous de choisir entendant vouloir donner la parole par référendum aux populations concernées, en Bretagne administrative et en Loire-Atlantique. Une prise de position assez différente de celle de nombreux militants pro-réunification, qui s'en tiennent à l'adage ce qu'un décret a fait, un autre peut défaire et qui appellent une initiative de l'exécutif en vue de réformer le découpage régional dans l'Ouest de la France (voir notre article), ce qui, au vu de la croissance de la société civile et de la culture juridique, se ferait aujourd'hui plus difficilement qu'en 1941. A la guerre comme à la guerre…
Mais que les partisans de la Réunification bretonne ne se réjouissent pas trop vite. La solution du référendum qui semble tant avoir la cote parmi les candidats français qui condescendent à s’intéresser à certains problèmes bretons est aussi la plus confortable pour les hommes et femmes politiques : elle leur permet de se laver les mains du problème posé par la Loire-Atlantique, et, ce qui est vraiment le nec plus ultra, de le faire sans se mouiller le moins du monde. Solution moderne, démocratique, participative, le référendum brille et est à la mode. L’électeur breton conscient est prié d’oublier que tous les moyens institutionnels seront jetés en Loire-Atlantique pour la défense des Pays de Loire, à coups de millions contre le réseau associatif et les liens locaux. L’électeur breton est aussi prié d’oublier le vote négatif - resté inexpliqué à ce jour – de François Bayrou contre l’amendement de Marc Le Fur et de François de Rugy. Enfin, l’électeur breton est prié d’oublier que, si certains Français vantent le modèle breton sûrement plus performant et plus concret que le prétendu modèle économique français en pleine déconfiture, en train de condamner la France à la vierzonnisation (voir notre article), s’ils parviennent au pouvoir à Paris, l’État français ne changera pas sa position d’un iota à l’égard de la Bretagne. L’État français n’agira pas directement pour réunifier la Bretagne, il ne fera rien pour le bilinguisme administratif, il continuera à essayer de couler notre économie en la contraignant à des taxes et des normes à contretemps. Vrai, le salut de la Bretagne vient d’abord de la détermination et du combat bretons. A la guerre comme à la guerre.
Bayrou à Rennes sur les langues régionales : (voir le site)
■«Ce n'est pas à nous (la France) de décider»...
Oui M.Bayrou, sauf que la France a déjà décider (sans consulter les bretons) :
1) de séparer notre peuple et notre pays,
2) et de mettre en Loire-Atlantique une politique éthnocidaire (assimilation forcée), à coup de financement délirants, de contrôle médiatique et d'interdiction d'apprentissage de l'histoire!
Personnellement, j'aurai préféré entendre : «Bretons, la France a commis une injustice grâve, et cette injustice, la France vous doit de la réparer!»
Bayrou avait pris un tournant franchouillard en début de campagne...plus un mot sur l'Europe (devenue has been en temps de crise) avec notamment un vote anti référendum (!) à Paris sur la réunification bretonne.
Tout cela pour convoiter la belle Françoise, mannequin parisien...
mais aujourd'hui, patatra ! il est à moins de 10 % dans les sondages, il est à la rue !! Il revient vers «Yvonne la bretonne et 20 kilos en trop» pas trop regardante (en espérant que sa mémoire soi défaillante)
...Bayrou est une girouette. La seule chose qui compte, c'est son rêve présidentiel.
Entre une candidate prête à tout nous accorder mais qui culmine à 1.5 %, une autre, Bretonne, mais nationaliste française de Droite dure ainsi qu'ultra-jacobine, où les deux ou trois têtes d'affiche issues des principales grosses « écuries » vaguement et seulement favorables à telle ou telle petite proposition, mais dont il est quasi-évident que l'une d'entre elles se trouvera à L'Elysée, ou à Matignon, dans quelques semaines, quoi faire ?!
Pragmatisme froid, ou idéalisme assumé et sans concession ?
Demeurer dans le vote utile « breton » ou voter en fonction d'orientations générales, purement économiques et sociétales ?
Torr-penn ...
Il n'y a que les faits qui comptent. M. BAYROU s'est déplacé pour voter contre le principe d'un référendum sur le rattachement d'un département à une région... avec pour principe l'initiative populaire et un vote uniquement dans le Département concerné et la région à laquelle il pourrait se rattacher.
M. BAYROU est également contre un Département basque (Pays-de-la-Loire = Pyrénées-Atlantiques dans son esprit). Si il a pris part à ce vote qui n'a pas mobilisé les foules, dans un contexte de pré-campagne électorale, c'est pas pour rien.
M. BAYROU n'est pas partisan d'une Bretagne à 5 départements, mais d'un Grand-Ouest. C'est une girouette et aujourd'hui un menteur. Je remarque également le comportement pas limpides du tout de certains élus sur le sujet, comme le centriste Michel Hunault qui vote breton à Paris et ligérien à Nantes.
Je trouve que le candidat ne manque pas en tout cas pas de toupet de venir à Rennes pour se présenter en partisan de la réunification bretonne quelques mois après ce vote !