Polémique autour des panneaux bilingues de La Bernerie en Pays de Retz

Article publié le 7/04/12 14:09 dans Justice et injustices par Louis Bouveron pour Louis Bouveron

La commune de La Bernerie-en-Retz, au sud de Pornic, touche la Vendée. Avant-dernière commune bretonne sur la côte (il y a plus au sud Les Moutiers et le port du Collet), elle s'est dotée récemment de panneaux bilingues français et bretons, mais cela n'a pas été du goût de tout le monde.


La commune a profité du changement de ses panneaux d'entrée français pour mettre des panneaux bretons, il n'y a donc pas eu de surcoût, et elle s'est alignée sur les recommandations du Conseil général de Loire-Atlantique et l'exemple des grandes villes voisines (Pornic et Nantes). Dans d'autres communes du département récemment pourvues de panneaux bilingues, telles que Fay-de-Bretagne (Faouell), cette installation a été tout à fait consensuelle.


Pas à La Bernerie. En effet, Rémy Sudry, candidat malheureux aux municipales de 2008 (voir le site) et créateur de l'association La vie de La Bernerie qui publie un bulletin L'avis des Berneriens généralement très critique envers la municipalité en place, s'est empressé de critiquer la décision de la municipalité en attaquant son coût. La qualité de contribuable local a été reconnue par le juge administratif pour permettre à tout citoyen d'attaquer pour excès de pouvoir une délibération d'un organe de décision d'une collectivité locale – un conseil municipal par exemple – et l'annuler à cause de son coût ; cette possibilité d'agir aussi reconnue au contribuable du département et à celui de l'Outremer n'est pas reconnue au contribuable national.


C'est pourquoi Rémy Sudry, originaire de Reims et installé à La Bernerie depuis 2003, a décidé d'attaquer ladite délibération municipale au Tribunal Administratif. Seulement, l'arrêt Casanova (Conseil d’État, 29 mars 1901) à l'origine de la jurisprudence sur la qualité de contribuable local, qui permet l'action pour toute décision influant sur le budget d'une commune, s'il permet d'agir, n'emporte pas l'annulation de la décision en cause. L'annulation par le tribunal administratif de l'installation des panneaux bilingues de La Bernerie n'est donc que peu probable, surtout si le maire parvient à prouver qu'il n'y a pas eu de surcoût.


Vos commentaires :
Jamet Tieri
Vendredi 15 novembre 2024
Cher Louis Bouveron,

Je me permets de relever un certain nombre d'inexactitudes dans votre article. Non, la Bernerie en Retz ne touche pas la Vendée. Jusqu'à preuve du contraire, au sud, il y a les Moutiers puis Bourgneuf en Retz qui sont totues deux des communes de Loire-Atlantique. D'autre part, la pose de panneaux bilingues breton/français à la Bernerie en Retz est tout aussi consensuelle que dans d'autres communes de Bretagne, simplement, il y a un seul opposant qui apparemment a réussi à médiatiser son combat solitaire. Que Ouest-France s'en fasse l'écho ne m'étonne guère, que l'A.B.P. ait choisi d'en parler, un peu plus...
Faut-il le rappeler, dans un sondage réalisé par TMO en 2002 pour France 3 Ouest, les habitants de Loire-Atlantique à qui on a posé la question «quelle est votre langue régionale» ont répondu à 68% le breton. Sachant que le sentiment breton est particulièrement fort dans les communes du littoral, y compris celles qui bordent la baie de Bretagne, on en concluera que le breton est aussi bien accepté dans le Pays de Retz que dans les autres pays de Bretagne.

Tieri, Enseignant bénévole de breton à la Bernerie en Retz


Xavier
Vendredi 15 novembre 2024
On a ici, le parfait exemple des limites intellectuels du militantisme breton qui veut bretoniser des régions qui ne le sont pas vraiment... Les populations de cette commune n'ont jamais parlé breton ou à que quelques rares exceptions, la culture bretonne est peu présente, d'ailleurs les maisons sont recouvertes de tuiles mais il y a des maires assez stupides pour se laisser avoir par des extrémistes bretons.

Vous critiquez les jacobins mais en bretonisant des villes qui ont leur propre identité, vous ne faites pas mieux que ces derniers!


Ronan Kerguelen
Vendredi 15 novembre 2024
Ce monsieur Sudry est originaire de Reims ! . Pas besoin de commentaires supplémentaires. Kenavo ar vech'all

ex site bretagne.unie.free.fr
Vendredi 15 novembre 2024
je pensais que la polemique allait venir du fait que ....on ait jamais parlé breton à la bernerie ....

Job LE GAC
Vendredi 15 novembre 2024
Monsieur le Maire et son conseil municipal a pris la bonne décision ! il se doit d'être encouragé et félicité.

Louis Le Bars
Vendredi 15 novembre 2024
«je pensais que la polemique allait venir du fait que ....on ait jamais parlé breton à la bernerie ...» Vous en êtes sûr ? Vous avez trouvé la machine à remonter dans le temps ! ça m'intéresse !

SPERED DIEUB
Vendredi 15 novembre 2024
Pour Xavier le peuple de basse Bretagne est dépositaire d'une langue dont l'ancêtre le kymrique a été parlé dans une bonne partie de l'Europe et si l'histoire n'avait pas été aussi fatale aux celtes ce courant linguistique aurait eu une autre importance sur le continent .Doit t-on accepter la fatalité ou considérer que le breton a le droit légitime de reconquête d'une partie du terrain perdu ?? Oui je le pense car l'histoire montre que les limites linguistiques ne sont ni statiques ni liées aux frontières des nations .A la limite la Bretagne pourrait être un pays indépendant parlant français ou anglais tout comme à contrario non seulement la Bretagne serait brittophone mais également par exemple une partie de l'hexagone
Le concept une nation une langue est un concept jacobin qui a été repris par d'autres y compris par des bretons Dans la réalité du darwinisme linguistique ce n'est pas rendre service au breton que de vouloir limiter son éventuelle expansion aux frontières de la Bretagne le prestige de celle ci et la diaspora sont également des atouts non négligeables pour promouvoir la langue

Gilbert Josse
Vendredi 15 novembre 2024
Cela me rappelle «l'affaire» de Villeneuve-lès-Maguelone où M. Robert Hadjadj, né à Marseille, se bat pour interdire les panneaux en catalan...

mac kinle
Vendredi 15 novembre 2024
DONEVAT E KERVERNER RAEZ!
Les toponymes ne sont pas des inventions contemporaines, surtout en ce qui conçerne les noms de lieux de toute la Bretagne. La toponymie gaéllique et brittonique du pays de Retz parsème chaque lieu et même les noms des champs, des marais et des bois, donnant des indices historiques au lieu. Exemple: «Arthon en Retz», l'endroit d'Arthur ou l'endroit aux ours; 'le pé de Buzay«, le péage ou la fenêtre de Buzay; et ainsi »La Bernerie en Retz« avec sa racine bretonne »Bern«avec mutation donnant »Vern«. Souvent, les noms ont été francisés par les topographes et parfois par les maires, comme pour la commune de Saint Joseph de Portric, qui est devenu, par décision municipale, dans les années 1970 »Saint Joseph de Porterie". Donc c'est un juste retour des choses et des racines qui permettent aux populations locale de mieux appréhender leur histoire et de ce réaproprier leur(s) identité(s) et leur fierté qu'ils avaient jadis perdue ou écartée.

JIPE 44
Vendredi 15 novembre 2024
Il faudrait envoyer le Rémois en Corse ou au Pays basque pour le même genre d'aventure ... il en reviendrait ... Conquis !

Ghenrë
Vendredi 15 novembre 2024
Il y a évidemment toujours eu des bretonnants dans le pays nantais (et sans doute même à la Bernerie «un amzer zo bet»), et vouloir développer cette langue est louable.
Cependant, les noms de lieux c'est un autre problème ! vouloir à tout prix bretonniser tout ce qui bouge sous prétexte d'être dans les frontières de la Bretagne, en se fichant royalement des cultures locales, et en inventant de toutes pièces des formes celtiques à des noms de lieux romans qui n'en ont jamais eu, aura j'en ai peur des répercutions très facheuses pour les bretonnants (alors qu'ils n'y sont bien souvent pour rien, ces panneaux étant mis plutôt par des maires qui ne sont pas de grands linguistes).

Comment ne pas passer pour d'affreux nationalistes bornés face à ce genre de comportement ?
Il faut agir avec intelligence. Les gens ne sont pas duppes ! Tout cela joue contre nous !
Si le maire de la Bernerie veut mettre du breton, il n'a qu'a mettre un panneaux «Donemat» à l'entrée de sa commune ou de mettre un panneau bilingue breton aux quelques noms de lieux d'origines bretonnes de la commune (il y en a un ou deux je crois). De plus personne ici ne semble se soucier de la langue romane locale, pourtant très riche.

Ur brezhonegour a vro Naoned skuizh da welet e yezh implijet 'vern penaost a-benn disachiñ touristed hag evit bourrusted un nasad broadelourion ha bout ema ankouaet un darn vras a binvidigezh e vro.

Neuze kentelioù brezhonek b'ar Bernerie ? ya da ! Brezhonekerezh anvioù lec'h roman ? 'mo ket !


Juva
Vendredi 15 novembre 2024
Ajoutons l'île de Bouin...

L'identité dépend avant tout du peuplement. L'histoire des pays d'Outre-Loire (voir Atlas Jouet-KDelorme) montre une orientation précoce de l'antique vicaria de Retz vers Nantes. La cession du Pays de Retz à la Bretagne a entériné une situation de fait, que les frontière reconnues n'ont jamais remise en cause (sauf avec la départementalisation et la régionalisation administrative française).

Et la langue dans tout cela ? En Bretagne, le breton est la langue du peuple éponyme, celui qui donne son nom au territoire et l'illustre. Ce 'est pas pour rien. La langue, comme l'écrivit Fontan, est un «critère synthétique» de l'appartenance, elle fait sens. Si on voit la chose sur la longue durée (et pas selon les clichés récents), on distingue grosso modo trois zones linguistiques : une zone naguère brittophone, à l'ouest de la ligne S. Brieg - S. Nazer (Dubuisson-Aubenais) ; une zone centrale qui s'achève vers l'est sur la «ligne Vallerie» (plus à l'est que la «ligne Loth»), à peu près Roz/Couesnon-Rennes-Lusanger-Nantes ; une zone de l'Est qu'on peut dire «Marches de Bretagne» (bien qu'en pays Nantais l'expression désigne autre chose). La zone centrale a été débretonnisée entre le XIIe et le XVIe s. suivant les lieux (voir J.-Y. Le Moing), le roman d'Armorique s'y est conservé ou y a progressé (voir Chauveau et Ramel). L'Est montre un amenuisement des toponymes bretons, mais on y trouve quand même des noms de paroisses (Landéan, Landavran, Landujan et jusqu'à Lantivy en Mayenne). Une mode universitaire récente (intéressée) est de prétendre qu'«on n'a jamais parlé breton à Rennes ni à Nantes». C'est faux puisque ces deux villes ont toujours eu leur contingent de brittophones. Trop long à développer, et ce n'est pas le sujet.

Certains noms de lieux ont été, il est vrai, interprétés à tort par le breton ou on leur a supposé un nom breton ancien. Ainsi une erreur de lecture sur le latin «De Pontello» qui signifie «du petit pont, du ponceau, du pontel» nous a valu un prétendu «Pontelloù» pour Le Pellerin, qui serait normalement «Ar Pererin» (Peregrinum). Mais c'est bien par le breton qu'on explique Gourmalon en Pornic, Paimboeuf, Scobrit (Saint-Viaud), et sans doute aussi l'alternative -ic de Pornic à partir du NP Nitius.
En outre, les noms bretons de Rennes et de Nantes, Roezon/Roazon et Naoned supposent une accentuation différente des formes romanes (L. Fleuriot) : namnètes / nàmnetes, parce que ces noms étaient déjà connus et employés par les Bretons insulaires.
De toute façon les langues ne vivent que par leurs locuteurs. Si des Bretons de Retz considèrent que la langue fait partie du «capital historique» breton, ils peuvent en user comme d'un bien propre. Rien n'interdit non plus à un Cornouaillais d'aimer la veuze et les chansons du Marais.

Il est vrai que notre Horsain a le droit, comme tout citoyen français, de contester une décision municipale.

Le rapport de forces entre langues se fait sur le terrain.

Dalc'hit mat, Tudri !


Maryvonne Cadiou
Vendredi 15 novembre 2024
Pornic/Pornizh a déjà mis des panneaux de ville bilingues il y a quelque temps. Je n'ai pas souvenir d'une polémique... Pornic, étant d'ailleurs très bretonne par ailleurs, a mis non pas un Gwenn ha Du sur la mairie mais le drapeau du Pays de Retz, de faction récente je vous l'accorde, mais ça ne lui retire rien de son caractère breton.

Si quelqu'un de La Bernerie voulait bien prendre une photo du panneau et l'envoyer à ABP, elle enrichira l'article et nous pourrons alors ajouter celle de Pornic/Pornizh.

Merci à vous


Bernard B.
Vendredi 15 novembre 2024
Certainement que l’on à voulu communiquer sur l’aspect Bretagne sud.
Dans ce cas, la double signalisation me
semble maladroite.
On aurait pu imaginer un fond de panneau rappelant la Bretagne.

La Bernerie en Retz, ce n’est pas Pornic. Cette dernière à des liens avec l’histoire de la Bretagne.

Au contraire, La Bernerie en Retz à toujours défendue sa proximité avec le Poitou, qui lui donne
son caractère particulier.
Son blason, associe Pays de Retz, Poitou et Bretagne
Et la devise de la commune est Pictonum Virtus Britonum Fides

Bernard B.


YANNICK BERNARD
Vendredi 15 novembre 2024
POURQUOI AUTANT DE POLÉMIQUE LA LOIRE ATLANTIQUE EST BRETONNE UN POINT C EST TOUT. BRAVO A MONSIEUR LE MAIRE. ET J ESPÈRE QUE BEAUCOUP D AUTRES COMMUNES SUIVRONS SON EXEMPLE.KENAVO AR WECH ALL.KERVERNER RAEZ E BREIZH.REMY SUDRY REIMS EST BIEN LOIN DE LA BRETAGNE !!!!!!!!!

Emsaver
Vendredi 15 novembre 2024
La langue bretonne est évidemment dans cet exemple un marqueur identitaire qui agace :
- les Français, parce qu'ils savent bien que revendiquer la langue bretonne c'est se revendiquer breton, donc quelque part pas français ;
- les militants bretons qui ne vont pas jusqu'à prendre au sérieux la langue bretonne en tant que vecteur de la construction de la Bretagne à faire advenir : être breton c'est parler breton. Dites moi quelle langue parlez vous et je vous dirai qui vous êtes. Ici la Bernerie dit qu'elle est bretonne. C'est simpliste mais c'est vrai ;
- les quelques exaltés des parlers «gallo» qui ne se sont pas aperçu que l'on ne parle plus du tout gallo nulle part en Bretagne et depuis un bon moment (le rapport INSEE de 2003 mentionne 20.000 locuteurs environ en 1999 : ils sont donc tous aux soins palliatifs);
- les enragés de la lobotisation des peuples qui ont vraiment peur des CHOUANS, mais malheureusement à tort. Il faudra un peu plus qu'un simple panneau en breton pour qu'il y ait en réalité l'éclosion d'un renouveau breton à la Bernerie, en Bretagne et ailleurs. Subsiste-t-il en réalité encore une culture bretonne ? J'en doute à voir le mode réel dans lequel je vis. Disons tout au plus qu'il subsiste ici en Bretagne et malgré tout encore des gens qui descendent des chouans capables de résister ne serait-ce qu'en arborant un BZH ou un Gwenn ha du, un panneau en Breton, s'inscrire à des cours de breton, mettre ses enfants en bilingue (un peu), manger des crêpes le dimanche soir, avec du boeurre salé. Certains vont même jusqu'à refuser une centrale nucléaire ou à gaz, peu importe, et à se dire «bretons» en Loire-Atlantique alors qu'ils regardent tous les soirs la télé qui les maéricanise un peu plus tous les jours. Notre culture est celle de Mac donald, du Coca cola, des Jeans délavés, de la musique américaine, des chwingum, des produits fabriqués en Asie avec un mode d'emploi en anglais, de wikipédia en anglais parce que bien meilleurs que le français (alors en breton je n'en parle pas...). Et quelle culture propre auraient les gens de la Bernerie ? Combien sont-ils nés là et mariés dans le coin avec qulequ'un de là-bas aussi malgré le melting pot ?

En réalité donc mettre un panneau comme cela, c'est comme un drapeau, un symbole, un écran dérisoire face à une vérité cruelle : La Bernerie n'est plus qu'un village de la métropole Nantaise, capitale de l'Ouest Français, à 500 km de la mégalopole européenne, le premier marché mondial.
Ce panneau reste un symbole cache sexe de l'impuissance des Bretons à faire ce que leurs ancêtres chouans ont fait il y a deux cents ans : une insurrection contre un Etat et une mondialisation qui est imposée. Hier on enlevait la religion, aujourd'hui même la culture y passe, demain notre chemise. Mais ils ne peuvent pas empêcher encore tout à fait à ce que nous fassions des actions symboliques de ce genre, ou comme le fait de choisir le prénom de nos enfants ou encore notre pseudo.

N'eo ket mat mont da votiñ : maz it da votiñ ez asantit da reolennoù ar «c'hoari». Sevel ur vro amañ a dalvez en em sevel en hor buhez pemdez


Pierre MERLET
Vendredi 15 novembre 2024
Bonsoir tout le monde,
La Bernerie n'a jamais été une commune du pays bretonnant, encore moins que toutes ses voisines je nomme Pornic et Les Moutiers. Pour cause, Le Pays de Retz n'était pas bretonnant. De surcroit, dite que cette commune était bretonnante c'est ignorer la date de sa création. A ce sujet je n'en dirai pas plus.
En ce qui concerne l'affichage bilingue, il est le fruit, non pas d'associations culturelles voulant développer l'usage de la langue bretonne mais un moyen utilisé par des groupuscules désirant annexer la Loire Atlantique à la Bretagne sans vouloir le dire. Cette association de langue dans une commune où vous ne pourrez pas compter autant de personnes nées sur la commune et parlant couramment cette langue qu'il y a de doigts sur votre main droite et une soit-disant promotion culturelle est une déviation qui ne peut en aucun cas être un retour aux sources. Les espagnols ont fait la même chose en Amérique du sud et les indiens ont été massacrés. Préservons l’authenticité culturelle des retzois.
Je m'associerai à ce mouvement uniquement quand il sera purement culturel sans autre destin caché que de servir le pays bretonnant, c'est à dire en préservant le pays gallo et les patois qui y étaient parlés.

Ar Vran
Vendredi 15 novembre 2024
@Pierre Merlet
Pour être cohérent avec votre discours, vous n'auriez jamais du utiliser le terme «annexer» car vous devez savoir que la Loire Atlantique a de tout temps été bretonne et qu'elle a été enlevé de la Bretagne par la France. De gràace ne mélangeons pas!
Qui vous a parlé que les Bretons bretonnants voulaient supprimer tous les «patois» locaux romans de Bretagne ? vous rêvez , monsieur !
Par contre, si vous tenez à sauvegarder les parlers locaux de la Bernerie, je vous invite à le faire en militant et à le faire reconnaître auprès des gens «du cru» et plus globalement en France. Bon courage et à force de ténacité et d'heures perdues, vous commencerez à comprendre les défenseurs du breton. Bien à vous

Jean-Christophe Richard
Vendredi 15 novembre 2024
Le fait d'opposer la tuile à l'ardoise est d'une rare bêtise. On trouve des tuiles (plates) en grand nombre dans le Trégor, on trouve également des couvertures de tuiles, d'ardoises ou de chaume (!) en Irlande, etc. Un pays , ça possède un est , un ouest, un sud , un nord et forcément ça se trouve soumis à divers influences (et c'est tant mieux!)On peut être aussi breton à la Bern' qu'à Plougastel et plus français à Quimper qu'à Paimboeuf, c'est aussi une question de choix, de découverte et d'état d'esprit. Youpi. Un Nantais.

Soaz
Vendredi 15 novembre 2024
Etranger chez soi, voilà le sentiment d'un certain nombre d'habitant d'Argentré du Plessis qui découvrent aujoud'hui que ni eux, ni leur parents, ni leur grand-parents n'ont jamais utilisé le nom «Argantred-ar-Genkiz» qui leur est imposé d'en haut.
La Bretagne existe-t-elle d'abord par sa langue ou par les bretons?
Est-ce vraiment la meilleur façon de faire prendre conscience de leur identité bretonne à ces habitants que d'imposer une langue?
N'est ce pas faire ce qui a été fait au bretonnant?
A quelle frontière cette démarche s'arrêtera-t-elle?
Je préfère à cette culture inventée (traduction récente et discutable des toponymes) et politisée, une culture vivante et populaire.

teen agers
Vendredi 15 novembre 2024
Pays de retz indépendant !!!!

Kristoc'h vBourdelier
Vendredi 15 novembre 2024
Bro-Raez e Breizh

Olivier B
Vendredi 15 novembre 2024
J’approuve l’initiative citoyenne contestant cette décision, qui n’a pas lieu d’être, surtout en 2018. L’objectif de cette municipalité n’est évidemment pas de défendre une langue. Le breton n’a jamais été la langue du pays de Retz, ni à Rennes, ni à Nantes d’ailleurs. C’est le genre de décision à rapprocher du changement du drapeau du pays de Retz, survenu en 2000, et dans lequel ont été ajoutées des références au gwenn ha du. C’est une réécriture de l’histoire, l’expression d’une idéologie dont le but systématique est de rappeler à tout territoire possible son appartenance au duché de Bretagne, disparu il y a désormais 5 siècles. Pourquoi ne pas avoir plutôt apposé le nom romain de ce village? Le pays de Retz faisait partie de la gaule Aquitaine, au contraire du nord Loire qui faisait partie de la gaule Lyonnaise. Et pourquoi pas un nom viking, si celui-ci existe, vu que les peuples du nord ont investi la région au IXe siècle ? Mais même si on s’en tient au strict moyen-âge, l’appartenance du pays de Retz à la Bretagne est à relativiser : c’est une marche, une frontière, ses seigneurs ont disposé de terres éparses dans différents girons (Poitou, Anjou, Maine), et le plus connu de ces seigneurs, Gilles de Retz, était un compagnon d’armes de Jeanne d’Arc, le plus grand symbole de la France du Moyen-Âge !

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