Langues régionales : Réponses des candidats à l'élection présidentielle (vidéos)

Reportage publié le 2/04/12 13:50 dans Elections 2012 par Philippe Argouarch pour ABP
t:0
urvoas-1.mp4, louarn.mp4, modem.mp4, ledantec.mp4, frontdegauche2.mp4, troadec2.mp4, monabras.mp4, yves-pelle2.mp4, questions.mp4, urvoas2.mp4, introduction.mp4

C'était samedi matin à Quimper avant la manifestation pour les langues régionales. Les représentants des candidats à l'élection présidentielle avaient été invités à une table ronde pour répondre aux questions sur les langues régionales envoyées par Kevre Breizh. Un débat musclé où tous les principaux partis étaient représentés sauf le Front National. Agence Bretagne Presse a filmé toutes les interventions.

Les voeux :

Yvon Ollivier, l'auteur du livre « La désunion française », qui menait les débats, a réclamé un plan Marshall pour la langue bretonne.

Le représentant de François Bayrou a proposé quant à lui, un " Grenelle des langues régionales ".

Yves Pelle, président du Parti breton, a rappelé l'urgence de développer un Front Breton uni.

Christian Troadec a déploré le fait qu'il n'y ait pas de candidat à la présidentielle portant les aspirations des régions.

Mona Bras de l'UDB a appelé une VIe République fédérale.

Quelle VIe République ?

En ce qui concerne la modification de la Constitution dans le cas de la Ve ou d'une VIe République, Christian Troadec a simplement cité les articles 5 et 6 de la Constitution italienne qui en a laissé plus d'un émerveillé :

Art. 5 : La République, une et indivisible, reconnaît et promeut les autonomies locales ; elle développe dans les services qui dépendent de l'État la plus ample déconcentration administrative ; elle adapte les principes et les méthodes de sa législation aux exigences de l'autonomie et de la décentralisation.

Art. 6 : La République protège avec des normes adaptées les minorités linguistiques. (voir le site)


Le Front de gauche, qui en appelle aussi à une nouvelle République, a été accusé de double langage : " Le Front de Gauche confond bilinguisme et langue de bois ", a déclaré Christian Troadec, maire de Carhaix et président de “Mouvement Bretagne et Progrès”. Un autre déclara que le Front de Gauche était pour le bilinguisme : " le français et la langue de bois ". Pour rappel, Jean-Luc Mélenchon, s'est prononcé contre la ratification de la [[Charte européenne des langues régionales ou minoritaires]]. L'ancien maire de Plougastel, André Le Gac, qui représentait le Front de Gauche a essayé vainement de faire passer la pilule en parlant d'une Constituante pour cette VIe République et du programme du Front de Gauche qui comporterait 12 pages sur la culture et la promotion des langues de France.

Aucune perspective du côté de l'UMP et de Sarkozy

L'UMP a aussi été poliment hué car Sarkozy s'est prononcé aussi contre la ratification de cette charte par la France.

Devant les reculades et les promesses non tenues de l'UMP, Françoise Louarn, conseillère régionale UMP s'est repliée sur sa tactique de défense habituelle s'en prenant au manque de volonté des Bretons de parler leur langue au quotidien. " Il faut une loi sur les langues régionales d'abord ", a-t-elle déclaré comme pour justifier le refus de Sarkozy...

Au sujet des pratiques de la langue, le sénateur Ronan Dantec croit au développement du breton urbain parlé par de jeunes adultes " C'est par la ville qu'on sauvera le breton " ou " le breton sera sauvé quand on le parlera dans les toilettes... ", pense le sénateur Vert, maire adjoint de Nantes.

Françoise Louarn n'a donné aucune explication audible pour expliquer les échecs du député breton UMP Marc Le Fur, qui, s'il a pu faire inscrire les langues régionales dans la Constitution comme patrimoine, a échoué à convaincre le gouvernement de son parti au pouvoir pour inscrire à l'agenda du Sénat et de l'Assemblée nationale, un projet de loi sur les langues régionales. Le gouvernement n'a pas non plus inscrit à l'agenda du Sénat le projet de loi facilitant un référendum sur la réunification que l'Assemblée nationale avait pourtant voté.

Les blocages continuent et continueront tant qu'il y aura pas une dévolution
`

Des lois et les règlements vexatoires continuent d'entraver le développement du breton : Une nouvelle école Diwan doit attendre 5 ans avant d'être financée. Il faut 15 élèves pour ouvrir une classe de breton en Bretagne alors qu'il n'en faut que 7 au Pays basque.

Pour Yves Pelle du Parti Breton, il n'y a plus qu'une solution possible. Pour sauver le breton "il faudra d'abord une Bretagne émancipée".

Philippe Argouarch


Vos commentaires :
Samedi 4 mai 2024
Je suis à fond pour les Régions libre et avec plus de moyens car la France ne serait RIEN sans les Régions. Je suis Lyonnais et aimerais beaucoup apprendre la langue de ma ville, l'arpitan ! Pour défendre ça, une France fédérale serait parfait.
0

Écrire un commentaire :

Cette fonctionnalité est indisponible en ce moment, mais existe sur votre ordinateur.

Combien font 9 multiplié par 1 ?
Note : Ce lieu est un lieu de débat. Les attaques personnelles ne sont pas autorisées. Le trolling est interdit. Les lois contre le racisme, le sexisme, et la diffamation doivent être respectées. LES COMMENTAIRES ÉCRITS DANS UNE LANGUE AUTRE QUE CELLE DE L'ARTICLE NE SERONT PAS MIS EN LIGNE.