Le polar breton fait salon. Mairie du XVIe Paris le 10 mars

Conference publié le 8/03/12 9:26 dans Cultures par Philippe Chain pour Philippe Chain
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Samedi 10 mars de 15 à 18 h, mairie du XVIe à Paris.

Les auteurs

– Claude Bahtany

– Hervé Commère

– David S. Khara

– Frédéric Paulin

– Yves Tanguy

– Erik Wietzel

– Gérard Chevalier

– Patrick Raynal

– Claude-Youenn Roussel

– Les auteurs du collectif Calibre35 de Rennes.


– Né en 1962 à Brest, Claude Bathany a longtemps vécu en basse-Bretagne (Saint-Renan, Brest, Crozon) puis à Paris avant de s'établir à Rennes à l'aube du troisième millénaire.

De tout temps passionné de littérature sous tous les genres (plutôt noirs) et de musique (plutôt rock), il commence par écrire des textes poétiques qui ont finalement l'élégance de s'effondrer sur eux-mêmes jusqu'à disparaître sous le poids de leur propre médiocrité.

Après une carrière très en retrait (mais non dépourvue de panache) dans le domaine technique et informatique, il se lance sur le tard dans l'écriture de polars avec deux opus édités à ce jour Last Exit To Brest et Country Blues aux éditions Métailié. Ces deux romans paraissent aussi aux éditions Points.

En 2008, il manque de devenir chauffeur de car et l'indique toujours dans sa biographie bien que cette précision n'ait strictement aucun intérêt. Il se voit vite affublé du délicat sobriquet d'«Émile Louis» par ses amis polardeux dont on ne vantera jamais assez la finesse de vue et d'analyse.

Courant 2010, il collabore avec la compagnie rennaise Udre-Olik au spectacle «Un bon coup dans la gueule», qu'il écrit avec l'auteur de théâtre Alain Fleury, et rédige des textes noirs pour des lectures livrées à domicile : «Bip-Bip Lecture». En même temps, il compose des chansons à la thématique spécifiquement polar (Balle perdue, Tu portes le deuil comme personne, L'amicale des macchabées, Ta dernière heure est arrivée...). Dans le monde du disque, une pétition circule pour que l'expérience s'arrête là.

En 2011, une schizophrénie mal diagnostiquée, de nature quelque peu perverse, l'amène brusquement à écrire pour la jeunesse. Cette fois-ci, la levée de boucliers vient principalement du monde pédiatrique. Il passe outre et des rechutes sont, semble-t-il, encore à craindre.

À noter qu'il lui arrive de jouer de la guitare (surtout des accords barrés) et de dessiner (surtout des vaches).

Ne pas hésiter à lui demander un dessin de pie noire bretonne lors des séances de dédicace.

Claude Bathany est un membre fondateur du collectif Calibre 35.


Hervé Commère est né en 1974 près de Rouen.

Après des études de Lettres Modernes, il devient barman, puis patron de bar, d'abord en Sarthe puis dans la Manche.

Il s'installe à Rennes en 2006 et entame l'écriture de son premier roman, J'attraperai ta mort qui sort en 2009 (réédition chez Pocket en 2012).

En 2011 parait Les Ronds dans l'eau aux éditions Fleuve Noir.

Lorsqu'on lui demande ce qui l'attire dans les romans policiers, Hervé Commère a coutume de répondre qu'il aime l'imprévu qui surgit dans la vie d'un quidam. « Le polar est au coin de la rue » est en passe de devenir sa phrase fétiche.


– Né en 1969, David S. Khara est installé à Rennes depuis le milieu des années 1980.

Après un passage dans le journalisme à l'Agence France Presse, il devient concepteur-rédacteur publicitaire, puis dirigeant d'une société spécialisée dans la communication sur les nouveaux médias de 1993 à 2009.

Écrivant pour son plaisir depuis toujours, il se lance véritablement dans l'aventure en 2009 et sort en mars 2010 un thriller fantastique aux éditions Rivière Blanche : Les Vestiges de l'aube.

Sa première nouvelle est publiée en décembre 2010 dans une anthologie intitulée «De capes et d'esprits» (éditions Rivière Blanche).

En mai, les éditions Michel Lafon reprennent la publication des Vestiges de l'aube, dans une version améliorée. Cet opus est le 1er d'une série.

Ce roman est en cours d'adaptation en bande dessinée par le scénariste Serge Letendre.

Passionné de littérature classique, David S. Khara se réclame de la tradition des romans d'aventures populaires. Dans Le Projet Bleiberg, paru en octobre 2010 aux éditions Critic (France) et en novembre 2011 aux éditions 10/18, il nous entraîne dans les arcanes secrets de la seconde guerre mondiale.

Véritable phénomène de librairie et succès critique, Le Projet Bleiberg, toutes éditions confondues, s'est écoulé à près de 100.000 exemplaires, intronisant de David S. Khara «nouvelle révélation du thriller». Le roman séduit en dehors de l'hexagone et est désormais diffusé au Québec, en Corée du Sud et aux Pays-Bas. De nombreux pays étrangers sont par ailleurs intéressés.

Une adaptation cinématographique est en cours, en langue anglaise avec un casting international.

Le Projet Shiro, suite du Projet Bleiberg, paraît aux éditions Critic en novembre 2011 et confirme l'engouement des lecteurs. Il est d'ores et déjà disponible au Québec (éditions Libre Expression). Entre spéculation historique et enquête policière, Le Projet Shiro rouvre un deuxième dossier de la seconde guerre mondiale : les atrocités commises sur le front du Pacifique.

Mâtinée d'humour et de suspens, la série des Projets mêle histoire et Histoire et se caractérise par son rythme dans la plus pure tradition du thriller. Un troisième et dernier tome, le Projet Morgenstern, paraîtra en 2013.

David a depuis peu commencé à réaliser un de ses rêves, à savoir l'écriture de scénarios pour le cinéma.

David S. Khara est un membre fondateur du collectif Calibre 35. Par ailleurs, il est le parrain de l'édition 2012 du Festival Rue des Livres à Rennes.


Frédéric Paulin a vécu quelque part en banlieue parisienne jusqu'à ce qu'une souris à grandes oreilles, un canard idiot et leurs amis “money-makers” s'installent non loin de chez lui en 1992. Depuis lors, il vit à Rennes. Ville où il a testé tous les bars lors d'une longue décennie estudiantine avant d'essayer de gagner sa vie honnêtement : journaliste, professeur d'histoire et géographie, forain même, il est désormais écrivain (enfin, bon, il écrit des romans et parvient parfois à payer son loyer avec).

Ses romans s'orientent en deux axes : le roman noir historique où les individus et leurs petites histoires font une grande Histoire sur lequel les historiens s'accordent à défaut d'y comprendre quelque chose. Et puis le polar contemporain, mélangeant critique sociale et chronique policière et dans lequel les hommes fuient leur passé et luttent dans un monde où, forcément, prédominent les rapports de force et où les héros sont, finalement, aussi corrompus que les ordures qu'ils pourchassent. Frédéric Paulin est président du collectif Calibre 35.


– Né en 1966, Yves Tanguy est l'inventeur du Miamm, un cocktail à base de lait et de banane (500 cl de lait, une banane, une cuillère à café de miel et trois gouttes de fleur d'oranger, mixer et servir frais) dont il refuse de donner la recette. Passionné de cinéma et de romans de gare, il grandit à Brest avant de repousser les limites de la légendaire mobilité finistérienne jusqu'à s'installer dans les limites orientales de la Bretagne, à Rennes.

Père de trois filles, médecin généraliste à Betton, il commet en 2010 avec Chonzac son premier roman, édité aux éditions de la Rue Nantaise. On y suit la traque sans merci, dans un village périgourdin jusqu'alors sans histoire, d'un tueur retors et cinéphile par une jeune enquêtrice et son mari journaliste.

L'année suivante avec Les 3 singes, chez le même éditeur, il récidive avec un polar qui se déroule cette fois à Rennes. On y suit un médecin de famille à la jambe cassée qui se retrouve impliqué malgré lui dans une série de meurtres rituels qui donneraient presque envie de ne plus trainer dans les rues pourtant si paisibles du centre historique. Yves Tanguy est un membre fondateur du collectif Calibre 35.


Erik Wietzel, auteur de fantastique et de thriller, est membre de la Ligue de l'Imaginaire, aux côtés de Bernard Werber, Maxime Chattam, Laurent Scalese, Franck Thilliez, Henri Lœvenbruck, Patrick Bauwen, Olivier Descosse, Éric Giacometti et Jacques Ravenne.

Féru de cinéma et de musique, il débute comme journaliste avant de se laisser envahir par sa passion de conteur.

Il est remarqué grâce à un excellent premier roman La Porte des Limbes, mais seul un cycle complet de Fantasy lui permet de donner libre cours à son souffle épique : richesse des intrigues, combats magiques et mondes exotiques. Les Mirages d'Elamia ouvre une saga puissante et ambitieuse. La Mère des Tourments conclut cette fresque épique dans une apothéose de sorcellerie et de scènes d'apocalypse.

Après cette trilogie, changement d'orientation : il publie en 2009, Les Dragons de la Cité Rouge, «un one-shot de fantasy pure, à l'écriture serrée, bourré d'action», comme il le définit lui-même. Tout y est concentré, les personnages, l'intrigue, le temps. Au menu : des complots, des dragons, des batailles en plein ciel, une arme légendaire... et une succube. Ce roman est aujourd'hui en cours d'adaptation en BD par Adrien Floch (Les Naufragés d'Ythaq, La Véritable Histoire des Krashmonsters, Slhoka, Fatal Jack...).

Délaissant la Fantasy, Erik Wietzel se livre alors à un nouvel exercice, l'écriture d'un thriller, Ne cherche pas à savoir, publié en 2010 grâce au soutien des internautes du site www.mymajorcompanybooks.com premier site d'édition participative qui a pour ambition de découvrir chaque année de nouveaux auteurs.

Naples en est le cadre, choisie pour son côté «vieille aristo déchue», le point de vue est celui de la victime, une héroïne bousculée de désillusions en traîtrises, de révélations en menaces. «J'avais envie d'un thriller aussi rythmé qu'un film, confie l'auteur, où tout se joue en quatre jours, au cœur de Naples. Mais aussi d'un roman qui laisse la part belle aux émotions d'une femme. À ses angoisses, à son passé douloureux, à ses espoirs. Erik Wietzel est un membre fondateur du collectif Calibre 35 .


Et aussi :


Gérard Chevalier est comédien et scénariste de cinéma et de télévision. Au début d'une carrière commencée à 30 ans, il accède rapidement, grâce à la télévision principalement, à des rôles populaires dans des séries (Le 16 à Kerbriant, Les Gens de Mogador, Arsène Lupin, Vidocq), puis des téléfilms.

Il fait partie des tout premiers créateurs du café-théâtre, écrit et monte ses spectacles. Viennent ensuite de vraies pièces, comme Coup de pompe, dont il partage la distribution avec Annie Savarin et Bernard Carat.

Auteur de scenarii pour longs-métrages, Gérard Chevalier a abordé il y a peu le roman, avec une affinité pour le genre policier et à suspense.

Il publie ainsi en 2009 Ici finit la terre largement salué par la critique :

- prix du roman «Produit en Bretagne»

- prix du polar insulaire au Salon international du livre d'Ouessant

- 2e prix du Festival du Livre Policier Le Goéland Masqué de Penmarc'h.

Son second roman L'ombre de la brume, paru en 2010, rencontre également un véritable succès.

Gérard Chevalier vit aujourd'hui entre la région parisienne et la Bretagne, terre qu'il affectionne tout particulièrement et à laquelle il rend un vibrant hommage à travers ses écrits. (voir le site)


Patrick Raynal est né le 1er juillet 1946 à Paris.

Il devient critique spécialisé en littérature policière pour Nice Matin de 1982 à 1988. En 1982, il publie Un tueur dans les arbres, son premier roman.

En 1989 il propose à Télérama un reportage aux États-Unis sur quatre écrivains de son panthéon américain (James Crumley, Jim Harrisson, Tony Hillerman et Richard Ford). Il découvre au cours de ce voyage la ville de Missoula (Montana) et ses nombreux écrivains.

Considéré comme un spécialiste de la littérature américaine, il collabore, de 1990 à 1995, au journal Le Monde (Le Monde des Livres). La même année, il obtient le Prix Mystère de la critique pour son roman Fenêtre sur femmes.

En 1991 Antoine Gallimard lui confie la direction de la fameuse collection de polars »Série noire« qu'il dirigera jusqu'en 2004. En 1992 il crée la mythique collection »La Noire".

En 1995 dans le n° de février de la revue Esprit (p. 77-96) il affirme que « Le roman noir est l'avenir du roman ».

Depuis novembre 2004, il a rejoint les ditions Fayard (Collection Fayard Noir)

Il est également scénariste, et a participé, en 1998, à l'écriture du film Le Poulpe avec Jean Bernard Pouy et Guillaume Nicloux.

Son dernier ouvrage paru, Lettre à ma grand-mère (Flammarion) n'est pas un roman mais un récit autobiographique sur le parcours de sa grand-mère, déportée à Ravensbrück pour faits de résistance.


Claude-Youenn Roussel est ethnologue de formation et passionné d'arts et traditions populaires. Il a notamment participé aux aventures de Dastum, du Chasse marée et d'ArMen avant d'occuper un poste de Chargé d'études au Musée de Morlaix.

Aujourd'hui retraité, il met tout son savoir au service de la série « L'Aumônier enquête à bord » aux éditions du Palémon.


Vos commentaires :
kris Braz
Vendredi 27 décembre 2024
Y a peut-être de bons auteurs dans cette liste mais l'appellation générique «polar breton» fait qu'on part en courant. Enfin, les amateurs de polars et ceux qui connaissent un peu la Bretagne.

Yves Tanguy
Vendredi 27 décembre 2024
Toute la difficulté de l'appelation de «polar breton» est de créer racourci qui permet d'associer le monde des auteurs de polar à leur géolocalisation bretonne, en effet il s'agit de promouvoir les auteurs bretons de polars. Et oui il y a de bons, d'excellents auteurs de polars, ceux de Calibre 35 sont de très bons polars mais pas des polars régionaux. Loin de là ! Soyez curieux, vous n'aurez aucun regret. Bonne lecture!

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