François Bayrou a l'avantage de savoir de qui il parle et d'où il est. En 2000, il parlait de du mépris des «monolingues» qu'il avait connu dans les couloirs de l’Élysée. Parler une langue qui n'est ni l'anglais ni le français est un défi lancé aux personnes formées et formatées dans les grandes écoles de la capitale.
Il est venu plusieurs fois coiffé de son béret à l'Assemblée nationale. Les bécassinades et les biniouseries, il connaît, et il est un des rares présidentiables à connaître le dossier... de l'intérieur.
Interview atypique et beau travail de journalisme, ce grand entretien de Médiapart commence par un air du groupe béarnais «NADAO». Pour Bayrou, l'Etat français a une «incapacité intrinsèque,ontologique visà vis des langues régionales. Or ces langues sont un trésor national». Celui qui proclamait «lou proclam dé péou et de la bergougne» (il est fini le temps de la vergogne et que commence le temps de la fierté) dans un groupe autogestionnaire en 1974, fervent défenseur de la laïcité et croyant à la fois, nous offre ici un petit moment d'anthologie.
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■En revanche la mélanchonite est toxique