A tous ces gens condamnés si longtemps au silence et à la résignation, qui aujourd'hui se libèrent et osent enfin témoigner, l'Etat leur doit écoute et Humanisme.
Ils ont contribué à ce que la France demeure une grande Nation.
Ainsi, la commission de suivi se réunira ce 21 février ; saura-t-elle s'affranchir des contraintes nées de la loi H. Morin ? Car son parcours a été laborieux et n'a vu le jour qu'après moult tergiversations et «ergotages» au détriment des Vétérans.
En termes de complexité, on ne pouvait rêver texte plus alambiqué, et les juristes le savent bien, plus un texte est limpide moins il ne laisse de place à interprétation(s) ; or on peut douter de la volonté de le voir s'appliquer rapidement, pour s'en persuader il suffit de consulter le premier bilan de la commission d'indemnisation, preuve de son inefficacité magistrale.
Les préoccupations des Vétérans, victimes des Essais Nucléaires sont bien loin des calculs politiques et on est en droit d'espérer qu'il soit mis un terme à des années d'âpres débats et de souffrance, par des actions significatives d'indemnisation, ainsi que des témoignages concrets de reconnaissance de la Nation à ses enfants.
L'ultime cynisme serait d'attendre encore un peu, qu'ils disparaissent tous, alors cette fois le sujet serait définitivement enterré ! Et ce n'est pas un vain mot....
Message d'encouragement à Pierre, ardent défenseur, et à Marcel, à leur esprit combatif, aux familles endeuillées et à tous ceux qui ne renoncent jamais.
Le secrétaire de l'ANVVEN
Hugues ROUSEE
■Je crois quand même qu'il faut arrêter de croire et de dire que la france est une «grande» «nation». La france n'est pas une «nation», mais un «Etat», et le mépris que cet Etat démontre à l'égard des Vétérans des Essais Nucléaires, il l'a montré et le montre à l'égard de bien d'autres : je ne vais pas en faire la liste, mais : les Harkis, ...
Chacun regarde son malheur et le mépris dont il fait l'objet. Il est dommage que cela ne soit pas l'occasion d'une prise de conscience plus générale, et d'un meileur jugement sur ce qu'est l'Etat français dans sa nature.