Alan Stivell à l’Olympia : 40 ans déjà !

Chronique publié le 15/02/12 23:32 dans Cultures par David Raynal pour David Raynal
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Alan Stivell le précurseur du renouveau de la harpe celtique.

Quarante ans après son concert historique de février 1972 à Paris, Alan Stivell revient le 16 février sur la scène mythique de l'Olympia en compagnie de Nolwenn Leroy, Dan Ar Braz, René Werneer, et les musiciens du Bagad Quic-en-Groigne de Saint-Malo. Un grand moment d'émotion en perspective.

Le 28 février 1972, Alan Stivell joue à guichet fermé en tête d'affiche de l'Olympia. L'artiste breton qui a déjà popularisé de nombreux airs du répertoire traditionnel comme Tri Martolod, An Alarc'h ou Pardon Speied est entouré de ses compagnons des origines, Michel Santangelli (futur batteur de Jacques Higelin), Gabriel Yacoub, Pascal Stive, Gérard Levasseur Serj Parayre et Michaël Klec'h. Le concert est retransmis en direct sur Europe numéro1. Ils seront environ 7 millions à l'entendre. L'album enregistré au cours du concert et intitulé sobrement « Alan Stivell à l'Olympia » devient à lui seul un phénomène de société puisqu'il est vendu à plus de 1,5 millions d'exemplaires. Dès lors, plus rien ne sera comme avant. Les créations et arrangements modernes d'Alan Stivell ouvrent la voie à la première vague celtique. Désormais, les Bretons n'ont plus honte de leur culture et retrouvent les accents de la langue du vieux pays de leurs pères (bro gozh ma zadou). Grâce à la pop-celtique d'Alan Stivell qui avait un peu plus tôt électrisé la foule en liesse de l'Olympia, des festou-noz sont organisés un peu partout en Bretagne, des écoles Diwan surgissent et le regard de nos concitoyens sur notre région du bout du monde change peu à peu.

Renouveau de la harpe celtique

Quarante ans plus tard, tout n'est pas encore résolu. La Bretagne perd ses derniers bretonnants de naissance, la charte sur les langues minoritaires n'a toujours pas été ratifiée par la France et Nantes est toujours la préfecture de région des…Pays de la Loire ! Pourtant Alan Stivell peut contempler le chemin parcouru. Inlassablement, le barde breton aura su tisser des liens avec des artistes du monde entier (Youssou N'Dour, Jim Kerr, Cheb Khaled, Breda Mayock) comme pour mieux revendiquer son appartenance à une Bretagne contemporaine, enracinée et résolument ouverte sur le monde. A l'occasion des quarante ans de ce concert historique à l'Olympia, Alan Stivell ressort sous la forme d'un double CD best-of intitulé «Ar Pep Gwellañ» les plus belles chansons de son répertoire ainsi que le concert de 1972 remastérisé.

Prototype high-tech

Comme en 1972, le concert événement du 16 février n'est programmé que sur une seule date. En hommage à la harpe celtique réinventée par son père Jord Cochevelou, l'artiste jouera sur son tout nouveau prototype high-tech dans une chorégraphie qui se veut résolument futuriste. A ses côtés, des amis de l'époque, Dan Ar Braz à la guitare, mais aussi René Werneer au fiddle ou encore le bagad Quic-en-Grogne de Saint-Malo où Alan allait livrer au début des années soixante les premières harpes celtiques de son père. Et puis il y aura aussi la star bretonne de l'année, Nolwenn Leroy, avec laquelle Alan Stivell a déjà chanté et qui apportera toute sa sensibilité féminine à cet anniversaire émouvant et militant.

Nouvel album : Ar Pep Gwellañ (Mercury Universal),

Le Best-Of et le live à l'Olympia de 1972 remastérisé


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