Un film sur le génocide britto-vendéen va sortir en DVD

Revue de film publié le 8/02/12 17:37 dans Histoire de Bretagne par Louis Bouveron pour Louis Bouveron

Le premier film grand public sur le génocide britto-vendéen est en janvier 2012, et va être suivi d'un DVD en anglais début février.

Le réalisateur de ce film intitulé The War of the Vendee, Jim Morlino, catholique fervent, dirige la maison de production cinématographique Navis Pictures basée à Dambury dans le Connecticut, spécialisée dans le film religieux (par exemple l'émouvant St. Bernadette of Lourdes en 2009). Cette maison prépare un film sur l'assassinat – prétendue éxécution suite à un jugement expéditif – de Louis XVI par les révolutionnaires le 21 janvier 1793.

D'après le site Riposte Catholique (voir le site) les 250 acteurs et figurants du film sont des enfants et adolescents issus de paroisses catholiques américaines. L'on constate que le producteur, conseillé sur le plan historique par Reynald Sècher, historien mondialement reconnu du génocide britto-vendéen, a pris le risque de faire un film jeune et grand public, afin que le message soit perçu par l'ensemble des publics et qu'il aie une valeur émotionnelle plus importante.

Le DVD sera disponible auprès de Navis Pictures au prix de 8€ (voir le site) et ce tant que la maison de production ne trouve pas un distributeur sur le Vieux Continent.

Pourquoi employons-nous le terme de génocide britto-vendéen ?

Parce que la Vendée, dont la Convention révolutionnaire et régicide a par deux fois prévu l'extermination (décrets du 1er août et du 1er octobre 1793) était perçue non comme un peuple, mais comme une vague entité géographique hostile à la Révolution.

Les colonnes infernales de Cordelier et de Turreau ont ainsi dévasté toute la partie de la Loire-Atlantique située au sud de la Loire, la plus grande partie du département actuel de la Vendée détaché du Bas-Poitou, et des écarts dans le Haut-Poitou (Deux Sèvres) et en Anjou (Mauges). C'est donc un génocide qui a touché des populations à la fois bretonnes et vendéennes : les appellations « Guerre de Vendée » et « génocide vendéen » sont des mensonges par omission (voir notre article)

Jean-Pierre Le Mat rappelle dans son Histoire de Bretagne éditée par Coop Breizh en 2000 l'existence d'un plan de la Convention de 1794 qui prévoyait l'extermination de la Bretagne toute entière. Pour Robespierre et les autres sinistres bourreaux de la France royale, semer la mort en Loire-Atlantique et en Vendée, de Savenay à Luçon et de Noirmoutier à Cholet, n'était qu'un sinistre entraînement.


Vos commentaires :
Yann LeBleiz
Jeudi 14 novembre 2024
«Les appellations Guerre de Vendée et génocide vendéen sont des mensonges par omission!»


Le titre du film est : «The War of the Vendee»

L'aspect «britto» est lui aussi occulté dans ce film.

Ce n'est pas forcément volontaire, mais néanmoins le producteur ne devrait-il pas être contacté?

N'y a t-il pas en Bretagne des associations et des instituts culturels?

Bon, au pire, avec le film «Chouans», cela fera 2 films sur l'histoire de la Vendée!


André BERLAN
Jeudi 14 novembre 2024
@ Yann : cet article est peut-être fait pour cela. ABP informe, les associations font leur boulot

Yann LeBleiz
Jeudi 14 novembre 2024
@ André BERLAN

Je l'espère, c'est le but de mon intervention.

ABP a fait son boulot, reste à savoir si les associations et instituts culturels feront le leur!

Et pourquoi pas proposer à ce producteur de faire un film «Chouans», mais un vrai cette fois-ci!

C'est à dire, sans la jolie Sophie Marceau, mais avec Cadoudal, de Charette et de la Rouerie!

Nos trois bretons valent bien un William Wallace ou un Rob Roy!


mac kinle
Jeudi 14 novembre 2024
Ce film me semble être un navet; un navet des USA, ça change des navets franchouillards payé en partie souvent par le contribuable.
Quelle drôle d'idée de remplacer les adultes par des enfants, la qualité je pense en patit et le public adulte risque de bouder cet "«oeuvre»«. Je passe sur les mimiques très étasuniennes donc très peu poitevine, car, il faut bien avouer que, en France, il est impossible d'avoir l'autorisation de diffuser un film »grand public« qui raconte des passages de ce génocide. Les fusils tout en en pin massif, les canons... en plastique noir qui n'ont pas toujours du recul... et ce qui reste à découvrir par le visionnement intégral du film.
Que le réalisateur ait choisi le Bas Poitou pour poser son histoire ne me choque pas, malgré les exactions horribles des républicains et les massacres de certains contre révolutionnaire qui se sont apssés principalement en Bretagne méridionale.
A noter que le terme de guerre de Vendée si je ne m'abuse, fut utilisé pour la première fois par Victor Hugo, donc bien des années plus tard. Au lieu d'Armée vendéenne on disait Armée catholique et royale. Il est évident que les bas poitevins qui étaient contre la révolution, donc contre la départementalisation, ne se nommaient pas eux même comme »
vendéens«. Le terme »chouans" était utilisé pour tout l'ouest de l'hexagone (Basse Normandie, Bretagne, Bas Poitou et Anjou).

Naunnt
Jeudi 14 novembre 2024
Les approximations historiques sont tellement nombreuses que je crains de ne pouvoir les énoncer toutes.
- Louis XVI a été jugé dans un procès régulier pour trahison car il avait indiscutablement conspiré avec l’ennemi. Je trouve effarant que certains fassent passer la royauté avant l’intégrité du chef de l’Etat. Même Robespierre voulait d’une monarchie constitutionnelle. C’est Louis XVI qui s’est mis seul dans cette situation, d’abord par la conspiration avec l’empereur d’Autriche, puis par sa fuite ratée à Varennes. N’importe quel homme politique, même très médiocre, aurait fait mieux que lui. Au lieu de cela il s’est évertué à commettre inlassablement les mêmes erreurs. Tant et si bien que ni Necker, ni La Fayette, ni Mirabeau ne purent rien faire pour lui.
- Reynald Secher n’est pas mondialement connu, où alors uniquement par les catholiques ultraconservateurs. Ce n’est pas un historien qui fait autorité et ses thèses sont très largement contestées par des historiens de toutes les nationalités. Il suffit d’aller voir sur la page Wikipédia idoine.
- Les soit disant plans de la Conventions n’ont jamais existé. Il y a eu des plan effectivement, mais rédigés par les enragés, les Hébertistes, soit une infime minorité qui n’avaient pas le pouvoir et s’opposaient au gouvernement révolutionnaire. Les autorités au pouvoir n’ont jamais ordonné de massacres et ceux qui ont été commis de part et d’autres l’ont été au contraire par manque d’autorité du gouvernement sur les généraux.
- Il n’y a pas eu de génocide. Mais là, comme le disent l’écrasante majorité des historiens, il ne s’agit plus de faire de l’histoire mais de la politique rétrospective. Il est quand même curieux que l’infime minorité des historiens qui se réclament de cette théorie soit soit ultra catholiques, soit royalistes. Leur origine politique achève des les discréditer.
- On parle des exactions des républicains mais jamais des exactions des royalistes dans les villes qu’ils ont conquises. Il y a eu 150 000 militaires républicains tués sans compter les civils. A mettre en balance avec les 200 000 vendéens tués, l’écrasante majorité les armes à la main.

Naon-e-dad
Jeudi 14 novembre 2024
S’agissant du phénomène de Chouannerie, il serait pertinent de ne pas confondre ce qui relève de la «Vendée militaire» et ce qui relève du soulèvement du pays de Vannes (Morbihan actuel) avec Cadoudal.

Pourquoi cela? Parce que les problématiques et enjeux de société n'étaient pas les mêmes. Il y avait en Bretagne (je me réfère au souvenir d'une lecture ancienne non-partisane) une dimension spécifiquement bretonne qui la distingue du soulèvement de la Vendée militaire.

@Nauntt Wikipedia peut être utile, par exemple dans les sciences dures ou des domaines techniques. Dans des domaines controversés, qui appelle la nuance ou le débat, Wikipedia - et c'est là sa limite - ne peut être prise pour argument, en vertu justement de son principe et de sa ligne éditoriale, qui exclue tout discours d'auteur.


Yann LeBleiz
Jeudi 14 novembre 2024
@ Mac kinle

Il me semble que ce n'est pas un terme de l' «ouest de l'hexagone», mais un terme essentiellement breton lié aux opérations de type guerrilla et non à des opérations de type armée de plaine comme en Vendée.

Ce mot viendrait du gallo «chat-huant», le bruit de la chouette! On est donc bien en Bretagne!

C'est ce qui avait fait dire à Philippe de Villiers à un journaliste qui lui posait une question sur le film «Chouans», dixit : «Les Chouans c'est en Bretagne, PAS en Vendée, apprenez votre histoire.»

Que d'autres régions aient repris le terme, c'est possible et probable.

Mais une fois de plus, les guerres chouannes sont un événement spécifiquement breton, dont une partie est liée à la perte des l'état breton qui a entraîné de lourde augmentation d'impôts et un enrôlement de force dans l'armée française. La génése provient de l'Association Bretonne menée par le Marquis de la Rouerie.

Cela n'exclut pas des raisons communes à d'autres régions (réligion, expropriations douteuses, etc...les bonnes raisons ne manquaient pas), ni une extension vers ces autres régions.

Je n'aime pas ce phénomène de généraliser un événement breton, dès lors qu'ils touchent également d'autres terrictoires non-bretons.

Cela contribue à diluer notre histoire, à la minimiser!

On comprend tout de suite l'intérêt à remplacer le mot «Bretagne» par «Ouest de la France»... C'est un sujet hautement d'actualité! Il ne faut pas tomber dans ce piège!


Tan35
Jeudi 14 novembre 2024
Je lis «un plan de la Convention de 1794 qui prévoyait l'extermination de la Bretagne toute entière», je suis désolé mais là on nage en plein délire, en 1794 la chouannerie n'en est qu'à ses balbutiements et ne touche qu'une partie de la Bretagne, sans compter qu'on compte quand même bon nombre de Républicains. Le général Rossignol, propose bien en avril, à ce que les décrets de la Convention sur la Vendée soit appliqué aux communes insurgés mais en aucun cas de raser tout le territoire et cette proposition est restée sans suites. Je ne vais pas revenir en détail sur le terme de «génocide britto-vendéen», je me suis déjà exprimé longuement là-dessus sur le précédent article au sujet de la Vendée, mais différencier ainsi les paydrets bretons des angevins et des poitevins, c'est une vision bien inexacte, les paydrets se qualifiaient eux-même de Vendéens. Quant à ce «film», je dirais juste qu'il m'a bien fait rire. Naunnt, si je suis d'accord pour penser que parler de génocide pour la Vendée est exagéré, en revanche je trouve que vous partez dans l'excès inverse, vous dîtes «On parle des exactions des républicains mais jamais des exactions des royalistes dans les villes». Et bien à Thouars, Saumur, Fontenay-le-Comte, principales villes conquises par les Vendéens, des milliers de républicains ont été faits prisonniers, puis relachés contre le serment de ne plus combattre les royalistes. Il y eu des massacres commis par les Vendéens, (les principaux à Machecoul, Châtillon, Le Pallet, Bouin et Belleville ) qui ont fait au total environ 1500 victimes (militaires essentiellement) mais cela est très loin de l'ampleur des massacres républicains qui ont causé la mort de dizaines de milliers d'hommes de femmes et d'enfants vendéens lors des massacres du Mans, de Savenay, de Noirmoutier, de Nantes ou d'Angers sans parler des colonnes infernales. Il ne faut pas nom plus minorer la responsabilité de la Convention nationale et du Comité de salut public, ni l'importance des Hébertistes. Vos chiffres sont également fantaisistes ou datés du XIXe siècle, le nombre de soldats républicains tués est aujourd'hui estimé à environ 30000, vu que 150000 c'est le nombre total de soldats ayant pris part à la guerre, pour les vendéens royalistes c'est approx 130000 morts, dont une bonne moitié tués dans les massacres, vous qui lisez wikipédia, je pense que vous pouvez vérifier l'information. Dire qu'il y a eu autant de massacres dans les deux camps, c'est comme dire par exemple que les Communards ont autant massacrés que les Versaillais lors de la Semaine sanglante. Voilà, désolé si j'ai été un peu sec mais quand je lis certaines affirmations je pense qu'il est bon de remettre les pendules à l'heure.

André BERLAN
Jeudi 14 novembre 2024
@ Naunnt : Louis XVI n'a pas conspiré avec l'ennemi, mais fait des démarches vis-à-vis des «Emigrés» (qui s'étaient effectivement réfugié au-delà des frontières) et qui formaient une importante force armée pour que lui soit rendu le pouvoir dont il a été injustement dépossédé par les factieux révolutionnaires.

Sous l'influence de traîtres vendus à Philippe Egalité (qui conspirait depuis 1785 contre Marie-Antoinette et Louis XVI pour les faire partir sous la pression populaire et prendre les rênes de la France selon une monarchie constitutiionnelle à l'anglaise), ces pourparlers ont été transformés en conspiration ou complot qui n'a jamais existé mais qui tombait à point pour couvrir les exactions révolutionnaires et réunir leurs soutiens contre l'ennemi extérieur soutenu par l'ennemi intérieur - la fameuse 5e colonne.

Le reste de vos assertions est aussi frauduleuse, mensongère par omission que la première, à la quelle Pierre Bécat a répondu dans ses écrits.


Xavier G.
Jeudi 14 novembre 2024
La caution risposte catholique ets très douteuse, ça risque de pas être très objectif et tourner ds un petit cercle déjà archi convaincus.
Dommage, m'enfin j'ira voir quand même.

Claude Guillemain
Jeudi 14 novembre 2024
Voici qui devrait satisfaire les Bretons (enfin certains), en espérant que les Vendéens ne vont pas crier à la «banalisation»!
Etrangement l'on n'en a pas entendu parler par le canal du Souvenir vendéen.

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