Patrimoine breton en péril (2/6) : le patrimoine militaire : des châteaux forts aux forts et block

Enquete publié le 27/01/12 21:42 dans Patrimoine par Louis Bouveron pour Louis Bouveron
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Le donjon ruiné de Saint-Aubin du Cormier
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La Tour d'Enfer à Campbon : ce n'est pas une ruine romaine mais une tour médiévale aujourd'hui noyée dans le lierre. Derniers travaux il y a 20 ans par l'asso historique locale.
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Le logis d'Ancenis tombe en ruines
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Les travaux le long du rempart - une atteinte qui a motivé l'intervention des universitaires nantais auprès du ministère de la Culture.

Avec cet article nous continuons sur ABP le cycle de six articles thématiques qui font l'état du patrimoine breton menacé de ruine, de démolition ou de délaissement dans les cinq départements. Le premier volet, consacré au patrimoine religieux, a été publié la semaine dernière (voir notre article) Le présent article sera consacré aux châteaux forts, aux forts des diffèrentes campagnes de fortification et aux blockhaus, donc à l'ensemble des patrimoines militaires de Bretagne.

Si dans le précédent article, nous avons décidé de classer les informations par département, étant donné la diversité des patrimoines militaires, nous classerons les thèmes de façon chronologique.

Des sites fortifiés des premiers siècles de la Bretagne peu connus ou délaissés

Nombreux sont les lieux en Bretagne à souffrir d'une histoire sélective, qui délaisse délibérément certains pans de l'histoire pour en privilégier d'autres. Ainsi, au sud de la Loire-Atlantique, on a aisément l'impression qu'il ne sait rien passé avant le génocide britto-vendéen, que Saint-Nazaire est une ville fondée au début du XIXe siècle, ou que Brest n'a pas d'histoire avant le milieu du XIXe. Évidemment, ce n'est pas vrai. Le résultat de cette mémoire historique rendue sélective pour des raisons locales politiques ou affectives, c'est l'oubli et le délaissement des sites archéologiques des premiers âges de la Bretagne de l'installation des Bretons en Armorique aux rois Bretons libérateurs du territoire contre les Normands.

Qui sait par exemple que la Basse-Bretagne regorge de sites archéologiques du IVe au VIe siècle, témoins inestimables de l'arrivée des Bretons ? Personne, à part des spécialistes et des passionnés qui en font l'inventaire sur un forum dans un coin de la Toile (voir le site) Qui connaît l'emplacement de la résidence royale fortifiée du roi Alain le Grand, à Plessé en Loire-Atlantique ? (voir le site) Qui s'inquiète et défend le château de Kastell Beuzit, en Lanmeur, dans le Finistère, dont les ruines sont mangées par les ronces (voir le site) ? Ce château est traditionnellement associé à la légende de Mélar, prince sanctifié par la piété populaire, dont une pierre vénérée porte les empreintes et a été jetée négligemment dans un fossé (voir le PDF en bas de l'article).

D'un autre château d'Alain le Grand, à Rieux dans le Morbihan, abandonné après la Ligue au XVIe, ne restent que quelques ruines elles aussi avalées par les broussailles, et notamment la poterne monumentale ou les murs de la chapelle. Si la poterne a été récemment dégagée dans le but de la mettre en valeur pour les touristes (voir le site) , quand seront dégagés les autres vestiges perdus dans la biodiversité forestière ?

Mais il est vrai que les châteaux en péril en Bretagne, même si ils sont emblématiques, ne reflètent qu'une minorité des sites. Par exemple, le château de Suscinio dans le Morbihan a été restauré (voir le site) mettant au jour l'un des plus beaux carrelages de l'Occident chrétien médiéval.

Saint-Aubin du Cormier, Ancenis et Machecoul : trois châteaux des Marches de Bretagne en péril

Les places fortes des Marches de Bretagne illustrent, dans leur situation, ce que nous venons de dire. Nous avons revu (voir notre carte) la carte habituelle des Marches de Bretagne en y mettant tous les châteaux habituellement associés à la ceinture défensive en Haute-Bretagne, au-delà du projet de classement des châteaux des Marches de Bretagne porté à l'Unesco par les collectivités locales bretonnes, angevines et du Maine. Sur tous ces châteaux, seuls trois posent des soucis sérieux : ceux de Machecoul, Ancenis et Saint-Aubin du Cormier. Le château de Blain est restauré lentement par la municipalité de la ville. Celui de Clisson, bien que grandement ruiné, bénéficie des attentions du Conseil Général de Loire-Atlantique auquel on pourra seulement reprocher de ne pas plus insister sur l'identité bretonne de Clisson, ville dominée par les tuiles, certes, mais construite en style « italo-breton et dominée par un château qui, lui, est tout à fait breton.

Le château de Machecoul est en ruines (voir le site) mais commence à sortir de son oubli grâce à la campagne de fouilles menées cet été sous ses murailles.

Saint-Aubin du Cormier : un site emblématique complètement délaissé

La commune de Saint-Aubin du Cormier abrite un château qui faisait partie de la ligne de défense bretonne contre les incursions françaises. Au pied de ses murs s'est déroulée la bataille de Saint-Aubin du Cormier, le 28 juillet 1488 (voir le site) qui s'est soldée par une victoire des français et la fin, pour les nationalistes bretons, de l'indépendance de la Bretagne. Matériellement, la Bretagne a été réunie au Royaume de France en 1532 dans des conditions qui sont encore aujourd'hui discutées par les historiens. Le site emblématique de Saint-Aubin du Cormier est abandonné de tous : les ruines du château sont propriété du Conseil général d'Ille-et-Vilaine qui les laisse en friche et a tenté d'y faire un centre d'enfouissement de déchets en 2001 avant de devoir reculer face à la mobilisation du peuple Breton. Aujourd'hui, une association, Musée Archipel Breton (MAB) milite pour construire un musée sur la bataille et réhabiliter le château (voir notre article)

Ancenis : douloureuse épine dans la protection du patrimoine en Loire-Atlantique

Le beau château d'Ancenis, classé Monument Historique en 1977, tombe en ruines depuis des années. Actuellement, à côté de l'ancien logis à l'abandon, le Conseil Général construit un bâtiment pour ses services (voir le site) à la place de l'ancienne école ménagère contre la courtine et malgré une pétition pour la sauvegarde du château qui a réuni 3800 signatures dont 2700 à Ancenis.

La ville et le département se renvoient la responsabilité de l'idée de construire le bâtiment, imaginé par Pascal PRUNET et Xavier MENARD, qui devra regrouper les services décentralisés du département dans la cour même du château. Certes, ce bâtiment ne dépassera presque pas des murailles, mais à lui seul, il peut faire tomber la candidature d'Ancenis dans le projet de classement au patrimoine mondial de l'Humanité des châteaux des Marches de Bretagne, et même mettre en péril tout le projet.

On regrettera en plus que le bâtiment est construit alors que le vieux logis et sa chapelle continuent à tomber en ruines, les fenêtres maintenues par des étais, les plafonds à l'eau, le toit plus semblant à un tamis qu'à une couverture. Un état lamentable et indigne de la protection du patrimoine en Bretagne, plutôt de très bon niveau, surtout par rapport à la misère du patrimoine à l'est d'Ancenis, chez nos voisins français.

Pour ne rien arranger, le dossier est un « sac de nœuds » qui illustre le problème des conflits d'intérêts et de compétences entre les autorités en charge de protéger les bâtiments historiques et celles qui les aménagent, pour les mettre en valeur ou pour mettre en valeur leurs collectivités. Ainsi, l'Architecte des Bâtiments de France compétent sur le bâtiment est aussi architecte du projet, la ville d'Ancenis signataire du permis de construire est propriétaire du fonds dont use le Conseil Général. Les compétences se chevauchent, et les mêmes fonctionnaires se trouvent juges et parties, sans tenir compte du fond des projets (comme pour les chapelles des Cordeliers à Nantes, autre raté mémorable des services de protection du patrimoine en Loire-Atlantique) et des populations concernées.

En France, à l'est du Fresne-sur-Loire et du Mont-saint-Michel, ce serait passé comme une lettre à la poste. Un projet signé par une collectivité locale et les services du patrimoine ne peut être que bon. Et hors quelques exceptions (Blois), ce sont bien souvent des étrangers aux villes qui sont les plus à même d'en connaître les fleurons et qui les défendent, comme Prosper Mérimée l'a fait au XIXe. A Orléans, un blésois (investi de l'autorité administrative, certes) s'est opposé au projet de la rue des Carmes (voir notre article) ou un nantais entretient une des plus belles églises de la ville et s'inquiète du sort d'une autre délaissée; ce sont encore des étrangers à la ville qui défendent de la disparition la licence droit-histoire, fleuron de l'université locale.

Mais à la différence de la France, les populations réagissent, se structurent en associations ou montent des sites internet, manifestent, réagissent, pétitionnent, portent leur combat dans les médias. Et on se retrouve avec une société civile forte, réactive, qui prend en charge la protection et le recensement des patrimoines en lieu et place des autorités administratives censées le faire et qui manquent à leurs missions ou n'y suffisent pas. Et les effets de la « rigueur » n'arrangent rien, en précarisant toujours plus les services du patrimoine et en les privant des moyens nécessaires à leur action. C'est ainsi que simples citoyens, journalistes, universitaires, se dévouent pour protéger chaque jour le patrimoine breton.

Les travaux sont actuellement en cours à Ancenis. Mais une excavation a endommagé un rempart. Deux universitaires nantais ont réagi sur le moment et adressé une lettre ouverte au Ministre de la Culture pour dénoncer les « dommages irréversibles » portés au château breton d'Ancenis, et faire arrêter les travaux sur le champ (voir le site) A Ancenis, c'est le devoir de chacun de faire cesser le massacre à la bétonneuse entrepris contre le patrimoine breton par le Conseil Général de Loire-Atlantique et la ville.

Fortification française : le patrimoine VAUBAN en bon état ; la fortification du XIXe plus délaissée

Le patrimoine construit par Vauban est globalement en bon état et bénéficie des généreux subsides de l'Etat des auspices de l'Unesco. On peut seulement signaler les dégradations liées aux intempéries, comme la poudrière de Belle-Ile, qui a sur le champ connu pour 150.000 € de travaux.

Pour la fortification postérieure, on peut consulter l'inventaire du site Fortiff.be (voir le site) notamment pour les tours modèles type 1811 (voir le site) ou les corps de garde modèle 1846 (voir le site) ainsi que du système Séré de Rivières (fort du Talud à Lorient, pointe Saint-Matthieu devant Brest) . (voir le site) sous la IIIe République et jusqu'à la première guerre mondiale.

Nombreux sont les corps de garde carrés type 1846 à avoir été restaurés ou réaffectés à un autre usage. Certains sont à l'abandon, mais inventoriés par les services du patrimoine comme celui de la pointe du Cador à Crozon (voir le site) ou celui de l'Ile de l'Aber dans la même commune (voir le site)

A BREST plusieurs des forts ceinturant la ville ont été très abîmés par les combats de libération de la ville en 1944, notamment le fort de Keranroux, (voir le site) dont ne reste qu'une butte de 70 m de côté et de 5 mètres de haut, constituée par les murs de contrescarpe embroussaillés, dont émergent à peine les superstructures de deux blockhaus aménagés sur place par les Allemands. Les forts des Fédérés et du Guelmeur ont été détruits, en revanche.

Fortification allemande : un intérêt patrimonial et historique pas encore reconnu

Longtemps, les blockhaus en béton laissés par les Allemands ont été vus comme des édifices sans intérêt au mieux, peu esthétiques « verrues » au pire, assez encombrantes du reste par leur masse et leurs dimensions comme la base sous-marine de Saint-Nazaire.

A partir de la fin des années 1970, des ouvrages tels qu'Atlantikwall, Mythe ou Réalité d'Alain CHAZETTE, ont fait connaître le Mur de l'Atlantique et découvrir aux Bretons que les blockhaus répondaient à des types précisément calculés et différenciés pour faire face à une grande diversité de besoins et de missions. Tous les blockhaus étaient construits sur plans, certains relevaient de types d'ouvrages standardisés (exemple : les R502 ou les L479) qu'on appelle les Regelbau et que l'on peut découvrir ici (voir le site) D'autres étaient adaptés au gré des besoins locaux et n'étaient pas standardisés, par exemple les abris pour le personnel : ce sont les SK (sonder-konstruktion). Pour ajouter à la complexité, certains types standardisés étaient eux aussi adaptés aux besoins locaux : par exemple les postes pour mitrailleuses ronds Vf58c pouvaient être avec un accès en angle droit, en L donc, ou même carrés.

Il ne s'agit évidemment pas de conserver tous les blockhaus dans un intérêt patrimonial, mais du moins de mettre en valeur les plus importants d'entre eux, comme le S414 de Batz sur Mer, devenu le musée du « Grand Blockhaus » et empêcher le pillage des ensembles les plus représentatifs de ce patrimoine injustement vilipendé, représentatif d'une dure période de notre histoire qui ne doit pas être oubliée.

Car du pillage, il y en a, au grand désespoir des passionnés des blockhaus, les bunkérophiles, grâce auxquels la connaissance et la protection de la fortification allemande sur nos côtes et à l'intérieur des terres progresse. Ferrailleurs de l'immédiat après-guerre ou de maintenant, attirés par la masse des portes blindées ont largement contribué à vider les blockhaus de leurs fils électriques, ventilateurs, étagères en bois, portes blindées, créneaux pour les mitrailleuses et du reste, dépouillant les blockhaus d'une part de leur valeur historique.

De nombreux blockhaus sont aussi détruits dans le cadre de grands projets, par exemple par le tramway de Brest ou du réaménagement des abords des gares, dont les abords et les triages étaient truffés d'abris antiaériens LS, d'abris en ogive Reischsbahn pour les cheminots allemands envoyés surveiller les cheminots de la SNCF pendant la guerre (voir le site) , et de guérites ou Einmannbunkers placés près des aiguillages, pour abriter les machinistes ou les aiguilleurs en cas de bombardement impromptu (voir le site) L'exemple de la gare de rennes, par comparaison entre les photos aériennes des années 1960 et les photos de Bing et Google Maps de nos jours, permet de se rendre compte de l'ampleur des coupes claires (voir le site) dans les abris anti-aériens de la gare. Les dernières années ont aussi vu la disparition du camp de Certé à Trignac ou encore des cuves allemandes de carburant à Saint-Herblain (voir le site)

Par ailleurs, des ensembles emblématiques de cette fortification sont en péril. Nous parlions sur ABP du grand intérêt de la tour FL250 de Saint-Nazaire, grâce à laquelle il reste encore quelques édifices d'avant-guerre dans la ville-port sur laquelle elle a veillé à partir de 1943

(voir notre article) , site menacé par la mairie de Saint-Nazaire qui veut le détruire pour réaliser une opération immobilière. Un autre site très important, le camp de la Torpille est menacé entre Pornichet et Saint-Nazaire : vingt abris SK stockaient les torpilles pour les sous-marins allemands ravitaillés à Saint-Nazaire. Au milieu se trouvait un abri usine L479 et l'imposant abri L485 pour radar Mammut. Le site, propriété de la mairie, a été vendu aux collectivités locales mais reste à déminer. Après, les collectivités voudraient le raser pour le remplacer par des logements. Sans un regard pour l'histoire que représente cet ensemble unique en Bretagne et en France. Des photos de cet ensemble assez peu exploré sont visibles ici (voir le site)

Les patrimoines fortifiés bretons recouvrent une grande diversité de monuments et d'époques, du IVe au XXe siècle. Des monuments aussi importants, aussi représentatifs comme le château des Ducs de Bretagne à Nantes ou la Base Sous-marine de Lorient, le château de Suscinio ou les corps de garde de l'ile de Batz. Et d'autres qui restent injustement dans l'ombre. Mais ce n'est pas une fatalité !

Toute personne peut signaler à ABP un château, un fort ou un blockhaus en péril. Il appartient à tous d'empêcher la casse du patrimoine militaire breton, de Brest à Ancenis, de Saint-Aubin du Cormier à Saint-Nazaire. Mettre en valeur le patrimoine, c'est une action civique légitime pour la Bretagne. Enfin, s'opposer aux pelleteuses, même labellisées CG44, à Ancenis, aux ronces qui avalent Rieux et Saint-Aubin du Cormier, aux projets immobiliers à outrance contre le patrimoine fortifié à Saint-Nazaire ou à Brest, est le devoir de tous ! Le patrimoine est à tous, détruire un monument, c'est spolier les gens de ce qui leur appartient légitimement et qu'ils doivent léguer aux générations à suivre.


La semaine prochaine
:

Un article sur les châteaux, manoirs et immeubles remarquables menacés en Bretagne.


Vos commentaires :
Ar Vran
Jeudi 14 novembre 2024
Bel article, on n'attend avec impatience le prochain

Dr LE MEE
Jeudi 14 novembre 2024
N'est-ce pas en tout premier lieu aux municipalités des communes concernées de se soucier de ces sites ?
En attendant les gens de bonne volonté qui s'intéressent au problème ne pourraient-ils pas se rencontrer et fonder une Fondation du Patrimoine Breton (ou quelque chose du genre) sur le modèle du scottish National Trust ? La première action serait d'aiguilloner les municipalités en question.

Fab
Jeudi 14 novembre 2024
J'aime beaucoup ce Louis Bouveron. Très belle plume, érudition de bon aloi et non pédantisme, rupture avec le discours gauchisant, on ressent en plus sous sa plume l'influence de la foi chrétienne bretonne...

Admirable, soyez assuré de tout notre soutien !


Nétanel Hazo
Jeudi 14 novembre 2024
Vraiment passionnante cette série d'articles consacrée au patrimoine Breton.Je pense que le plus important et hautement symbolique serait d'organiser un webthon afin de sauver le château de Saint-Aubin du Cormier.

Patrick Yves GIRARD
Jeudi 14 novembre 2024
Des comentaires toujours excellents que je lis avec bcp de plaisir.
Deux remarques :
Avez-vous remarqué comme les pouvoirs publics rechignent à sauvegarder ce qui écorgne la grandeur éternelle de la Phransçe, d'une part, ce qui symbolise l'indépendance plus que millénaire d'une partie non négligeable de «son» territoire càd la Bretagne et, d'autre part, les traces manifestes à défendre celui-ci après la cuisante défaîte de 1939...
Cordialement.

Jean-Loup LE CUFF
Jeudi 14 novembre 2024
Petite précision concernant le champ de bataille de Saint-Aubin du Cormier: il se trouve à 3 KM à vol d'oiseau du château de Saint-Aubin du Cormier,et même si l'histoire des deux lieux est liée, le château a été pris un an avant la bataille de 1488 et détruit un an après cette m^me bataille par les français. Quant au site d'enfouissement d'ordures ménagères, il était prévu sur la partie nord-nord-est du champ de bataille, et non au pied du château... Notre association MAB / KSP s'occupe de la mémoire de la bataille de 1488 sur son épicentre acquis en 2003, et non de la rénovation ou de l'entretien du château qui appartient au CG du 35... Pour info, cette vidéo récente de FR3 : Voir le site

Michel Prigent
Jeudi 14 novembre 2024

Il nous fait un sacré boulot ce Louis Bouveron, érudit et passionné.
Il mériterait largement un doctorat en histoire de Bretagne...et d'ailleurs.

Jean René
Jeudi 14 novembre 2024
Le problème c'est qu'on ne peut pas tout sauver et que cela n'a d'ailleurs pas d'intérêt !
Il faut surtout inventorier, étudier puis choisir ce qui doit être sauvé car exemplaire ou représentatif.
Sauver tous les blockhaus du Mur de l'Atlantique relève d'une vaine démarche de collectionneur...
Conserver le patrimoine pour préserver l'histoire d'un territoire est essentiel à la condition de ne pas s'enfermer dans une démarche passéiste.
Conserver certainement, créer également : les civilisations se sont développées par la création en non la seule préservation... On ne peut pas tout «mettre sous cloche»...

YANN MOREL
Jeudi 14 novembre 2024
cet article est remarquable comme toute la série.Alors que nous perdons chaque jour, un peu plus, le patrimoine historique,visuel en effet dans l'indifférence des élus plus enclins à réaliser du neuf sur les décombres de l'histoire de la Bretagne tant dans ses paysages que dans son patrimoine architectural.Q'attendre d'un pays qui en arrive à faire le vide de son passé, en gommant la mémoire des anciens pour le seul profit à court? terme ?

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