Geobreizh.com, portail de la géographie de la Bretagne, vient de lancer un nouveau poster. Il s'agit du Val-de-Loire. Cette initiative a pour objectif de montrer que la Bretagne réunifiée permet aux régions voisines de mieux être identifiées. Explication de texte…
Alors que l'idée de la réunification de la Bretagne fait son chemin, il reste quelques questions en suspens, notamment le sort que l'on réserverait aux autres départements de la région artificielle des « Pays-de-la-Loire ». Les élus accrochés à leur siège de conseillers régionaux de cette région ne savent plus quoi inventer pour faire peur à leurs administrés et à court d'arguments sur le fait que la Loire-Atlantique et Nantes font partie intégrante de la Bretagne, leur nouveau crédo est : « mais que va-t-on faire des autres départements ? »
Peut-être n'ont-ils jamais ouvert un livre d'histoire ? La réponse est d'une simplicité enfantine. La Vendée, comme nul ne devrait l'ignorer a pour second petit nom « Bas-Poitou ». Tout naturellement, la région Poitou-Charentes paraît être sa région naturelle, ce que défendent aujourd'hui de plus en plus de Vendéens.
L'Anjou (Maine-et-Loire), la Mayenne et la Sarthe (Maine) ont tout naturellement leur place dans une grande région « Val-de-Loire », terme aujourd'hui reconnu par l'Unesco en tant que patrimoine mondial pour ses châteaux, sur un territoire allant d'Angers à Orléans. Il s'agit en particulier, de reconnaitre la valeur patrimoniale de cet ensemble de châteaux, apanage des rois de France.
Récemment, le comité chargé de ce projet a tenté de communiquer en « annexant » le château des Ducs de Bretagne dans le domaine du Val-de-Loire. L'Unesco a réagi par deux fois afin de lever toute ambigüité. Le périmètre reconnu ne saurait englober un château qui historiquement ne fait pas partie du même ensemble. Bien au contraire ! Les Ducs de Bretagne ont toujours défendu l'indépendance du duché face aux rois de France. Ce serait un comble qu'au XXIe siècle on révise l'histoire.
Tout aujourd'hui concorde pour que la Bretagne puisse être réunifiée, que le Poitou retrouve ses limites historiques et que le Val-de-Loire signifie vraiment quelque chose. Geobreizh.com, le portail de la géographie bretonne vient donc d'éditer un poster intitulé « Val-de-Loire », première carte du genre, présentant la région Val-de-Loire dans sa configuration future. Une série sera produite par la suite, avec le poster de la région Poitou-Charentes, intégrant la Vendée, le poster de la Normandie réunifiée et un nouveau poster de la Bretagne réunifiée, intégrant, bien évidemment, Nantes et la Loire-Atlantique.
A découvrir sur Geobreizh.com (voir le site)
■E-giz se a vo tu da lod prederiañ un tamm o arguzennoù a-raok kontañ forzh petra. Marteze a vo savet ganeoc'h ur gartenn eus ar Poitou ivez ?
Tud AFB-EKB a zo prest da brenañ diganit ur pakad dionto pa vint moulet, stummpegsun.
Ken vi gwelet
Le français et le breton sont les deux piliers linguistiques de la Bretagne, le breton ne doit pas être considéré comme une sous-langue ou une langue-objet.
«Alors que l'histoire nous dit que se sont des Gaulois, romanisés, latinisés, francisés...mais pas du tout bretonisés!!!»
Vous pouvez nous donner le nom de votre livre d'histoire! Ca fait jamais de mal de rire un peu!
@ Eik D.
Comment pouvez-vous dire à des gens de ne pas parler leur langue?
Vous êtes bretons, et bien fait comme moi, réapropriez-vous votre langue! Car cette langue est la votre!
Vous verez, ce n'est pas facile de se réaproprier sa propre langue car cela nous montre la dimension cruelle et inhumaine qui fut de nous l'interdire.
Mais vous verez aussi que cette réappropriation lente, vous fait doucement comprendre les noms de lieu, les expressions, les lieu-dits, tout ce patrimoine qui était devant nos yeux et que l'on ne pouvait pas voir!
Bonne lecture.
L' «aire d'influence» n'est pas quelque chose de défini une fois pour toute. L'histoire n'est pas fini. Le breton n'a pas plus que d'autres langues à être enfermé dans des limites définies une fois pour toutes, et définies par qui, d'ailleurs. Le chanteur Miossec ne cesse de dire que Brest est une ville française, et qu'étant né à Brest, il ne se sent pas breton, mais brestois (bien que portant un nom on ne peut plus breton). Faudrait-il alors interdir le breton à Brest, parce que pour certains c'est une ville française ?
Une langue à pour vocation à nommer non seulement ce qui lui est familier, mais aussi ce qui lui est étranger. Bordeaux se dit BOURDEL en breton, pourtant on n'y a sans doute pas parlé beaucoup breton, à Bordeaux. Faut-il alors interdir le mot «Bourdel» ?
Il y a peut-être des erreurs dans la dénomination donnée par Mikael Bodlore-Penlaez sur ses cartes, ça mérite un débat. Mais vouloir enfermer le breton, ou n'importe quelle langue, dans des limites définitive n'est pas recevable.
Me a sav a-du gant ar re a fell dezho reiñ binviji brav hag a-feson da vrezhonegerien Breizh-Uhel. Bez' ez eus muioc'h-mui anezho. Mikael, ur bloaz pe zaou em boa komzet ganeoc'h ha ne ouiec'h ket brezhoneg c'hoazh ha bremañ e welan gant levenez e rit gantañ. Hag ouzhpenn-se n'oc'h eus kasoni ebet ouzh ar re all ha kinnig a rit kartennoù evit hor breudeur «tregilet» gant bro-C'hall : bevent ar Poatev, an Anjoù gwir !
Mikael, c'hwi zo ur skouer evit an holl re a stourm evit Breizh ! Na Franton, na emsaver kasaüs...
D'ar Jakobined c'hallo pe c'hall : piv oc'h-c'hwi evit lavaret petore yezh a rank komz an dud ? Ofis ar Brezhoneg ne ra ket ur redi eus komz ar brezhoneg, kinnig a ra binviji ha tra ken...Piv oc'h-hu evit klask herzel d'an dud a Vreizh Uhel ouzh komz hor yezh vroadel ? Piv oc'h-hu evit goulenn da dud 'zo d'ober gant ur yezh ha nad eo ket o yezh hogen yezh an alouberion ? Da 'm soñj ez oc'h boued ar Republik, enebourion daer pe daeroc'h da Vreizh...
A certaines époques (avant 1532, ou peut-être au siècle suivant encore) le trafic maritime a été très actif entre la Bretagne et Bordeaux. Une étude universitaire chiffrée (mouvements de bateaux entre Brest et Bordeaux) a même fait l'objet d'une publication en libraire sur la question. Il est assez naturel de penser que le nom de Bourdel était celui utilisé par les marins bretons.
@Naunnt
Il y a une association (= groupement de personnes) ou une société, si vous voulez, tout à fait respectable d'ailleurs et bien antérieure à la loi de 1901, et qui s'appelle l'Académie française" : - ). Vous pourriez intégrer son existence et son rôle dans votre réflexion, laquelle s'en trouverait enrichie et - peut-être? - infléchie...
@Mikael Bodlore-Penlaez
da Vikaël. Tro hon eus bet da gaozeal asambles, ma vefe e brezhoneg pe e galleg, e Karaez koulz hag e Naoned. Ma kari e kinnigan deoc'h c'hoari ma fri-furcher ba' stal-vras (levrdi) Leclerc Sant-Hervlan, da skouer, ha goulenn diganto ma vefent a-du evit lakaat ar gartenn-mañ-gartenn war well pe c'hoazh da werzhañ?
La Bretagne est remarquable par son activité associative, exceptionnelle même disent les gens de l'extérieur - dont acte. Ce qui veut dire que s'il y a quelques outrances, inévitablement, elles ne reflètent pas l'ensemble. Donc, ne pas tout mélanger.
La carte « Breizh - Bretagne – Brittany », publiée en 2003 par OAB sur un fond Blay Foldex a rencontré (malgré son prix plus élevé de 10 Euros) un succès qui n'a surpris que ceux qui ne connaissent pas la Bretagne. Cette carte comblait un vide évident. Depuis longtemps en effet, il était devenu impossible de trouver une carte de Bretagne géographique ou péninsulaire, ce qui en dit long sur la hargne idéologique de certains hommes d'influence qui agissent en coulisse dès qu’ils le peuvent. Quelques petites erreurs occasionnelles : le golfe du Morbihan est connu comme « Mor Gwened » (mer de Vannes), en breton, et non pas comme « Ar mor bihan », ainsi qu’il est écrit sur la carte.
Il aura fallu attendre près de dix ans, avec la sortie toute récente de la carte IGN (Institut Géographique National) édition 2012 au 1/250.000, collection régionale routière et touristique, qui n'est pas passée inaperçue, c'est le moins que l'on puisse dire! Jamais peut être dans l'histoire pourtant longue de l'IGN, une carte n'avait provoqué un tel enthousiasme auprès du grand public! - , pour que soit enfin proposée une carte si longtemps attendue…
J’en profite pour faire remarquer que l’attitude de l’IGN concernant la toponymie est très à l’écoute et professionnelle. Cela se voit sur nombre de cartes, quelle que soit l’échelle. Manque encore des cartes donnant le nommage bilingue des villes et principales localités. La carte du Parc Regional d’Armorique est un essai bien trop timide à ce sujet. A quand donc une carte bilingue? Encore un petit effort, le public appréciera, il y est prêt.
Reste la question de la carte OAB 2003. Personne n’oblige quiconque à acheter cette carte qui a valeur de collector. Certes des critiques peuvent être portées ici ou là. Mais elle est stimulante, et l’on y trouve de très belles réussites aussi. Par exemple le très joli Faouell pour Fay-de-Bretagne, dans le 44.
J’entends bien cependant un certain agacement en Bretagne orientale. Je parle ici de signalétique de terrain. Il ne faut pas oublier que nous sommes dans une période intermédiaire où le breton s’emploie à retrouver une nécessaire visibilité sociale, même minimaliste, avec les difficultés que l’on connaît (SNCF, La Poste, etc..). Le Gallo a bénéficié de l’effet d’entrainement du breton. Sans la force motrice du breton, où en serait le gallo aujourd’hui ? Il reste encore beaucoup à faire pour donner au breton la place et la visibilité qu’il mérite. Et qu’il trouvera, je suis confiant là-dessus. Mais il s’agit de mouvements lents, qui exigent une lutte opiniâtre (Aita !) car il s’agit de faire évoluer mentalités et services publics ! Il reste donc des réglages à trouver dans certains secteurs géographiques (si l’est du Morbihan voit parfois d’un œil réservé la signalétique bretonne, pourtant agréable et valorisante, celle-ci serait bienvenue dans la partie occidentale de la Loire-Atlantique. Au-delà du confort (sentiment d’appartenance) , ce serait aussi un atout touristique indéniable. Enfin, sachez que OAB (Ofis ar Brezhoneg) n’est pas toujours suivi dans ses souhaits prescriptifs (en matière de lisibilité ce sont des caractères distinctifs italiques qui sont utilisés pour l’affichage bilingue). Après quelques tâtonnements, je crois que l’on est arrivé en Bretagne à une solution élégante et satisfaisante.
Nous avons besoin de cohérence et d’homogénéité, et aussi de prise en compte des réalités voulues ou constatées. Pas la peine de s’énerver pour autant. Quoi de plus énergisant qu’une région- trop longtemps bridée ,étouffée, méprisée – et qui cherche à vivre, à trouver sa place immémoriale – que certains veulent lui confisquer - dans le concert européen.
Fiziañs vras am eus ma vevo Breizh e kreizig-kreiz Europa, daoust d’ar reoù a zo a-enep groñs dezhi. J’ai confiance dans le fait que la Bretagne vivra dansle cœur intime de l’Europe, en dépit de ceux (quelques-uns) qui y sont fortement (et indécrotablement) opposés.
Sérieusement, je ne suis pas bretonnant, mais si certains veulent parler en breton / gallo sur le forum, je ne vois aucun inconvénient. Bien au contraire, si on n'utilise pas le breton sur un forum dédié aux bretons, où le parlerait-on ?
Si le sujet vous intéresse, vous pouvez toujours faire un copier/coller vers un traducteur ( Voir le site
Je sais ce n'est pas top, mais cela peut donner une idée du sujet de conversation
Il suffit d'avoir un peu de volonté ;)
Toutefois il y aurait très fort à parier que cette région n'émanerait pas d'une demande du Maine (53,72) et de l'Anjou...les élus pourraient trés bien se contenter d'une région Anjou-Maine (qui serait d'ailleurs fort cohérente)sans écarter totalement l'hypothèse que la Vendée reste associée...
Il y a d'autres découpages possibles, certainement + cohérents, mais qui demanderaient + de modifications : On pourrait imaginer que le Berry (Cher, Indre) rejoigne une nouvelle région Centre avec les départements de la Région Limousin ( anciennes provinces du Limousin, Marche),de la Région Auvergne (Bourbonnais, Auvergne, Velay), et l'ancienne province du Nivernais (département de la Nièvre, actuellement dans la Région Bourgogne, sachant qu'une fusion Bourgogne-Franche-Comté était à l'étude en 2009 lors de la réforme territoriale).
Quant au Loiret (Orléannais) et l'Eure-et-Loir (ancien comté de Chartres (rattaché à l'Orléanais avant la Révolution), morceaux du Perche (Normandie, Maine) et de l'Ile-de-France (Dreux)), il y aurait deux options : le Val de Loire (ou Pays de Loire), ou une grande région Ile-de-France (surtout si des territoires périphériques comme la Mayenne ou le Berry restent dans l'ensemble ligérien)
En fait on pourrait très bien garder le nom des régions actuelles (Pays de la Loire, Centre, Poitou-Charentes) mais en leur donnant (ou redonnant) leurs limites naturelles et perçues comme telles.
Je comprend votre frustration, mais vous imaginez bien que si le breton doit toujours passer par le français, alors, autant passer au français directement.
D'autant plus que quand chacun de nous écrit en breton, ou en gallo, c'est pas pour se coltiner le boulot supplémentaire d'une traduction.
Je parle breton à mon fils, et croyez bien que je ne vais pas faire la traduction systématique pour l'entourage. Sinon, c'est meme plus la peine de lui parler en breton.
Cette attitude dérange peut-être certains, mais dans la situation actuelle, parler français à mon enfant dés qu'il y a des francisant dans le coin, revient à pratiquement ne plus jamais lui parler breton.
C'est la meme chose ici.
Si chaque locuteur breton doit toujours traduire ses propos, vous obtiendrez la meme chose : plusb personne n'écrira dans cette langue.
Voyez-vous, et ce malgré-vous, ce genre d'attitude est une pierre de plus à la situation de diglossie subit par notre langue.
C'est aussi cette logique qui fait que notre langue se perd.
Cordialement