Côtes d’Armor : deux usines Stalaven menacées de fermeture mais les emplois sont sauvegardés.

Depuis le 10 janvier, le traiteur industriel Jean Stalaven est détenu à 98% par la coopérative agricole du sud-Ouest Euralis. La famille Meuriot, qui détenait encore via sa holding familiale Armorique Développement une minorité de blocage est sortie du capital un an après avoir quitté la direction effective, pour ne pas être associée à la restructuration des actifs et des emplois de l'entreprise. Deux pourcents du capital restent aux mains des salariés.

Le groupe Jean Stalaven, a été fondé par Jean Stalaven en 1945 et réalise son activité dans le domaine du traiteur industriel, de l'entrée au dessert. La moitié de son activité s'opére auprès du commerce indépendant ce qui en fait une entreprise atypique et ou la qualité et le service reste le principal fer de lance. Le groupe de 1400 salariés est dans le top 50 des employeurs bretons. Son chiffre d'affaire en 2009 a atteint 218.6 millions d'euros, en forte augmentation depuis 2007. Le groupe Euralis est entré au capital depuis 2006 et soutient l'investissement de l'entreprise bretonne.

Une fuite interne a révélé l'étendue de la restructuration : en France, 140 emplois en Somme (Roye) et dans le Loiret (Châteaurenard) vont disparaître, ainsi que deux plateformes logistiques. L'usine de Château-Renard était celle des Trois Gourmands où le groupe Jean Stalaven avait investi en 2007 pour s'implanter dans la fabrication de plats préparés en région parisienne.

En Bretagne, l'usine de Saint-Brieuc, grande de 80 salariés et spécialisée dans la charcuterie, va disparaître, ainsi que l'unité toute neuve (inaugurée en 2007) de saint-Agathon, avec ses 40 salariés. Emplois et activités vont être réunis au siège de Stalaven à Yffiniac. Euralis, qui détient aussi les marques Rougié et Montfort, ambitionne de porter son pôle alimentaire à un milliard de chiffre d'affaire annuel en 2020, doublant les résultats actuels.