Témoignage ABP en photos du survol de Nantes

Article publié le 12/01/12 18:47 dans Environnement par Maryvonne Cadiou pour ABP
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Toutes ces photos sont certifiées prises à Nantes par ABP aux dates et heures indiquées. Les 4 premières le 5 septembre 2011 par très beau temps sans vent (est-sud-est 5 km/h). Ici à 19 h 07.
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5 septembre 2011 à 19 h 09. Bien qu'elle soit floue gardons-là...
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5 septembre 2011 à 19 h 19. Bien que l'avion ressemble à celui de la photo 2 ce n'est pas le même dix minutes plus tard !
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5 septembre 2011 à 19 h 21.
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11 septembre 2011 à 20 h 11. La trainée de vapeur au dessus du clocher de Saint-Nicolas.
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15 octobre 2011 à 14 h 51.
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17 octobre 2011 à 17 h 50 derrière le clocher de Saint-Nicolas !


Témoignage ABP en photos du survol abusif de Nantes


Depuis longtemps les Nantais sont habitués à voir des avions survoler leur ville parfois à très basse altitude puisqu'ils vont atterrir, avec un bruit infernal, mais seulement les jours de mauvais temps avec les vents de secteur ouest ou sud-ouest, un temps “à ne pas mettre un chien dehors”. Il y aurait un problème d'approche des pistes de l'aéroport de Bouguenais ou "Nantes-Atlantique" par ces vents-là.

Les avions atterrissent et décollent face au vent, ou “vent de bout”. Le fait que la plupart des pistes des aéroports d'Europe de l'ouest aient une orientation ouest-est n'est pas un hasard. Sans faire un cours d'aérodynamique et de vitesses du vent relatif, sachons que les avions peuvent aussi atterrir avec un vent arrière jusqu'à 9 km/h. Or, seulement dans le cas de la photo 5 le vent dépasse ces 9 km/h (11 km/h).

Mais depuis quelque temps de plus en plus d'avions survolent Nantes par beau temps sans vent. (voir notre article)

La preuve en photos

Agence Bretagne Presse se trouvant en ville à Nantes le lundi 5 septembre 2011, elle a pris des photos des avions qui survolaient la ville autour de 19 heures. Quatre avions différents en l'espace de 14 minutes. Par très beau temps sans vent...

Recherche en archives météo

– À Nantes, le 5 septembre 2011, à 19 h, (photos 1 à 4), le site (voir le site) du jour a donné : Température : 21 °C. Humidité : 83 %. Point de rosée : 18 °C. Pression : 1.009 hpa. Visibilité : + de 10 km

Vent : est-sud-est, 5 km/h. Il passa à 9 km/h à 20 h.


– À Nantes, le 11 septembre 2011, à 20 h (photo 5), (voir le site) du jour :

Vent : sud-sud-ouest, 11 km/h


– À Nantes, le 15 octobre 2011, à 15 h (photo 6), (voir le site) du jour :

Vent : variable, 4 km/h


– À Nantes, le 17 octobre 2011, à 18 h (photo 7), (voir le site) du jour :

Vent : sud-ouest, 8 km/h


Maryvonne Cadiou


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Lundi 29 avril 2024
Notre Dame des Landes (NDL) ou l’aéroport « du Grand Ouest » discrédité par les utilisateurs mêmes des aéroports.

En 2003, le dossier du projet d’aéroport de NDL a été porté devant le public par la Commission Nationale de Débat Public (CNDP). De la même manière d’autres projets répondant à des critères communs, en termes de coût notamment, ont droit au même traitement.
Ce fut le cas de décembre 2010 à mai 2011 en Ile de France pour le projet d’interconnexion directe de la LGV Atlantique au reste du réseau LGV (Objectif : construire un barreau ferroviaire dédié car actuellement les TGV partagent les rails avec les RER, d’où pénalisation du trafic). Mais quel rapport direz-vous ?
La commission de Débat Public se donne aussi pour obligation de s’expatrier hors de la zone géographique d’un projet. L’idée est louable. Ce qui l’est moins c’est la très faible publicité qui en est faite et qui n’est certainement pas à la hauteur d’un débat à vocation publique. Nous l’avions déjà constaté dans le cadre du projet NDL dans les villes de Rennes Vannes, Brest, etc, pourtant sensées être largement impliquées aux dires de grands élus bretons qui auront par la suite voté des financements pour ce projet nantais.
Le 17 février 2011, et là encore à très petit renfort de publicité, le sujet de l’interconnexion des LGV s’est invité à Nantes. La petite salle feutrée choisie dans la tour Bretagne au CCO (pourtant Centre de Communication de l’Ouest (!) ) allait comme un gant au nombre de « citoyens » sensés se déplacer.
La présentation du projet de barreau LGV Sud parisien a donc eu lieu surtout devant un petit staff de décideurs ou personnes influentes des régions Pays de Loire et Bretagne, majoritairement déjà bien renseignés, pour la plupart acquis à ce projet au nom « du Grand Ouest », certains mêmes fortement impliqués dans le dossier.
Le lien avec le projet d’aéroport NDL se fait naturellement :
1) Lorsqu’on apprend que ADP (Aéroports De Paris) fait partie du comité de pilotage de ce projet de barreau LGV et qu’une gare TGV est prévue pour l’aéroport d’Orly.
2) Lorsqu’on sait quelle stratégie mettent en place les grandes compagnies aériennes pour le futur proche : la réduction des vols « sauts de puces » depuis les régions de France vers Paris. Autant de mouvements aériens dévoreurs de carburant pour les départs vers l’international via Roissy et Orly qui seront alimentés par des passagers... TGV.
Ce sont des hubs que les compagnies aériennes souhaitent développer pour l’étranger. Paris en est un et le restera. Les créneaux dégagés sur ses aéroports par les passagers TGV stabiliseront l’augmentation du trafic d’avions et ceux-ci seront plus gros.

Et donc le « Grand Ouest » dans tout ça ? La tâche est ardue mais il ne reste plus qu’à faire lire au « Grand Ouest » les pages du dossier officiel du maître d’ouvrage. Il y verra une belle photo de la gare TVG de Nantes. Il saura que ce barreau LGV à Paris est là pour « faciliter l’accès à l’aéroport Paris-Charles de Gaulle depuis l’ouest de la France ». Que « le TGV devient le moyen de transport en commun privilégié sur les dessertes n’excédant pas le millier de kilomètres (...) ». Que « La création d’un accès direct à la plate-forme aéroportuaire de Paris-Orly doit favoriser la complémentarité entre ces deux modes de transport et le report de l’avion vers le TGV (dit « pré-acheminement ») à un déplacement aérien vers l’Outre-mer ou l’international. ».
Et peut-être lui faire comprendre aussi à ce « Grand Ouest » que géographiquement il n’est pas une zone de chalandise suffisante pour intéresser les gros porteurs. Océan oblige.

Encore une fois, le prix du baril de pétrole n’est pas étranger à ces décisions. Tout comme les contraintes « carbone » auxquelles les compagnies aériennes vont être soumises. Ces dernières décident du devenir ou non des aéroports. Même s’ils sont déjà construits.
Cette stratégie a été clairement confirmée ce soir de février dernier à Nantes, devant ceux qui étaient et sont encore dans les rangs des porteurs du projet d’aéroport de NDL. Ces personnes ont toutes entendu ce qui a été dit sans sourciller.
Mais alors, quels intérêts à court terme et obscurs peuvent donc bien encore soutenir contre vents et marées ce projet d’aéroport ?

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