Annaig Renault est décédée le 08 janvier dernier à la clinique Saint-Laurent de Rennes des suites d'une longue maladie.
D'un père natif des Côtes-d'Armor et d'une mère brestoise, elle réside en région parisienne jusqu'en 1967 et fréquente l'association Ker Vreizh en participant au groupe de harpistes Telenn Bleimor. Elle arrive en Bretagne à 20 ans. Elle poursuit ses études à la section de celtique de l'Université de Haute-Bretagne (Rennes) avant de devenir, tour à tour, universitaire, journaliste et écrivaine. Elle publia des poèmes, des nouvelles et le premier roman de langue bretonne écrit par une femme «Dec'h e zo re bell dija». Plusieurs de ses nouvelles ont été traduites en gallois. Dans son dernier livre : «Je sais la vie brûlante...», dont le texte fait face à des dessins du peintre Yves Grandjean, elle semblait avoir compris que son départ était proche.
Sous la direction de Yann-Bêr Pirioù, elle soutint une thèse sur les chemins de l'humanité dans l'œuvre de Maodez Glanndour. Annaig Renault sera, de 1991 à 2000, secrétaire générale de l’Institut Culturel de Bretagne. Aux côtés de Bernard Le Nail, elle participera à la vie des sections, à l’organisation de colloques et de salons du Livre, en Bretagne, à Paris, à l’étranger, y animant souvent des rencontres avec des auteurs. Elle fut présidente de la section «Littérature écrite» de l'ICB. Le collier de l'Hermine lui a été remis à Lorient en 2010.
ABP salue une Bretonne exceptionnelle, dotée d'une profonde sensibilité et d'une vaste culture.
Philippe Argouarch
■Mestrez paotredigoù “bleizi-mor” e oas bet ivez. Gouest e oa bet da gontañ deomp istorioù leun a vurzhud, a startijenn, a huñvre e-pad ur sizhunvezh-kampiñ e bro-Gemper pe war kaeoù treñ-rakker e bro-Bariz.
Diwezatoc’h am eus kejet ganit a-nevez e lec’h-mañ-lec’h e Breizh. Ur gwir a blijadur e oa bet din selaou ouzit pa zeue ur brezhoneg flour ha pinvidik, brav ha resis, ganit. War-eeun.
Ken a vo Annaig er bed all. E bed splann ar Feiz. Arc’hoazh ne vo ket ken bell.