Jeanne d'Arc, Jeanne La Flamme, Jeanne de Penthièvre : à chacun sa Jeanne ?
Editorial publié le 6/01/12 15:03 dans Editorial par Jacques-Yves Le Touze pour Jacques-Yves Le Touze
Jeanne de Flandre dite la Flamme sur un navire de guerre breton avec une livrée mi-Bretagne mi-Flandre.
Jeanne la Flamme accueillant la flotte anglaise à Hennebont par Jean de Wavrin. Enluminure issue de l'ouvrage Chroniques d'Angleterre Belgique XVe siècle.
En ces temps d'élections, revoilà sur le devant de la scène médiatique un personnage bien connu des manuels scolaires, Jeanne d'Arc, protectrice de la France éternelle, sainte par la grâce de l’Église de France, héroïne de la République, icône du patriotisme bleu-blanc-rouge, célébrée par la gauche, la droite, l'extrême-droite successivement ou parallèlement ou en même temps, bref un vrai symbole de la francitude, comme aurait dit Ségolène.
Et Nicolas Sarkozy d'aller célébrer ce vendredi en Lorraine son 600e anniversaire, la mettant au même rang que les résistants de la seconde guerre mondiale, la qualifiant d'héroïne respectée par le monde entier (sic). Et demain ce sera au tour de Marine Le Pen de s'emparer de l'aura de la petite bergère lorraine venant au secours du Roi de France pour bouter l'étranger hors de l'hexagone.
Que dire ? Adolescent, j'étais toujours surpris de voir dans de nombreuses églises bretonnes des statues de type sulpicien de cette célèbre Jeanne d'Arc sans parler des paroisses Sainte-Jeanne d'Arc de ci de là comme à Lorient. Mais qu'avait donc fait cette Jeanne pour être autant honorée ? Et de lire son épopée libératrice se terminant sur un bûcher allumé par ces perfides Anglais. Et la Bretagne dans tout ça ? Rien ou quasiment rien à part notamment un Gilles de Rais combattant aux côtés de la pucelle. En résumé, cette Jeanne d'Arc doit sa présence en Bretagne à la domination mémorielle, historique, culturelle et politique française. On est pour, on est contre, mais c'est un fait.
Car que dire alors de l'oubli quasi-total de nos Jeanne bretonnes qui ont bataillé pour sauvegarder la Bretagne des appétits anglais et le plus souvent français ? Pas de statues, pas de paroisses ou si peu, des vitraux, quelques rues, un quasi oubli, un trou noir dans la mémoire bretonne… J'exagère à peine vu la méconnaissance historique de nos compatriotes, l'absence d'enseignement de notre histoire.
Alors voilà Jeanne de Flandres (1295-1374), Duchesse de Bretagne, épouse de Jean de Montfort, qui lorsque son époux se retrouve emprisonné par les Français, reprend le flambeau de la lutte contre le parti français avec l'épisode longtemps célébré de la défense de la ville d'Hennebont face aux troupes de Charles de Blois en 1342. Exhortant les Hennebontais à défendre leur ville, Jeanne surnommée la Flamme détruira par le feu le camp français et reviendra d'Auray avec de nouvelles troupes pour conforter la défense d'Hennebont. L'arrivée par le Blavet d'une flotte anglaise avec 2.000 archers obligera les troupes de Charles de Blois à lever le camp. Voilà un épisode de notre histoire plein de fougue, de douleur, d'héroïsme, de souffrances tout à fait remarquable où notre Jeanne la Flamme a joué un rôle primordial. S'en souvient-on en dehors d'Hennebont (et encore…) ? Eh bien non, alors que le siège d'Orléans avec sa pucelle fait partie des classiques de nos écoles… Cherchez l'erreur !
On peut aussi parler d'une autre Jeanne, Jeanne de Penthièvre (1319-1384), épouse de Charles de Blois, qui, des années durant, s'opposa à Jeanne la Flamme dans cette guerre des deux Jeanne, forte de son droit au trône de Bretagne. Pourtant soutenue par les Français durant toutes ces années de guerre, Jeanne de Penthièvre fut au premier rang de la résistance aux tentatives d'annexion de la Bretagne par le roi français Charles V en 1379 et soutint le retour d'exil de Jean IV le Duc de Bretagne légitime, pour faire face aux manœuvres françaises. Se souvient-on d'elle ? Que nenni, là encore la mémoire bretonne s'est évanouie remplacée par le catéchisme historique français.
Alors, il me semblait important en ce jour de rappeler la mémoire de nos deux Jeanne alors que nos voisins d'outre-Couesnon (ou une partie d'entre eux) célèbrent leur Jeanne. Non pour faire de la surenchère politicienne ou pour rentrer dans une course malsaine du genre ma Jeanne est meilleure que la tienne ou pour reconstruire une histoire fantasmée plus ou moins xénophobe, mais tout simplement pour souligner l'importance de l'histoire et de son enseignement pour la pérennité et le développement de notre culture, de notre pays. Et il y a urgence.
Pour en savoir plus sur le siège d'Hennebont : (voir le site)
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Vos commentaires :
pierre DANIEL
Vendredi 22 novembre 2024
RIEN A FAIRE de jeanne d'arc
mes ancètres maternels poitevins et pendant la guerre de cent cote anglais alors la jeanne vous pensez bien.....
mes ancètres paternels bretons donc la jeanne vous pensez
tout ca c'est une histoire de francais
pour moi crecy est une victoire
Yannig Baron
Vendredi 22 novembre 2024
Dernière nouvelle: Aujourd'hui à Domrémy Le président de la république aurait entendu une voix féminine lui dire : « Sarko, tu sais, je ne suis plus celle que tu crois...» Kénavo.
SPERED DIEUB
Vendredi 22 novembre 2024
Quand vous soulignez à juste titre que Jeanne de Penthièvre a soutenu le retour de Jean de Monfort cela prouve que son parti était plutôt anti anglais que pro français pas étonnant vu leurs exactions et la mémoire collective bretonne en n'avait pas forcément un bon souvenir leur comportement vis à vis des autres pays celtes en dit long .D'ailleurs contrairement au Monfort elle a refusé la partition nord sud de la Bretagne et les Penthièvre (Penter) en breton étaient une vieille famille bretonne
Jean-Loup LE CUFF
Vendredi 22 novembre 2024
Pour aller dans le sens de mon compatriote ci-dessus, Jeanne d'Arc et son compagnon d'armes Gilles de Rais partageaient la même tente au soir des batailles... Si Gilles était le monstre que l'on a dit, Jeanne était-telle vraiment vierge?
jean Landais
Vendredi 22 novembre 2024
@Spered Dieub C'est une analyse a posteriori et qui reprend la thématique anti-anglaise des pro-français . Charles de Blois, par exemple, a beaucoup perdu en crédibilité après la prise de Quimper par ses troupes et le massacre de près de 2000 habitants . En terme d'exactions, comme par hasard, celles des troupes françaises et/ou pro-françaises ont disparu comme par enchantement de la mémoire bretonne.... Qui se souvient de l'élimination systématique par les troupes du roi de France de l'ensemble des habitants de Clisson ? Il faut garder en mémoire que l'histoire est écrite par les vainqueurs . A nous de retrouver NOTRE histoire . Quand aux histoires concernant les autres peuples celtiques, autant dire qu'à cette époque, c'était chacun pour soi et les alliances se faisaient avec «les ennemis de mes ennemis» genre Ecosse-France, Bretagne-Angleterre.
SPERED DIEUB
Vendredi 22 novembre 2024
Je ne sais pas quel crédit il faut lui accorder d'ailleurs je ne me rappelle plus du nom de cet auteur mais celui a essayé de prouver que Gilles de Rais a été victime d'une machination .Quand à Jeanne d'Arc son martyr dépasse le contexte national français et a plus un rapport religieux de portée universelle sa récupération politique est une hérésie. Je pense que vis à vis de la Bretagne il y a eu et il y a bien pire inutile de vous faire un dessin vous le savez mieux que moi
Hubert Gestin alors comment expliquez vous le fait que Jeanne de Penthièvre s'est ralliée à Jean De Monfort??? Je vous conseille le site tud t'chentil ils brisent des tabous même en ce qui concerne Duguesclin le soi disant traitre ils ont osés !!!
jean Landais
Vendredi 22 novembre 2024
@Spered Dieub : l'esprit patriotique sans doute, d'ailleurs c'était le nom des groupes mis en place pour contrer le roi français , les «ligues patriotiques» . On peut penser aussi qu'en agissant ainsi Jeanne de Penthièvre protégeait ses droits et ses intérêts qui, sinon, auraient été annihilés par la disparition du Duché de Bretagne. Quant aux «Tudchentil», c'est pas mal leur site mais comme ils ont beaucoup à se faire pardonner, la part d'autojustification est assez importante.....
Marcel Texier
Vendredi 22 novembre 2024
Cet éditorial est tout à fait opportun: l'ignorance des Bretons quant à leur propre histoire est totale, sauf chez un tout petit nombre d'individus. Notre peuple a subi, et continue de subir un lavage de cerveau particulièrement soigné. S'il y a une «guerre psychologique qui ne connaît aucun répit, c'est bien celle-là ! Et pour cause: l'Histoire est un des piliers de notre identité, les deux autres étant la langue (»Hep brezhoneg, Breizh ebet !) et le territoire. Que l'un de ces piliers soit affaibli et le tout s'effondre, c'est pourquoi nos adversaires s'attaquent systématiquement à tous les trois. Ils n'en négligent aucun. Eux ne s'y trompent pas !
Moralité: apprenons notre Histoire, cultivons notre langue (le gallo, bien sympathique par ailleurs, ne joue pas le même rôle de «marqueur»)et défendons l'intégrité de notre territoire, un des plus stables qui soient en Europe.
Pour revenir à Jeanne d'Arc, il n'est inutile de rappeler que le connétable Arthur de Richemont, futur duc de Bretagne sous le nom d'Arthur III, fut le compagnon de Jeanne d'Arc et remporta avec elle la victoire de Patay (1429). Jeanne galvanisait les troupes, mais lui donnait les coup d'épée. Devenu duc de Bretagne, Arthur se montra aussi intransigeant sur l'indépendance de son pays qu'il avait été loyal au roi de France au moment où il le débarrassait de l'occupation anglaise.
De nos jours également, on peut être fermement indépendantiste sans être anti-Français, même si cette magnanimité n'est pas sans mérites parfois !
Joseph Victor
Vendredi 22 novembre 2024
A J L L C
Cette info est inquiétante... d'autant qu'il est quasiment (?) prouvé, aujourd'hui que Jeanne d'Arc était un homme... Tout fout le camp !
Yannig Bichon
Vendredi 22 novembre 2024
@ SPERED DIEUB
«Je ne sais pas quel crédit il faut lui accorder d'ailleurs je ne me rappelle plus du nom de cet auteur mais celui a essayé de prouver que Gilles de Rais a été victime d'une machination .»
Il s'agit de Gilbert Prouteau, et son livre s'intitule «Gilles de Rais ou la Gueule du loup, 1992».
SPERED DIEUB
Vendredi 22 novembre 2024
Trugarez Yann l'avez vous lu et dans ce cas qu'en pensez vous ???
Jean-Baptiste Courso
Vendredi 22 novembre 2024
N'oublie t-on pas le lien qui lie Jeanne d'Arc à la Bretagne par l'intermédiaire de« Pierronne la Bretonne», Perrinaïc de Bretagne, sa compagne?
Lors de son procès elle dira que:
« dame Jehanne, qui se armoit avec les arminalx, estoit bonne et, ce qu'elle faisoit, estoit bien fait et selon Dieu ».
Par la suite Perrinaïc fut brulée comme Jeanne d'Arc le 3 septembre 1430, à Paris, devant Notre-Dame.
cf: Perrinaïk,une bretonne compagne de Jeanne d'Arc Etude historique par M.W. Pascal-Etienne, ed Chamuel Paris 1883
Divi Kervella
Vendredi 22 novembre 2024
@ Spered Dieub & Yannig Bichon
au sujet de l'innocence réelle ou supposée de Gilles de Rais, un
«procès de réhabilitation» avait eu lieu en 1992 au Sénat français (rien que ça). Bien entendu, il avait été innocenté, et le coupable de cette sombre machination démasqué par la même occasion!... C'était le duc de Bretagne (ben tiens!). Un compte-rendu (en anglais, j'ai pas trouvé d'autres) ici:
Voir le site
PADRIG A.B.
Vendredi 22 novembre 2024
Si côté Français il y a JEANNE D'ARC contre les Anglais... Nous, nous avons ALAN VARVEG,dit Alain Barbetorte ou al louarn ( le renard ) qui chassa Les Vikings de Bretagne... n'est-ce pas ?
Yannig Bichon
Vendredi 22 novembre 2024
@ SPERED DIEUB
Oui, je possède cet ouvrage, mais il faudrait que je le relise.
Ensuite, c'est au lecteur de se faire son opinion.
Ce n'est pas parce qu'il était connétable de France qu'il faut impérativement le haïr.
Selon ce que je me souviens, son grand oncle était Bertrand du Guesclin. Il était l'homme le plus riche de son époque et avait de belles possessions en Bretagne. Peut-être était ce pour le dépouiller qu'il y eut accusation et jugement.
Mais a t-il vraiment fait ce dont on l'a accusé?
Même Pierre de l'Hospital, magistrat de Bretagne à l'époque, le seul à le condamner à mort, n'a pas donné son aval, car il manquait une signature importante de sa main. Mais ça n'a pas empêché l'exécution.
Des pages manquantes du procès auraient été arrachées à l'époque. Les archives de celui-ci sont à Nantes.
Yannig Bichon
Vendredi 22 novembre 2024
@ Divi Kervella
Est-il innocent?
Est-il coupable?
Je ne le sais pas.
En Bretagne aussi, il y a eu, il y a encore, des erreurs judiciaires, comme partout ailleurs dans le monde.
Autrement, je n'ai rien contre Jean V qui a su, lui aussi, préserver la Bretagne de l'ennemi français.
SPERED DIEUB
Vendredi 22 novembre 2024
En Bretagne il y a eu et il y a encore des erreurs judiciaires comme partout ailleurs dans le monde Yannig à travers cette phrase vous ne faites que dire une vérité universelle .Sans voir de la conspiration partout les ennemis de la Bretagne n'ont pas manqué et ne manque pas encore d'instrumentaliser ce genre d'affaire pour mettre les défenseurs de la Bretagne en position délicate en les acculant de mauvais réflexes dans le but de les discréditer
pierre DANIEL
Vendredi 22 novembre 2024
aidez moi
je suis envahi par un sentiment d'etre breton plus fort que tout autre appartenance ,sentiment qui me fait oublier ma condition de francais,je ne me sens plus que francais d'etat-civil ,souhaitant meme ne plus l'etre.
j'ai tout essayé ,le jacobinisme, étant plus poitevin que breton ca me paraissait normal, mais ,rien a faire,toujours cette bretagne qui surgie pour m'envahir,et me rendre amoureux des autres ,tolerant. Le jacobinisme familial et culturel dans lequel j'étais enfermé,avait cela de bien c'est qu'il protégeait par ses certitudes,je ne me posait pas de questions,j'était le phare de l'humanité. Aujourd'hui,que je suis plus breton ,je me prends a faire des choses pour les autres,j'ai crée un bagad ,des cours de bretons,Ah oui il faut que je vous avoue j'ai appris cette langue que tout le monde autour de moi qualifie de patois qu'il faut heradiquer,le plus drole est que j'aime cette langue,j'aime m'y plongé pour me libérer ,ouvrir mon esprit a de vastes contrées,penser autrement.
Help-me suis-je le seul ?,suis-je normal?j'ai renier mes amis socialistes qui me conseillaient d'abandonner cette voix qu'ils considèrent de garage,alors que pour moi elle est d'avenir.
Je suis aujourd'hui au milieu d'un gué: plus tout a fait francais , pas encore tout a fait breton, mais le serais-je un jour? qu'importe,je suis bien dans cette culture et cela me suffit, et aprés tout si quelqu'un a un remède a mon mal qu'il le garde ,je veu vieillir avec cette maladie bretonne en moi.
OUI je voulais parler de arthur de richemont. Ici a fontenay le comte nous avons une rue arthur de richemont,car il a fait reconstruire le chateau et a souvent résidé dans cette ville reconstruit le chateau? peu etre que jeanne y est venue pour quelques bacchannales avec ce prince breton qui sait? toujours est-il qu'ALIENOR D'AQUITAINE née a coté y a résidée souvent a fontenay le comte et peut etre que en tant que mere de deux rois d'angleterre elle sait des choses sur la jeanne.
Vous savez les jacobins peuvent faire parler les morts pour asseoir leur idéologie.
Voila me voila presque des votres ne connaissant pas l'histoire de bretagne je ne comprends pas toujours les débats mais il me passionnent .
finalement ne me soignez pas je fais resté envahi
jean Landais
Vendredi 22 novembre 2024
Si je puis me permettre , Rais innocent ou pas, c'est marginal. La question centrale , c'est l'enseignement de notre histoire.
De St Hubert à l'Aise
Vendredi 22 novembre 2024
Bienvenue en Breizh Schizophrénie, Pierre Daniel !
Sauf erreur de ma part le Comté de Richmond fut accordé aux Bretons, rentra dans l’héritage des Ducs de Bretagne, pour l’aide apportée à Guillaume le Conquérant lors de la conquête de Breizh Veur (Grande Bretagne- bataille d’Hasting- An1066). Bretons qui, dit-on, représentaient au moins un tiers de l’armée dite… normande. Celle des Normands qui eux, semblent aujourd’hui avoir complètement disparus !
La question amusante serait : Est-ce que lors d’une indépendance éventuelle, le comté de Richemond serait-il ré-uni au futur état de Bretagne, la mornarchie britannique dans sa continuité, étant sans doute tenue de respectée ses contrats au contraire de l’état caméléon et protéiforme français.
Autant tout remettre en questions et ce, en les posant même au risque de compliquer les choses ! Et en s’amusant…( ;0))
Laurent
Vendredi 22 novembre 2024
@De St Hubert à l'Aise
Les questions amusantes il y'en a beaucoup. concernant Richmond c'est un fief du roi d'angleterre qui a été attribué à un vassal. Donc le roi (la reine) d'angleterre en fait ce qu'elle veut. La question la plus amusante est celle relative à St Malo et au penthièvre qui ne faisaient plus parti du Duché sous les Montfort. De même que certains territoires comme La Remaudière que le roi de France Louis VIII attribua comme fief au duc en 1224 à condition que ce territoire garde les us et coutumes d'Anjou. Le maire Alan Couraud n'a pas l'air de savoir qu'il n'est pas le maire d'une commune bretonne.
Louis Le Bras
Vendredi 22 novembre 2024
L'instrumentalisation de Jeanne d'Arc est liée au symbole qu'elle colporte, et qui présente un grand intérêt en temps de guerre.
Elle est l'héroine , présentée comme paysanne (alors que l'on ne sait rien sur ces origines historiquement...d'ailleurs on sait vraiment peu de choses sur ce personnage !!),
«nationaliste» pure (un nationalisme qui rejoint le mystique), ce qui donne une toute autre dimension à un conflit opposant de banals aristocrates pour un lopin de terre.
C'est surtout un symbole parfait pour envoyer des «gueux» endocrinés comme chaire à canon sur un front.
Dans le contexte de la Guerre de Cent ans, le symbole de Jeanne d'Arc a été utilisé par un roi aux abois, manquant d'appuis chez ses vassaux, pour avoir un soutien populaire et galvaniser ses troupes. Il fallait faire changer le sens de la guerre...à la base il s'agit uniquement d'une guerre de dynastie et de succession et en aucun cas une guerre entre deux peuples !
Cette période médiévale, où les rois d'Angleterre revendiquent aussi la couronne de France, est marquée par une très forte progression de l'usage du roman d'oil (français, normand) en Angleterre...d'abord à la cour du roi, puis en dehors !!
L'anglo-saxon (l'actuelle langue qui domine le monde) était bien parti pour disparaitre dans l'indifférence générale ! L'angleterre était par ailleurs très faiblement peuplée par rapport à la France, catholique, et leur armée, beaucoup moins nombreuse en hommes.
Tout ceci montre d'ailleurs bien le caractère absolument non-national de cette guerre à la base...
Après la Guerre de 100 ans en revanche, un recentrage nationaliste a lieu en Angleterre avec un retour aux sources anglo-saxonnes (et plus tard une scission religieuse avec Rome).
Finalement cette guerre a crée un clivage national qui n'existait pas à la base.
Dans le cadre du XIXème et du XX ème siècle, Jeanne d'Arc a été utilisée pour exhorter les paysans à mourir sur le front.
Les guerres post révolutionnaires (Guerres napoléoniennes, guerres franco-allemandes, guerres coloniales) ne sont plus des guerres opposants des aristocrates et des professionnels de l'armée, ce sont des guerres de masse. Il faut donc des symboles nationaux comme celui de Jeanne d'Arc.
Lors de la seconde guerre mondiale, alors que les allemands était aux portes de Moscou, Staline lui-même n'hésita pas à faire référence aux grands Tsars et à leurs victoires pour galvaniser son peuple...un pouvoir aux abois est prêt à utiliser tous les symboles possibles et imaginable.
On voit bien également l'importance de ce style de symbole, surtout en Bretagne, région qui en 1914 était très peuplée, très fervente religieusement et absolument paysanne...
Jeanne d'Arc était qui plus est lorraine ! Un symbole vraiment parfait...pour récupérer la Lorraine (en entier).
Cet article permet en tout les cas d'apprendre ou de mettre en lumière une page de l'Histoire de la Bretagne effectivement méconnue par la plupart d'entre nous (bretons).
Il permet aussi de mesurer à quel point le nom de «Jeanne» était à la mode à cette époque (XIV et XV èmes siècles) !
Dans le Panthéon français de l'époque, il y a aussi une autre Jeanne célèbre, Jeanne Hachette. Elle est peu populaire aujourd'hui, sans doute car elle défendait la France contre les méchants et puissants bourguignons...d'ailleurs les historiens s'interrogent sur son existence réelle.
Il est certain qu'au XXème siècle, la résistance aux bourguignons était moins tendance dans les états-majors et l'école nationale !!!
Pourquoi l'usage des femmes comme symbole ?? On voir le lien avec la Vierge Marie, il y a forcément un sens religieux donné au combat, mais pas seulement...pourquoi le symbole de la République française (à une époque où seuls les hommes votent) est Marianne ? C'est intéressant, j'ai pas trop de réponses...!! On parle souvent de «mère patrie», sans doute faut-il y voir là un début de réponse. Le royaume est masculin, la patrie et la nation sont féminines !
pierre DANIEL
Vendredi 22 novembre 2024
oh non pas zchizophrénie,de st hubert,plutot la perception très nette de deux personnalités qui se cotient mais ne se melent pas,et une la bretonne prenant toute la place,l'identité francaise devenant non pas un souvenir mais un témoignage du passé dans lequel je puise aussi bien entendu.
Ni junon,ni hyde .seulement la certitude que la bretonne m'apporte beaucoup plus.
Pour moi ce n'est pas l'éventuelle indépendance,mais la certitude de la marche de la bretagne vers son indépendance retrouvée,c'est ce bout de chemin avec la bretagne et les bretons qui m'est plaisant.
Ne se décrouve aux hommes et aux nations que ce qu'ils/elles cherchent vraiment et ne leurs sont offerts tresors ou liberté que dans le partage d'un dénuement et d'une juste lutte.
Le monde jacobin est mort ,une nation meure toujours des désirs assouvis de ses dirigeants,je suis le premier a le déplorer mais ainsi vat le monde,les nations comme les hommes sont régis par une meme loi,: S'ADAPTER OU DISPARAITRE et comme disait l'autre malheur au pays dont le prince est un enfant.
Laurent j'aime bien les personnes qui signent courageusement d'un prénon, mais d'ou tenez vous ces édifiantes infos.
Je disais que le jacobin était capable de faire parler les morts pour sa gloire,c'est vrai.
Mais croyez vous que jeanne qui est un des mythes fondateurs de la république est réellement existée,et pourquoi il n'y a pas de traces dans les archives anglaises ?
La france doit rendre a la bretagne et son histoire et son territoire,ainsi que ses langues.
s'il existe des crimes de guerre durement chatiés et ce n'est que justice,il existe des crimes de paix et l'ethnocide en est un des majeurs
j'accuse ici ayraulr et auxiette de crime de paix en pratiquant un apartheid et une élimination de la culture bretonne en loire-atlantique. Vous voyez il n'y a pas de quoi ètre fier de se dire jacobin tout au contraire, jacobins et socialistes doivent disparaitre pour qu'enfin la france se donne une constitution qui réponde aux exigences démocratiques d'une nation moderne.
Vous voyez pas de schizophrénie au contraire un choix clairement assumé
Mais tout cela nous éloigne de jeanne mais après tout tant mieux,ceci est affaire de francais je reste persuadé qu' elle n'a pas existée
alors qu'en est-il des possessions des ducs vers limoges
a bientotEFR
De St Hubert à l'Aise
Vendredi 22 novembre 2024
Oui Laurent, les souverains, les présidents (en France), et les dictateurs font se qu’ils veulent …et Richmond ne fit plus définitivement partie de l’héritage des Ducs de Bretagne aux environs du 14 ième siècle! Cela en raison des contraintes de prendre faits et causes pour notre ennemi le roi de France _plus quelques autres « de l’intérieur _ qui firent de nous désormais des ennemis de la l'Angleterre.
Par ailleurs il en est de St Malo comme de Nantes ou encore d’autres villes. Il s’y trouve toujours des individus qui au cours de l’Histoire… qui profitent de « circonstances particulières, surtout enrichissantes » et d’environnements où puiser les forces nécessaires à leurs entreprises, pour remettre en question le travail et l’héritage de l’Histoire de plus de quinze siècles …pour leurs seuls intérêts ! Les opportunistes tripatouilleurs de mémoires !
Que pensez-vous de la devise de St Malo, sans doute la plus connue « Quic en groign » dont je ne trouve pas vraiment de sens hors du breton. Quelqu’un peut peut-être apporter des informations ! Devise qui à mon avis ne peut venir de :
« Cave canem » (« Prends garde au chien », en latin) ! Ni de « Semper Fidelis » (« Toujours Fidèle(s) ») bien sûr toujours en latin !
Ou encore« Ni Français, ni Breton, Malouin suis, Malouin je reste », dont l'origine reste floue (peut-être en référence à la « république » malouine de 1590 à 1594). »
Les dogues veillaient et protégeaient St Maclaw des ennemis, pillards et voleurs qui tentaient de s’introduire dans la ville et qui souvent devaient y laisser de la viande et la peau!
Il me semble assez logique que cette devise vienne du…Breton Kig ha K/Groc’hen (Quic en Groign). Kig(viande) ha (et) K/Groc’hen (la peau).
LP Creton
Naon-e-dad
Vendredi 22 novembre 2024
@Laurent
Le tracé des frontières est aujourd'hui très précis. Cela n’a pas toujours été le cas. Le tracé très échancré sur son flanc sud du département de la Loire-Atlantique – le cas est quasiment unique en France -, est d'origine politique: il reprend – action de Mirabeau, sous la Révolution - celui de l’ancienne province de Bretagne, consécutive à l’annexion (1532).
Au sujet de l’opiniatreté juridique et séculaire de la résistance bretonne, voir l’excellent livre de Philippe Tourault : « la Résistance bretonne du XV° siècle à nos jours (Perrin).
Sur les micro-anomalies résiduelles au sujet des frontières actuelles en France, on peut citer :
. l’enclave espagnole (ou catalane) de Llivia dans les Pyrénées (le site suivant Voir le site est à signaler à ceux qui s’intéressent à la signalisation routière française – la DDE !-)
. l’impossible tracé de la frontière franco-italienne au sommet du Mont-Blanc (4807m).
. la vallée Etroite, dans le secteur de Briançon, grignotée par la France après la seconde guerre mondiale, et dont le refuge, situé en territoire français actuel, a été – très logiquement - restitué au Club Alpin Italien, depuis plusieurs décennies déjà.
André BERLAN
Vendredi 22 novembre 2024
@ Naon-e-dad : le tracé échancré des frontières au sud de L-A a été quelque peu corrigé sous la Révolution. Légé et Remouillé, du diocèse de Poitiers en 1400 puis de Luçon au XVIIe, passent à la Bretagne en échange de saint-André de Treize Voies, de la Rocheservière et Saint-Philbert de Bouaine ressortant du diocèse de Nantes. Je vous renvoie au site Karriquel et ses articles sur les marches bretonnes et poitevines.
Marc Mosnier
Vendredi 22 novembre 2024
La Frontière italienne est parfaitement précise : il s'agit du Var. Tout ce qui est au-delà a été honteusement volé à l'Italie par la France . A ce propos, il faut également rappeler les méthodes employées par le «pays des droits de l'homme » : Lors de l'annexion de Briga et Tenda ( Brigue et Tende pour les révisionnistes ) les noms italiens inscrits sur les monuments aux morts ont été effacés et remplacés par leur traduction française ! Qui dit mieux ?
Kevin
Vendredi 22 novembre 2024
@ Marc Mosnier
«La Frontière italienne est parfaitement précise : il s'agit du Var. Tout ce qui est au-delà a été honteusement volé à l'Italie par la France»
Je croyais que les romains avaient honteusement annexé des terres celtes... Le comté de Nice faisait partie non pas de l'Italie mais de la Provence puis de la savoie avant d'avoir une relative autonomie tout en étant parfois sous domination directe du roi de France.
GLB
Vendredi 22 novembre 2024
Remarque n'ayant rien à voir avec les Jeanne, à part la manipulation historique...
Passionné de généalogie et pour appuyer les propos de Marc MOSNIER concernant la fâcheuse habitude française de re-baptiser à sa sauce les noms qui lui paraissent étrangers, je tiens à dire que si les noms de lieux en faisaient les frais, les patronymes, en particulier bretons, ont subi également des francisations allant jusqu'à dénaturer leur sens même voire à en masquer l'origine...J'ai pour exemple un nom répandu en Bretagne, LE GUYADER, par exemple, qui est bien souvent devenu, là où les fonctionnaires d'état civil étaient appointés par l'état et après la révolution de 1789, LE TISSIER, TIXIER ou TESSIER, sans autre forme de procès. Il ne peut s'agir là que d'une volonté délibérée et non d'un accident graphique...Sans parler de ces patronymes dont le sens breton voulait qu'on les orthographiât avec la fameuse lettre C'H, si étrangère au français... Quand on parle de génocide, n'oublions donc pas le génocide culturel commis par nos envahisseurs, lesquels se font un point d'honneur de se réclamer de la patrie des droits de l'homme mais qui en utilisent les fondements pour mieux asservir les peuples dont ils convoitent les biens ou les territoires tout ceci afin de mieux servir leurs intérêts. Y a -t-il quelque chose de nouveau sous le ciel d'aujourd'hui ? Foin 'hypocrisie...La France a été, est et sera toujours la même, méprisante avec tout ce qui n'est pas Elle...De là, son refus pathétique du moindre dialogue, de la moindre reconnaissance des peuples dont l'existence est avérée depuis bien avant sa Révolution...
GLB
Vendredi 22 novembre 2024
Remarque n'ayant rien à voir avec les Jeanne, à part la manipulation historique...
Passionné de généalogie et pour appuyer les propos de Marc MOSNIER concernant la fâcheuse habitude française de re-baptiser à sa sauce les noms qui lui paraissent étrangers, je tiens à dire que si les noms de lieux en faisaient les frais, les patronymes, en particulier bretons, ont subi également des francisations allant jusqu'à dénaturer leur sens même voire à en masquer l'origine...J'ai pour exemple un nom répandu en Bretagne, LE GUYADER, par exemple, qui est bien souvent devenu, là où les fonctionnaires d'état civil étaient appointés par l'état et après la révolution de 1789, LE TISSIER, TIXIER ou TESSIER, sans autre forme de procès. Il ne peut s'agir là que d'une volonté délibérée et non d'un accident graphique...Sans parler de ces patronymes dont le sens breton voulait qu'on les orthographiât avec la fameuse lettre C'H, si étrangère au français... Quand on parle de génocide, n'oublions donc pas le génocide culturel commis par nos envahisseurs, lesquels se font un point d'honneur de se réclamer de la patrie des droits de l'homme mais qui en utilisent les fondements pour mieux asservir les peuples dont ils convoitent les biens ou les territoires tout ceci afin de mieux servir leurs intérêts. Y a -t-il quelque chose de nouveau sous le ciel d'aujourd'hui ? Foin 'hypocrisie...La France a été, est et sera toujours la même, méprisante avec tout ce qui n'est pas Elle...De là, son refus pathétique du moindre dialogue, de la moindre reconnaissance des peuples dont l'existence est avérée depuis bien avant sa Révolution...
GLB
Vendredi 22 novembre 2024
Remarque n'ayant rien à voir avec les Jeanne, à part la manipulation historique...
Passionné de généalogie et pour appuyer les propos de Marc MOSNIER concernant la fâcheuse habitude française de re-baptiser à sa sauce les noms qui lui paraissent étrangers, je tiens à dire que si les noms de lieux en faisaient les frais, les patronymes, en particulier bretons, ont subi également des francisations allant jusqu'à dénaturer leur sens même voire à en masquer l'origine...J'ai pour exemple un nom répandu en Bretagne, LE GUYADER, par exemple, qui est bien souvent devenu, là où les fonctionnaires d'état civil étaient appointés par l'état et après la révolution de 1789, LE TISSIER, TIXIER ou TESSIER, sans autre forme de procès. Il ne peut s'agir là que d'une volonté délibérée et non d'un accident graphique...Sans parler de ces patronymes dont le sens breton voulait qu'on les orthographiât avec la fameuse lettre C'H, si étrangère au français... Quand on parle de génocide, n'oublions donc pas le génocide culturel commis par nos envahisseurs, lesquels se font un point d'honneur de se réclamer de la patrie des droits de l'homme mais qui en utilisent les fondements pour mieux asservir les peuples dont ils convoitent les biens ou les territoires tout ceci afin de mieux servir leurs intérêts. Y a -t-il quelque chose de nouveau sous le ciel d'aujourd'hui ? Foin 'hypocrisie...La France a été, est et sera toujours la même, méprisante avec tout ce qui n'est pas Elle...De là, son refus pathétique du moindre dialogue, de la moindre reconnaissance des peuples dont l'existence est avérée depuis bien avant sa Révolution...
Julien
Vendredi 22 novembre 2024
@GLB
Il me semble que l'apostrophe est un emprunt au grec via le latin et n'a rien de celtique. Dans CH ou C'H d'un point de vu pureté de l'écriture de la langue ce n'est pas le meilleur exemple. Pour les noms (LE GUYADER, TISSIER, TIXIER...) je ne suis pas sure que ce que vous affirmez ait été réellement fait (a part pour quelques cas très minoritaires). En effet la distribution du patronyme LE GUYADER au début du siècle dernier se superpose à la basse bretagne pour être très rare en haute bretagne (voire absent dans le 35).
Pour TIXIER, TESSIER c'est l'inverse avec toutefois le fait que TIXIER soit fortement implanté en auvergne. Ces noms, en bretagne sont donc typiques de la haute bretagne qui est de culture française alors que les noms bretons (au sens de la langue) sont souvent absent de haute bretagne. Pour TESSIER le foyer est la vendée et LA. Ceci montre que ces populations sont bien plus proches que ne le sont, au début du 20e siècle, les bas-bretons des habitants de LA.
GLB
Vendredi 22 novembre 2024
@ Julien : Ne voulant pas interférer dans le débat sur les Jeanne, je vous réponds cette fois mais cesserai ensuite : Mon étude porte sur la région de St Brieuc (en Haute Bretagne, donc), où, sur une génération, des GUYADER ont vu leur patronyme être purement et simplement traduit en français; de GUYADER, qui veut dire tisserand en breton, en TIXIER, TESSIER ou TISSIER qui sont de connotation plus française, peu importe que la traduction confère à ces patronymes une origine auvergnate ou pas, elle rapproche le patronyme de patronymes français le problème est donc là. Au delà du cas d'espèce, je me borne à analyser la méthode qui me semble refléter l'esprit évident d'une volonté d'assimilation en faisant abstraction à toute référence à la langue bretonne...Il est évident que la pratique qui a consisté à traduire des patronymes bretons en une équivalence française a conduit à ne plus trouver ces patronymes dans l'est de la Bretagne. C.Q.F.D. Et si des patronymes TESSIER existent en LA, rien ne dit que leur origine provient de migrations françaises ou de traductions partisanes... Quant à l'origine de la lettre C'H : J'entends votre analyse pour la 1ère fois. Vous voulez, en définitive, si j'ai bien compris, me signaler que le C'H est somme toute peu étranger au français puisque grec et latin (à moins qu'il ne s'agisse simplement de l'origine de l'apostrophe, ce qui n'était pas mon propos). Il s'agit là d'une analyse toute personnelle et tendancieuse. Votre introduction même, 'il me semble', ne vous interdit pas d'AFFIRMER ce qui me semble, moi, malhonnète, sans vouloir vous offusquer. Et quand bien même, cela serait vrai, le français n'a pas retenu cet emprunt, mon affirmation reste donc tout à fait valable quand je dis que le C'H lui est bien étranger.
Bien cordialement
Julien
Vendredi 22 novembre 2024
@GLB
Sur wikipedia (page de F. Falc'hun) il est dit que le c'h a été introduit au XVIIe siècle dans l'orthographe du breton. L'apostrophe est bien une pièce rapportée du latin/français. Cela ne veut pas dire que c'h existe en français. C'est une convention de notation pour exprimer des sons. Toutefois avant cela les lecteurs du breton n'avaient pas de problèmes pour lire un texte.
Mais si je comprend votre propos vous affirmez tout autant qu'en haute-bretagne les tissier seraient des guyader au nom francisé. Comme toujours il y a une tendance à vouloir nier l'héritage latin de ces populations. Seriez vous une sorte de jacobin breton?
Marc Mosnier
Vendredi 22 novembre 2024
A Kevin :
Lorsque l'on parle d'un «pays» , c'est sa réalité culturelle qu'il faut prendre en compte. Nizza Marittima est bien de culture italique, ça ne fait aucun doute.
Il ne faut pas confondre l'Etat-nation «France» , artificiel puisque regroupant des peuples appartenant à des ensembles culturels différents ( Celtie, Germanie, Italie, Catalogne, Euskadi.. ) et l'Italie au sens large ou l'ensemble italique, qui n'est pas un Etat abstrait mais une réalité ethno-linguistique. La Corse fait partie de l'Italie , tout ce qui est à l'est du fleuve Var également.
Ce n'est pas du «jacobinisme italien» que de prétendre ça, mais une simple constatation. Tout comme affirmer que l'Alsace, la flandre et la Moselle appartiennent à l'ensemble germanique ou que Perpinya ( Catalogne Nord) aux Espagnes...
Dr Jean LE MEE
Vendredi 22 novembre 2024
Il est étonnant que peu de monde , surtout du coté «froggy», ne prenne en compte les faits suivants:
1-le culte de Jeanne d'Arc a été mis en route à la suite de la défaite de 1870.Pour rappel Napoléon III avait déclaré la guerre à la Prusse.
2-Que ce culte a servi à cimenter le nationalisme cocardier français ( avec réconcilation de la république et de l'église.). Aboutissement final: canonisation de J. d' A. après intervention de la présidence la répiblique française auprès de la papauté en 1920.
3-Que, comme l'a très bien démontré l'historien Guillemin il n'y avait pas à l'époque d'Etats-Nation et à fortiori pas de nationalisme. Les populations avaient d'ailleurs plusieurs appartenances.
4-Que, toujours en se référant à Guillemin et d'autres Historiens européens, il y eu tout au cours du 14ème siècle des dizaines de petites jeunes filles qui «entendaient des voix» leur intimant d'aller voir leurs «gentils seigneurs» pour entreprendre ceci ou celà.
5-Un argument médical que peu ont soulevé par ailleurs: il existe un syndrome médical où les patients atteints «entendent des voix», syndrome qui tout comme celui observé chez les «aboyeuses de Josselin» une anomalie génétique transmise sur le mode récessif (par les femmes uniquement)
Caroline Le Douarin
Vendredi 22 novembre 2024
Ah comme je suis contente que Domrémy ne soit pas en Bretagne !
Je relis avec plaisir cet article et je me dis qu'après l'année du 500e de notre Anne – qui est quand même plus nette que cette Jeanne d'Arc - nous nous trouverons un autre centenaire (Jeanne La Flamme 720 ans en 2015... Jeanne de Penthièvre 696 ans en 2015.. ) un peu bancals je vous l'accorde - 2014 étant déjà pris et très pris... - pour remettre ces dames en lumière, sinon au niveau français, du moins dans les esprits des Bretons.
Le comité Anne de Bretagne sera bien rôdé et devra juste changer de nom !
eugène le tollec
Vendredi 22 novembre 2024
Et nous...qu'avons nous?
Même pas un Saint Cadoudal!...peut être un Saint socialo!
Ils sont tellement obtus ces bretons accrochés à leur soumission....
Elle n'est pas prête de bouger cette masse inerte...mais quel sera l'âme qui réveillera cette humanité.
eugène le tollec
Vendredi 22 novembre 2024
Pierre Daniel
Hélas ,nous ne sommes pas des basques pour retrouver notre Bretagne... nous n'avons plus aucune force de rebellion .
Là soumission de la Bretagne est acquise.
L'énorme travail de manipulation des masses fait par la république française et certains partis politiques afin résultat.
LA BRETAGNE est devenue le produit d'un moule dont le nom est «UNICITÉ».
Je dis donc adieu à l'espérance.
eugène le tollec
Vendredi 22 novembre 2024
Réveiller l'âme bretonne n'est plus dans les tentatives de nos compétences....nous faisons partie des peuples déchus de l'humanité.
Question:
Est ce que nous sommes encore digne d'un renouveau?