Dominique de Villepin et les revendications bretonnes : un certain flou

Dépêche publié le 29/12/11 16:14 dans Politique par F. Lécuyer pour F. Lécuyer
https://abp.bzh/thumbs/24/24404/24404_1.jpg

Connu pour ses prises de position tranchées en matière internationale et ses passes d'armes avec l'actuel président de la République française, Dominique de Villepin, candidat à l'élection de 2012 s'exprime rarement sur les sujets spécifiquement bretons. L'Agence Bretagne Presse a donc pris contact avec son QG de campagne, par ailleurs siège du mouvement de Dominique de Villepin : République Solidaire.


Interrogé sur le point du «projet 2012» du candidat portant sur la décentralisation, un membre du staff de campagne confirme la proposition de «redécoupage territorial autour de huit à dix grandes régions métropolitaines aux compétences renforcées.» Régions dont «les présidents seront élus au suffrage universel direct pour une plus grande visibilité régionale et internationale. Ces présidents de région seront réunis tous les quinze jours autour du président de la République en un Conseil Territorial chargé des questions de cohésion nationale, d'aménagement du territoire et de stratégie économique».

Huit ou dix grandes régions, cela équivaut, pour nous Bretons, au Grand-Ouest. «Ces régions ne sont pas encore définies» nous rassure notre interlocuteur «l'idée de départ est d'avoir des régions réellement fortes, à taille européenne, où les acteurs locaux peuvent agir».

Malicieusement, nous glissons que si ce projet peut sembler attrayante pour la région Centre ou la Bourgogne, l'application d'un tel projet en Bretagne ou en Alsace risque de se heurter à une levée de boucliers générale. «Historiquement il y a des cultures très fortes dans certaines régions nous le savons. Aujourd'hui le choix de ces régions n'est pas écrit noir sur blanc dans le projet. Mais quoi qu'il en soit, notre but n'est pas de créer des tensions et des divisions mais bien de servir les régions».

On imagine, cependant, le début de quinquennat explosif pour Dominique de Villepin s'il était élu et qu'il devait expliquer aux Corses que leur assemblée était supprimée et qu'ils devraient désormais républicainement s'intégrer dans une vaste région Sud-Est.

Concernant les transferts de pouvoir à ces nouvelles régions, le «projet 2012» semble encore bien flou : «Non nous ne souhaitons pas donner de nouveaux pouvoirs aux régions. Le pouvoir principal qui leur sera donné sera surtout l'accès au président de la République. Nous voulons donner d'avantage de moyens aux acteurs locaux !» Nous affirme notre interlocuteur de République Solidaire. Lesquels ? Cela reste visiblement à définir.

Concernant le devenir des langues minorisées (dites «langues régionales»), République Solidaire ne semble, par contre, pas avoir beaucoup réfléchi à la question : «Euh, dans le projet on n'est pas allé au niveau du détail. Tout ce que je peux vous dire c'est que Dominique de Villepin est une personne très attachée aux différentes cultures. Il souhaite que ces langues restent vivantes».

Reste à savoir si le futur programme présidentiel du candidat de Villepin sera plus en phase avec la réalité et les préoccupations bretonnes.


Vos commentaires :
Pierre-Yves Pétillon
Vendredi 15 novembre 2024
EELV : d'après sa leader, c'est pour.
UMP : via Fillon c'est contre.

PSF : via Le Foll, c'est contre.

Modem : c'est pas encore très clair... Joncour a des propos pour le moins ambigüs, quant à Bayrou il doit se déclarer franchement pour ou contre. Bref mention peut mieux faire !

RS : Ca sent le Gd West ! Peut beaucoup mieux faire !

L'horizon s'éclaircit au fur et à mesure des déclarations de chacun.


Cédric Baron
Vendredi 15 novembre 2024
Setu c'hoazh boazioù dilennidi Pariz evel de Villepin : krouiñ rannvroioù ! Ur rannvro a vez bevet, ne vez ket savet !
Netra war galloudoù nevez evit ar rannvroioù !
Netra war ar yezhoù evel-just !
Netra da c'hortoz...

Emilie Le Berre
Vendredi 15 novembre 2024
Mercredi soir sur les ondes l'ancien ministre Yves Jego (parti radical) a plaidé pour la disparition des régions et une recentralisation.

Mikael Bodlore-Penlaez
Vendredi 15 novembre 2024
L'histoire des régions à taille européenne est une fumisterie sans nom. Les Länder ne sont pas plus peuplés pour une bonne part que nos régions. Les communautés autonomes non plus, les régions italiennes non plus, le pays de Galles ou l'Ecosse non plus, les powiat polonais non plus, encore moins les provinces néerlandaises. Bref, en Europe, la taille standard des régions s'approche de celle des régions françaises. Ce qui compte c'est la reconnaissance dans un projet de territoire.

Les Berlinois refusent de fusionner avec le Brandebourg, pourquoi imposer aux Bretons de fusionner avec l'Anjou, le Maine et la Vendée ?

Quant aux fameuses grandes régions de Villepin, si c'est pour nous faire le coup du découpage en zonage téléphonique (01,02,03,04,05), qu'il se garde son projet. Les régions correspondent grosso modo (hormis le cas de la Bretagne et de la séparation de la Loire-Atlantique, de la Normandie et quelques anomalies grotestques) à des réalités historiques ou aujourd'hui bien vécues.

Enfin, c'est aujourd'hui sur les pouvoir à octroyer aux régions qu'il faut s'atteler. Il faut que certaines régions, à l'instar de la Bretagne, puissent bénéficier d'un statut d'autonomie, comme en Allemagne, en Espagne, en Italie ou en Grande-Bretagne. Il faut également renforcer la décentralisation, en donnant à l'ensemble des régions plus de pouvoirs.


Louis Le Bras
Vendredi 15 novembre 2024
Les 9 régions de Galouzeau de Villepin, ayant chacune leur Président de la République, sont surement celles-ci :

- Réunion
- Corse
- Guadeloupe
- Pays Basque
- Guyane
- Alsace
- Martinique
- Bretagne
- France


dreano patrice
Vendredi 15 novembre 2024
Dans son cas, il ne s'agit même de flou, mais de je-m'en-foutisme. Il se présente comme un homme d'Etat dans sa notion française d'Etat-Nation. Les régions ne sont que choses négligeables pour lui. Il faut quand même se rappeler qu'il est un fervent admirateur de Napoléon I°, vous savez, celui qui a fait un million de morts à travers l'Europe et a ruiné son pays. C'est tout dire.

MLF
Vendredi 15 novembre 2024
@ Louis
Sûrement!
Je vote pour!

DUBOIS Alain
Vendredi 15 novembre 2024
Ne pas se faire d'illusion, ce triste personnage utilise la candidature à l'élection présidentielle pour se protéger des casserolles qu'il se traine derriére lui; d'ailleur, les journalistes sérieux et indépendants (il y en a encore qq uns) le savent très bien. Il est exemplaire comme parasite de la 5è république ,bien nourri et propre sur lui, pas trop fatigué sûrtout !! Il se fout de la Bretagne et des bretons, et ceux qui croient le contraire n'ont rien compris... bevet brezhoneg atao !!

chantal mazzega
Vendredi 15 novembre 2024
Nous n'avons pas à critiquer NAPOLÉON BONAPARTE .DDV n'est pas le premier ni le dernier a aimé l'époque du premier consul . J'ajoute , ce n'est pas Napoléon en personne qui a tué un million de personne , de plus Napoléon ne voulut pas la guerre écrivit « Las Cases » au ( mémorial de Saint-Hélène ).

Anti-spam : Combien font 3 multiplié par 3 ?