Amendement réunification de la Bretagne. Mauvaise foi démocratique de J. Auxiette et J.-M. Ayrault. Silence de P. Grosvalet

Communiqué de presse publié le 24/12/11 0:47 dans La réunification par Jonathan Guillaume pour 44=Breizh
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Avant hier matin à l'Assemblée nationale, sur vingt-cinq députés présents, plus d'une dizaine de députés bretons, des cinq départements, de l'UMP, du PS et d'EELV (Europe Écologie Les Verts), ont voté un amendement modifiant l'article L. 4122-1-1 du code des collectivités territoriales.


Cet amendement permet à la Loire-Atlantique de "demander, sur proposition d'un cinquième des membres de son assemblée délibérante, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales dans ce département, une modification des limites territoriales de sa région d'appartenance" ceci sans que la région des Pays de la Loire puisse s'y opposer.

Selon Jacques Auxiette, l'amendement voté par l'assemblée mercredi matin serait "contraire à l'idée qu'il se fait de la démocratie : comment modifier le contour d'un territoire sans demander leur avis à tous les habitants de ce territoire ?".

J.-M. Ayrault reprend le même argument : "une consultation réservée à la région Bretagne et à la seule Loire-Atlantique n'est pas respectueuse des habitants des autres départements des Pays de Loire". Ils oublient volontairement de mentionner que lors du découpage administratif de la France et à toute les étapes de la régionalisation de 1972 à 2003, on n'a jamais demandé aux habitants de la Loire-Atlantique ni non plus de la Sarthe, de la Vendée, de la Mayenne et du Maine-et-Loire s'ils souhaitaient se voir imposer les limites administratives de la région "Pays de la Loire".

De plus, rien n'a jamais empêché M. Auxiette de proposer un référendum sur le changement des limites administratives de la région à tous les habitants des "Pays de la Loire". Pourquoi ne l'a-t-il jamais fait ? C'est bien parce qu'il y a une situation de blocage entretenue par l'exécutif de la région "Pays de la Loire", que la modification de la loi est nécessaire pour que puissent être consultés les habitants. Quelle proposition M. Auxiette fait-il pour régler cette question sociale et politique récurrente qu'est l'unité administrative de la Bretagne ? Aucune. Des propositions étayées ont été faites depuis de nombreuses années par les partisans d'une modification logique et démocratique des régions de l'Ouest de l'Hexagone. M. Auxiette refuse de les envisager malgré l'intérêt qu'elles représentent aux yeux de plusieurs responsables locaux de Sarthe ou de Vendée. Il entretient la partition administrative de la Bretagne et le blocage démocratique au nom de ses propres intérêts et de ce qu'il considère comme son territoire.

D'ailleurs M. Auxiette rapporte vite fait ses soucis de démocratie à des soucis plus électoralistes quand il déclare que cette initiative empêcherait de "traiter des vraies priorités dans la campagne électorale".

Contrairement à ceux qui voudraient comme M. Ayrault enfermer une Bretagne unie dans une vision étriquée et passéiste, nous affirmons qu'elle est le seul projet démocratique et populaire proposé au niveau territorial et qui prend conscience de sa dimension internationale.

J.-Y. Le Drian, président du Conseil régional de Bretagne, se félicite de cet amendement. "Le vote de ce matin nous montre que les institutions peuvent parfois remettre l’Histoire en marche", note-t-il. A lui de nous montrer qu'il veut participer à cette remise en marche. Lire à son sujet, sur notre blog : (voir le site) J.-Y. Le Drian ne serait pas favorable à la réunification. 44=Breizh demande des explications, du 9 novembre 2011.

Quant à M. Grosvalet, président du Conseil général de Loire-Atlantique, il ne doit pas avoir de position attentiste. Il a voté le vœu pour la réunification de la Bretagne en 2001 et 2004, il a présidé la commission mixte Loire-Atlantique / région Bretagne, et même s'il a dit ne pas vouloir faire une priorité de ce sujet il a déclaré s'inscrire dans la continuité des engagements pris par le CG44. Cet amendement est clairement une nouvelle étape de l'unification administrative de la Bretagne, et il doit s'en saisir pour affirmer une fois pour toutes s'il est dans ce processus ou non.

Dès à présent nous appelons le Conseil général à prendre acte de l'adoption de ce nouvel amendement qui donne à la Loire-Atlantique la possibilité de réitérer officiellement, comme en 2001 et 2004, un vœu sur la réunification de la Bretagne. Nous attendons aussi que la commission mixte région Bretagne / Loire-Atlantique se réunisse de nouveau et envisage, au regard des nouvelles dispositions, de faire un nouveau pas dans la construction de l'unité administrative de la Bretagne.

Nous ne commenterons pas les propos de Franck Louvrier, délégué du sarkozysme dans la métropole nantaise, qui a dit, suite à cet amendement, être "résolument favorable au rattachement de Nantes à la Bretagne et à la création d'un Grand Ouest". Au moins le député maire et le président de région ont l'honnêteté d'affirmer leur position plutôt que de se satisfaire d'une posture contradictoire n'étant qu'un élément de communication vide de sens. 

(voir le site)


Le collectif 44=Breizh


Vos commentaires :
Dimanche 5 mai 2024
..... tout cela n'est que gesticulations électorales ....Seul point sûr pour moi ...ceux qui s'adonnent à ces compositions de fin de scène ( loi / référendum/vote/réunification) ne retardent pas notre réunification mais retarde l'organisation politique bretonne favorable à une réunification.Cette loi n'est qu'une épine dans le sol fr'ançais ..qui en comptent des dizaines. Le combat pour la réunification pour fonctionner doit être un élément du combat pour retrouver notre indépendance ..sinon cela ne fonctionnera jamais ..pas avec un état comme celui des français , une demi démocratie plus proche des républiques soviétiques que des démocraties occidentales.B.G.
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