Le veto européen de David Cameron contesté par les gouvernements écossais et gallois

Dépêche publié le 14/12/11 11:46 dans Europe par Jacques-Yves Le Touze pour Jacques-Yves Le Touze
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Alex Salmond Premier Ministre d'Ecosse
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Carwyn Jones Premier ministre gallois.

La position du Premier ministre du Royaume-Uni, David Cameron, lors du dernier sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Union Européenne, n'en finit pas de provoquer des réactions en tout genre outre-Manche.

En opposant son veto à un nouveau traité, David Cameron a de facto isolé son pays par rapport aux 26 autres états. Le Premier ministre britannique est soutenu fortement dans cette position par le Parti Conservateur et une majorité des Anglais ; en revanche, son allié libéral-démocrate est vent debout face une décision considérée comme dommageable pour l'avenir de l'économie britannique.

Finalement, c'est d’Écosse puis de Galles que sont venues les attaques les plus virulentes contre la décision de David Cameron.

Dans un courrier adressé au 10 Downing Street, Alex Salmond, Premier ministre écossais (SNP), accuse David Cameron d'avoir pris une décision qui aura des conséquences graves pour l’Écosse, le Pays de Galles et l'Irlande du Nord sans avoir consulté leurs gouvernements. A. Salmond pose plusieurs questions au sujet de ce veto et de ses implications pour l’Écosse, notamment dans le domaine de l'investissement industriel, des négociations en cours dans différents domaines économiques affectant potentiellement l’Écosse, l'incapacité pour le gouvernement britannique de défendre désormais les intérêts écossais à Bruxelles ; le Premier ministre écossais demande par ailleurs une réunion urgente du Comité de liaison entre les 3 gouvernements « locaux » et le gouvernement britannique pour étudier l'impact de ce veto ; enfin, Alex Salmond accuse David Cameron d'avoir pris cette décision pour sauvegarder les intérêts de la City londonienne tout en confortant son leadership sur un Parti Conservateur quelque peu frondeur.

De son côté, le Premier ministre gallois, Carwyn Jones (Labour) accuse David Cameron d'avoir, par son veto, marginalisé le Pays de Galles par rapport à l'Europe et précise que « cette marginalisation menace les intérêts nationaux gallois ». Et d'indiquer qu'il « refuse de voir l'avenir économique du Pays de Galles mis en danger par des eurosceptiques londoniens et la City ». Le leader du Plaid Cymru, Ieuan Wyn Jones, précisait, quant à lui, que « David Cameron préférait défendre les intérêts de ses amis conservateurs plutôt que les emplois gallois ».

Ces accusations ont toutes été rejetées par le 10 Downing Street qui précisait ce mercredi que « les Affaires étrangères dont les relations avec l'Union européenne étaient du seul ressort du gouvernement du Royaume-Uni ».

Au-delà du jeu politique, cet affrontement souligne le fossé qui se creuse de plus en plus entre Londres et Edinbourg et, dans une moindre mesure, Cardiff.

Video : intervention du député européen SNP, Alyn Smith, au Parlement européen.


Vos commentaires :
Yannig Baron
Vendredi 27 décembre 2024
Voilà des réactions fort intéressantes qui montrent qu'en Europe certains peuples réagissent dans le bon sens...

A quand un Sénat européen des peuples et des régions afin que puisse s'y exprimer ces réalités ?

Yannig BARON


Ar Vran
Vendredi 27 décembre 2024
Super !!! Cela ne pourra servir que les intérêts de la Bretagne !
En effet, avec le refus de Cameron de continuer (ou d'amender) l'aventure européenne, et donc de se comporter en anglais et non plus en britannique, je doutais fortement que nos voisins celtes resteraient à rien faire, les bras croisés. C'est chose faite et cela ne peut qu'aller vers une indépendance plus affirmée de l'Ecosse et du Pays de Galle et leur arrimage dans l'Europe sans passer par la Grande Bretagne. Prochaine étape : construction d'ambassades bretonnes directement au pays de galle et en écosse sans passer par Paris et Londres pour préserver et dévevelopper les liens économiques. Je rêve ?

Yann LeBleiz
Vendredi 27 décembre 2024
Cela nous rappelle que les bretons et l'alsaciens avaient voté OUI au Traité Constitutionnel Européen, et que ce sont les français qui avaient voté NON. Bloquant définitivement le projet!

Avec la crise actuelle, on mesure les conséquences du vote français qui avait utilisés nos populations respectives pour sa politique personnelle, tout comme les anglais aujourd'hui!

La différence, les gallois et écossais ont le pouvoir de montrer leur mécontentement, ce que bretons et alsaciens n'ont pas (ou ne se donnent pas les moyens de l'avoir, un peu moins vrai pour les alsaciens)!


Gwendal
Vendredi 27 décembre 2024
@Yann LeBleiz
«Cela nous rappelle que les bretons et l'alsaciens avaient voté OUI au Traité Constitutionnel Européen, et que ce sont les français qui avaient voté NON. Bloquant définitivement le projet! »

Après le NON, le Parlement a adopté ce texte. La position officielle de la France a donc été POUR la Constitution Européenne.


SPERED DIEUB
Vendredi 27 décembre 2024
Pour ar vran je sors du sujet mais je pense que pour l'avenir de la Bretagne il est essentiel et prioritaire d'avoir un lobby breton fort à Londres du fait que l'Angleterre va se trouver fragilisée sur le plan européen et intérieur,d'autre part le capitalisme anglo saxon avec financiarisation malsaine va être mis à mal par la crise économique et ce pays va vers un problème identitaire et de plus son économie est complémentaire de celle de la Bretagne Il me semble que les circonstances sont réunies pour que l'histoire donne pour une fois raison aux bretons à condition de ne pas rester sur le bord du rivage

Yann LeBleiz
Vendredi 27 décembre 2024
@ Gwendal,

Il ne s'agissait pas de la Constitution mais du Traité de Libonne, vous confondez les 2.

D'ailleurs pour le traité de Maastricht, les français avaient également votés NON, ce sont les bretons et alsaciens qui avaient fait basculer le vote dans le camps du OUI!

Bretons et alsaciens possèdent une vision bien différente des français sur la construction européenne.

Tout comme les galois et écossais possèdent une vision différente de celle des anglais!


Ar Vran
Vendredi 27 décembre 2024
@ Spered dieub
bien sûr il faudrait que les Bretons soient également plus présents à Londres pour avoir un lobby important Ma réflexion portait sur l'évolution de l'Europe et surtout visait les esprits qui auraient pu nous dire : vous voyez, vous Bretons, même vos cousins celtes d'outre manche ne veulent plus être européens alors que grace à la France, la Bretagne est et restera en Europe! Argument vicié évidemment !

Joseph Victor
Vendredi 27 décembre 2024
Certains se demandent parfois, ici, ce que font les élus UDB au Conseil Régional... Voici une intervention de Herri Gourmelen, Président du groupe UDB lors de la cession du mois de décembre :


Monsieur le président, chers collègues,
Nous avons appris que des militants devaient se réunir cet après-midi même, devant le Conseil régional, sans doute inspirés par l'exemple alsacien, pour demander des institutions propres à la Bretagne, en clair un statut particulier, avec en corollaire le retour de la Loire-Atlantique dans l'ensemble breton. A ce sujet, l'éminent constitutionnaliste Guy Carcassonne nous conforte dans notre conviction que ce ne sera possible qu'avec une modification de la loi pour qu'un département puisse choisir librement sa région de rattachement – ce que nous attendons de la gauche revenue au pouvoir.
Sans attendre 2012, les élus alsaciens se sont prononcés, le 1er décembre, pour la création d'une collectivité unique, fusionnant le conseil régional et les deux conseils généraux en un Conseil d' Alsace, avec une organisation politique et administrative bipolaire autour de Strasbourg et Colmar. En même temps, l' Alsace qui - soit rappelé au passage - a déjà acquis sous le gouvernement Raffarin, dans le cadre du droit à l'expérimentation, la gestion directe de la totalité des fonds européens, ce qui est refusé à la Bretagne, demande des compétences nouvelles notamment en matière de coopération trinationale et d'enseignement des langues, la baisse de la pratique de l'alsacien et de l'allemand étant pénalisante pour les travailleurs transfrontaliers.
Il n'y a pas que l'exemple alsacien. Lors de la session de l Assemblée de Corse des 1er et 2 décembre, le président de l'Exécutif territorial, Paul Giaccobi, répondant à nos amis du groupe autonomiste et écologiste sur la question de l'évolution institutionnelle de la Corse, a déclaré, je cite : « Je suis favorable à ce que l'Assemblée, à son initiative ou à celle de l' Exécutif, réfléchisse et délibère sur des évolutions institutionnelles. Je n'exclus pas qu'elle soit conduite à formuler des propositions dont l'application exige une révision de la Constitution. Cette méthode est plus cohérente, plus efficace et elle est un gage de sérieux de notre institution ». Cohérence, efficacité, sérieux, trois termes qui doivent nous guider dans nos propres demandes. Il n'est pas anodin de souligner que Paul Giacobbi est radical de gauche – mais oui ! et Philippe Richert, le président alsacien, UMP. Cela manifeste que la perspective 2012 fait bouger les lignes, et cela à l'opposé d'une réforme des collectivités qui tend à dépouiller les Régions de leurs compétences et de leur autonomie fiscale.
A cet égard, deux titres d'articles parus à l'occasion du Congrès de l' ARF, les 17 et 18 novembre, sont particulièrement révélateurs, le premier est « Les régions aspirent à plus d'autonomie », le second « La tentation du fédéralisme ». Autonomie, fédéralisme, deux mots, il y a peu encore, pratiquement tabous dans le langage politique français ! Dans le premier article, signé Michel Tendil, il est dit : « Les régions aspirent à une nouvelle étape de la régionalisation qui impliquerait pouvoir normatif, voire réglementaire, et autonomie fiscale... Une ébauche de fédéralisme qui ose à peine dire son nom ». J'ai envie de vous dire, à vous Monsieur le Président et à vos collègues : Mais osez donc ! Céder à la tentation du fédéralisme n'a rien de honteux ! Vos propres propos, Monsieur le président, « les régions ont perdu leur dimension stratégique et ont été ramenées à un rôle de collectivité de gestion », ou ceux du nouveau président du Sénat « le problème c'est bien celui de la Région, elle doit être à l'équivalent de ses homologues européennes », vous y amènent logiquement. Ne vous arrêtez pas en chemin. Et commençons par dire ensemble, ici, aujourd'hui, comme les Alsaciens et les Corses, ce que nous voulons en matière de compétences nouvelles et de moyens. Et surtout ne commençons pas par dire : si la Région ne peut financer tous ses projets elle se limitera à ses compétences obligatoires. C'est là anticiper sur une mesure de la réforme Sarkozy que nous combattons, la suppression de la clause de compétence générale, compétence qui revient par définition à la Région, « autorité organisatrice » naturelle de son territoire.
Les résistances à l'évolution vers l'autonomie régionale et le fédéralisme ne viennent pas - les sondages le montrent - de la population, mais de courants politiques de droite et d'extrême-droite et aussi de gauche et d'extrême-gauche, unis dans une conception souverainiste et/ou nationaliste, dépassée et dangereuse. Pour autant, il nous appartient de montrer que les institutions que nous voulons sont au service d'un projet de société, projet à triple dimension pour les militants de la gauche bretonne et écologiste que nous sommes. Il s'agit :
· de favoriser le développement économique endogène, ce qui ne veut pas dire autarcique, et durable, en libérant les potentialités de la Bretagne, ce que le centralisme créateur d'inégalités a entravé si longtemps,
· de développer les solidarités concrètes, que ce soit dans le domaine de l'emploi et de la formation (cf. notre question orale), de la santé (hier Carhaix, et maintenant Plouguernével), des transports et du logement ... pour réduire les effets d'un néo-libéralisme destructeur, idéologie dominante dans la France sarkozienne,
· de prendre appui sur notre culture pour renforcer le lien social et inter-générationnel.
Nous trouvons l'écho affaibli d'une de nos convictions de fond dans l'interrogation d'Alain Rousset, le président de l'ARF : « Est-ce que la régionalisation n'est pas la meilleure façon de dépasser la crise ? ». Lequel ajoute, ce que nous-mêmes répétons depuis si longtemps : « Le seul Land de Baden-Würtemberg dispose d'un budget de 35 MM€, alors que le budget cumulé des régions françaises en 2010 atteint 26 MM€. D'où une capacité d'intervention bien plus forte, notamment auprès des PME ». J'ajoute, PME qui font la force de l'économie allemande aujourd'hui. Vous avez d'ailleurs, Monsieur le président, tenu un discours tout à fait similaire, lors de votre récent déplacement à Bruxelles. Notre réflexion comme la vôtre, je pense, s'appuie sur les réussites écossaise ou basque. Le projet économique, mis en oeuvre par le gouvernement du Scottish National Party, donnant la priorité à la territoria/lisation de l'économie, a fait de ce pays le territoire n°1 en Europe pour les énergies renouvelables, notamment marines. La politique conduite en Euskadi pendant 25 ans par des gouvernements nationalistes démocrates (PNV- EA) fournit un exemple remarquable de développement endogène, fondé sur sur la valorisation du capital humain et des savoir-faire locaux, alors que ce territoire subissait un chômage de 25% dans les années 80. D'ailleurs, le discours que l'ancien président basque Ibarretxe avait prononcé à St Malo en 2008, à votre invitation M. Le Président et par l'entremise de notre collègue Christian Guyonvarc'h, avait impressionné les responsables socio-économiques bretons présents. Dans les deux cas, Écosse et Euskadi, bien sûr, les institutions et les budgets sont à la hauteur des enjeux.
La situation de la Sobrena vient illustrer notre propos. Comme vous l'avez vous-même souligné, Monsieur le Président, l'avenir de cette entreprise conditionne fortement celui des activités portuaires brestoises et le plan de développement de 134 M€ prévu par la Région. D'autre part, les compétences techniques des salariés de la réparation navale doivent être préservées en vue de l'émergence d'un pôle Energies marines. Nous avons dit lors de la session d'octobre qu'il était légitime que la Brittany Ferries, étant donné ses liens avec la Région, fasse jouer la solidarité bretonne. Cela n'est pas suffisant à l'évidence et l' Etat, premier actionnaire de DCNS, doit assumer ses responsabilités s'agissant du premier pôle de réparation navale en France. La Région, de son côté, doit, à notre sens, faciliter la mobilisation de l'épargne régionale. A cet égard, nous pouvons faire état de la réponse que le Crédit Mutuel a faite à notre groupe. Le CMB se déclare « prêt à examiner les conditions de mise en oeuvre d'un projet viable à long terme, sur des bases qui pourraient justifier, le cas échéant, une intervention de différents partenaires financiers ». Fin de citation. Au-delà de l'habituelle prudence de la formulation, nous retenons l'accord de principe, dans la logique de la création par le Crédit Mutuel-Arkéa de fonds d'investissement dédiés à la reprise d'entreprises familiales régionales, menacées de passer sous capitaux étrangers. Question : pourquoi ne pas élargir aux entreprises en difficulté dans des secteurs stratégiques pour l'économie bretonne ?
Pour terminer, Monsieur le Président, nous souhaiterions connaître les articulations envisageables entre les initiatives du CMB que je viens d'évoquer, c'est à dire la création des deux fonds d'investissement, respectivement de 400 et 70 M€, et vos projets dont nous avons pris connaissance dans le Journal des Entreprises,à savoir la création d'un ''Fonds souverain breton'' et d'un ''Fonds interrégional d'amorçage'' avec les régions PDL, Basse et Haute Normandie. Pour la clarté de la chose et l'information des élus cela mérite, à nos yeux, un minimum de débat démocratique au sein de notre Assemblée.


Iffig Cochevelou
Vendredi 27 décembre 2024
Suite a l'article du militant Udb sous pseudo Joseph Victor.
Je suis d'accord sur cette intervention, et c'est normal,et que vous soulignez que des centristes ou des gens de droite peuvent avoir des comportements intelligents, c'est pour cela que je ne supporte plus que certains puissent décider d'apporter systématiquement un soutien à un candidat Ps sous prétexte qu'il se dit de gauche.

Un exemple évident , celui de la réunification ,aujourd'hui je considère qu'il s'agit bien de la responsabilité du PS, comme je le disais en réponse aux propos de Le Drian sur le debat du site «Newsring» :
« Dans le contexte d’aujourd’hui , ou les responsables politiques concernés sont très majoritairement membres de votre parti politique, il serait nécessaire que vous rappeliez qu’il s’agit en fait d’un débat interne au Parti Socialiste : l’occasion a été loupée avant que Patrick Maréchal ne quitte la présidence du CG de Loire Atlantique ; si la région administrative Bretagne que vous dirigez, les CG des 3 autres départements dirigés par le Ps ainsi que le CG de Loire Atlantique avaient porté ce dossier , soutenu maintenant à l’unanimité par le Morbihan, je pense que personne ne se serait opposé à cette réunification. Mais, il y a un mais, c’est votre ami Jean Marc AY RAULT, dont tout le monde connaît la position, président du groupe socialiste à l’Assemblée et peut-être futur premier-ministrable ! Alors ..... !
Car vous le savez mieux que moi, un référendum n’aura aucun sens, car il ne sera jamais réalisé dans des conditions démocratiques convenables.»


Joseph Victor
Vendredi 27 décembre 2024
Un article récent du Télégramme le soulignait : la loi actuelle est telle que la réunification ne peut se faire sans l'accord de la Région Pays de la Loire. L'article en question indiquait même que Sarkozy avait raconté des histoires en affirmant que la question était entre les mains des Bretons.

La responsabilité de la droite est écrasante, car la réforme territoriale imposée par Sarkozy pouvait prévoir que l'accord d'une région et d'un département serait suffisant pour des fusions. Cela n'a pas été le cas. Et Sarkozy a menti à ce sujet (et d'autres aussi, sans doute...).

Cela n'enlève rien à la responsabilité de dignitaires PS, maires de Nantes et de Rennes en tête, qui font barrage et s'opposent de fait, eux aussi à la réunification.

Pour autant, en 2012, l'UDB fera le choix de battre la droite et Sarkozy. Je suis convaincu que c'est un bon choix, mais je suis aussi conscient qu'on peut ne pas l'approuver. C'est à chacun de voir...


jojo
Vendredi 27 décembre 2024
@Yann Le bleiz, qui écrit :
«Cela nous rappelle que les bretons et l'alsaciens avaient voté OUI au Traité Constitutionnel Européen, et que ce sont les français qui avaient voté NON. Bloquant définitivement le projet ! »

Vous êtes sérieux ? Penchez-vous un peu sur les résultats bretons par commune du vote au TCE, et vous aurez des surprises...

Certes, la B5 a voté majoritairement pour le TCE. Mais uniquement grâce aux votes massivement en faveur du TCE dans les communes littorales aisés (type Quiberon, Dinard, Perros-Guirec, La Baule, etc...). Or, ces communes ne sont pas spécialement peuplées d'autochtones à Gwenn-ha-du. Les ruraux bretons n'ont pas du tout voté pour le TCE, lui, ni les petites villes, ni les quartiers populaires des grandes villes.

Je vous signale de plus que deux départements voisins de la Bretagne (Maine-et-loire, Mayenne) ont aussi voté majoritairement en faveur du TCE. L'explication du vote oui au TCE par la « fibre bretonne » ne tient donc pas un instant.

Le vote oui vient de l'intérêt que les électeurs friqués venus s'installer dans les 20 dernières années en Bretagne ont à voir l'Etat s'effacer au profit d'un Europe ligotée par les marchés financiers. Des gens qui ont voté pour leur porte-monnaie et qui se fichent pas mal du devenir de la Bretagne et des Bretons (qu'ils ont viré du littoral breton depuis 20 ans).


SPERED DIEUB
Vendredi 27 décembre 2024
Jojo de conviction je suis pro européen et je trouve que l'Europe a souvent bon dos dans nos malheurs !!! alors que l'on oublie qu'elle a permit de faire baisser les tensions sur ce continent et cela n'a pas de prix . Mais votre analyse tient la route et les irlandais ne sont pas en reste non plus et quelque part je trouve çà désolant, mais l'actualité comme l'histoire il faut avoir le courage et l'impartialité de les voir, comme elles le sont et non pas telles que l'on voudraient qu'elles le soient, autrement dit ne pas prendre ses désirs pour des réalités

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