Un inventaire du « nouveau patrimoine » est en cours dans l'Anjou, le Bas-Poitou, la Loire-Atlantique et le Maine ; ce projet NEOPAT, financé par la Région Pays de Loire rassemble 50 chercheurs de huit laboratoires des universités d'Angers, de Nantes et du Maine et vise à présenter les résultats de ses études sur un site internet et à créer une Encyclopédie des nouveaux patrimoines en Pays de Loire
Les recherches s'orientent tant vers la connaissance du patrimoine industriel, par exemple les moulins à eau sur la Sèvre Nantaise (voir le site) que le patrimoine naturel façonné par la main de l'Homme (marais salants de Guérande) ou encore les métiers (tissage), voire le petit patrimoine religieux (croix et calvaires) ou profane (fours, moulins).
On constate encore une fois que la région Pays de Loire, qui a fait récemment irruption sur le champ du patrimoine ferroviaire (voir notre article) essaie absolument de s'approprier le nouveau patrimoine, dans le but de créer artificiellement une identité entre les terroirs très différents qui constituent cette pseudo-région. Tous les moyens sont bons, y compris le mécénat d'une recherche paupérisée par le retrait de l’État et le détournement de la bonne foi des chercheurs, pour lesquels les enjeux politiques de leur projet importent peu.
L'inventaire du « patrimoine nouveau » est indéniablement une bonne nouvelle pour la connaissance du patrimoine matériel et immatériel de Loire-Atlantique, mais c'est aussi un pas en avant vers la colonisation insidieuse pratiquée par la région Pays de Loire et ses serviteurs.
Louis Bouveron