Edwy Plenel, fondateur de Médiapart, était invité à Plozévet, vendredi 25 novembre, pour parler de journalisme et de démocratie. Une présence en terre bigoudène propice aux confidences concernant son attachement à la Bretagne.
ABP : Né à Nantes, vous définissez-vous comme Breton ?
Edwy Plenel – Ce n'est pas parce qu'Anne de Bretagne nous a trahis que Nantes n'est pas en Bretagne ! Je dis souvent que je suis un Breton d'outre-mer. Mes parents se sont rencontrés à Rennes, je suis né à Nantes mais je n'y ai jamais vécu, j'ai habité aux Antilles jusqu'à l'âge de dix ans. Après un petit passage en banlieue parisienne, je suis parti en Algérie. Je suis un Breton projeté sur le monde ! Mais les Bretons n'ont jamais été dans la fixité du territoire. Les premiers migrants de l'intérieur étaient les Bretons, ils ont dû se déplacer de la campagne vers la ville à cause de la pauvreté. À cette époque-là, ils parlaient à peine français, ils « baragouinaient » et étaient considérés comme des ploucs. Le mépris était très fort mais c'est ce qui a fait de nous des personnes à même de comprendre ce qui arrive aujourd'hui aux migrants.
ABP : Votre père est bretonnant, quel rapport avez vous avec la langue bretonne ?
E. P. – C'est un paradoxe, je ne suis pas du tout polyglotte ! Mon seul point de fixité est sûrement la langue française. J'ai un ancêtre qui a été arrêté à la fin d'un fest-noz, il a fini au bagne car il ne parlait pas le français, la langue du tribunal. Mon père a fait des études de breton dans les années 30, à Rennes. Et s’il ne m'a pas transmis cette langue, il m'a appris que l'identité bretonne n'était pas une clôture, mais une ouverture aux autres peuples. Ce n'est pas une identité racine, mais une identité relation. C'est le meilleur que je pouvais retenir : une Bretagne d'ouverture, de curiosité, de brassage… On peut avoir une relation avec un lieu qu'on déplace en soi. C'est le propre de toute migration, de toute relation à une histoire que l'on transporte et que l'on mêle à d'autres. Le Festival Interceltique de Lorient montre très bien que les identités sont faites de relations, qu'elles bougent.
ABP : Connaissiez-vous la commune de Plozévet ?
E. P. – Quand j'étais tout petit je suis venu à la Pointe du Raz avec mes parents. J'ai dû passer par Plozévet, mais je n'ai aucun souvenir. J'associe Plozévet aux enquêtes menées dans les années 60 par Bernard Paillard, directeur de recherche au CNRS, Edgar Morin, sociologue, et André Burguière, historien. Des enquêtes ethnographiques qui font totalement écho aux problèmes d'aujourd'hui, entre la tradition et la modernité, la transition entre le vieux qui peine à mourir et le neuf qui a du mal à se développer. De ces recherches, Bernard Paillard et Edgar Morin ont fait un livre, Journal de Plozévet : Bretagne, 1965 (1). C'est une bible pour les journalistes ! À la fin de ce livre il y a un mémento de l'enquêteur, une sorte de mode d'emploi avec les bons réflexes qu'on devrait tous avoir en tant que journaliste. Il rappelle qu'avoir une curiosité généreuse, c'est le sel de notre métier.
Propos recueillis par Ermeline Mouraud
Pour en savoir plus :
Plozévet, une commune pas comme les autres, article de Bernard Paillard publié sur le site Médiapart à l'occasion de la conférence (voir le site)
Entretien entre Edwy Plenel et Pierre Plouzennec, maire de Plozévet (voir le site)
Journalisme et démocratie, retour sur la conférence du 25 novembre, à voir sur Bigouden.TV (voir le site)
Le dernier livre d'Edwy Plenel, Défense du journalisme, est paru en octobre aux Éditions du Seuil.
(1) éditions de l'Aube, 2001.
■Comme quoi, on peut-être ancien directeur de rédaction du Monde, fondateur de Médiapart, tout en étant désespérément nul en culture générale, mais en ne s'interdisant surtout pas de raconter des bétises, pensant problablement et gentillement flater l'autochtone!
J'espère que la méthodologie n'est pas appliqué à l'info de Médiapart!
Monsieur Edwy Plenel, achetez-vous un livre d'histoire de Bretagne, 40 à 50 €!
«une curiosité généreuse, c'est le sel de notre métier», ben oui, donc... Y plus qu'à!
Rappelons aussi que le Télégramme n'est pas diffusé en Ille-et-Vilaine (qui n'a qu'un quotidien donc).
Sauf erreur de ma part cela en fait trois.
- sur le nombre de quotidiens régionaux (et non pas locaux), j'ai évidemment voulu évoquer des quotidiens réellement concurrents car n'appartenant pas au même groupe de presse. Sous cet angle, je maintiens que la salutaire compétition entre «Le Télégramme» et «Ouest-France» est unique en France, la concentration n'ayant cessé d'amoindrir le pluralisme. De plus, j'avais aussi dit qu'en Bretagne, cette diversité ne vaut pas là où «Ouest-France» reste seul. Et cette diversité ne peut que dynamiser la presse en l'invitant à conquérir la confiance du public;
- sur Anne de Bretagne, cette boutade volontairement provocatrice est simplement l'évocation de ce double fait historique qu'elle est née à Nantes et que son nom symbolise l'union de la Bretagne à la France. En amoureux des petits pays et des archipels de relations qu'ils tissent, je reste méfiant envers les grandes nations, leurs vertiges de puissance et leurs tentations de domination;
- sur l'identité, je suis plutôt tenant du branchage que de la racine, sachant que certains arbres, par exemple les palétuviers, font racine à partir de leurs branches, et ainsi se déplacent au bord des marais et des lagunes;
- enfin, deux petits rectificatifs, l'un concernant la légende de la photo (Mediapart est né en 2008, et non pas en 2005), l'autre à propos du livre annoncé au Seuil (en fait «Défense du journalisme» a été retardé d'une année et sera devancé par la parution en janvier d'un nouveau livre collectif de Mediapart).
Merci encore à Ermeline et à toute l'équipe de l'Agence Bretagne Presse.
Tiens, la partie sur les deux quotidiens a disparu... (2 au lieu de 3 et on ne parle plus de feus L’Éclair et la Liberté du Morbihan)
Votre commentaire est décevant, mais typique de l'idéologie jacobine donneuse de leçons.
1) on prone l'ouverture et les archipels,
2) on accuse des autochtones de nationalisme.
Le discours n'était pas différent, en Algérie et en Indochine française!
Avant de nous faire de la publicité pour vos livres, acheter donc un livre sur l'histoire de Bretagne.
Cela vous ferait du bien! Cela vous permettrait également de voir que le nationalisme fermé n'est pas breton!
Et votre boutade sur notre histoire, honnêtement, comme preuve d'ouverture d'esprit, on fait mieux!
Honnêtement, si ABP fait ce genre d'interview pour voir les Bretons se faire insulter de nationaliste, alors que nous sommes la seule nation d'Europe dépourvue de tout statut officiel, je ne vois pas l'intérêt!
Très décevant!
En revanche, le rappel de la seconde guerre mondiale est un peu décevant , non ? C'est l'argument habituel de ceux qui veulent que rien ne bouge en Bretagne armoricaine ... Souvenez vous de la faute originelle !! On connaît notre histoire et on sait ce qu'il s'est passé dans notre pays en bien et en mal durant cette période et c'est bien moins pire qu'ailleurs notamment en France. Cet argument est complètement éventé.
A part ça et contrairement à d'autres commentateurs ici, je partage en partie votre vision des choses.
Et maintenant, on a le droit au couplet sur le nationaliste et la seconde guerre mondiale!
Et le nationaliste français avec ses juifs déportés, ses 30000 miliciens, sa célèbre Waffen SS Charlemagne, la Bretagne coupé en deux, l'interdiction de la langue, les guerres coloniales, le refus de réunifier la Bretagne, etc...!!!
La Bretagne, ni les Bretons, n'ont jamais été la cause de millions de morts! La France et son nationalisme, OUI!
Bravo, on est en plein dans l'ouverture d'esprit à la jacobine!
On le voit, Monsieur est un grand expert de l'histoire de la Bretagne!
Quand, on ne sait rien, on a l'humilité de se taire et d'ouvrir les livres!!!
et puisqu'on en est aux conseils de lectures, je suggère la lecture de Pascale Casanova :
La République mondiale des Lettres
Des littératures combatives : L'internationale des nationalismes littéraires
Kafka en colère
Pascale Casanova qui a été chassée de france-culture et n'a trouvé un poste universitaire qu'aux USA.
Sinon, le sionisme est aussi un nationalisme. Et Elias Sanbar, qui milite pour un Etat palestinien («membre du Conseil national palestinien depuis 1988»), est aussi un nationaliste.
Alors, s'il vous plaît pas 2 poids 2 mesures. Le nationalisme ce serait bien pour les autres, mais pas pour les Bretons, qui serait par nature des sauvages et des brutes, et qui ne seraient à peu près civilisés que quand ils seraient sous la domination française. J'appelle ça du rascisme.
Si il y a une chose que l'internet ne semble pas avoir appris à Edwy, c'est la dé-hierarchisation entre le local, le régional, le national.
J'avais suivi avec interêt les début de mediapart, en en attendant quelque chose de différent de la presse parisienne habituel, mais il faut bien reconnaître qu'un point de vue reste un point de vue, et un point de vue parisien reste un point de vue parisien, tout ausi local qu'un point de vue bigouden.
Certes, mediapart à plus de moyen financiers grâce à ses abonnées (mais pour commencer, il a bien fallu avoir d'autres fonds que ceux des abonnées, avoir donc des fonds personnels que tout le monde n'a pas.), il peut donc faire des reportages à l'étranger et produire un minimum de critique «culturel». Ce qui en donne une image plus riche et plus diversifiée en apparence. Mais ce qui semble en être le fond de commerce est l'antisarkozisme, et ce qui lui a permis de faire un bond dans le nombre d'abonnés est l'affaire «je ne sais plus son nom !». Des choses très «locales».
Sur des sujets qui nous intéresse particulièrement, comme le défense des langues minorisées, Mediapart a été et est aux abonnés absents.
Avoir des abonnées permet d'être indépendant, sauf de ses abonnés ! Mediapart s'adresse à un certain type d'abonnés, une certaine gauche bien française, bien pensante, et très formatée, et quand on lit les interventions de ces abonnées dans la partie club, c'est bien souvent consternant, répétitif et sans intérêt - aussi sans intérêt que les comentaires sur lemonde ou lefigaro.
Sur Mediapart sévicent un certain nombre de journalistes bien «jacobins» (pour le dire en un mot), j'en citerai deux : Antoine Perrot et Sylvain Bourmot
Et à ma connaisance, pas de journalistes qui soient tout à fait indemne de la vision «jacobine» du monde, donc un jacobinisme passif.
Dans les marges de Mediapart on peut trouver des choses intéressantes, et même surment passionnantes, mais ce sont les marges, ce n'est pas le coeur du site et ça n'est pas ce qui interresse le gros de la troupe des abonnés.
Comme modèle de site internet, sur la forme, avec le journal d'un côté et le club de l'autre, c'est un modèle intéressant dont on peut s'inspirer; mais sur le fond ça reste mortellement parisiano-centré, et c'est donc un échec. Internet permet de faire autre chose.
Je ne dirai rien sur les chronique d'Edwy sur france-culture (ou sévissent aussi antoine perrot et sylvain bourmot), que je n'écoute d'ailleurs plus. C'était devenu un préchi-précha pro-domo, avec les mêmes rengaines. De belles paroles, certes, de belles paroles ...
Comme j'aprends que le dernier post pénultième livre d'Edwy est-sera «Défense du journalisme», je ne peux m'empêcher de penser qu'on est jamais mieux servi que par soi-même !
Pour terminer, prions pour que l'ouverture dont se prévaut Edwy ne demeure pas de la rhétorique et concentrée sur certains points exclusif (la Palestine, ...), mais que ce soit une ouverture reellement ... ouverte. Pour l'instant, ça ne me semble pas être le cas.
Je ne vous traite pas d'analphabète, mais d'ignorant! C'est très différent!
J'ai la chance d'avoir des amis dans toute l'Europe et même plus loin, mais avant de leur balancer des stéréotypes, OUI, j'ouvre les livres et je m'intéresse à leur histoire et à leur culture pour pouvoir justement faire un échange!
Et pour la tradition d'hospitalité bretonne, ils ont tjs une chambre chez moi!
Vous semblez appeller cela du sectarisme, moi j'appelle cela de la vraie ouverture d'esprit!
Comprennez que la situation actuelle de la Bretagne et de la nation bretonne n'incite pas au smiley!
Lisez ABP, ce wkd des jeunes ont bravé la Gendarmerie pour demander le simple droit d'avoir un affichage bilingue sur les voies principales!
OUI, c'est bien le nationaliste français qui en est le responsable!
Le seul pays de l'UE ne respectant pas les critères d'adhésion sur la question des droits de l'homme! De quoi être fier en effet!
En fait, on attend d'un homme comme vous du soutien constructif plutôt que des reproches ou des boutades!
A quand un article de votre main, pour la réunification?! Eva Joly, elle a eu ce courage!
Mais peut-être faut-il être des îles ou palestinien, pour avoir grâce à vos yeux!
Désolé pour ça, nous ne sommes ni l'un, ni l'autre!
(Néanmoins, merci pour votre courage de réponse!)
Favorable au fédéralisme européen, l'homme est plutôt sympathique sur ce plan. Ces connexions avec les mouvances trotskystes anti-nationales et uniformisatrices le sont beaucoup moins.
Setu aman ur bro e tall ar bed
Setu aman ur bro
Setu aman, e kichenn bro frans, ur bro estrenn.
Setu aman: karantez, trouz ar mor ha dazont evit an holl.
Bienvenue Edwy
Ici
Avec pour tout bagage
le parfum violent d'une matrie à construire.
Degemer mat
An dra ze a zo gwir
La digression me semblait opportune pour éviter les esquifs du « tu connais rien à la Bretagne, bla bla bla ». S’affirmer nationaliste, et donc dépositaire d’une identité nationale, sans survoler les mécanismes qui ont liés France et Bretagne me paraissait incongru. D’ailleurs le mélange de ce postulat – le nationalisme – et de la revendication identitaire est lui aussi incongru. La Bretagne est de culture gaélique et, Dieu merci, il se réveille après une génération égarée, en Basse-Bretagne, où mes grands parents, de Plonéour-Lanvern, de Plomeur, de Loctudy et de Sein, parlaient tous le breton, quand leurs enfants point. Ca revient tout doucement. Est-ce utile ? Ce n’est pas à moi d’en juger. Et, par ailleurs, cela existe dans toute la France et dans toute l’Europe (merci à la Charte européenne des Nations). Restons au niveau national : quid du provençal ? du basque ? du corse ? de l’alsacien ? Cette attitude n’est pas « que » bretonne. D’ailleurs, certains dans l’agora se disent nationalistes et, à les lire, j’y trouve de des discours patriotiques nettement plus nobles. Gwion a raison d’affirmer qu’il ne peut « concevoir l'avenir de la Bretagne que dans une forte dynamique à la fois d'affirmation de soi et d'ouverture aux influences diverses ; l'un ne peut pas aller sans l'autre sinon on verse dans le nombrilisme […] Pour moi sont Bretons tous les habitants des cinq départements et tous ceux qui veulent l'être qu'ils soient verts, rouges, mauves etc. » C’est là une idée œcuménique très éloignée du nationalisme (je n’en démords pas, Gwion, vous êtes un patriote et un utopiste de la veine des Byron avec de pareilles idées… idées que j’apprécie par ailleurs). Et le concept existe partout, au-delà des artifices des frontières. Par exemple, demandez à un Crétois s'il est d'abord Grec ou Crétois. Il répondra invariablement qu'il est d'abord Crétois. De même un habitant de Munich dira d'abord être Bavarois, un habitant de Barcelone être Catalan, une habitant de Florence être Toscan, un habitant de Reims être Champenois, un habitant de Cork être Mhumhainian (not sure), etc.
En ce qui concerne certains autres messages ici posés, j’y trouve un embrouillamini nauséeux de concepts mal compris, déformés et/ou hors-sujet. Que viennent ficher là l’Algérie ou l’Indochine, la milice et l’impérialisme français, le racisme et le sionisme ? Ce genre de comparaisons provocatrices et indignes prouvent bien la vacuité du propos d’un esprit confus qui se rapporte à la vieille rengaine nationaliste s’auto-caricaturant sans s’en rendre compte (c’est bien de lire des livres pour se forger des idées, surtout sur l’Histoire de Bretagne ; c’est bien aussi de s’intéresser à qui les écrits et pourquoi, ça peut éviter les idées racoleuses qui flirtent avec du Bismarck plus qu’avec du Hélias). Image d’une phraséologie de primaire, je ne vois même pas pourquoi il faudrait s’abaisser à lui accorder un tant soit peu de considération.
Le « folklore », en revanche, n’est pas un mot à galvauder, un mot dont il faudrait avoir honte sous prétexte qu’il serait synonyme de « plouc ». Par exemple, je préfère mille fois me faire traiter de « plouc » par un Parisien déraciné qui ignore lui-même qu’aucun de ses grands-parents n’était Francilien que de « pro-breton » ou « pro-français » par un « penn-kalet » de mes gentils mais ô combien têtus voisins de pallier. Il n’est nul besoin de naître en Bretagne pour devenir Breton. Nous ne sommes pas en Allemagne ! Chez moi, l’amour du « pays » se porte dans le cœur et non pas dans un sang plus épais que l’horizon un jour de tempête à la pointe du Raz ou dans la l’herbe qui pousse sur la terre qui nous voit naître. Avoir des panneaux de signalisation bilingues, c’est génial, même si je suis bien content d’avoir le français pour m’apprendre comment on dit « moulin », « château » ou « étang » en breton. Avoir des expressions matinées de breton, c’est génial, même si elles ne sont comprises que dans ma pointe bretonne. Manger des galettes et des crêpes, c’est génial, même si c’est aussi ce que commandent les touristes. C’est ça la Bretagne, oui. Un fichu brassage. Les Bretons d’aujourd’hui ne la sont-ils pas attribuée de force entre le VIe et le IXe siècles au détriment des Armoricains, cette terre ? N’y a-t-il pas eu brassage ? La péninsule ne fut-elle pas un havre et une terre d’accueil ? La mer elle-même n’est-elle pas un pont plutôt qu’une frontière ?
Edwy Plenel, je ne l’ai jamais rencontré (pourtant je suis allé boire un coup une fois ou deux chez MédiaPart), mais il a raison quand il affirme que « toute définition exclusive et sectaire de l'identité finit en catastrophe, haine de celui qui ne serait pas digne de cette identité, tri et hiérarchies entre peuples, origines et donc humains ». J’irai un peu plus loin en rappelant à mes compatriotes nationalistes bretons que leurs étendards sont ceux de l’intolérance et de la haine de l’autre. L’amour d’une terre s’appelle patriotisme. Changer le monde ne se décrète pas ; cela se vit. Face à l’empire du réel, imposer des idées aussi radicales à ceux qui ne les partagent pas mène à la politique carcérale et à l’exclusion. Et la Bretagne n’a pas vocation a devenir le jouet d’idées extrêmes. On sait où cela mène (et je ne glisserai pas un mot sur les synergies identitaires du milieu du XXe siècle).
PS à Pierre : je suppose que les trois quarts des réactions posées ici sont le fait de brittophiles et de brittophones. Ont-ils écrit en breton ? Non. Le véhicule est plus efficace en français. Est-ce une gageure ? Non, juste du bon sens… Personnellement, je dis bravo à Ermeline pour son travail et j’applaudis des deux mains pour son immense patience.
PPS : je n’attends guère de contrition ou de modération dans les propos les plus enflammés (et aussi les plus éloignés du sujet) postés ici. Je ne sais que trop bien que ceux-là qui ont des idées « fortes » resteront tous campés sur leurs certitudes, de peur de vendre leur âme en renonçant à une demi-idée, fut elle mauvaise. Il y a au moins une chose d’universel, c’est la suffisance de la pensée (le truisme est mondial. Moi aussi je connais des gens qui habitent toute la planète ; ce n’est pas pour ça que j’ai plus raison ou moins tort qu’un autre. Carthago delenda !)
N.
Comme cet article d'Ermeline Mouraud a suscité une discussion plutôt animée sur ce fil, interpellant y compris Mediapart sur son supposé parisianisme, je vous propose de prolonger la discussion en direct, vendredi 2 décembre. En effet, ce jour-là, qui est l'anniversaire de l'annonce de Mediapart il y a quatre ans, notre journal en ligne sera exceptionnellement en accès libre et gratuit, pour tout internaute et pas seulement pour les abonnés. Il y aura un liveblog, des débats filmés en direct, des débats entre l'équipe et les lecteurs, etc. Et toutes les questions dérangeantes et provocantes sont les bienvenues.
Car j'ai l'impression à lire certains d'entre vous que les préjugés fonctionnent parfois dans l'autre sens, pas seulement de «la» capitale vers des «provinces» qu'elle regarderait de haut, mais aussi de vous vis-à-vis de nous qui, à Mediapart, ne nous sentons pas particulièrement concernés par le parisianisme, son oligarchie et son entre-soi. Donc venez vérifier par vous-même, vendredi 2 décembre, de 0h à minuit sur Mediapart.
Bref, si ça vous dit, n'hésitez pas à faire un tour.
Merci pour cette proposition, je viendrai faire un tour le vendredi soir.
Mais, puis-je vous faire une autre proposition?
Je vous invite à prendre contact avec les responsables des différentes formations politiques bretonnes (UDB et Parti Breton, même nos amis un peu turbulent d'Emgan et d'ADSAV pour une vision complète), mais aussi d'Aï'ta (collectif de jeunes pour la langue bretonne), de BZH=44 et de Bretagne-Réunie, et de l'Institut LOCRAN.
Je pense que ce petit tour d'horizon sera très enrichissant.
Vous rencontrerez des gens passionnants, loin, très loin du cliché, et vous aurez la possibilité de faire un bel article pour expliquer à Paris la problèmatique de la Bretagne.
Comme vous le dites, vous êtes breton, qui plus est Nantais d'origine. Mais tous les bretons ne sont pas fondateur de Médiapart!
Car, il est également important d'informer les parisiens, leur soutien nous sera également utile!
Ces dernières années, les anglais ont su évoluer, il n'y aucune raison que les français s'en montre incapable!
Et pour faire changer les mentalités, votre aide personnelle est infiniment précieuse!
A galon! (Cordialement)
J'ai tapé «langues minoritaires» dans le moteur de recherche de mediapart :
Journal : 0 - Club : 19
Auteurs :
Filtrer par auteur
Itzwintzin (5)
Patrice Beray (2)
Anne Guérin-Castell (1)
Ben Boukhtache (1)
Etoile66 (1)
Gerard Pfister (1)
Giordan Henri (1)
Guillaume Frasca (1)
LeBret (1)
Les invités de Mediapart (1)
J'ai aussi tapé «langues minorées» : résultat : 1 (Club)
Résultats de la recherche
Langues régionales, langues en danger ?
minoritaires, langues minorées, ce ne sont pas les termes qui manquent. Le terme de langues en danger est ...
Billet de blog - Itzwintzin - 14/07/2008 - 19 commentaires
Auteur : Itzwintzin
C'est suffisamment «parlant» (et consternant) pour savoir à quoi s'en tenir !
Votre présentation, qui se veut modéré est en fin de compte accusatoire pour la Bretagne et participe à maintenir le complexe des bretons.
Vous reprendre sur chaque point est trop long!
Néanmoins :
La Bretagne fut attaqué militairement, mais c'est sa faute... Tout comme c'était la faute du Danemark en 1864, de la Pologne et la République Tchéque en 1940, et du Koweit en 1991.
Vous parlez de Bretons colonisateurs en Bretagne armoricaine, vous oubliez de dire que les Armoricains étaient un peuple celte qui parlait la même langue que les Bretons et avaient de très nombreux échanges économiques!
C'est donc un brassage et une colonisation entre personnes absolument semblables ! (Drôle de colonisation, drôle de brassage, en effet!)
(Peut-être maintenant nous accusera t'on d'être raciste, car non brassé... Non, et non! Ce n'est ni une tare, ni une valeur! Assez avec ces jugements à 2 sous!)
De plus, c'est l'Armée (ex-Romaine) de Bretagne qui a protégé, Breton et Armoricains (peuples identiques) contre la colonisation des francs!!! (Faut pas réécrire l'histoire, mais la connaître)
Ceux qui ont colonisé, ce sont les Francs (Peuple germanique)! Ils ont d'ailleurs continué la méthode sous le nom de Français, en Bretagne, Alsace, Afrique, Indochine!
(Désolé, mais les bretons n'ont jamais eu de colonies, mais des relations économiques fortes avec le reste du monde! C'est une approche très différente! Donc OUI, ouvert sur le monde!)
Les méchanismes dont vous parlez, il faut les comparer aux méchanismes qui ont exister pour d'autres pays.
De nombreux pays européens actuellement membres de l'UE, non pas comme la Bretagne 11 siècle d'indépendance et 14 siècle d'institutions propres (Mais combien de bretons le savent?). Ces pays sont pourtant aujourd'hui libres et indépendants au sein de l'UE.
Pourquoi la chose serait entendu pour la Bretagne, mais pas pour ces pays???
Les bretons sont une nation, comme toutes les autres nations de la planête, ni plus, ni moins.
Nous ne sommes en aucun cas, un laboratoire d'expérimentation de l'ouverture d'esprit, RACINE/BRANCHES! Nous sommes des êtres humains, pas des souris de laboratoire!
Votre présentation «Modéré» porte un nom : Syndrome de Stockholm!
Ni plus, ni moins!
Car, je pense que vous ne tiendriez jamais ce discours «Modéré» pour le Tibet, la Palestine, l'Ecosse, etc... (Car vous n'êtes pas directement impliqué! La différence est là).
Donc, il y en a assez de reprocher aux bretons ce qui est simple et normal ailleurs!
Décevant, je crois définitivement que l'on n'a rien à attendre de vous!
Nous ne sommes ni des îles ni de Palestine, nous sommes juste des bretons, un truc qui doit disparaître pour la grandeur de la France, pour prouver au monde combien la France par son esprit ouvert a su civiliser les incivilisables pour leur bien!
Cela sens le Jules Ferry à 200%.
Où, comme vous avez évoquez la 2ème GM, cela sens le LAVAL : Un pacifiste de rénomée internationale qui n'a pas hésité à déporter!
L'enfer est pavé de bonnes intentions! Seul les actes comptent, et pour les actes!!!! C'est pas vous!
Alween avait vu juste, il faut dire que son idée de tester Médiapart sur ses publications était très bonne!
Belle parole, mais c'est tout!
Vous n'avez visible pas la conviction d'une Eva Joly, juste un bon business man très sympathique!
La palestine doit visiblement plus rapporter que la Bretagne!
Kenavo!
Nicolas, «la suffisance de la pensée» dont tu parles, ça vaut aussi pour toi Tu assènes ta leçon de morale du haut de ta chaire, mais ça n'impressionne personne ! Ca plaît à Edwy, c'est déjà ça.
On est dans le «politiquement correct» à la française. Nihil novi sub sole (Tiens, du latin !).
@ Cadoudal : j’accole à « nationalisme » le mot « haine », et je n’en démordrai pas. En vous lisant, vous et tant d’autres sur cette agora, force est de reconnaître que vous êtes des tenants du « patriotisme », pas du « nationalisme ». Étant d’accord sur le fond, je ne vais pas pinailler sur la précision d’une définition. Cela dit, je suis heureux de constater que tu trouves que certains mots sont ici abusifs… Nous sommes si loin du sujet d’origine.
@ Edwy : la prochaine fois, je me relirai avant de m’enflammer… Tant de coquilles pour un SR encarté ! Je me sens comme un habitant de Soles incapable d’aligner trois mots de grec… Et, qui sait ? peut-être à un de ces jours passage Brulon pour une libation de pommes fermentées.
@ Alwenn : je suis entièrement d’accord. J’ai conscience d’être sot, bavard, parfois suffisant, très caustique, un peu trop perfectionniste, prompt à m’enflammer, moralisateur sans doute aucun… Et, outre ces qualités, j’ai aussi des défauts (je suis un candide humaniste doublé, les jours de pluie, un cynique agnostique ; tu arrives à l’croire ?).
Cela dit, tu (oui, tutoyons nous, c’est plus sympa) noteras que je me contente de faire un constat (sans avis), de rappeler deux trois trucs (sans avis) et quand j’ai l’outrecuidance de donner mon avis, mes phrases commencent par « je pense que », « je crois que » ; on y trouve du « à mon avis » ou du « cela n’engage que moi, mais… ». Nous avons tous des a priori. Sinon, nous partagerions tous le même avis ; et que la vie serait triste ! Mais nous pouvons aussi tous discuter et échanger, non ? Si tu t’en sentie blessée par mon propos, j’en suis sincèrement (si, si, sincèrement) désolé. Tel n’était pas mon but. Si tu ne t’es pas sentie impressionnée, j’en suis heureux. Quelle honte de vouloir impressionner des gens avec qui on veut échanger. Je ne suis pas le loup qui hurle tout seul contre la lune parce que je n’apprécie pas la façon dont elle me regarde. Et je suis persuadé que toi non plus (et pis j’aime bien les gens qui finissent leurs messages en latin). On est dans le correct tout court. Je ne vois pas pourquoi ça serait politique ou français, le bon sens. Mirabile dictu, hein ? (c’est pour rire, pas pour t’impressionner).
PS : Comment ça se fait qu’il n’y que moi à ne pas avoir un nom breton ici ? mes parents vont m’entendre…
N.
En 1) Les bretons sont les envahisseurs des pauvres Armoricains,
En 2) Les bretons se sont installés gentillement (enfin presque, ils étaient armés...! En effet, c'était extrèmement rare au Vème siècle!)
Pas facile de vous suivre!!!
Mais une fois de plus vous n'évoquez rien des cultures similaires, voir identique entre Bretons et Armoricains ni des echanges très nombreux...!!!
Ce qui me géne, c'est qu'il me semble que vous connaissez finalement pas si mal l'histoire, mais que vous l'adaptez en fonction de votre besoin, ou de votre objectif!
C'est une méthode très discutable, je dirais même manipulatrice!
Vous avez un problème avec le mot Nationalisme...?
J'espère que vous avez la même réaction face à l'Assemblée Nationale, la Police Nationale, la Gendarmerie Nationale, la Marine Nationale, etc....!
Aucun pays européen ne fait autant de consommation de ce terme que la France!
Mais, on compris, le problème est en Bretagne!
Il semble que vous avez un autre problème, cette fois-ci avec votre nom!
Domage pour vous, mais tout le monde s'en fiche!
En Bretagne, on ne juge pas les gens à ce niveau!
Nicolas, tu écris : «j’accole à « nationalisme » le mot « haine », et je n’en démordrai pas.»
Pour réponse je donnerai la présentation par son éditeur du livre de Pascale Casanova que j'ai cité :
Des littératures combatives : L'internationale des nationalismes littéraires
Présentation de l'éditeur
La question du nationalisme en littérature est souvent traitée ici comme une vieillerie que la
mondialisation aurait définitivement balayée. Une chose périmée et passée de mode. Antilittéraire.
Il faut presque se disculper d’en parler comme si aborder ce sujet était s’apprêter à justifier l’injustifiable. Mais curieusement, on a beau secouer ces vieux oripeaux, on n’arrive pas à s’en débarrasser. Surtout si on prétend réfléchir sur la littérature en tant qu’elle est mondiale. La
nation, et la croyance qui l’accompagne, reviennent nous hanter encore et encore. Posée par de nombreux « petits » pays qui revendiquent leur droit à l’existence, à la reconnaissance, à l’égalité littéraire sous cette inévitable forme. Ce livre, qui ne pouvait qu’être collectif, est donc issu des réflexions d’une équipe de chercheurs internationaux (Brésil, Inde, Suisse, Autriche, Allemagne,
France). Afin d’internationaliser véritablement la réflexion sur le national, et ne pas s’enfermer dans une pensée nationale du nationalisme, ce volume propose deux directions de travail : d’une part la publication d’instruments théoriques et pratiques sur le nationalisme littéraire, et notamment un inédit en français de Fredric Jameson, et une étude des positions et des propositions sur ce sujet
(capitales dans le monde anglo-saxon) d’Antonio Gramsci ; et d’autre part l’analyse historiques de différents nationalismes littéraires à travers de grandes figures d’écrivains : le jeune Borges (Sergio Miceli), l’apparition du roman national au Maghreb dans la foulée des indépendances, nationales, avec Driss Chraïbi (Michael Einfalt) ; la critique de la pensée nationaliste en Allemagne
et en Autriche dans l’après-coup de la première guerre mondiale chez le jeune Musil (Norbert Christian Wolf), l’évocation d’une grande figure du nationalisme culturel dans l’Etat indien du Kerala : Balakrishna Pillai (Dilip Menon), sans oublier l’analyse du travail de l’écrivain chinois Lu Xun en termes de production d’ « allégories nationales » (Jameson) .
J'espère que toi et Edwy, vous ferez votre miel de ce livre et des autres livres de Pascale Casanova, pour, entre autre, éviter de vous «’enfermer dans une pensée nationale du nationalisme.»
Quant au nationalisme, beaucoup de personnes font l'amalgame avec l’extrémisme (FN, les attentats corses ... ). Mais ce n'est pas tout à fait ça. D'après le larousse :
«Mouvement politique d'individus qui prennent conscience de former une communauté nationale en raison des liens (langue, culture) qui les unissent et qui peuvent vouloir se doter d'un État souverain.»
Mr Plenel semble vivre dans son petit monde bobo et virtuel, bien à l'abri du «choc des cultures» qu'il refuse de voir. Comme les bretons qui refusent pour le moment de le voir (quoi que ça doit commencer vu l'augmentation des scores du FN en bzh )
Mr Plenel, pourquoi n'allez vous pas dans ces pays que vous aimez tant et dont vous souhaitez manifestement que les ressortissants nous colonisent ?
Pourquoi détestez vous à ce point votre peuple ?
Pensez vous avoir le monopole de la tolérance ? Etre contre le métissage, contre le brassage des cultures, là est tout simplement le vrai humanisme. Une terre pour Un peuple. Pour un monde divers contre un monde ouvert.
Sinon, demain les balkans, demain le rwanda, demain le brésil, etc etc.
Avons nous encore le droit de refuser de devenir le brésil ? Où encourons nous le goulag et la rééducation ?
Toujours cette même rengaine sur les nationalismes qui renverraient à la haine et aux «heures sombres de notre histoire». Mais foutez nous la paix avec votre obsession. Nous sommes au 21ème siècle, nous sommes des enfants du 21ème siècle et nous n'avons pas besoin qu'on nous plonge en permanence dans un passé récent (30 années dans l'histoire devraient elle réduire à néant l'appartenance identitaire ? Allez expliquer cela à tous les peuples du monde qui refuse le grand brassage organisé.)
Au slogan «Bretagne libre et métissé» (slogan qui est tout simplement inexplicable) doit répondre la Bretagne libre et sociale, dans l'Europe libre, sociale et protectionniste !
Monsieur Plenel enfin ; vous avez l'impression, comme toute votre caste journalistique parisienne et bobo, d'être de grands défenseurs de la liberté, d'être les promoteurs d'un 21ème siècle paisible et humain : vous êtes en fait des marchands de guerre. Vous me faites pensez aux marchands d'esclaves africains qui vendaient leur propre peuple aux blancs ou aux arabes par le passé.
Il est enfin fort dommage que vous n'ayez pas vécu au temps où le duel était encore autorisé !
Identitairement
Yann Vallerie
«Ce qui me géne, c'est qu'il me semble que vous connaissez finalement pas si mal l'histoire mais que vous l'adaptez en fonction de votre besoin, ou de votre objectif!»
C'est le cas de tous vos commentaires sur ce site comme c'est le cas de l'ensemble du mouvement nationaliste breton qui d'ailleurs pousse sous le tapis le fait que la Bretagne n'a jamais parler intégralement le breton, qu'il n'y a jamais eu 250000 bretons morts en 14-18, etc.
Cher Jean-Louis, nous pouvons débattre sur l'histoire de Bretagne si vous voulez. Mais, il est un fait que cette histoire ne fait pas parti des manuels scolaires des élèves bretons, et que cette absence est une violation des droits de l'homme que reconnait l'état français en refusant de signer les textes internationnaux et européens en relation.
Quand l'apprentissage de cette histoire sera autorisée (quand les droits de l'homme seront appliqués) et que les bretons auront un minimum de verni à ce niveau, nous pourrons débattre.
Mais je constate depuis quelques temps, que certains opposants à la Bretagne maîtrisent de mieux en mieux le sujet, et en profitent pour impressionner le breton lambda en lui proposant des versions élaborées mais tournées avec une grande abilité pour l'induire en erreur. Profitant là, de son ignorance et de sa crédulité.
Notre chance, c'est que l'histoire de la Bretagne fait parti de l'histoire de l'Europe.
Et là, ce sont bel et bien les 500 millions d'européens qui n'ont aucun souhait de votre leur propre histoire réécrite par quelques mercenaires de la république indivisible!
@ Jean-Louis G : vous me decevez : énoncez de meilleures contre-vérités sur la Bretagne que celles que vous avez écrites. C'est petit. Cela fait débutant !Un peu de maturité que diantre ! Il faut absolument faire croire à ces bouseux de bretons que sans la FRANCE, ils ne sont rien...
L'ouverture, le metissage, comme absolu, comme la fermeture, l'entre-soi, comme absolu, sont deux hybris qui s'éloignent du «mêden agan», de la juste mesure. (donc le côté fermé du commentaire de Yann Vallerie ne me plaît pas.)
Ce qui est étonnant (ou pas) dans le discours de gauche-en-france, c'est que le metissage est connoté positivement quand le multiculturalisme est connoté négativement.
On aime le metis, à condition qu'il parle français, et sans accent, s'il vous plaît. Si en plus il connaît Racine et Molière par coeur, et sait emailler son discours de citations latines, on atteint le sublime.
Quand au reste, certains «identitaires» postent leurs habituels messages de haine ci-dessus (s'agit-il bien de militants ou plutôt de provocateurs en mission, chargés de décrédibiliser le site ?).
Ils voudraient bien accaparer ce qui ne leur appartient pas, à savoir la Bretagne et sa culture. Qu'ils restent dans leur marigot. Un facho reste un facho, même avec un chapeau rond.
Qui envoye des messages d«haine» ici?
Qui utilise les termes «haine», «facho», «sectaire», et autre stéréotype qui guillotine sans retour celui qui n'est pas d'accords avec vous...?
Ici, j'ai vu des gens demander du soutien à Edwy, lui qui se dit Breton et de Nantes en plus!
J'ai vu des gens, demander à Edwy d'utiliser sa célébrité pour dénoncer la séparation de la Bretagne, les attaques contre la langue, affirmer le droit à disposer de nous-même...!
Oui, bien sûr qu'Edwy connait très bien le problème, ce n'est en rien un imbécile! Il ne serait pas là où il est si c'était le cas!
Si son père à eux ce courage, il est claire qu'Edwy ne là absolument pas!
Pour la Palestine et pour vendre ses livres OUI, mais pas pour la Bretagne!
C'est son choix, on n'y peut rien... Mais qu'il vienne nous expliquer son ouverture d'esprit en donnant des leçons à l'autochtone «à chapeau rond» (comme vous dites)!
NON, et NON! C'est juste une question d'honnêteté intellectuelle!
Il est vrai aussi que le journal numérique (évitons la publcité) d'Edwy Plenel n'a publié aucun article sur les langues minoritiaires en france (il ne s'agit donc pas que de la Bretagne) depuis sa création. Et que ce journal semble être d'une orientation aussi jacobine que l'ensemble de la presse parisienne.
De plus la technique qui consiste à nous renvoyer à la seconde guerre mondiale dès que l'on parle d'émancipation de la Bretagne est une technique pas très honnête (pas honnête du tout, même.)
Il faut être un «nationaliste» français pour disqualifier le droit à un «nationalisme» breton.
Tout à fait d'accord, mais il ne faut pas non plus crier au loup-garou parce qu'il fait nuit!
Jouer à se faire peur est un sport très pratiqué par certaines personnes et c'est regrettable! Peut-être cela aide à se valoriser à bon compte!
D'ailleurs, pourquoi toujours de droite...? L'extrème gauche (bretonne ou autre) n'a rien à envier en matière d'extrèmisme.
Ce sont tous les extrêmes qui ne sont pas souhaitables, et il n'existe pas d'extrèmisme plus fréquentable que d'autres!
L'histoire mondiale récente le démontrer très clairement!
Oui, s'il y a du Nationaliste (dans le mauvais sens du terme), c'est bien en France...
Nous avons tous vu Eva Joly se faire traiter d'étrangère alors qu'elle y vit et travaille depuis 40 ans, une très belle démonstration des vraies valeurs de la République indivible.
Si nos dirigeants républicains pensent cela d'Eva Joly, que doivent-ils penser des Bretons?
D'ailleurs, votre remarque est intéressante sur le fait qu'Edwy (le non sectaire) qui connait bien la problèmatique des peuples et langues minorisés de France (semble-il du fait de son père) ne fait rien sur le sujet!!!!
Même passif, c'est quand même une complicité!
Oui, en France, il existe un extrèmisme terrifiant et c'est du lourd! (Voir tous les textes sur les droits de l'homme non signés par la République....)