Bilan de la rentrée des filières bilingues en Bretagne et à Paris
L'Office public de la langue bretonne a rendu publics les résultats de la rentrée scolaire bilingue 2011. En 2011, pour la 34e rentrée consécutive, le réseau d'écoles continue de s'étendre. La barre des 14.000 élèves est dépassée. Chacune des 3 filières est en progression dans tous les départements.
On compte aujourd'hui plus de 400 sites scolaires bilingues. (voir le site)
Il y a 6 filières supplémentaires en maternelle : 3 dans le Finistère et 3 dans le Morbihan, et la continuité est assurée dans 2 collèges supplémentaires, tous deux dans le Finistère : Quimperlé et Sizun.
On dénombre 14.082 élèves (et 47 à Paris).
En 2010, la croissance avait été moins importante, particulièrement en ce qui concerne la croissance interne (soit l'évolution des filières ouvertes depuis au moins 1 an). (voir le site)
Avec 637 élèves supplémentaires, les chiffres de 2011 sont donc en progression. Il s'agit de plus d'une évolution favorable à de nombreux égards, toutes les filières étant en progression dans chaque département, ce qui n'était pas le cas en 2010.
En 2011, le taux de croissance globale est de 4,7 %. C'est une amélioration par rapport à 2010.
Enfin, pour la première fois, une commune scolarise plus de 600 élèves bilingues : Rennes.
(voir le site) pour le PDF
Sur le graphique :
– jaune, privé : Dihun ;
– vert, public : DivYezh ;
– rouge : Diwan.
■Plusieurs remarques à cette étude, intéressante, mais :
- - que les chiffres bruts ne montrent pas quelle pourrait-être la progression, si les filières avaient enfin la toute la liberté d’ouvrir de nouveaux sites, de former les enseignants, si la pression exercée par le système (enseignants, syndicats…) n’était toujours aussi négative. :
- - cela est d’autant plus révoltant que dans certaines communes, une filière peut représenter plus de 30% de l’effectif des élèves scolarisés, alors pourquoi pas partout !
- - que cette étude ne montre pas suffisamment, le gâchis du au non-respect de la continuité dans le secondaire, et remarquer qu’il n’y a, par exemple, que 2 lycées publiques qui assurent la continuité dans cette filière alors qu’il n’y a des chances d’avoir de nouveaux bretonnants que si les élèves ont accompli le cycle complet ; ce qui fait que Diwan représente à lui seul la quasi-totalité des bacheliers. (heureusement que nous avons cette chance, merci à eux)
- - Et de constater que si l’on nous oblige à maintenir ce rythme, et si les parents ne sont pas découragés, combien de décennies, si ce n’est de siècles pour que la langue bretonne ait sa place en Bretagne ?
…..Et les Bretons vont continuer à voter pour leurs fossoyeurs !