Nucléaire, luttes bretonnes et débats. Où sont les jeunes ?

Chronique publié le 19/11/11 13:05 dans Cultures par Jean-Charles Perazzi pour Jean-Charles Perazzi

Chronique

Nucléaire, luttes bretonnes et débats

Où sont les jeunes ?

Plomelin/Ploveilh.- Suite du journal de campagne de J.C. Perazzi.

Le hasard du calendrier fait que vous pouvez vous retrouver deux soirs de suite dans des salles bien remplie, à co-animer un débat précédé de la projection d'un film. Cette fois il s'agissait de « Des pierres contre des fusils », l'impressionnant documentaire de Félix et Nicole Le Garrec sur la lutte de Plogoff contre le nucléaire au début de l'année 80. Et de « Hentoù 70 » (« Routes 70 »), remarquable documentaire, aussi, de Roland Michon retraçant les luttes qui ont secoué la Bretagne de 1970 à 1980.

La qualité du silence qui accompagne la projection d'un film et celle des applaudissements qui suivent sa projection disent combien le public a apprécié. Très apprécié, même. Ce fut le cas pour ces deux films. Viennent ensuite les débats, les témoignages.

Mais peut-on parler de débats ? Trente ans après la bagarre de Plogoff, tout le monde s'accorde à peu près sur tous les points. Le nucléaire ce n'est vraiment pas la solution pour fournir l'énergie de demain. Le coût de l'énergie produite sera infiniment plus élevé que celui annoncé en 80. Le danger d'une technologie dite de pointe est évident. Les catastrophe qui se sont produites en Ukraine, au Japon et celle qui a failli se produire (avant Plogoff) en Pennsylvanie le prouvent… En attendant la prochaine. La manière d'éliminer des déchets radioactifs (à contrôler par les générations à venir !), est loin d'être trouvée. Les réserves d'uranium, comme celles du pétrole, finiront par s'épuiser. Sans compter qu'elles se trouvent souvent dans des pays à risques (le Niger, par exemple). Et pas question de venir en chercher dans les petits gisements du sous-sol breton : les compagnies qui l'on tenté il y a quelques années s'y sont cassé les dents. La réaction des populations locales et de leurs élus fut particulièrement vive et rapide. Y compris celle d'un certain commandant Bing, maire de Bubry… et qui commandait les gendarmes mobiles à Plogoff.

Tous ces arguments développés, et bien d'autres lors de la première soirée, seront aussi accompagnés de propositions et témoignages multiples des intervenants (souvenirs, souvenirs…) En très grande majorité des adultes et même, comme on les appelle aujourd'hui, des seniors.

Et les jeunes, principaux intéressés par un tel sujet ? On les comptera sur les doigts de la main.

La série incroyable de manifestations et d'événements ou faits qualifiés parfois de divers dans les gazettes qui ont secoué la Bretagne - Loire-Atlantique comprise - de 70 à 80 (mais aussi avant et après), laissera sans voix le public quand les lumières se rallumeront.

Roland Michon et son compère assistant, Herry Mathieu, pour donner plus de force et de vérité à leur documentaire l'ont entrelardé d'interventions de militants du milieu ouvrier, paysan, culturel, d'écologistes, d'artistes, de politiques, etc. De tous âges, de toutes convictions, de toutes opinions. Et le résultat sera au bout de leurs luttes. Insatisfaisant, certes, mais néanmoins prometteur pour l'avenir. A l'évidence il est possible de vivre, travailler, produire au pays si l'on en a la volonté.

Cette fois encore chacun y va de son commentaire, ses souvenirs, ses propositions.

Positif. Sympathique. Émouvant.

Mais les jeunes, cette fois encore, sont très minoritaires dans la salle. Alors, le constat fait, les uns et les autres avancent des hypothèses pour tenter d'expliquer cette absence.

Ils font partie de la catégorie d'âge la plus touchée par le chômage et ont d'autre soucis. Ils n'ont pas le goût de la lutte que « nous » avions. Ils sont plus individualistes que ceux des générations précédentes. Le monde qu'elles leur préparent ne les incite pas à exprimer trop d'empathie à l'égard de leurs aînés. Ils s'intéressent à d'autres cultures, d'autres musiques, d'autres manières d'être et de vivre que nous. Etc.

Il faut bien le dire, si elle s'avère réelle, générale, cette rupture entre générations a quelque chose d'inquiétant.

Jean-Charles Perazzi


Vos commentaires :
Fulup Emery
Lundi 25 novembre 2024
et ou sont les vieux quand il s'agit de lutter pour la langue ?
Qu'ont ils fait pour nous transmettre la langue ?

Yann le Bleiz
Lundi 25 novembre 2024
@ Fulup Emery

D'accord avec votre commentaire.

La Bretagne en à marre des militants ex 68tar qui parce qu'ils ont fait quelque chose un jour, se sont accaparer le combat de la Bretagne pour sa liberté et on exclue plusieurs générations de jeunes qui n'étaient rien car n'ayant pas connue cette fameuse heure de gloire.

Actuellement, la plus part des institutions culturelles et associatives bretonnes sont remplis de ces vieux qui se remémorent leur passé!

Et quel est le bilan des papis???
Et en plus, ils viennent faire la morale!

Finalement, c'est encore dans les partis politiques bretons que l'on rencontre le plus de jeunes!

Un truc que nos fameux papis n'ont pas su développé, à la grande différence des papis gallois, écossais, catallans...!!!

Les années 70 au panier, nous sommes en 2011!


Lili924
Lundi 25 novembre 2024
La force du lobbying tout simplement.
Que peut faire cette jeunesse sacrifiée face à un Etat qui a décidé pour elle ?
Les générations à venir devront vivre avec nos déchets nucléaires et peut être même avec une bonne dose de radiation.
Le confort électrique nucléaire pour moi, les problèmes nucléaires pour eux ...

Fulup Emery
Lundi 25 novembre 2024
@Yann le Bleiz : 100% a-du ganeoc'h !

Ca me désole de voir cette génération de retraité, ayant vécu sur les trentes glorieuses, le productivisme à tout crin, le tout automobile, les résidence secondaires, le bétonnage de nos côtes... vous avez acceptés sans broncher les constructions des centrales nucléaires dans les années 70 et puis venir maintenant nous donner des leçons de morale. La plupart des jeunes n'ont certainement pas les soucis que vous aviez à leur âge. Nous essayons de nous en sortir, d'éviter le chômage, de régler les problèmes de pollution, de trouver un logement, de prévoir un avenir (qui sera certainement plus sombre que le notre) pour nos gamins... les retraités maintenant partent 4 fois en vacances dans l'année, peuvent se permettre de bouffer avec des produits frais et parfois bio... bref. Un monde nous sépare, mais celui que vous nous laisser est également le vôtre. Devons nous assumer votre insouciance, et votre laisser-faire depuis 40 ans ?


Léon-Paul Creton
Lundi 25 novembre 2024

Un débat jeunes/vieux en Bretagne, placé dans le contexte auquel était et est soumis la Bretagne des19ème, 20ème et 21ème siècles, va bien au-delà de critiques acerbes habituelles sur le sujet tel qu’il est pratiqué en France, où il n’est que le champ clos de la sociale-politique et le partage du gâteau…

Pays où bien entendu le responsable agressivement désigné, c’est un autre ! Le « VIEUX », voilà la cible de choix. Il faut dépouiller le vieux ! La petite vieille de son sac à main ! Ces vieux et « SES » vieux qui souvent ont bossé comme des baudets pour mettre au chaud et au sec vos petits culs de jeunes et de déjà moins jeunes ! Et mettre du bon « nutella » sur vos tartines, quand enfants _ et combien encore aujourd’hui ?_ bien de ces « vieux » ont eu faim et pas de « supermarket » à piller !

Jeunes, beaucoup d’entre eux ont souvent « jeûné ».

« Assumer notre insouciance » qu’est-ce qu’il ne faut pas …lire ! Partir 4 fois en vacances…Bref !

Le problème est encore différent en Bretagne, puisque maintenant les « vieux bretons » sont mis en cause par des « jeunes bretons ( ?) », dans certains commentaires. Ils sont tenus, en plus d’accaparer à la française, la meilleure part du kig ha farz, du kouign amann et du far breton, pour l’un des principaux responsables, de la déliquescence civilisationnelle et culturelle bretonne !

Ces imprécateurs me semblent bien injustes…Ce débat ne méritait absolument pas, à mon avis, de Yann Ar Bleiz et de Fulub Emery, la reproduction des griefs négatifs et clivant des débats intergénérationnels, particulièrement récriminatoires et aigris sur le plan social, de la jeunesse française. Avec exactement les mêmes termes qui en dehors de décharger sa bile, peut servir de coin supplémentaire, comme le gallo par d’autres, à enfoncer dans les fêlures et fractures plus ou moins ouvertes de la société bretonne ! Une des plus solidaires collectivement et familialement.

Le nucléaire ? : Brennilis, contruite à partir de1962, époque d’ignorance sur le sujet « mise en service » en 1967. Arrêtée en 1985 !
1979, le refus d’une centrale à Plogoff-Mobilisation populaire très importante au-delà même de la Bretagne, en 1981 projet abandonné !
À ce jour aucune centrale sur le sol de Bretagne, alors à quoi correspondent les critiquent sur le nucléaire envers les »vieux » Bretons ? Apparemment l'on ne fait pas de différence entre se qui se passe en Bretagne et en France... Amalgame? Vous avez l'le Longue pour vous occuper ...Si cela vous chante...

La langue bretonne…

J’arrête là !!!! Y’en a marre.



Yann le Bleiz
Lundi 25 novembre 2024
@ Léon-Paul Créton

« bien de ces » vieux « ont eu faim et pas de » supermarket « à piller !»

Donc si je vous suis bien, les jeunes bretons (vos enfants) sont des délinquants!

L'avenir se sont les vieux qui le contruise pour leurs enfants, et vous vous considérez vos enfants comme des délinquants?!!!

C'est cet article qui agresse directement et gratuitement les jeunes! En souvenir d'un événement vieux de 30 ans!

La fièreté des papis, Plogoff! J'ai fait Plogoff, comme d'autres ont fait l'indo!

Justement, cela me fait penser à ces papis bleu-blanc-rouge qui critiquaient les bons à rien de jeunes qui ne savait pas ce qu'était une bonne vraie guerre car eux ils avaient fait l'indo... En oubliant qu'ils y a des jeunes bretons et français qui meurent régulièrement au Liban, en Afrique, en Irak et dernièrement en Afganistan!

Et cela veut construire la Bretagne???

Pour qui? Visible pas pour les jeunes, donc pour qui? Pour l'indépendance des maisons de retraite???

Les délinquants (vos enfants) vous saluent bien!

Nous on pensera un peu plus à nos enfants, et on ne les appellera pas des pilleurs de supermarché!


Léon-Paul Creton
Lundi 25 novembre 2024
@ YLB Le débat que lance JC.Perrazzi concerne « LA BRETAGNE » ! C’était bien le « nucléaire » en Bretagne ? Les « luttes bretonnes ? Avec les débats concernant ces thèmes, non ? Maintenant dans les luttes bretonnes, la place et l’influence que « prennent ou non » les jeunes et les vieux, peut faire partie du débat.
Personnellement au joli mis de Mai 1968, j’avais près de 26 ans, presque deux enfants. Je faisais, depuis déjà dix ans, du « tramping - The service around the world » sur des cargos et nous nous trouvions dans le détroit de Malacca, pendant que le troussage de jupons à Paris semblait être « l’essentielle pensée » de la nouvelle et « juvénile » révolution française. La Bretagne en jupon, elle au moins a été libérée…

JC.Perrazzi a simplement fait le constat du peu de jeunes qui ont suivi la soirée d’information et vous vous êtes lancé dans un débat jeunes/vieux sans faire vraiment de distinction. Avec tous les arguments éculés et griefs classiques, qui sont ceux des forums hexagonaux. Les mêmes reproches qui pleuvent dans les débats jeunes/vieux que l’on trouve dans le cadre franchouillard général. Je vous ai répondu dans le même cadre, avec le même type de généralités, et clichés.

Et vous continuez dans la réponse que vous me faites. Encore un petit effort et vous pourrez faire la jonction entre ce débat et celui qui concerne Jean Marie Le Pen. Plogoff comme on fait l’Indo ? ( :0) ! Vous « concentrez » les « vieux » poncifs et les bonnes vieilles formulation « disqualifiantes ». Laissez tomber vous n’y êtes pas du tout.

« Et cela veut construire la Bretagne???Dites-vous ? « Cela » ? Vos fameux « vieux » ? N’est que votre enchevêtrement d’idées préconçues que vous voulez « réduire » à seulement… cela.

Mais les « ex68tards » baiseurs fatigués, dont la Bretagne « qui cause/guigoz » en a marre, ne sont pas toutes les générations. Sur eux je partage le fait, notamment concernant l’Udb, qu’ils se sont accaparés le combat breton. Mais à leur décharge je dirai qu’il n’y avait personne d’autre sur la place « publique » à le faire, la nature ayant horreur du vide. Et ils l’ont fait à travers leurs idées et convictions et avec une persévérance, des intérêts dont on peut faire aujourd’hui le bilan.

C’était, des époques où même donner un prénom breton à son enfant était soit interdit donc en soi un combat ! Au mieux ces prénoms étaient peu apprécié d’une grande part du peuple breton, matraqué et affaibli par deux « grandes guerres » au moins et les grandes propagandes « nationaliste », pendant et après. Vous savez celles des « Vieux » qui maintenant se sont définitivement tus ! Mais je suis tranquille il y aura toujours un tas de jeunes politiciens pour faire parler les vieux soldats morts.

Vous aujourd’hui qui semblez jeunes ambitieux …Pour la Bretagne, montrez-nous donc ce vous savez ou pouvez faire ! Et pourquoi et en quoi seriez-vous différents des « Vieux 68tards » … Dont je ne suis pas, j’étais loin de l’Unef ou de son équivalent, et du bouche bée à Sartre et Simone!


Jean-Charles Perazzi
Lundi 25 novembre 2024
Juste pour confirmer les propos de Jean-Paul Creton. En co-animant les débats qui suivaient la projection de deux films remarquables «Des pierres contre des fusils» et «Hentou 70», j'ai simplement souligné et regretté, comme les participants, la faible participation des jeunes à ces deux soirées. Rien de plus, rien de moins. Pas de procès à faire.
Les luttes des Bretons dont j'ai été témoin pour mon journal durant un quart de siècle, pour leurs droits, leur dignité, l'on été par des hommes, des femmes de toutes conditions de tous âges. L'union faisant la force, ils ont donné quelques résultats. Non?

An Derzhienn
Lundi 25 novembre 2024
@ J.C. Perazzi : ne vous fatiguez donc pas à faire la morale à de jeunes écervelés, décérébrés, encore anesthésiés par l'influence hexagonale à laquelle d'autres partis politiques ( bretons ?, bof ! ) sont ravis d'en rajouter une couche. Lorsque ces jeunes espoirs de la nation ( bretonne ? ) auront pu s'émanciper, et ça n'a pas l'air d'être pour demain, il faudra leur laisser encore un peu de temps pour réaliser le parcours des anciens et mesurer l'insuffisance de leurs propos d'aujourd'hui.
Personne ( de sensé ) n'a lu dans votre propos un conflit de générations. Eux seuls l'ont fait. Navrant.

jean-phil Ducable
Lundi 25 novembre 2024
En ce qui concerne la langue bretonne, il me semble en effet (j'ai la ciquantaine) que mes parents ne me l'ont pas léguée. Mais les 68arts dont je ne suis pas, (trop jeune à cette époque) eux ont crées DIWAN pour que les jeunes d'aujourd'hui puissent l'apprendre voilà ce qu'ils ont fait pour la langue! Il est extrèmement difficile passé 50 ans et toute une vie à l'usine d'apprendre le breton. Mais entre 16 et 20 ans, votre cervelle est encore neuve, servez vous-en!

Jean Paul
Lundi 25 novembre 2024
@JP Ducable. Cessez de vous trouver des excuses pour ne pas apprendre la langue de votre pays. Tout est question de priorité. Les gens comme vous sont pires que le plus extrémiste des jacobins. C'est vous, par votre passivité, qui êtes cause de la fin de notre langue.

Yann le Bleiz
Lundi 25 novembre 2024
@ Léon-Paul Creton

Disons que je suis entre les jeunes et les vieux. Mais cela fait 20 ans que j'entends tout et n'importe quoi sur les jeunes qui seraient tous, dans tous les domaine, des incapables. A force, c'est un très lourd!

La situation des jeunes n'est pas très enviable dans le sens ou elle présente une perspective d'évolution sociale infiniment moindre que ceux qui leur font ces reproches.

Aujourd'hui, le premier objectif d'un jeune est de trouver un emploi, et environ 50% des jeunes bretons à Bac+5 doivent quitter leur pays.

J'ai connu beaucoup de jeunes qui ont des parcours très intéressant, malgrè le contexte actuel, et cela au prix de sacrifice très important (loin du Nutella). Je ne vous parle pas mon parcours personnel, il ne concerne que moi!

Mais dire que les jeunes ne font rien et que c'était mieux avant, les «nous à leur époque ont étaient mieux». Vraiment, je ne peux pas accepter ce dialogue, quel que soit le sujet!

Savez-vous par exemple qu'un ingénieur hi-tech chinois commence à gagner mieux qu'un jeune ingénieur breton? Pourtant, les plus diplomés de France!

Mais malgré cela, les jeunes reviennent en Bretagne, pour reconstruire leur pays et y élever leurs enfants. Des entreprises très modernes apparaissent, comme Ubisoft à Rennes, mais aussi à Nantes, Brest, Lannion, Vannes...!

La guerre vieux-jeunes, c'est pour les pays en déclin comme la France, c'est pour cela que j'ai réagis fortement à l'article.

Je ne veux pas voir ça en Bretagne!

Nous avons mieux à faire, un pays à reconstruire, une liberté à retrouver!


jean-phil Ducable
Lundi 25 novembre 2024
@ Yann le Bleiz
Bravo! Entièrement daccord, toutes les bonnes et «réelles» volontés sont nécessaires, qu'elles soient bretonnantes ou non.(Cela viendra avec le temps).Ne les décourageons pas, chacun fait selon ses possibilités. Arretons de perdre du temps en relevant les provocations malsaines de gens qui avancent masqués.

Léon-Paul Creton
Lundi 25 novembre 2024
@ YLB
Bien sûr que je vous suis lorsque vous dites que «nous» avons un pays à construire. Toute discussion est nécessaire et souhaitable entre Bretons qui s'unissent pour réaliser cet objectif, et que «rien » ne doit diviser!
A galon Yann

Yann le Bleiz
Lundi 25 novembre 2024
@ LPC

Croyez-moi, je souhaiterais que les jeunes puissent en faire plus.

Malheureusement, tellement ont été nourri au «tu devras quitter la Bretagne», ou «Il a des bonnes notes, j'espère pour lui qu'il fera mieux que de rester en Bretagne».

Et la radio française à 100% dans les oreilles, on connait la pièce de théatre du soir à Paris, mais on ignore le superbe spectable à 20 min de voiture de chez soit!

Alors que dire des entreprises et de l'économie...?!!!

90% des bretons ignorent que la Bretagne est l'un des plus grand pays aéronautique d'Europe, Idem pour les systèmes vidéos (jeux et simulations), les technologies optiques et lasers, la maitrise des structures en matériaux composites, etc... etc...!

C'est pas le Télégramme ni le OF qui va le leur dire!

Pourquoi??? Simple, avec nos jeunes bien formés, La Bretagne pourrait faire bien plus, mais il faut fournir encore et encore des cerveaux au Grand-Paris!

Vous ajoutez à cela, la situation difficile des jeunes (qui n'a d'égale que la situation des +55 ans, une spécialité de France).

Et malgré tout, ils sont nombreux à revenir! Ce qui est parfois l'objet d'une réprobation de sa famille! (Petite expérience de ce coté-là!)

Donc, pour redonner l'envie aux Bretons de reconstuire leur pays, il faut que les parents arrêtent de bourrer le mou à leurs enfants!

Et pour cela, nous avons besoin de l'aide tout le monde, surtout des anciens! (C'est pas pour rien que les bretons vénérent plus Sainte-Anne que Marie!)

Mais oui, au final, je pense que sommes sur la même longueur d'onde!

A galon, Léon-Paul


Gwenn Pelliet
Lundi 25 novembre 2024
Oui, je peux dire «J'ai fait Plogoff» ; on était des milliers, avec notre pull marin et notre écusson de la Bretagne cousu, nos voitures avec l'autocollant «Bzh» et «je suis breton et j'en suis fier». Il y a eu des artistes comme Alan Stivell, Glenmor, Servat, Idir, Claude Besson, et d'autres pour soutenir le retrait du projet. Nous, jeunes de 19/20 ans, on campait sur le site, près de la plage, on se tenait main dans la main, on était solidaires, c'était l'euphorie de la Bretagne.
Quand on peut dire «j'ai fait Plogoff», en Bretagne, cela veut tout dire...Oui, quand on a fait Plogoff, on est «quelqu'un»
Bevet Breizh

PIERRE CAMARET
Lundi 25 novembre 2024
Napoleon 1er avait dit : Vous avez fait AUSTERLITZ , vous etes un brave ..... il y a eu ensuite dans l'histoire des variantes:
J'ai fait VERDUN , J'ai fait DIEN BIEN PHU et maintenant j'ai fait PLOGOFF.
J'etais egalement a PLOGOFF lors d'une manifestation , je parle l'allemand , et avais interpelle un groupe de gauchistes allemands, qui etaient a manifester et leur ai demande ce qu'ils faisaient la , pour quelquechose qui n'etait pas leur probleme .

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