Compte rendu de l’atelier inaugural du 8 octobre à Montpellier.
«La position du parti de Gauche sur les Langues et Cultures de France est actuellement mise en débat. Mais nous voulons préciser ici, la position du Front de gauche sur la question, position définie lors de la rencontre de Montpellier le 8 octobre».
Les participants au riche débat du 8 octobre à Montpellier ont convenu de poursuivre leur réflexion sous la forme d'un atelier thématique pérenne en vue d'aboutir à un enrichissement de l'actuel projet de programme partagé, et de nourrir les positions des candidats du Front de Gauche aux élections présidentielle et législatives.
Ce qui n'a pas fait débat, c'est l'importance de la culture commune dont le socle est le principe de la laïcité, la citoyenneté, l'égale dignité de tous, la place de la langue française comme langue commune nationale.
Ce qui n'a pas fait débat, c'est la reconnaissance de l'importance des langues et cultures régionales de France. La valorisation de la richesse linguistique en France et dans le monde participe de la résistance au rouleau compresseur d'une monoculture liée à un impérialisme économique, culturel et consumériste.
Ces mesures de valorisation concernent les langues existant sur le territoire national : langues régionales territorialisées du patrimoine en France et dans les DOM-TOM, langues des migrants. Le rapport Cerquiglini de 1999 en recensait 75, dont le plus grand nombre dans les DOM-TOM. La prise de position de l'UNESCO de 2007 sur la nécessité de préserver et faire vivre le patrimoine linguistique et culturel mondial est un axe de référence.
Dans un monde où l'on trouve 6000 langues et moins de 200 États, qui ont des gestions très diverses de leurs politiques linguistiques, le cas français avec une seule langue officielle est assez rare : l'idéologie justifiant la création d'États-nations par une langue commune est historiquement dépassée et peut être fort dangereuse. La «défense de la langue française», au demeurant nécessaire, ne repose pas sur une prétendue supériorité, comme le démontrent toutes les recherches en langue, elle va de pair avec la prise en charge de la défense de ses propres langues minoritaires. L'avancée que constitue la création en 2000, de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (DGLFLF), dans la mission d'une part de promotion de l'emploi du français, de son utilisation comme langue de communication internationale, d'autre part de valorisation des langues de France et de développement du plurilinguisme, est loin d'avoir épuisé toutes ses possibilités.
La langue nationale est la langue commune, héritage de l'histoire particulière de notre pays, avec ses ombres (contraintes aboutissant à la négation des langues et cultures maternelles tant à l'intérieur que dans l'empire colonial) et ses lumières (égalité des citoyens par accès facilité aux règles communes et à l'exercice de la souveraineté populaire, langue des droits humains universels…).
Notre débat a montré et réaffirmé que c'est du service public national que relèvent les mesures à prendre pour aider à valoriser et à faire vivre la richesse du patrimoine culturel et linguistique, tant dans le domaine décisif de l'enseignement que des médias et de la création artistique. Bien entendu, cette impulsion n'est pas contradictoire avec des conventions nécessaires avec les collectivités territoriales concernées à différents niveaux. Il s'agit de revoir, en tenant compte de la diversité des situations, les conditions légales de l'usage et de la promotion de ce patrimoine vivant. La loi Deixonne de 1951 et des décrets postérieurs avaient initié la prise en compte et l'enseignement des langues et dialectes présents sur le territoire français. Il s'agit d'aller au-delà, avec notamment des avancées nouvelles, qui, sans remettre en cause l'usage de la langue commune, doivent aussi concerner les domaines de l'information et de la création culturelle.
En tenant compte de ces principes, il ne saurait bien sûr y avoir de contrainte à utiliser ces langues et cultures. C'est par l'élargissement allant vers la généralisation de l'offre que l'on doit permettre à ceux qui le souhaitent de disposer des moyens de s'en enrichir.
Lors du débat entre l'assemblée et les représentants des composantes du Front de gauche, s'est dégagée une volonté commune d'établir des points de convergence. S'inscrivant dans cette démarche, Alain Hayot pour le PCF a fait la proposition de s'atteler à la construction d'un nouveau projet de loi, en s'appuyant sur le texte qui avait déjà fait l'objet d'une rédaction en 2005, se référant au projet de loi Hermier de 1998 (cf. le site du réseau des langues et cultures de France : (voir le site)
René Revol pour le Parti de Gauche, a partagé cette proposition et comme d'autres intervenants s'est inquiété d'une socialisation scolaire exclusivement en langue régionale qui serait une source d'inégalités dans l'accession au savoir et à la culture. Il est favorable à la poursuite de ce débat ouvert, y compris, comme l'ont fait remarquer certains participants, dans sa dimension européenne.
Des participants ont rappelé que le candidat à l'élection présidentielle du Front de gauche, élu européen de régions occitanes, est sollicité à l'occasion de la manifestation de Toulouse du mois de mars 2012.
Afin de donner toute sa dimension au débat positif qui s'est ouvert et de dissiper certaines déclarations qui ne reflètent pas une orientation du Front de Gauche, il est nécessaire d'affirmer une position claire, qui tout en apportant son soutien à cette initiative, favorise la poursuite et l'enrichissement du débat.
Les participants de l'atelier de Montpellier ont décidé de continuer leur travail commun, ce que d'ailleurs des participants non présents (mais pour beaucoup excusés et attentifs à nos travaux), notamment de Bretagne, de Corse et d'autres régions, ont souhaité de leur côté.
L'hypothèse d'une rencontre nationale à Paris est envisagée pour faire une mise au point sur l'état des travaux communs, par exemple début janvier. Une rubrique spéciale pourra être ouverte, non seulement sur le Réseau des langues et cultures de France, mais aussi sur les sites du Front de Gauche et de ses composantes.
■C'est (entre autres) Diwan et sa pédagogie d'immersion qui sont ici visées. Comme si Diwan n'introduisait pas le français dès le CE1 et ne formait pas des enfants parfaitement bilingues (breton-français) à l'issue du primaire...
Toute prétention à s'y opposer, et à imposer sa langue, comme c'est le cas du Parti de Gauche, parti nationalliste français, est liberticide.
Quand le Parti de Gauche aura appris ce que veut dire le mot «LIBERTE», il pourra revenir draguer de potentiels électeurs.
C'est pas gagné !
Monsieur Blin, vous deviez apprendre votre histoire.
La Bretagne est un pays européens, libre du 5ème au 16ème siècle puis un état autonome attaché militairement à la France par le traité de 1532.
Les bretons sont une nation européenne qui a disposé de ses propres institutions du 5ème siècle au 4 août 1789.
Notre langue nationale propre est le breton, avec la présence de la langue française (dialecte Gallo, puis français moderne) dans le sud-est du pays, le français moderne s'est généralisé au 20ème siècle pour des raisons que les droits de l'homme réprouvent.
Même les sovietiques russes et les communistes chinois ne sont pas allé aussi loin dans la négation des autres peuples. Les pays baltes ont pu reprendre leur liberté sans trop de domage!
La France est un beau pays et sa culture est magnifique, mais ce n'est pas la notre!
La liberté des uns commence où finie celle des autres!
L'application de cette formule est le début du respect et ouvre la porte à l'amitié entre les peuples!
Pas beaucoup de commentaires à la suite (1 seul pour l'instant). Quand un article est de cette qualité, il devient plus difficile d'écrire n'importe quoi à la suite sans se ridiculiser.
Les communistes dans ces années là, à mon avis, ne voulaient qu’installer partout « la dictature du prolétariat » et l’étendre « internationalement ». Le nationalisme Français ne devait pas être leur première préoccupation !... Ce qui leur importait était de rassembler les « damnés de la terre », tous les mécontents quels que soient leurs motifs. Les revendications bretonne ne devaient pas leur « répugner » à cette époque, quitte par la suite à les envoyer au goulag, le moment venu. Et qui heureusement ne vint jamais !
Mais une dizaine d’années plus tard _1940-1945_ la musique n’était plus la même : Pacte germano-soviétique, résistance, collaboration, nationalisme français qui s’exacerbait. Puis victoire des alliés, la Russie soviétique qui devenait l’USSR en occupant et annexant les pays de l’est, et de l’Asie centrale. Le Pcf devenu important et très patriotique en France déglinguée, se devait de se trouver auprès du grand frère pour l’avènement du communisme en Europe de L’ouest, qu’ils sentaient, là…À portée de main…
Si jamais par intérêt à une époque, il avait frotter le dos au « mouvement breton », il n’en était plus question !!! Au contraire il fallait garder la France entière, une et indivisible ! Voilà ce que j’en pense…( ;0))
Une phrase remarquable entre autres : « Les langues de France ont été, à leur façon, le laboratoire où se sont élaborées les convictions simples qui ont mené à la négation des cultures des peuples colonisés. » On ne saurait mieux dire.
Enfin! Je ne suis pas non plus un «spécialiste» de la question, juste un lecteur...
Communistes Bretons? Oui ! Ar Falz de Yann Sohier et d'autres... Dont la fille Mona Ozouf semble avoir quelque regrets aujourd'hui, sauf erreur d'interprétation de ma part, de n'avoir pas fait davantage pour la Bretagne. À moins que comme d'autres écrivains d'origine bretonne, ses regrets ne durent que le temps de la promotion d'un livre, en Bretagne.
La question qui se pose pour moi, en constatant ce qu'est la Bretagne aujourd'hui, est : Peut-on courir deux, voire trois lièvres à la fois? Être français, communiste internationaliste et breton à la fois, Personnellement je ne le crois pas!
Pouvez-vous me dire en tant que candidat de ce fameux front de gauche, comment interpretez vous les propos des sieurs Melenchon et des ses acolytes de la libre pensée (cf. langues régionales = pas bonnes pour la grandeur de la France = langues à faire disparaître au plus vite) Désolidarisez-vous clairement de ces propos ? Et si oui que comptez-vous faire de façon à ce que ces sinistres individus arrêtent leurs provocations ?
A galon
Le journal l'Hunamité est je crois dirigé par un Breton ! Qui ne rejette apparemment pas ses origines culturelles, bien au contraire. Si l'Hunamité à publié le point de vue de Marie Jeanne Verny, ce n'est pas un effet du hasard !
Quel journal parisien de droite ou de gauche aurait pu publier un tel article ? Je n'en vois aucun !
Et la traduction en français, car toute personne passant par ici n'est pas tenue de comprendre le breton, et que, justement, je n'aime pas fermer ma porte aux autres :
Un monde «ouvert à tous» signifie - pour moi - être capable d'écouter chacun d'entre nous et de nous regarder tous avec les mêmes yeux. Vous pouvez appeler cela un «esprit ouvert» si vous le souhaitez.
Dans l'immédiat, je ne considère pas l'esprit du PG comme étant ouvert : à nous donc de l'aider à s'ouvrir. Il ne faut pas que nous fermions notre porte : JLM est le représentant du Front de Gauche et doit donc tenir compte de toutes ses composantes (or, nombre d'entre elles défendent les langues minorisées : PC, Alternatifs, FASE ...). La façon de voir les choses du PG est nationaliste, et il nous faut changer leurs idées sans pour autant devenir aussi «bête» qu'eux !
... c'est à dire sans nous refermer à notre tour sur des positions interdisant toute discussion.
Les partis attirent et rassemblent des hommes et des femmes qui ne n’ont pas comme « première » préoccupation d’écouter les gens, le peuple. Mais d’imposer leurs vues, d’exercer le pouvoir pour la plus grande satisfaction de leurs égos et de leurs intérêts.
Le seul temps d’écoute qu’ils concèdent, c’est dans la phase de préparation du « magma électoral », encore appelé « corps électoral », puisqu’il faut bien « jouer aux démocrates », sacrifier au rituel de l’illusion démocratique. L’Éternel naïf « corps électoral, sanctifié, divinisé et investi du Droit du Peuple » par les charlatans, va s’imaginer choisir son destin et les hommes et femmes à qui… stupidement, il va remettre tous ses pouvoirs.
En fait le temps _limité_ d écoute « accordé » par les politiciens à ce « corps électoral, consiste à voir la force, et la direction d’où vient le vent, quitte à se glisser dans son lit (populisme de bas étage). Ce temps, cette « écoute » permet d’organiser ses idées, ses discours et ses promesses pour se faire élire. C’est s’enquérir de la météo électoralique avant une partie de campagne.
La démocratie c’est le meilleur système (Churchill l’avait bien compris,lui)… Ou comment spolier le peuple sans risques de se retrouver pendu, massacré, mis au poteau ! C’est le plus sophistiqué, le plus « machiavélique », tout au « bénéfice » des pouvoirs politiques, économiques et financiers.
Une DICTATURE « apaisée » ( ;0))), dont « LES » dictateurs _mous mais efficaces_ ne prennent même plus le risque de la brutalité archaïque encore pratiquée dans quelques pays, notamment arabes. Plus de « camps », plus de chasses aux opposants, ni d’exécutions sommaires, ou si peu. Les « tortures » ! Les « éliminations », utilisent le complot, la médisance, le mensonge, la dévalorisation, la dégradation sociale, les armes sont des rédactions, sur des Pc familiaux ou non, dans les officines des partis, les balles fatales sont médiatiques, numériques et électroniques, vicieuses et très efficaces, mais gardent les mains propres. Tout cela baignant dans une confortable légalité, où les fausses notes se régleront (peut-être) devant quelques tribunaux… Et roule Mimile !
Légalité…Dans la Démoncratie (Devilcrassie), sous la responsabilité du Divin Peuple de Droit Populaire, et par son choix « souverain », il n’y a pas de dictature puisque tout est légitimé, légalisé en toute Liberté ! Fraternité et dans « L’égalité »!...Tralala lalère…
Aah ! J’oubliai ! On ne peut changer la plupart de ces organismes et partis « de l’intérieur », c’est aussi une autre illusion, un mirage miroité par « le système », pour s’anesthésier, une fable pour veillée au coin de la grande cheminée ! Soit il perdure cet organisme, tel quel, et s’use pendant plus ou moins longtemps, devenant inutile ; soit il pourrit, pour le coup c’est souvent de l’intérieur ! Récupérer les pépins et les ressemer, cela ne reproduirait que la même plante qui a montré ses limites ou ses dangers, voire avec des dégénérescences en plus. Autant passer à autre chose !... Çà vaut bien sûr pour le PG qui n’est qu’un semis de récupération, parmi d’autres, qui a plus que largement perdu ses aptitudes et vitalités d’avenir…contenues dans de vieilles « promesses », encore lisibles sur le sachet !
Sans parler de l'aspect démocratique qui apparemment n'a pas de transmission génétique et idéologique!Qui n'a pas non plus construit d'à venir si non celui de prédateurs, issus du sérail...
Vos «Analyses et critiques» concernant l' Avenir radieux de la table vide, m'intéressent!!!
«Mes décennies de triple militantisme (politique, syndical et occitaniste) m'ont convaincue que la question des langues régionales souffrait plus de l'ignorance (entretenue) ou de l'indifférence que d'une véritable hostilité de la part de nos sociétés.»
Je ne vous suis pas sur ce point.
«Ignorance» et «indifférence» qui sont la marque du mépris et qui n'empêche pas l'hostilité. Si il n'y avait pas d'hostilité, pourquoi ne signeraient-ils pas la Charte des langues minoritaires ?
Ce n'est pas faute de l'avoir réclamer. Ils l'ont même «signé», mais pas «ratifié», ou l'inverse !
Il y a quand même dans le «logiciel» jacobin, l'idée profondément encrée que le meilleur sort qui puisse arriver aux langues «minoritaires», c'est de disparaître.
L'abbé grégoire avait dit du breton qu'il était «obcurantiste» et «fédéraliste». Belle éloge pour une langue d'être «fédéraliste», mais pour l'abbé, c'était une raison de le faire disparaitre. Et ses successeurs jacobins n'ont eu de cesse de poursuivre son objectif. On en voit le résultat aujourd'hui.
Si les jacobins veulent s'instruire et reconnaître et réparer leurs erreurs (leurs crimes), grand bien leur fasse. Je ne vois pas ce qui les en empêche.
Quand un mélenchon se réjouit de l'annexion du Tibet par la Chine, parce que la Chine est ... laïc, et pas le Tibet, c'est de la bêtise ?
N’ajoutons pas trop sur l'aspect démocratique, qui apparemment ne se transmet pas spontanément, ni naturellement chez hyper conditionnés issus de grands pères et grands mères bolcheviques, qu’ils soient baïonnettistes ou intellectuels ! L’un n’empêchant pas l’autre ! Et qui plus est, du KGB ! Un comble pour ces élites du communisme, qui lui et ses principes, ne semblent pas se transmettre génétiquement, ni intellectuellement, ni idéologiquement mais bien en fonction d’intérêts, tout à fait humainement ordinaires ! Pour le Peuple russe le communisme n'a plus d'à venir à construire _ Essayez de faire croire l’inverse aux moujiks ?_ sinon un nouveau règne de prédateurs, issus du sérail des soi-disant partageurs !...
Chanter « l’Internationale » doit mettre mal à l’aise si l’on reprête, un instant, attention au sens des paroles…
Vos «Analyses et critiques »concernant l'Avenir radieux de la table vide du passé, qui nous promettait des lendemains chantant, m'intéressent !!! Ce qui se passe en Russie est tout de même riche d’instructions concernant la modélisation de l’après- communisme des sociètés…et des Hommes !
Voulez-vous que ce serait différent en France ?