A propos des langues régionales et minoritaires
Le Parti de Gauche est parfois interpellé sur la question des langues régionales et/ou minoritaires et leur enseignement. Nous voulons, avec cet argumentaire, affirmer et préciser notre position de principe sur ce thème.
La France s'est dotée, depuis les années cinquante, d'un cadre législatif protecteur pour les langues régionales.
L'apprentissage des langues régionales et minoritaires est possible dans l'enseignement public : basque, breton, catalan, occitan, corse, tahitien, ainsi que 4 langues mélanésiennes. Les langues régionales et minoritaires sont prises en compte pour l'obtention du bac.
Rien donc n'empêche dans les textes la pratique des langues régionales pour celles et ceux qui le souhaitent.
Ce débat a lieu dans un contexte général d'offensive libérale.
En particulier, la réforme des collectivités territoriales constitue l'un des dispositifs de ce projet de concentrations imposées, renforçant la concurrence et les inégalités entre les territoires et nourrissant les inégalités sociales. De plus, la question d'un acte III de la décentralisation est aujourd'hui ouverte dans le débat public. Cette contre-réforme et ces projets ne font qu'obéir aux directives européennes qui visent à transformer la France en une juxtaposition de provinces et de grandes métropoles en compétition les unes avec les autres dans le cadre du grand marché transnational de la concurrence libre et non faussée.
La droite mène cette offensive libérale, elle qui orchestre la grande braderie du service public de l'Éducation nationale : suppressions de postes, marchandisation et mise en concurrence avec l'enseignement privé qui se voit accorder toujours plus de privilèges. Ainsi s'organise l'accès aux savoirs sous conditions de fortune, qui renforce les inégalités sociales devant l'accès au droit à l'éducation.
Les arguments qui sont avancés pour aller encore plus loin dans l'enseignement public des langues régionales ne sont pas recevables pour nous.
L'antagonisme entre les principes républicains et la prise en compte d'un patrimoine culturel et linguistique, avancé par certains, est factice : parce que nous sommes toutes et tous différents, tout en étant avant tout des semblables, nous avons besoin d'égalité. Revendiquer des droits particuliers à une catégorie de la population au nom des différences, est une atteinte à l'égalité républicaine.
Dispenser un enseignement public uniquement dans la langue de son choix, y compris en immersion, au détriment de l'apprentissage de la langue commune, le français, signifierait que des groupes entiers de locuteurs ne se verraient enseigner durant toute leur scolarité qu'une langue compréhensible uniquement par une fraction de la population de notre pays. Nous réaffirmons avec vigueur notre attachement au maintien d'une langue véhiculaire commune permettant à tous les citoyens de se comprendre. Le français doit être la langue de référence unique dans l'ensemble du service public d'éducation.
C'est aussi une erreur de faire des langues régionales une catégorie à part par rapport aux autres langues : par exemple les langues mortes et les autres langues étrangères dans leur diversité.
Nos principes et propositions :
Le PG réaffirme son attachement aux principes républicains qui sont évidemment compatibles avec la valorisation de tout patrimoine culturel.
Le PG s'oppose au projet libéral de l'Europe des régions qui vise à la mise en concurrence des territoires et affaiblir le rôle régulateur des états. Pour le PG, l’État devrait d'ailleurs être un rempart contre la dérégulation néolibérale qui détruit les solidarités et les services publics.
Le PG rappelle son attachement à l'attribution exclusive des fonds publics à l'enseignement public.
Le PG réaffirme son attachement à l'apprentissage par toutes et tous de la langue française dès le plus jeune âge comme garantie de la cohésion nationale et s'oppose à l'institution de droits particuliers pour des groupes particuliers. Nous réaffirmons l'unité et l'indivisibilité de la République par la préservation d'un langage commun.
Le PG n'est pas pour la ratification de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires car elle impose d'introduire des droits particuliers pour une catégorie de citoyens.
Le PG est favorable à l'enseignement des langues minoritaires de manière optionnelle dans le cadre du service public d'éducation.
Le PG réaffirme que le français est la langue administrative et la langue véhiculaire commune.
■La ville de Montréal, prétendument la deuxième plus grande ville française du monde est maintenant à majorité non-francophone. Les néo-québécois s'intègrent massivement à la MINORITÉ anglophone du Québec.
Nous vivons une situation coloniale sous domination anglophone raciste depuis plus de deux siècles et il est très difficile de maintenir l'usage de notre langue en particulier dans de nombreux lieux de travail.
Pour cette raison, je peux comprendre l'attachement de nombreuses personnes pour leur langue ancestrale, en France ou ailleurs.
Mais tout en comprenant cet attachement, je constate que le véritable danger en France n'est pas la langue française, mais plutôt la langue anglaise.
Si la langue anglaise remplace le français comme certains traîtres français souhaitent, alors les langues ancestrales de France disparaîtront en même temps que la langue française. La parcellisation linguistique de la France en plusieurs langues régionales rendra toutes ses langues plus vulnérables à l'anglais.
Est-ce cela que vous voulez ?
Même en Chine communiste, les minorités sont reconnues et leur langue sont relativement enseignées (relativement)
Nihil novi sub sole
Jacobinisme du Parti de Gauche = Jacobinisme du Front National
Le pouvoir, ça se prend comme dirait un Président socialiste ...
Vous connaissez les accadiens?
Eux aussi ils parlent français, et en plus ils réussissent à amener les anglophones en école bilingue avec le programme d'immersion.
En Bretagne, la guerre linguistique franco-anglaise ne nous intéresse pas!
Nous souhaitons rester neutre sur ce sujet!
PS : Le breton n'est pas une langue ancestrale de France mais de Bretagne (Grande-Bretagne et Petite-Bretagne)!
Et nos cousins Gallois se réapproprient très bien leur langue dans un environnement anglophone démocratique.
Il est clair, ou ça devrait l’être enfin ! Malgré toutes les espérances que beaucoup d’entre nous ont placées dans « La Gauche », pendant des années et des années, a été catastrophique pour la BRETAGNE !
Il nous faut surtout « accepter », en fin de compte, que sous les mots « Socialisme » et « Gauche » se cachent de petites entreprises _globalement très jacobines_ en Escroquerie et Arnaque intellectuelles.
Il n'y aucune différence entre cette croyance en la Gauche Socialiste avec promesses, et celle de croire depuis des millénaires à l'arrivée sur terre d'un Messie, qui règlera tous les problèmes et désirs des Hommes !
Tous ces hommes et femmes, sous les étiquettes de Droite ou de Gauche, sont parfaitement interchangeables, démago-compatibles. L’on ne peut se prétendre Lucky Lucke et n’être que le « bon » Docteur Doxey fabricant pour crédules, d'une potion …sans effet ! Qui ne mérite dans le Far Grand West, que des plumes et du goudron pour 2012 !
J’ajouterais que L’Udb et « sa » Bretagne a barré à « gauche toute Ps », elle a perdu ! Le Psu et son autogestion a barré à « gauche toute Ps », il a perdu ! Les Écologistes (EELV), barrent à « gauche toute Ps », ils sont en train de perdre ! Le Pc… Tous ils perdent, et nous avec ! Sur la Bretagne ! Sur l’autonomie/autogestion ! Sur l’écologie et l’environnement de notre pays !
Ils nous font perdre en BRETAGNE et partout. Tous ! À gauche comme à droite.
Reste, pour nous, à trouver de meilleurs «timoniers » et le bon « cap », puisque le langage de la mer inspire beaucoup nos «haddocks» de péniches…de Loire ou de Seine.
Les québécois feraient mieux d'enlever de leur bouche ce français faussement historique, parler accadien et virer les fleurs de Lys de leur drapeau ! 4 hermines, plutôt mourir que d'être souillés !
«Le français doit être la langue de référence unique dans l'ensemble du service public d'éducation».
Quand je pense aux enseignants de Diwan, ou d'autres écoles bilingues, qui votent à gauche et souhaite voir leur école devenir un service publique! Là, ou moins, le PG est clair!!! Dans vos rêves mes amis bretons, dans vos rêves!
«Le PG n'est pas pour la ratification de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires car elle impose d'introduire des droits particuliers pour une catégorie de citoyens».
C'est clair, la France viole le droit des minorités, il n'y a qu'une seule culture légale qui est la culture française!
Heureusement que nos amis PG sont à gauche! Car visiblement les théories sur le droit des races supérieures dépassent les clivages politiques traditionnels!
Là bravo, vous avez fait très fort!
L'allocution de Jules Ferry date du 28 juillet 1885, le sujet était : Les fondements de la politique coloniale!
Une colonie, c'est visiblement la vision que le Parti de Gauche à de la Bretagne! Malheureusement, il semble que leur vision sur la question soit assez juste!
Pauvre Eva Jolie, sa famille politique doit vraiment lui peser sur les épaules!
Peta ??? Celle là elle est jolie :) «au détriment»... ben mon vieux. A croire que les Bretons bilingues ne parlent pas bien le français...
Vous savez ou vous devriez savoir qu'il y a plusieurs gauches, comme il y a plusieurs droites... Procéder par amalgame n'est jamais une bonne pratique, en politique comme ailleurs. Il y a la gauche jacobine et souverainniste, comme il y la droite jacobine et souverainniste... Et il y a une gauche et une droite disons plus démocratiques...
Le Parti de Gauche est ultra jacobin, comme l'est son chef Mélenchon, mais pas plus que ne l'est à droite Dupont-Aignan. Ce n'est pas très honnête que de généraliser comme vous le faites et de caricaturer toute la gauche à partir d'une ...caricature.
Que vous le vouliez ou non, les premières lois de décentralisation ont été mise en oeuvre par la gauche, en 1982. C'est une réalité. Diwan existe depuis 1977 et n'a pas été «éradiquée» par l'union de la gauche quand celle-ci est arrivée au pouvoir en 1981.
Je ne dis pas que la gauche, quand elle gouverne, en fait suffisamment sur les questions qui nous préoccupent. Loin s'en faut. Mais je sais qu'il n'y a rien à attendre de la droite sarkozienne et de leur chef de file qui «se fout des Bretons» et les méprise. La droite est au pouvoir, sans partage, depuis 10 ans : quelles avancées pour la Bretagne ? Pour la réunification ? Pour la «régionalisation» ? Pour la langue bretonne ?
Alors... ce dont on peut être sûr c'est que ce n'est pas un parti breton qui gagnera l'élection présidentielle...! On aura le droit soit à Sarko pour 5 ans de plus, soit au PS. Avec Sarko, on sait que ça ne bougera pas. Il n'y a donc rien à perdre à essayer Hollande. Tout en essayant de donner le plus de poids possible à la revendication bretonne. Comment ? En votant UDB aux prochaines législatives...
Je vais êtes honnête avec vous, j'attendais votre réaction.
Rappelez-vous ce que vous disiez, en accusant gratuitement la droite bretonne d'avoir des véléïtés d'alliance avec l'extrême droite!
Cet article du PG est une bonne leçon pour la gauche bretonne bien pensante, qui par idéologie primaire a du mal à parler avec ses concitoyens démocrates de droite!
Par contre, votre analyse sur les 10 ans de droite manque cruellement d'objectivité!
Vous avez vu le projet de l'Alsace?
Fusionner les CG et le CR, et une obtention de transferts de compétances supplémentaires (dont l'enseignement de la langue)!
Quand ils défendent l'Alsace, ils ne font pas de gue-guerre droite-gauche à la mode de France, eux!
Bon, j'espère que cette fois vous (l'UDB) me répondrez à ma question : A quand les prochaines demandes de transferts de compétences vers le CR?!!!
(Je ne souhaite pas vous accuser, mais j'aurai souhaité voir en Bretagne, les mêmes initiatives qu'en Alsace...!)
Je ne suis pas contre l'idée d'abaisser l'âge du droit de vote à 17 voire même 16 ans...
Un petit commentaire à ceux qui naïvement seraient tentés de voter pour des partis français pour espérer faire progresser la Bretagne.
- Le système actuel politique français repose sur l’alternance des 2 partis traditionnels (système UMP-PS), je crois que tout a été dit : ces partis sont à la base de tout et vous croyez réellement qu'ils vont changer de mentalité vis à vis de la Bretagne sans un réel rapport de force.
Même si de temps en temps un élu de ces partis peuvent être à l’origine d’un projet de loi intéressant, la discipline du parti va vite le rattraper (ne jamais voter pour une proposition de loi venant de l’autre parti, menace de ne pas avoir l’investiture du parti pour les prochaines élections, mise à l’index par les autres membres du parti…) Donc il n’y a rien à espérer de ces partis à moins d’avoir des élus responsables (qui pensent d’abord à leur région, ce qui est loin d’être le cas actuellement) ou des « agents doubles « (ce qui est autre chose…)
- Concernant les nouveaux partis dits progressistes type EELV, Modem, etc...
Ces partis sont encore jeunes mais si dans le futur ils devaient progresser, à votre avis à qui vont-ils faire appel pour structurer leur parti, pour communiquer ?
A des politiciens expérimentés et/ou à des personnes formées par les structures politiques françaises (type Ena et autres grands corps d'Etat…).
Or ces structures sont justement à l'origine du « jacobinisme » français. Tous les jeunes diplômés sortant de ces institutions sont moulés pour appliquer le même modèle.
Quant aux politiciens expérimentés, quand ils verront que la soupe est bonne du côté des nouveaux partis français, ils adhéreront en masse à ces nouveaux partis et imposeront du coup leur façon de penser ! Bref, retour à la case départ !
Pour moi, la seule solution doit venir des Bretons eux-mêmes. Ils doivent compter que sur eux-mêmes sans attendre un quelconque changement de cette France jacobine. L’âge de l’adolescence est passé, il faut se prendre en main pour décider soi-même. Ni-hon unan !
Mais pour cela il faut des hommes et des femmes responsables qui puissent crédibles aux yeux de tous les Bretons et appartenant à des partis qui proposent de vrais solutions à tous les Bretons sans exclusive.
Une mise au point pour commencer : je n'ai pas accusé la «droite bretonne» de vouloir s'allier avec «l'extrême droite». Je ne fais pas de procès d'intention, moi. J'ai simplement refusé l'idée, avancée par certains, d'un «front breton» allant d'un bout à l'autre (donc incluant l'extrême droite) de ce qu'on appelle l'Emsav.
L'article du PG n'est «une bonne leçon» que pour ceux qui ne connaissaient pas Mélenchon... Pour tous les autres, c'est juste une confirmation... Vous vivez sur quelle planète ? Cela fait des années que cet olibrius s'en prend à Diwan, aux langues régionales, à la Breizh Touch... etc.
L'UDB est pour la suppression des départements. Le projet de fusion en Alsace va dans ce sens. C'est un bon projet pour l'Alsace, qui, vous le savez sûrement, bénéficie déjà d'un statut à part dans cette France réputée une, indivisible et égalitaire... Il faut sans doute pousser dans ce sens en Bretagne, en sachant que si (ou quand) cela se généralise, cela compliquera encore le combat pour la réunification.
Le droit à l'expérimentation, réclamé par l'UDB pour la Bretagne, s'est toujours heurté à une fin de non recevoir. Comme le Président du CR de Bretagne, l'UDB a réclamé la compétence «eau». Réponse négative du gouvernement. L'UDB réclame la compétence «enseignement du breton». Pas de réponse... A quoi cela sert-il de «demander» des transferts de compétence quand on sait que c'est toujours : niet !
Au demeurant, le projet de l'UDB pour la Bretagne va bien au-delà d'un simple transfert de quelques compétences. L'UDB veut pour notre pays un vrai statut d'autonomie, lequel est développé sur notre site internet (Un statut particulier pour la Bretagne). Et défend le principe de subsidiarité. Dans ce cadre, les compétences «régionales» seraient nombreuses puisqu'il ne resterait à l'Etat (ou à l'Europe), que les seules fonctions régaliennes (défense, monnaie, justice...
En espérant avoir répondu à votre attente...
Pour répondre à votre question :« A quoi cela sert-il de »demander« des transferts de compétence quand on sait que c'est toujours : niet !»
Si vous attendez docilement que l'état français vous accorde quoi que soit, vous pouvez toujours rêver!
Que l'UDB propose c'est trèsbien , qu'elle organise une commission et fasse des actes, c'est mieux.
Pour info, vous croyez que diwan s'est fait en demandant l'autorisation à la France? s'il avait fallu attendre une réponse pour sa création, je crois que Diwan n'existerait pas de nos jours!
Face au refus de la France et du CSA de créer une chaîne de télévision en langue bretonne, Brezhoweb a été créé via la Web et cela marche.
Pour la compétence «eaux», «enseignement du breton», imposez-vous auprès du CR et des élus locaux et s'ils refusent (ou vous ignorent) faites le savoir !
en tout cas, merci d'avoir pu faire partager vos idées. Courage
Et comment s'applique concrètement cette compatibilité si vous faites de l'Egalité qui gomme toute différence, une condition sine qua non à la République, opposée à l'expression des différences ?
«Le PG s'oppose au projet libéral de l'Europe des régions qui vise à la mise en concurrence des territoires et affaiblir le rôle régulateur des états.»
Il y a en effet des inégalités entre territoires mais il serait inadmissible d'abreuver de subventions des territoires incapables de gérer sereinement leur économie. la concurrence est une chose très saine, facteur d'émulation et d'innovation. Ceci dit, la langue bretonne n'a rien à voir avec cette problèmatique : celle-ci n'étant défendue que sur le territoire breton pour l'heure, où est la concurrence ?
«Pour le PG, l'Etat devrait d'ailleurs être un rempart contre la dérégulation néolibérale qui détruit les solidarités et les services publics.»
La promotion du breton, loin de détruire les solidarités nationales et les services publics, permettrait au contraire de redonner envie et confiance aux Bretons en une France à l'écoute des légitimes revendications de ses citoyens -dont la nationalité est paraît-il un plébiscite quotidien-. De même, cette promotion est créatrice d'emploi public par l'usage qui serait fait dans les écoles, à la poste et les différents conseils territoriaux de la langue bretonne. Quant à la dérégulation néolibérale, elle n'a rien à voir avec cette problématique. Il ne suffit pas de répéter une chose à satiété, encore faut-il la prouver, or vous n'étayez jamais vos affirmations.
«Le PG rappelle son attachement à l'attribution exclusive des fonds publics à l'enseignement public.»
Voilà, une chose qui ne peut que choquer les Bretons alors que près de 40% des enfants bretons sont scolarisés dans l'Enseignement Catholique en Bretagne et que plusieurs miliers le sont dans les écoles Diwan. Vous ne pouvez que dégoûter les gens avec vos idées farfelues. En gros, vous souhaiteriez que l'Enseignement Catholique promulgue ses propres programmes. Finalement, certains ne seraient pas contre, cela permettrait de n'avoir aucun compte à rendre à la République et à faire de nos écoles un vivier de haine anti-française...
«Le PG réaffirme son attachement à l'apprentissage par toutes et tous de la langue française dès le plus jeune âge comme garantie de la cohésion nationale et s'oppose à l'institution de droits particuliers pour des groupes particuliers. Nous réaffirmons l'unité et l'indivisibilité de la République par la préservation d'un langage commun.»
On peut apprendre le français et le breton, il n'y a aucun paradoxe ici. L'enseignement des langues dites «régionales» ne va pas à l'encontre de la cohésion nationale. L'enseignement du breton pouvant se faire partout et de tout temps, sa promotion ne vise pas un groupe particulier mais devrait être, dans l'optique républicaine, l'enjeu d'une conservation à l'échelle nationale, n'importe quel citoyen ayant les capacités d'apprendre une langue et le breton faisant partie du patrimoine national. L'unité et l'indivisibilité de votre chère République, étant de pures abstractions, ne concernant que des idées et donc l'Etat, et non le vécu des citoyens au quotidien -la Nation-, rien n'empêche que vous continuiez à les entretenir dans un langage commun, celui du pédantisme.
«Le PG n'est pas pour la ratification de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires car elle impose d'introduire des droits particuliers pour une catégorie de citoyens.»
Encore une fois, n'importe quel citoyen peut apprendre le breton, qu'il soit de Vannes, Rennes, Paris, Bordeaux ou Point-à-Pitre...On ne parle donc pas d'une catégorie de citoyens et de «droits particuliers» quand on se place dans la problématique des langues dites «régionales». C'est un non-sens très grave. La non-ratification de cette charte «impose d'introduire des droits particuliers pour une catégorie de citoyens», le droit pour les populations exclusivement francophones de négliger et piétiner la culture des trois-quart de Français originaires d'un territoire où la langue citoyenne et locale n'est pas le français : Alsace, Aquitaine, Auvergne, Bretagne, Corse, Guadeloupe, Guyane Française, Langudeoc-Roussilon, La Réunion, Lorraine, Martinique, Mayotte, Midi-Pyrénées, Nord, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Rhône-Alpes...
«Le PG est favorable à l'enseignement des langues minoritaires de manière optionnelle dans le cadre du service public d'éducation.»
Duplicité ou imbécilité ? Quoiqu'il en soit, ceci est en parfaite contradiction avec ce que vous affirmez précédemment car vous ne disposez d'aucun texte prouvant concrètement cette non-opposition, qui doit nécessairement passer par une défense.
«Le PG réaffirme que le français est la langue administrative et la langue véhiculaire commune.»
Certes, et ?
Je vous rassure, l'UDB ne se contente pas de «demander». Elle «fait des actes», comme vous le dites, dans le domaine qui est le sien, la politique.
Elle participe à toutes les manifestations pour la défense des intérêts bretons, et de façon visible et importante. A Rennes le 15 octobre contre le nucléaire. Au mois de juin à Nantes pour la réunification... Inutile de poursuivre l'énumération, vous en connaissez les résultats...
Elle participe aux élections, pour essayer de donner du poids à la revendication bretonne. Là aussi vous connaissez les résultats...
Elle pèse du poids qui est le sien (ou plutôt que lui ont donné les électeurs bretons) au Conseil Régional de Bretagne (B4) : 4 élus sur 83... convenez que cela ne fait pas une majorité...
Vous évoquez Diwan et Brezhoweb, qui sont effectivement d'excellentes initiatives, et vous concluez «ça marche». Vous en êtes persuadé ? Pourtant, si vous ramenez le nombre d'enfants scolarisés à Diwan au nombre total d'enfants scolarisés en Bretagne, si vous ramenez la fréquentation de Brezhoweb à celle de TF1 et des autres chaînes TNT comprise, vous verrez que ces succès sont très relatifs...
Comme l'est celui de l'UDB, qui a pourtant le mérite de porter la revendication bretonne sur le terrain politique depuis 45 ans, contre vents et marées et en dépit de toutes les difficultés.
Je me répète : l'UDB pèse du poids que lui donnent les électeurs bretons... Pas plus. Pas moins...
PS pour Pierre Le Lostec : merci pour cette efficace démonstration. Au nom de l'égalité, le PG défend une France profondément inégalitaire, que ce soit entre les territoires (avec le poids de la région parisienne) ou entre les individus (notamment à l'école).
Ceci n'a pourtant pas protégé les Bretons face à l'appétit des grands groupes industriels et commerciaux (dont certains portent même la Bretagne en étendard).
Depuis un demi siècle et avec la bénédiction de l'État ceux-ci ont considérablement déstructuré les tissus social et industriel, établi des règles de concurrence disproportionnées au profit des puissants, poussé à la ruine de très nombreuses entreprises, désertifié et déséquilibré le territoire, enfin précarisé un nombre croissant de travailleurs.
Il y a effectivement une minorité qui vit de privilèges sur le dos de l'immense majorité de la population, mais on ne les voit pas à Diwan. Ils fréquentent quelques lycées publics parisiens réputés. L'été venu ils ne bossent pas dans les pizzerias sur la côte pour payer leurs études. Ils vont aux States perfectionner leur anglais.
Enfin, ils iront étudier dans une de ces grandes écoles qui font la fierté de la République.
Les meilleurs deviendront cadres sup dans de grandes sociétés privés, les autres seront grouillots dans les ministères avec pour mission de privatiser ce qui reste du service public !
«Une mise au point pour commencer : je n'ai pas accusé la »droite bretonne« de vouloir s'allier avec »l'extrême droite«. Je ne fais pas de procès d'intention, moi»!
Article «lienvoir» href=«article.php?id=23699»>(voir ABP 23699), commentaire de Joseph Victor : «Pour le reste, je vous laisse à vos désirs d'alliance avec l'extrême droite, c'est votre choix, ce n'est certainement pas le mien... »
Monsieur Victor, vous me décevez...! Comment voulez-vous convaincre les bretons si votre parole n'est que pirouette!
Pour Mélanchon,... Jules Ferry n'était pas du PG mais il était favorable à la domination des races dites «supérieures» sur les races dites «inférieures»...
C'est quand même le personnage emblématique!
Oui, la gauche à des cadavres dans ses placards, le nier est une négation de l'histoire! Votre acharnement vers tout ce qui est de droite trouve peut-être sa réponse à ce niveau là!
Ce n'est pas pour rien que les Européens préfèrent parler de nos jours de «SOCIALE-DEMOCRATIE»!
« A quoi cela sert-il de »demander« des transferts de compétence quand on sait que c'est toujours : niet !»
M. Ar Van a répondu très clairement à votre question!
C'est malheureusement, une question en forme de réponse sur ce que fait l'UDB depuis des années! Même Eva Joly défend mieux la Bretagne que vous!
Pour votre statut d'autonomie, vous l'avez fait dans votre coin, sans en parler ni à vos collègues de droite, ni aux bretons (personne ne connait votre document)!
De plus, c'est moi qui vous ait amené sur ce terrain là! Bizarre, mais l'UDB ne semble vraiment pas vouloir le faire connaître son document! Ca déplait au PSF?
Les Républicains catalants (sociale-démocrate) eux, ils ont partagé leur projet avec tous les autres partis, les Alsaciens disposent d'un livre expliquant le projet!
Franchement M. Victor! Et vous appelez à voter UDB?!!!
Il est grand temps que l'UDB se reprenne! Mais en êtes-vous capable?
@ YLB,
Question pirouettes, vous semblez être assez performant...
Quand je réponds à l'un des intervenants de ce forum «je vous laisse à vos désirs d'alliance», je n'ai pas l'impression de m'adresser à toute la droite bretonne.
Pour le reste, j'ai répondu à Ar Vran, mais il est probable que ma réponse ne vous conviendra pas. Ni ne vous convaincra.
L'UDB a rédigé son «Statut Particulier pour la Bretagne» en 1999 et l'a publié (en version bilingue, breton et français) dans les Cahiers du Peuple Breton. Il est en ligne sur le site Internet de l'UDB, que chacun peut consulter. Il n'est donc pas «planqué», même s'il doit être réactualisé pour tenir compte des évolutions intervenues depuis sa publication. L'UDB a décidé d'y travailler lors de son dernier Congrès.
Eva Joly, plus efficace que l'UDB ? Possible. Au moins, vous savez désormais pour qui voter en avril prochain... Et pour le mois de juin, oui, bien sûr, j'appelle à voter pour l'UDB. Compte tenu des propos que je tiens ici, c'est assez logique, non ?
Ce qui m'intéresse, c'est sa position concernant le voyage de M. Juppé, ministre de la République, aux Emirats pour défendre les intérêts commerciaux du Groupe (privé) Dassault.
Voir le site
Rappelons que la France est dans le peloton de tête des vendeurs d'armes. Elle a fait de cette industrie une fierté «nationale» et préserve un secteur pourvoyeur d'emplois.
Ces armes desservent cependant les intérêts des peuples et des travailleurs dans le monde par les coûts de leur acquisition et de leur entretien.
Par ailleurs, elles encouragent des relations dissuasives entre les nations au détriment de relations collaboratives bénéfiques pour tous.
Eva Joly, probablement... pour le premier tour du moins!
Statut particulier : «L'UDB a décidé d'y travailler lors de son dernier Congrès.»
Et ben en voilà une bonne nouvelle!
Faites là partager, faites que tout le monde l'adopte, et si d'autres ont le même projet faite en sorte de travailler ensemble pour arriver à un résultat fédérateur!
Pensez à l'exemple réussi des Républicains Catalans! Seul le résultat compte!
Ensuite, il n'y aura que des bonnes volontés pour le faire connaître et diffuser! Car croyez-moi, le boulot est bien là... 4,5 millions de citoyens bretons à informer!
Bonjour et merci pour votre franchise.
Quand je parlais d'actes, je ne parlais pas bien sûr de participer à des manif.
Ce qui peut être en soit très bien mais cela ne fait pas tellement avancer le chimilibik surtout quand peu de personnes sont mobilisées pour la manif et que la manif n'est même pas reprise dans les quotidiens « suppots » type OF ou le Télégramme.
Je voulais parler d'actes concrets.
A l'UDB, vous avez de la chance d'avoir des élus régionaux (pas beaucoup certes mais ils peuvent faire du bruit) et des conseillers locaux.
Que font-ils au quotidien ?
Désolé, mais quand on est en dehors des instances de l’UDB, on ne voit rien.
Je ne doute pas que beaucoup de vos membres soient actifs (voire même pour certains qui ont l’impression d’effectuer un sacerdoce) mais le problème est qu'on ne les entend pas !
Accordez- nous le fait que ce n'est pas dans l'organe écrit de l'UDB (le Peuple breton) que ces actes doivent être seulement diffusés mais par des communiqués adressés à tous les Bretons.
Il faut communiquer ! et cela en dehors des échéances électorales !
Franchement croyez-vous que le Breton lambda quand il se réveille le matin, achète de suite le Peuple breton et le lit assidument ? (je pense qu’il ne sait même pas que ce périodique existe) Croyez-vous que ce Breton lambda dans sa vie quotidienne se soucie de l’UDB (à supposer qu’il soit au courant que votre parti existe) ? Et si d’aventure il avait entendu parler de l’UDB, pourquoi voudriez-vous qu’il vote pour vous, on ne vous voit pas (sans compter les préjugés qu’il peut avoir sur l’UDB)
Que fait l’UDB au quotidien 1/en tant que force politique en Bretagne et 2/ quels sont ses projets ?
Quand je citais comme exemple d'actions concrètes réalisées sans ATTENDRE l'approbation du gouvernement français, (cf. les cas de Diwan ou celui de Brezhoweb) vous savez bien tout comme moi que si les personnes à l'origine de leur création avaient attendu quoique ce soit, il n'y aurait rien du tout à l'heure actuelle.
Diwan : Ne croyez-vous pas que les créations de Div Yezh et Dihun n’ont été possibles que parce qu’il y a eu un précédent ? Certes je vous l'accorde pour Diwan, il y encore trop peu d'élèves scolarisés en Breton mais ne croyez-vous pas que justement il est temps de passer à une deuxième étape. Si l’UDB se veut une réelle force politique bretonne, il serait bon de l’entendre à chaque fois que l’on attaque les écoles en immersion. J’irai même plus loin : quand l’UDB fera-t-elle un communiqué pour se désolidariser clairement des propos tenus par des gauchistes français (type Parti de Gauche, Chevènement, Lutte ouvrière et autre libre pensée) qui clament à hue et à dia leur haine des langues régionales ? Même si ces personnes sont positionnées à gauche comme l’UDB, est-il acceptable de ne rien dire ? (Attention à l’adage qui dit « qui ne dit mot, consent » ; cela peut faire partie de la confusion d’image que le public peut avoir vis-à-vis de l’UDB).
Concernant Brezhoweb, il est intéressant de constater que cette chaine s’est créée suite à un refus clair du « conseil supérieur de la propagande audiovisuelle française » alias le CSA quant à une chaîne régionale émettant en Français et en Breton. Pour ce qui est de sa fréquentation par rapport à TF1 ou des autres chaînes de la TNT, comparons ce qui est comparable ! Connaissez-vous beaucoup de personnes dont l’âge est supérieur à 40 ans qui préfèrent regarder des webTV (à supposer qu’elles sachent que cela existe d’ailleurs) ? Non, nous sommes bien d’accord il faudrait que Brezhoweb puisse avoir le droit d’émettre sur la TNT, ce qui est loin d’être gagné.
En tout cas l’initiative est concluante puisque cette WebTV reçoit même des subventions de la région bretonne et de certains conseils généraux bretons. Intéressant, n’est-ce pas ?
Je n’interviendrai pas sur le positionnement uniquement à Gauche de l’UDB, c’est une analyse que je ne partage pas. Elle a au moins le mérite d’exister et il faut saluer comme vous le dites sa permanence depuis plus de 40 ans. En revanche il est urgent que l’UDB arrête de déconsidérer les autres mouvements bretons et fasse le choix de son positionnement : Est-elle régionaliste (c’est-à-dire être pour une Bretagne retrouvée dans le cadre d’une république française décentralisée) ou autonomiste (être pour une Bretagne libérée des contraintes françaises qui lui pèsent dans son développement, quitte à prendre son destin en main si cela doit se faire?) Les mots ont un sens et avouez que cela ajouterait à la clarification de l’emsav dans son ensemble.
A galon
Merci au PG de s’être dévoilé. Je ne sais pas pour qui je voterai en 2012 mais je sais de plus en plus pour qui je ne voterai pas. Merci
Un cadre législatif protecteur pour les langues régionales.
Lequel ? Et la charte non ratifiée, et les blocages et la suppression de la filière « breton » à l’université de Nantes ? C’est protecteur ?
Dispenser un enseignement public uniquement dans la langue de son choix, y compris en immersion, au détriment de l'apprentissage de la langue commune, le français, signifierait que des groupes entiers de locuteurs ne se verraient enseigner durant toute leur scolarité qu'une langue compréhensible uniquement par une fraction de la population de notre pays.
Qu’est-ce que c’est que ça ? Au détriment ? Mais fréquentez un peu les enfants, n’ayez pas peur, ils sont normaux et parlent et écrivent français aussi... (et démarrent très bien en anglais, finie la France honte linguistique grâce au trilinguisme des Bretons !)
La preuve je rappelle la première promotion des lycéens Diwan : ils ont tous et toutes eu le bac, passé en français, avec leur scolarité en breton (20 élèves). Alors. Que craignez-vous ? Sur quoi râlez-vous ?
En plus, connaître le breton offre des emplois... Voir Ti ar Vro Kemper récemment
Encore plus insupportable, c'est de voir des Bretons qui vivent de la langue bretonne , enseignants, chanteurs.... supporter cette idéologie et qui vont jusqu'à se présenter aux élections en leur nom (cantonale et régionale), je ne citerai personne : mais cherchez bien.
Ce n'est pas la peine d'en rajouter : le seul contre-poids possible ce sont des partis bretons, mais on est encore loin d'arriver à leur niveau : il faudrait que les Bretons en prennent conscience et qu'ils s'engagent !
En réalité, nous ne sommes sans doute pas d'accord sur tout, mais nos propos respectifs ne sont pas si éloignés que ça.
L'UDB communique, beaucoup, mais (heureusement en un sens...) ne maîtrise pas les médias... Ceux-ci ne répercutent que très peu les nombreux communiqués du parti et les prises de position de ses élus, qui ne sont donc pas connus du grand public. Nous le regrettons, vous aussi visiblement.
Ces interventions, vous pouvez les retrouver (au moins en partie) non seulement dans le Peuple Breton mais aussi sur le site internet de l'UDB et sur le blog de l'Association des Elus Progressistes Bretons (AEPB) dont font partie notamment les élus UDB (régionaux et municipaux) : Voir le site
Croyez-moi, ces interventions sont nombreuses. Les actions aussi. Dans leurs communes, les élus UDB sont à l'origine de nombreuses signatures de la Charte Ya d'ar Brezhoneg (je pourrais vous donner des noms), de voeux pour la réunification, voire d'ouvertures de classes bilingues (là aussi j'ai des noms). Pour ne parler que des sujets «strictement» bretons...
Je ne peux pas dresser ici la liste de toutes nos prises de position, mais croyez-moi, Mélenchon ou Chevènement en ont déjà pris pour leur grade sous la plume de nos porte- parole.
Diwan ? Brezhowed ? C'est bien, évidemment. Je soutiens. L'UDB aussi. Je constate simplement que leur audience est insuffisante. Comme l'est celle de l'UDB. Comme celles de Div Yezh ou Dihun.
Une double précision : l'UDB est un parti autonomiste mais autonomie ne signifie pas indépendance, ni séparation. Mais il est vrai que les mots sont piégeant...
Enfin, nous n'avons aucune volonté de «déconsidérer» les autres formations bretonnes (en dehors de l'extrême droite que nous combattons sans ambiguïté). Nous voulons simplement que les choses soient clairement dites... Je reviendrai là-dessus si vous le souhaitez...
Cordialement,