Yann Fouéré a sauvé des Juifs. Papon en a envoyé des milliers, y compris des enfants, à la mort. Mitterrand a reçu la francisque du maréchal Pétain et a écrit pendant la guerre dans une revue anti-sémite des choses comme : «Si la France ne veut pas mourir dans cette boue-là, il faut que les derniers Français dignes de ce nom déclarent une guerre sans merci à tous ceux qui, à l'intérieur comme à l'extérieur, se préparent à lui ouvrir les écluses : juifs, maçons, communistes... toujours les mêmes et tous gaullistes». (Signé François Mitterrand dans «France, revue de l’État nouveau», n°5, de décembre 1942 réédité in «Politique», 1977).
Papon deviendra ministre de l'Intérieur après la guerre et Mitterrand devint président de la Ve République, quant à Yann Fouéré et Roparz Hémon, deux nationalistes bretons de la même génération, ils seront un temps condamnés à mort pour 100 fois moins que cela.
Le double standard, qui en 1947 avait été dénoncé par une commission galloise venue enquêter en Bretagne, est analysé par Yves Mervin dans son livre sorti aux Éditions Yoran Embanner à l'occasion du Festival du livre en Bretagne 2011 à Carhaix. La conclusion est sans appel : La France a profité de la Libération pour se débarrasser du mouvement nationaliste breton.
Arthur et David : Bretons et Juifs sous l'Occupation, Yves Mervin, Fouesnant, Yoran Embanner, 2011.
Philippe Argouarch
■J'en profite pour corriger une des phrases de mon hermétique laïus : Il est, semble-t-il, «malvenu» d'émettre ceratines critiques...
Je comprends votre difficulté à comprendre mes propos, un courrier précédent (ce n'est pas le premier) n'ayant, d'une part, pas été «sélectionné», et d'autre part, un message d'une autre personne allant dans le même sens ayant subitement disparu du forum. Je remets donc le mien de message, advienne que pourra :
Il est surprenant que certains ne veuillent toujours pas reconnaitre la connivence d'une partie du mouvement breton avec le pouvoir nazi pendant la seconde guerre mondiale.
Le peuple breton serait-il un nouveau peuple élu, pur de toute mauvaise déviance ?
Admettre ses erreurs participe à se grandir.
Bon après midi
Retour à l’expo du Château des Ducs de Bretagne. Ou bien l’on arrête de manipuler le fiel (je m’adresse ici aux organisateurs d’expo !), ou bien l’on met tout sur la table. La « stigmatisation » (mot à la mode) de telle ou telle religion, la « stigmatisation » (re-mot à la mode) de telle ou telle région.
En attendant, évitons (évitez) - je m’adresse à mon interlocuteur internaute - d’utiliser un vocabulaire délicat et pas toujours intelligible : je veux bien vous parler de la notion de « peuple élu » (ou alors adressez-vous à des Juifs directement), en contrepartie vous essayerez de m’expliquer ce que vous mettez derrière la notion (non pertinente, et peu ragoutante, à mes yeux) de pureté appliquée à l’humanité (1 ou n individus).
Et cessez de nous fatiguer avec 60 à 80 individus, dont une moitié d’aventuriers. Du côté de la Résistance aussi, tout n’a pas toujours été joli-joli. En bref, la Bretagne a participé, plus que la moyenne, à l’effort de guerre.
Pouvez-vous admettre cette vérité historique ? A moins que vous ne préfériez vous laisser séduire par les écrits d’une certaine Françoise M., semble-t-il plus douée pour la littérature que pour le débat d’idées ?
Et complément des 2 interlocuteurs précédents, je pense que l'on en a assez d'entrendre le même rabachage depuis de nombreuses années sur le mouvement breton et les personnes qui osent défendre les intérêts bretons. Croyez M. Lamour que si je me définis comme nationaliste breton, cela ne fait pas de moi un nazi ou je ne sais quoi, d'autant plus que je n'étais pas né à cette époque! Ne mélangeons pas les rôles.
Puisque je constate que vous êtes Breton que proposez-vous donc pour défendre la Bretagne et faire face aux abus manifestes faits par la FRANCE à la Bretagne ? Aurez-vous le courage d'avoir des propositions constructives et non de retomber dans le radotage Breton=Nazi ou Breton= pas bon?
Un peu de courage, que diantre...
Cette phrase (de Tissot ?) à régulièrement été attribuée à F. Mitterrand et réfutée tout aussi régulièrement. Même lors de débats autour du livre de Pierre Péan. L'ambiguité vient certainement du fait que dans cette revue de 1942 Mitterrand y publie un article.
A vous lire avec d'autres sources en poche.
Bien cordialement
Je ne nie pas un instant l'attitude de F. Mitterrand pendant cette période et son attitude plus qu'ambigüe par la suite. Bien au contraire.
L'origine de la citation fait débat depuis bien longtemps, mais si ce n'est lui qui l'a écrite (à vérifier, Tissot ?), il a de toute manière publié un texte dans ce même numéro de cette revue.
Bien cordialement.