Bretagne Grande Vitesse ou Bretagne à deux vitesses ?

Communiqué de presse publié le 6/11/11 19:04 dans Politique par André Lavanant pour André Lavanant

Lors de sa dernière session, le Conseil général du Finistère a voté une participation de 46 millions d'euros pour la réalisation de la Ligne Grande Vitesse entre Le Mans et Rennes !

J'ai voté contre.

Il n'appartient pas au département du Finistère de se substituer aux responsabilités de l'Etat alors même que celui-ci finance intégralement, avec l'Italie et l'Europe, la Ligne Grande Vitesse entre Lyon et Turin. Ce sont deux poids deux mesures inacceptables. Les Bretons deviennent-ils définitivement des citoyens de seconde zone ?

A l'heure de restrictions budgétaires importantes, on peut aussi se demander s'il appartient au Finistère de réaliser des travaux sur un territoire qui n'est pas le sien. Cette participation est effectuée au motif que cela rapprochera la pointe de la Bretagne de Paris. Cette vision des transports est à l'aménagement du territoire ce qu'une centrale à gaz est à la production d'énergie. C'est-à-dire, une vision du passé. Il faudra désormais plus de temps pour aller de Brest à Rennes à que de Rennes à Paris. Ce n'est plus « Bretagne à Grande Vitesse », mais « Bretagne à deux vitesses ».

Christian TROADEC

Conseiller général du Finistère

Porte Parole du Mouvement Bretagne Progrès


Vos commentaires :
Gilbert Josse
Vendredi 15 novembre 2024
Bonjour,
C'est un point de vue. Mais je connais des cadres brestois qui ont récemment du s'expatrier sur Paris devant le manque de liaison rapide entre Brest et le reste de l'Europe.
Et si le bretons se prenaient en main...
Kenavo.

Yann Le Bleiz
Vendredi 15 novembre 2024
Ce n'est pas en allant prendre un avion à Paris avec le TGV que l'on change le développement économique du Finistère.

D'ailleurs, mieux voudrait avoir un train rapide pour prendre cet avion à Nantes (même sans avion, c'est une vraie nécessité), et mieux encore développer l'aéroport de Brest!

Ils font comment les danois? Ils prennent l'avion à Berlin? (Ils sont pourtant excentré, même plus que nous).

C'est comme pour l'énergie, le Danemark (pays à peine plus grand que la Bretagne, est leader mondiale des héoliennes).

La Bretagne est la première réserve d'énergie hydrolienne d'Europe, mais grâce à Saint EDF, ce n'est PAS une industrie bretonne. Zero création d'emploi!

La vraie raison d'être du TGV c'est de favoriser la migration des bretons de l'Ouest vers le Grand Paris, tout en permettant à Rennes et Nantes d'être des villes satellitaires (la banlieux parisienne, belle ambition)!

Rien à voir avec un développement économique, surtout pas d'ailleurs!

Et ça, avec l'argent des bretons....! Trop fort!


Léon-Pau Creton
Vendredi 15 novembre 2024
Là! Je suis d'accord avec C.Troadec. Demander à 7 à 800 000 finistèriens de payer 46 millions d'euros pour gagner quelques minutes entre Le Mans et Renne? Il faut le faire!

Pour ce qui de l'éolien l'on peut rester pensif en voyant ALSTHOM et AREVA les nucléaristes, eux qui depuis des décennies ont freiné, voire empêché le développement des énergies renouvelables, se partager le gâteau de la fabrication des machines, et la gestion de la production avec EDF et d'autres vautours, certainement.

À ce que j'en ai lu, la fabrication des éoliennes sera partagée, dans leurs projets, entre Nantes-St Nazaire et Cherbourg. Pas entendu parler de Brest ou Lorient ou Quimper ou Concarneau ? La Bretagne a un potentiel énorme en matière d'implantation des sites d'exploitation, Tout cela sera géré par qui ? Rien entendu du côté du Conseil Régional de B4.

Le barrage de captation industriel que représente l'arc Nantes-St Nazaire - Rennes- Cherbourg isole et assèche industriellement la Bretagne Ouest. Apparemment aucun projet d'aménagement du territoire breton.

Les Marches de Bretagne deviennent les Marches de France, un Mur d' HaDrian-Eyrault-Auxiette...

Alors! Quel est « le JOB» en Bretagne?


Jak le Dreuzic
Vendredi 15 novembre 2024
Bonjour à tous, Des fortes subventions pour le TGV ont été demandées à tout le monde, l'Etat étant désargenté (nonobstant, il prétend vouloir construire une inutile ligne POCL pour relier Paris à Lyon par Bourges ou Nevers). Est-il pertinent de montrer du doigt l'ensemble 44-35 et le stigmatiser en le rendant responsable de la moindre croissance de la pointe de la Bretagne? Peut-être que les pouvoirs publics parisiens, qui n'ont pas réussi à briser la Bretagne, espèrent-ils l'arrêter en suscitant des divisions artificielles... il y a déjà le 44 en Pays de Loire, mais de grâce, pas d'antagonisme entre «Bretagne Ouest» (c'est quoi ça?) et Haute Bretagne !

Tangi Louarn
Vendredi 15 novembre 2024
Ce n'est pas en niant la réalité de la division Est-Ouest de la Bretagne que l'on va réduire la fracture qui augmente. C'est en la regardant lucidement et en mettan en oeuvre une politique volontrarsite de développement de l'Ouest

SPERED DIEUB
Vendredi 15 novembre 2024
Tangi ha du kant dre gant ganeoc'h skrivet meus bet kalz war abp diwar ben kudenn se

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