Carhaix : petit tour dans les allées du salon du livre

En français et en breton, les échanges sont incessants entre amis, éditeurs, auteurs, lecteurs. Il fait trop chaud dans ce centre Glenmor bien installé pourtant. François de Beaulieu se frotte les mains : il a vendu 50 de ses gros livres sur la Bretagne, édité par Skol Vreizh et admirablement illustré par une aquarelliste de talent, Sandra Lefrançois (voir notre article).

Les sacs se remplissent de livres, neufs et anciens, la collection pour Noël, le livre qu'on va enfin lire. 100 nouveaux titres en breton, incroyable !

Aux éditions en breton Keit Vimp bev, Yann-Fañch Jacq a eu une dizaine d'abonnements pour l'hebdomadaire Ya !, du jamais vu. Affluence ininterrompue avec les enseignants venus voir les nouveaux titres, les auteurs venus signer, les cadeaux à venir chercher (tee-shirts, abonnements gratuits ou à tarif réduit...).

Les poètes font un peu grise mine, des éditions de Pont-Aven reprochent à Carhaix d'être trop breton, la musique bretonne toute la journée, c'est insupportable !

Au cinéma que beaucoup ont eu du mal à trouver, se succèdent films et débats avec les Basques, documentaires, Yann Talbot pour Anjela Duval. Dans le coin enfants les petits chantent, dansent, dessinent ou lisent. À la buvette, les politicien(ne)s refont le monde entre deux bières, de Carhaix évidemment.

Et puis l'ABP rencontre ses lecteurs, les filme, les interviewe. Distribue auto-collants, tracts, explique le travail fait par l'équipe, propose qu'ils contribuent, participent.

Alors, rendez-vous à l'an prochain, avec plus de place pour la poésie, la bande dessinée, les adolescents ?