Faut-il réduire l'enseignement des langues régionales à l'école ?

Chronique publié le 1/11/11 15:27 dans Cultures par Fanny Chauffin pour ABP
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Sondage Le Figaro, et ce n'est pas une blague ...

La présidente du festival du livre de Carhaix 2011, Nathalie de Broc, voulait "que les bretonnants mettent de côté leur tentative de repli élitiste" (samedi à Carhaix) en imposant une traduction systématique du breton en français, Le Figaro va plus loin, il a lancé un sondage clos ce dimanche avec 64 % des votants pour la réduction de l'enseignement des langues régionales à l'école et plus de 9.000 votants. Pour aller y voir de plus près : (voir le site)

Une autre réaction : taper "actualités" une fois sur le site

(voir le site)

Post-scriptum : J'ai essayé de laisser un commentaire sur leur site, mais mon courriel est jugé incorrect ... (c'est le même que d'habitude, j'ai essayé trois fois, visiblement, il y a un souci...). Alors je vous le livre :

6.600 langues dans le monde, qui vont toutes disparaître si aucune politique volontariste ne se met en place, absorbées par quelques langues nationales, telles que le chinois, l'espagnol et l'anglais.

Le français disparaîtra aussi. Certaines familles suédoises et norvégiennes ne parlent plus leurs langues à leurs enfants, mais, comme les familles bretonnes ou algériennes il y a 50 ans, leur parlent la langue dominante.

On a abattu des talus, asséché des zones humides, déforesté, réduit à l'état de déserts des zones fertiles. En sera-t-il de même pour la richesse linguistique mondiale ? Seules 13 langues dites "régionales" repartent aujourd'hui, après l'hébreu, l'albanais, le tchèque, l'arménien, le lituanien, le maltais, le norvégien, le polonais, le roumain, le slovaque, l'estonien, le finnois, et le féroïen.

Les autres ? On les piétine, on les ignore, les traitant de patois et de sous-langues ("une langue, c'est un patois qui a une armée"). On oublie que quand les champs n'auront plus de noms, quand les hommes ne sauront plus d'où ils viennent, ce que veut dire leur prénom ou leur nom de famille, on créera des générations d'amnésiques, de personnes en souffrance : "si tu as honte de ta langue, tu as honte de ta mère", dit un proverbe rom.

Au nom de toutes les cultures du monde, ni associatives, ni terroristes, ni communautaristes, ni ghettoisées, préparons-nous un monde vivable, avec des langues belles et diverses, et enrichissons-nous de belles cultures portées par des chansons, des berceuses, des comptines, et des oeuvres superbes, échangeons la course au profit par la course à la réappropriation de la plus belle oeuvre des hommes : leurs langues !


Vos commentaires :
Vendredi 3 mai 2024
@ Michel Vernet, On a bien compris que pour vous le Français est une langue d'avenir et que quelques soient les arguments que l'on vous avance, il ne peut en être autrement. (der Fransözich über alles !!!!) J'attends toujours votre réponse quant à la défense des langues régionales. Ou doit-on considérer que vous faites partie de ses huluberlus jacobins qui ne peuvent comprendre la coexistence de plusieurs langues et surtout quand il s'agit du Français. (cela me rappelle un président français qui dans un bel éclair de génie, témoignant de l'arrogance de la France avait déclaré qu«'il n’y a pas de place pour les langues et cultures régionales dans une France destinée à marquer l’Europe de son sceau ») Quelles belles paroles n'est-ce pas ?? A mon avis cela s'apparente plus à de la religiosité qu'à de la réelle prospective ? Seul contre tous, il n'en peut en être autrement. Franchement vous croyez réellement à ce que vous écrivez ?

J'espère en tout cas que l'avenir vous donnera tort. comme dit l'adage, qui vivra verra

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